Clint Eastwood est un homme un vrai. Souvent cantonné à des rôles de dur à cuir qu’il ne vaut mieux pas chercher sous peine de se prendre une mandale dans la gueule ou une balle dans les rotules. C’est donc peux dire que ce grand bonhomme, toujours aussi sexy aux yeux des filles malgré ses 80 ans passé, respect, casse littéralement son image et sa réputation avec ce film : sur la route de madison. Film qu’il a lui-même produit, réalisé et interprété et qui est, sans aucun doute, l’une des plus belles histoires d’amour du cinéma. Une histoire d’amour simple presque banal. Un homme, une femme, une rencontre, le fruit du hasard et une passion dévorante. De celle qui vous marque à vie. Elle est femme au foyer, un bon mari et deux beaux enfants. Elle est heureuse, enfin, croit l’être. Lui est photographe, il voyage, n’as pas d’attache, vie d’amour et d’eau fraiche. Il passe dans le coin pour son travail. Ils vont se croisés par hasard. Des conversations anodines, un peux d’entre aide, de respect, d’humour et de compréhension mutuel. Et soudain, ça fait boom dans le cœur, sans même qu’ils s’y attendent. C’est ça l’amour le vrai. Alors ça dur le temps qu’il faut, en l’occurrence, quatre petits jours et puis il est l’heure de revenir à la raison. Comme une parenthèse qui doit se refermer. Ils se quittent dans des adieux déchirants, sous la pluie, pour retourner à leurs vies respective en sachant qu’ils ne revivront jamais plus une telle histoire, dans l’une des séquences les plus mémorables du 7eme art. Le spectateur, lui, sent sur sa joue une larme couler. C’est fou ce que l’émotion peux être grande quand elle est amenée avec autant de simplicité, de pudeur, de finesse. C’est tout simplement du génie à l’état pur. Et Clint Eastwood n’en manque pas. Derrière la camera, d’une part, il film comme rarement il ne l’as fait avec un respect immense pour son histoire et une tendresse infini pour ses personnages. Il sait laisser la place à ses derniers sans que des tics de mise en scène ne parasitent son récit. La réalisation, sachant se faire discrète sans utiliser le pathos pour renforcer l’émotion. A ce titre, la musique, magnifique, n’est présente qu’as de rare moment. Eastwood préférant les silences et les regards pour traduire cet amour naissant. Devant ensuite, jamais Eastwood l’acteur n’avait déployé une telle gamme de sentiments, son interprétation est si intense qu’on se demande si il ne tient pas la le rôle de sa vie. Tout comme sa partenaire, la sublime Meryl Streep. Elle, qui a connu tant de grand rôle et qui a reçu sa dixième nomination aux oscars pour avoir joué cette femme tiraillée entre son devoir d’épouse et de mère et son désir de liberté et de rêve. Alors ce pont, cette route, cette maison, cette vieille camionnette resterons gravée à jamais dans l’esprit du spectateur qui se demande, au moment du générique de fin, si il vivra un jour une passion comme celle-là. Parce qu’elle a beau être douloureuse et déchirante, putain ce qu’elle est belle.