Faire une suite au premier « Détour Mortel » ? Ouais, pourquoi pas… vu le niveau, on ne peut pas faire pire. Hé ben non, « Détour Mortel 2» dépasse, que dis-je ? Surpasse même son mauvais grand frère. Changement de réalisateur = changement drastique. Effectivement, on remarque une nette évolution au niveau des passages gores. C’est quasiment l’orgie, Joe Lynch s’est déchaîné comme un beau diable. Il suffit de voir la scène introduction jouissive où une blonde arrogante se fait littéralement coupée en deux par un coup de hache ultra-puissant. Le film suit cette lignée, avec des passages où l’hémoglobine coule comme eau dans une rivière (les tripes sortant d’un mec attaché, les nombreuses flèches, la presseuse), enfin bon on en prend pour son grade. « Détour Mortel 2 » revêt aussi un côté nanar pas désagréable du tout. Le scénario déjà, est assez bon. Tourner une télé-réalité dans une forêt bon okay, mais quand on écoute les règles… on rigole (les cartes radioactives, mais oui bien sûr). Et, c’est encore mieux quand on sait que les monstres sont de retour. Et là, on retrouve non pas trois individus, mais une famille entière. Cette dernière n’est pas assez effrayante pour un sou, on lorgne plus vers le comique avec leurs cris d’animaux et leurs gimmicks spéciaux. Certaines scènes sont anthologiques comme quand un jeune contaminé se masturbe devant une jolie candidate se prélassant devant le soleil, et qu’il se fait chopper par sa sœur (l’inceste est présent, et pas qu’un peu). Et on trouve encore mieux !
Dans le premier volet, les acteurs étaient peu crédibles mais là… c’est encore pire. Mais, c’est ce qui fait leur grande force. Il faut voir le film comme un nanar, c’est sûr. Entre l’adolescente suicidaire, la catin, la jeune guerrière, le lourdingue obsédé etc… On est particulièrement bien servi. Tous sont assez drôles, quel pied à les voir tuer ! Chacun ont leur petit moment de gloire, comique et gore à la fois. Le paroxysme est atteint avec le chef militaire, présentateur du jeu. C’est un croisement entre Rambo et Dutch (de « Predator), le bonhomme est plus que dérisoire, il bat tout les records (surtout quand il se fout de la terre sur le visage pour faire warrior des temps modernes). Les scènes de combats sont aussi à crever de rire, comme les plans de caméra qui tombent toujours à l’eau. Mais, que c’est bon ! Le film se permet même de rendre un petit hommage à « Massacre à la Tronçonneuse » avec le fameux repas (miam miam, des oreilles).
« Détour Mortel 2 » est un petit plaisir coupable, où le nanar et le gore se marie à merveille pour donner un film qui fout la pêche. Supérieur à son grand frère, il remet les pendules à l’heure !