Suite directe de Rambo 4, Last Blood nous montre enfin un Rambo "humain" et posé... Faut dire qu'il en a chié depuis tout ce temps ! Fini le climat humide de l'Asie, place aux terres arides de l'Arizona... Le début nous montre donc ce bon vieux John apaisé avec 2 femmes d'origine mexicaine, l'une gouvernante" du ranch de R. Rambo (son père décédé depuis) et l'autre, assez jeune, qui serait un peu sa fille de substitution. Ce début de film est un peu long, cela ne m'a pas dérangé, Rambo a un peu 72ans au moment des faits donc je le vois mal dévaler les montagnes afghanes à fond les ballons, le M60 à la main...
C'est à partir de l'enlèvement de sa nièce par un cartel mexicain que John va s'énerver, quitte à défoncer à grands de coups de marteau en pleine tronche tout ceux qui s'opposeront à lui ! J'ai aimé que le personnage soit ici plus humain, mais aussi plus vulnérable (son âge...), en effet les frères qui dirigent le cartel lui foutent à un moment une belle branlée ! Bon faut dire qu'ils étaient 40 dessus. Après il revient quand même chercher sa nièce à Mexico, tue une paire de traficants par la même occasion et récupère la jeune fille, mais cela ne se passe pas comme il veut sur le chemin du retour, bref. Ces 2 parties du film nous dévoilent un Rambo certes fatigué mais qui ne lâche pas l'affaire, quitte à se répandre en séances de tortures pour avoir réponse à ses questions !! La dernière demi-heure du film, là ça devient vraiment très violent, le cartel envoie un commando armé jusqu'aux dents régler son compte au vétéran (à son ranch), lequel leur réservera un comité d'accueil des plus... Approprié !
Bref, un bon vieux Revenge-Movie aux parfums de Taken, en plus violent et plus tragique, très largement porté par la prestation de Sylvester Stallone, toujours aussi impérial dans le rôle de l'ex béret vert, quel plaisir de le revoir à l'écran !
Pour les côtés négatifs, j'ai relevé pour ma part une réalisation un poil pâlote d'Adrian Grunberg, limite DTV même, conférant au métrage des faux-airs de série B de luxe, bon soit. Le rythme est également très différent du précédent Rambo, et la partie du film se déroulant au Mexique à peut-être un peu tendance à trop s'éterniser. Certains personnages ne semblent pas assez développés également, surtout les 2 frères Martinez, les chefs du cartel ainsi que la journaliste à Mexico.
Pour le reste, c'est un sans-faute pour moi, Rambo reste Rambo, il n'est pas là pour changer les couches des mioches, ni pour faire la vaisselle et encore moins pour se faire des potes (toute ressemblance avec un certain T-800 serait purement fortuite...), il faut vraiment éviter de le faire chier, même à 70 balais passés il continue de pratiquer l'équarrissage de masse si nécessaire ! Même en humanisant bien plus le personnage de Rambo, le scénario tient bien compte de son âge et n'en fais pas des tonnes, la dualité apaisement/ pêtage total de câble de John m'a paru intéressant.
J'ai lu ici et là que le film était raciste et qu'il stigmatisait les mexicains comme étant tous des dépravés, toxicomanes et trafiquants de femmes, la bonne blague, sachant que Rambo partage son ranch avec 2 mexicaines, lol.
Alors oui certes, le scénario de ce Rambo 5 se rapproche fort de celui d'Homefront, normal puisque c'est Stallone qui l'a aussi écrit, on y parle de vengeance, de défendre sa famille coûte que coûte, quels que ce soient les moyens car l'envahisseur est dangereux... Dans les précédents opus, Rambo était missionné pour une guerre extérieure, mais maintenant l'ennemi s'est infiltré, et la barbarie totale pour s'en protéger semble justifiée... Bon oui c'est un peu réac', mais les Rambo ont toujours flirté avec les thèmes d'actualité, rien donc de choquant pour moi.
Moins rythmé que Rambo 4, mais aussi violent par moments, ce film constitue pour moi un excellent divertissement régressif, à l'ancienne, et totalement assumé.
Merci Stallone !!