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septembergirl
609 abonnés
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3,5
Publiée le 14 octobre 2012
Un thriller politique dans lequel on se trouve tout de suite embarqué. En effet, l'intrigue s'avère vite prenante et une tension est palpable dès le début. De plus, il y a la mise en place d'une atmosphère intéressante, avec ce ciel sans cesse menaçant ou pluvieux, que ce soit à Londres ou sur les îles perdues américaines. Malgré tout, certaines scènes paraissent longues ou monotones, et, en fin de compte, le scénario parait assez fade. "The Ghost Writer" se révèle alors être avant tout un film d'ambiance et de mystère !
Malgré quelques moments de suspense intense dignes du maître, Sir Alfred Hitchcock, et deux plans séquence absolument fabuleux (la poursuite sur le ferry et la scène finale du message passé de main en main), Roman Polanski réalise un thriller politique trop mollasson pour captiver de bout en bout. Côté interprétation, seul Pierce Brosnan est très crédible en ancien Premier Ministre au bord du gouffre. A noter une apparition amicale d’Eli Wallach, acteur mythique de 95 ans tout de même. Enfin, la magnifique sobriété des décors modernes et extérieurs grisâtres met malheureusement en relief de manière inopinée et excessive les trop nombreuses marques publicitaires qui polluent le 7ème art désormais.
Un thriller qui avance habilement sur une corde raide entre vérité et délire parano. Son originalité réside dans sa dimension de politique-fiction, aux résonances contemporaines. La figure du politicien fait inévitablement penser à Tony Blair, qui fut très critiqué pour avoir impliqué la Grande-Bretagne, aux côtés des États-Unis, dans la guerre en Irak. Tout le fond du film repose sur ce lien sous-jacent entre les deux pays, rapport de domination qui transparaît même dans les relations entre les éditeurs présentés au début. Robert Harris, l’auteur du roman source (L’Homme de l’ombre), également coscénariste du film, est un ancien journaliste politique. Il a su « fantasmer » de façon intéressante et titillante une réalité controversée. Roman Polanski s’est emparé de ce sujet avec maîtrise : mise en scène précise, bonne tension dramatique. Les dialogues sont pleins d’esprit, d’ironie, piquants à souhait. Les acteurs sont convaincants. Dommage que certains détails soient « tirés par les cheveux » et que l’action finale du personnage principal soit si peu intelligente…
Roman Polanski réalise avec "The Ghost Writer", un thriller passionnant, doublé d'une critique des politiques actuelles. Ewan McGregor incarne un "nègre" littéraire (un écrivain sensé rédiger les mémoires d'une personne importante, mais dans l'ombre, sans être connu et reconnu des lecteurs) qui est engagé pour sortir en bouquin les mémoires d'un ancien premier-ministre britannique (Pierce Brosnan), après que le précédent "nègre" et ami du politicien soit décédé au cours d'une mort plus que suspecte . Au début du film, le spectateur pense qu'il va assister à un thriller parano et psychologique, alors qu'il s'agit en fait de quelque chose de plus réaliste, et de plus actuel. En effet, il ne s'agit pas ici de simple meurtre à la sauce "complot" car en fait, dans l'intrigue principale, on s'en tape complètement de savoir comment, pourquoi, et par qui il a été tué... Ou plutôt on devrait s'en taper, puisque le spectateur est dérouté par ces intrigues parallèles liées entre elles et imagine que c'est ce meurtre qui va être résolu et non pas... Mais c'est tout de même ce macchabée qui est l'élément déclencheur de l'intrigue, et qui en est le fil conducteur ! Car c'est lui qui conduira notre "nègre" ou "Ghost Writer" en Anglais à enquêter et à tout découvrir. Le scénario est très bien ficelé, c'est certain, mais manque cruellement de rebondissements, ce qui fait que le tout soit très lent, et donc peu angoissant. La mise en scène de Polanski contribue cependant à rajouter une dose de mystère et de non-sens à ceci, elle est classe, sobre et très précise. La musique aussi déroute, Alexandre Desplat compose ici une belle partition elle aussi élégante et épurée. Au final, on a un thriller lent, stylé, moins parano qu'il n'y paraît et traitant de... Géopolitique !
Avec sa bande d’acteurs britanniques Roman Polanski se lance dans un thriller aux allures Hitchockiennes avec ce personnage lambda pris dans une situation qu’il ne maîtrise pas, le dépasse et dont il va prendre la mesure petit à petit. C’est très bien maîtrisé, les rôles sont variés et bien écrits. Le suspens est assez bien distillé malheureusement gâché par un final que j’ai trouvé décevant.
Polanski maîtrise parfaitement son sujet et rend une copie fort honorable. L'esthétique et l'atmosphère constituent les deux solides piliers sur lesquels repose "The ghost writer". On se sent oppressé du début à la fin. Les éléments du puzzle sont mesurément distribués au lecteur afin de ménager le suspense. Le dénouement, qui manque peut-être de surprise, ne déçoit pas à défaut de bousculer.
On reconnaît très vite dans ce "Ghost Writer" le goût qu’a Polanski pour l’atmosphère pesante et sombre à la fois des vieux polars. C'est à dire vrai le seul et véritable attrait de ce film puisque, mise à part une mise en scène raffinée et efficace pour ce qui est de la création de l’atmosphère initiale, celle-ci peine un peu à évoluer sur le long terme... Eh oui ! Là-dessus, Polanski reste Polanski : pas de plongée au fond du gouffre, pas de tourbillon qui nous emporte ! C’est tout de même un peu dommage de devoir se contenter tout le long du film de ce qu’on a déjà les premières minutes. Malgré tout, reste pour tenir le coup le mystère liée à l’intrigue. Sans être réellement original, il parvient néanmoins à mener son office jusqu’à la fin… Et ce n’est finalement pas si mal car, après tout, même si on s’est laissé bercé tranquillement dans ce thriller à la camomille, on peut néanmoins être séduit par cette ambiance très feutrée à défaut d’avoir été totalement emporté. Finalement honnête et maîtrisé, voilà bien deux qualités présentes dans ce film qui sont devenues trop rares de nos jours pour que l’on boude vilement ce "Ghost Writer" de bonne facture... A voir donc, si le cœur vous en dit...
Le film de Polanski est sorti simultanément avec ses ennuis pour sa vieille affaire d’abus sexuels sur une mineure dans les années 70. De ce fait la sortie de “Ghost writer “ a été un peu éclipsée. C’est dommage car sans être un des plus grands Polanski “The ghost writer” s’avère être un excellent thriller politique qui nous montre que contrairement à des Scorsese ou Allen, Polanski qui tourne moins il est vrai, a encore un peu de créativité à mettre au service de son art. Dans un contexte très différent on peut voir quelques analogies avec le parcours du jeune médecin du “Dernier roi d’Ecosse” de Kevin Mac Donald. Envoyé sur une île de la côte Ouest des Etats-Unis pour mettre la touche finale aux mémoires d’un premier ministre anglais à la retraite, Ewan Mac Gregor va découvrir les sables mouvants constituant le socle de la vie d’un homme politique de premier plan qui de surcroît est mêlé de près à la politique étrangère de la première puissance mondiale. Polanski fait clairement allusion à Tony Blair dont le soutien sans faille à Georges Bush dans sa croisade "contre le mal islamiste" a divisé l’opinion publique anglaise et mondiale. A partir de cette réalité, le grand cinéaste construit un thriller haletant qui nous conduit dans les arcanes de la CIA qui infiltre tout pour parvenir à ses fins. Si on suit le raisonnement jusqu’au bout, un de ses agents féminins aurait séduit un étudiant de Cambridge brillant mais sans convictions marquées pour finir par en faire le meilleur allié de l’oncle Sam. Machiavélisme à très longue portée qui en dit long sur la volonté américaine de continuer à asseoir sa position dominante sur l’échiquier mondial. Brosnan est parfait pour personnifier ce bel animal politique qui se rend compte au moment du bilan qu’il n’aura pas su imprimer sa patte sur le destin de son pays. L’ambiance sur l’île et dans cette villa battue par les vents contribue parfaitement à imprimer au film un climat pesant qui donne la chair de poule au spectateur . Mac Gregor comme à l’accoutumée est parfait de sobriété et de détermination. A noter les cameos de Timothy Hutton et de James Belushi que je n’ai pas reconnu.
Ce qui est révoltant c'est à quel point la presse applaudit certains films, desquels elle aurait peu dit si il n'avaient pas été signé par un grand réalisateur. The Ghost Writer s'inscrit dans cette règle. Bon polar sans être percutant, servi par une mise en scène un peu académique et des acteurs dont on ne parlera pas aux oscars, le film se rattrape grâce à son scénario et son suspens efficace. C'est un moment très sympathique à passer, mais sûrement pas un chef d'oeuvre.
Un nègre accepte d'écrire les mémoires d'un ancien premier ministre britannique à la part d'ombre de plus en plus effrayante. Un régal de thriller parano et angoissant.
J'ai entendu beaucoup de bonnes choses sur ce film, le casting m'a tout de suite plu et le trailer également. au bout du compte, je suis quand même déçu car je m'attendais à un thriller plus rythmé, avec plus d'intrigue que les simples suppositions ou questions sans réponse qu'il y a. L'interprétation est excellente, les décors aident l'histoire ce qui n'est pas le cas de la réalisation qui, à mon goût, a tendance à ralentir le contenu. Le film est bon, juste bon !!
Une affaire de manipulation politique au long cours décortiquée par un nègre venu finaliser l'autobiographie de celui sur qui elle porte. C'est alerte, compliqué, un rien empli de la paranoïa ambiante dans le milieu de cet ancien premier ministre britannique, mais on se laisse prendre par le très bon jeu des acteurs, les images superbes et un montage soigné... On passe donc un bon moment, mais pas de quoi crier au chef d'œuvre
Un bon thriller à la mise en scène impeccable mais vraiment trop surestimé par les critiques. Il est vrai que nous retrouvons dans ce film toutes les obsessions du réalisateur et que la fiction a un écho troublant par rapport à la réalité. N'empêche que cela reste un simple divertissement qui ne va pas révolutionner l'histoire du cinéma.