"Vous pensiez vraiment que c'était fini ?"... Si seulement. Ce cinquième opus continue les aventures du Jigsaw policier, lui offrant l'occasion de créer des épreuves dont les candidats n'ont aucune chance de réchapper (l'ouverture avec le gars qui râle même, en mourant en regard face caméra, qu'il avait réussi... Oui, nous aussi, on a ce même regard blasé devant ce postulat qui signifie l'absence totale d'enjeu, de suspens, si le gus ne peut pas s'en sortir au final...), l'occasion de nous expliquer
qu'il était là depuis le début avec John Kramer, en parallèle d'Amanda
(on a la tête qui va exploser, à force de mettre du lien partout où il n'y en avait pas besoin), mais qui enchaîne avec un groupe de gens piégés qui doivent coopérer pour s'en sortir, mais préfèrent se tirer dans les pattes (oui, c'est Saw 2, tout pareil). Si l'on additionne tous les éléments (les épreuves sans chance de survie, le nouveau Jigsaw au charisme d'huitre, les liens temporels et narratifs créés au forceps, le groupe de gens "so Saw 2" dont on se fiche éperdument...), on a bien peur que ce Saw 5 soit parmi les plus nuls, ressemblant souvent à un mauvais téléfilm (la réalisation est épouvantable, les acteurs sont mentalement absents, les effets spéciaux "sanguins" sont dignes de parodies...), et continuant de laisser une porte ouverte pour des suites, se sachant d'emblée ultra lucratif, intouchable quelle que soit sa nullité, et celle de ce cinquième film est grande. Mention aux flashbacks des anciens films où le flic sort vite en coulisses, pour justifier qu'on ne l'avait jamais vu, on se croirait à la Comedia Dell'Arte avec l'amant dans le placard. Kramer, petit coquinou.