Margot et victor, amoureux dans la vie et collègues de travail dans un important cabinet d'avocats d'affaires sont pressentis, l'un ou l'autre, pour en devenir un dirigeant associé. Sur le mode "une situation, deux possibilités", la réalisatrice Léa Fazer étudie comment la promotion de l'un au détriment de l'autre peut transformer, le rapport de couple notamment, entre Victor et Margot. Différemment d'un film comme "Smoking, no smoking" où Resnais raconte une histoire puis son (ses) alternative, Léa Fazer entremèle dans la mise en scène les deux hypothèse: Margot et Victor sont tour à tour l'associé choisi (par le détestable et cynique patron que joue Thierry Lhermitte) et le récalé. Ce principe "déterministe" offre une comédie à la fois ludique et amère, et simultanément subtile et évidente. La cinéaste imagine des situations où s'exprime non pas tant une rivalité qu'un rapport désormais inégal, professionnel et domestique, où l'importance qu'a pris l'un semble devoir diminuer l'autre, le reléguer sur la touche. Le film est plaisant, vivant dans la forme comme dans l'esprit. Il manque cependant aux personnnages des nuances qui atténueraient ou étofferaient leur image un peu caricaturale de jeunes loups des affaires.
La phase initiale de tout projet cinématographique réside dans la maîtrise de l'art de la construction narrative. Lorsque dès les premières scènes, on se perd dans les méandres d'une histoire dépourvue de trajectoire claire, il est manifeste qu'un défaut majeur de construction cinématographique est à déplorer. La prétendue réalisatrice aurait dû sérieusement réfléchir avant de se lancer dans une entreprise aussi risquée. Il est primordial de comprendre et de maîtriser l'art du montage avant même d'entamer l'écriture d'un scénario. Ce film, sujet de tant de discussions, semble décevoir sur tous les plans. Mis à part le débat sur l'émancipation féminine dans le monde juridique, ou sur les opportunités d'égalité entre les genres, il est regrettable de constater un manque flagrant de cohérence dans la construction narrative. Ce film, qui semble susciter peu d'intérêt, ne saurait être recommandé à quiconque.
Eh non, "Notre Univers Impitoyable" n'est pas la version ciné à la française de "Dallas". Dommage car ça aurait sans doute été plus drôle que cette comédie qui enchaîne clichés et lieux communs. Bon d'accord, le fameux principe du "et si..." peut marcher cinq minutes, mais là, ça ne tient tout simplement pas la distance. Les dialogues sont insipides, les personnages et les situations sont caricaturales (la grande soeur divorcée, le copain célib' un peu relou, etc...) mais c'est surtout dans l'étude socio-comportementale (la fameuse guerre des sexes au travail) que le film manque d'intérêt. On s'ennuie ferme!!
Ce film, ayant pour décor le quartier le plus récent de la capitale, celui de la bibliothèque François Mitterrand dans le 13ème arrondissement, reprend l'idée des différents futurs possibles à partir de variations du présent, concept très à la mode au Cinéma à la fin du XXème siècle. Ainsi, outre les 2 films français Smoking & No Smoking (1993), de nombreux films étrangers ont repris cette idée : Monsieur Destinée (Mr Destiny, 1990), Pile et Face (Sliding Doors, 1998), If Only (The Man with Rain in his shoes, 1998), soit un concept qui n'a rien de novateur. Même si le concept est éculé, l'idée de base du scénario - un couple en compétition pour une unique promotion -, est intéressante mais faiblit toutefois sur la longueur. Ce qui est le plus sympa, ce sont les dialogues identiques sortant de la bouche de plusieurs personnages à différentes époques et montrant que chacun peut avoir la même pensée selon le contexte et contredire cette pensée à un autre moment de son existence selon l'évolution personnelle de sa vie. En somme, on passe un bon moment grâce aux interprètes qui sont parfaits dans toutes les situations, mêmes les plus saugrenues, si on n'est, ni trop exigent, ni trop regardant sur le scénario et la réalisation.
Un jeune couple d'avocat se retrouve en compétition pour devenir devenir associé dans leur cabinet. un film sur la rivalité donc, mais surtout sur les différences hommes-femmes dans les motivations d'une carrière professionnelle et des perceptions de la société. On oscille entre les scénarii possibles de manière assez fine. On croit au couple à l'écran et qui en était un à la ville. A recommander.
Par le biais de "Notre univers impitoyable", Léa Fazer a voulu donner de façon évidente une dimension sociologique à travers une sorte de guerre des sexes visant à obtenir au moins la parité dans le monde professionnel. L’intention est bonne, voire louable. Mais à présenter un univers impitoyable (celui d’un cabinet d’avocats d’affaires) avec légèreté, cela donne une comédie pitoyable. En fait, ça ne fait pas rire, ce qui est un comble pour une comédie. Mais cela ne vient pas du sujet: c’est la façon d’aborder le thème qui est dérangeant. Tantôt on a le point de vue de Margot (Alice Taglioni) fraîchement nommée comme associée de son patron, tantôt on a celui de Victor (Jocelyn Quivrin) nouvellement nommé… au même poste. Bon je ne suis pas sûr de bien me faire comprendre… Eh bien justement ! vous voyez à présent ce que j’ai vécu, et je vais m’efforcer de vous en expliquer la raison. Le scénario de la cinéaste n’est pas clair, tout du moins sous la forme présentée. On passe de l’un à l’autre, sans crier gare, et on s’y perd, jusqu’à ce qu’on commence à s’habituer à cet exercice de style, tout du moins lorsque les changements de coiffure interviennent, lesquels se révèlent accessoirement utiles au spectateur pour matérialiser le changement de narration. En d’autres termes, c’est brouillon, et si brouillon que le spectateur s’embrouille. spoiler: En fait, nous avons deux histoires parallèles : on a la promotion de Victor, préféré à sa femme, puis on efface tout et on recommence avec la promotion de Margot en lieu et place de son homme. Et c’est ainsi durant tout le film, tant et si bien qu’on ne sait jamais qui a été nommé. La réponse ne viendra que dans les derniers instants. Agaçant. D’autant plus agaçant que le sujet n’apporte aucune surprise. Pire, il comporte des clichésspoiler: : la nouvelle associée couche avec son patron ; le nouvel associé tamponne sa secrétaire ; et les avocats d’affaires roulent en voiture de luxe . Que nous reste-t-il ? Pas grand-chose, même si le regretté Jocelyn Quivrin se démène beaucoup. Il est même très bon sur les 40 premières minutes, et on a l’impression d’assister réellement à sa vie. Son attitude, son expression scénique, ses répliques trahissent le fait qu’il est totalement dans le rôle. Ensuite, ça se gâte, on le sent nettement moins à l’aise. Pour le reste, rien de bien extraordinaire, pas même Thierry Lhermitte. En fait, seule Julie Ferrier parvient à tirer son épingle du jeu en secrétaire. Certes elle alimente le cliché dont j’ai parlé plus haut, mais au moins elle a le mérite d’amener de la légèreté et de la fraîcheur à cette comédie bien fade. spoiler: Entre le fait qu’elle mette un porte-jarretelles pour aguicher son amant, ou qu’elle vienne au mariage de celui-ci seulement vêtue d’un imper… mmm. Bon, redescendons sur terre, d’autant plus que le seul passage exotique est de courte durée. A part elle, vous verrez que "Notre univers impitoyable" est loin d’être mémorable.
Je suis tombé sur ce film par le plus grand des hasards, et je n’en connaissais pas même le thème. Je me suis lancé, et, sans voir un film franchement décapant, j’ai vu un métrage qui ma foi, ce laisse voir ! Il faut être franc, l’intrigue m’est apparue limitée. On a un film qui en réalité ne décolle pas vraiment des séquences très communes sur les rapports hommes-femmes. On a même des personnages d’arrière-plan bien clichés. Le film essaye d’apporter en entremêlant deux histoires (plutôt deux point de vue), une sorte de profondeur, mais en fait, que ce soit avec l’une ou l’autre des histoires, dans les deux cas on a pas mal de clichés, et parfois même on est à la limite du vaudeville ! C’est un problème vu que le film ne lorgne pas explicitement vers ce genre, et se veut même, parfois, sérieux. Il faut dire que traiter deux histoires sur 1 heure 20 ça ne permet pas des folies de profondeurs et de recherches. Mais enfin, on ne s’ennuie pas vraiment, et j’avoue qu’on peut se laisser prendre au jeu malgré les lourdeurs. Le film peut compter sur son casting. Là-dessus il n’y a pas grand-chose à redire. Hormis certains personnages secondaires assez balourds, quelques dialogues un peu ridicules (Dallas !), le film propose des rôles principaux crédibles, et les acteurs tiennent bien leurs personnages, en particulier Alice Taglioni et le regretté Jocelyn Quivrin. Un couple convaincant, et un jeu plus subtil que prévu, pour un résultat à la hauteur. Niveau mise en scène, la réalisatrice emballe son film avec un certain dynamisme, et une certaine vitalité. On aurait pu craindre, vu le thème, un métrage un peu trop statique, froid, mais non, c’est assez punchie en terme de réalisation, dommage que ce soit un peu moins le cas dans les décors, trop quelconques, et dans la photographie sans grande personnalité. Ce qui contraste d’ailleurs avec le travail sur la bande son. Celle-ci est soignée, et sa présence est très bienvenue. En conclusion voilà un film qui ne part pas forcément sur les bases et le thème les plus prometteurs, mais se débrouille assez bien pour convaincre son public. Il faut être franc, rien de révolutionnaire et de très innovant, mais une certaine sincérité, un bon casting, une belle musique, une mise en scène agréable, sont des arguments qui plaident clairement en faveur du métrage de Léa Fazer. 3.
Deux histoires parallèles sur la promotion d'un couple en entreprise. L'une sur la promotion de Madame en préférence de Monsieur. L'autre sur la promotion de Monsieur par rapport à Madame. Les deux travaillant dans la même entreprise, il y a vite concurrence. Très cliché, aucune surprise, beaucoup d'agacement. Les personnages secondaires nous font remarquer les faiblesses scénaristiques (Ça m'a amusé) alors que les personnages principaux ne semblent pas s'en rendre compte. spoiler: Promotion de Madame : Elle sort avec son patron. Promotion de Monsieur : Il sort avec sa secrétaire. Gros cliché qui fout l'intérêt du film en l'air . Sinon, je n'ai pas trouvé cette comédie très drôle. Plutôt triste et très mauvais :(
Ce n'est pas l'univers qui est impitoyable, c'est ce film pour notre patience! Pour la deuxième de ses six réalisations (jusqu'en 2014) Léa Fazer ne nous épargne pas l'ennui au cours de cette histoire à tiroirs où vous choisissez la fin qui vous arrange. Elle n'a rien inventé car d'autres l'ont fait bien avant. Mais de toute façon, rien n'est original dans ce film plan-plan et l'on se demande qu'est-ce qui a bien pu pousser Thierry Lhermitte à rehausser de sa présence une distribution aussi faiblarde, mais il faut bien vivre ? Avant que d'oublier bien vite cette histoire qui a fait un flop en salles, et qui n'eut pas dû dépasser les limites d'une scène de théâtre, il me faut néanmoins admettre que Myriam Vinocour qui réalise les images, le fait avec un talent certain sinon je n'aurais mis aucune étoile à ce navet. Bon, changeons vite d'univers! willycopresto
Le postulat du film fonctionne plutôt bien, cela en grande partie grâce à son duo d'acteurs principaux. Il manque sans doute une dose d'acidité plus forte pour rendre le film franchement hilarant au-delà de quelques séquences, mais c'est quand même finement pensé et assez agréable de suivre les péripéties de ce couple avide de pouvoir.
je ne comprends pas les critiques sur ce film quand on voit toujours les mêmes daubes sortir avec des relations H/F stéréotypées ; ici l angle des deux histoires superposées est original, les acteurs jouent bien, ok il y a forcement deux trois clichés (la secretaire/patron) mais dans ce film justement je n ai pas trouvé la fin pessimiste/fataliste concernant le couple : le fin mot c est que tous les problèmes que les deux ont rencontrés resultaient des le départ de l environnement extérieur (tous les clichés qu ils ont pu entendre ou qu ils avaient déjà, et les peurs/actions qui en ont découlé qui ne leur correspondaient pas) et non pas d une incompatibilité initiale entre eux, ce qui explique cette image ou après avoir réalisé ca, ils plaquent tout derrière eux pour partir ensemble et heureux, comme ils l etaient avant l entretien. Alors le film n est pas parfait mais il est largement au dessus des dernières pseudo comedies sentimentales débiles
Voici une comédie satirique un peu passée inaperçue à sa sortie, malgré le talent indéniable de son couple vedette et la pertinence de son propos... La réalisatrice avait pourtant trouvé un angle original et un procédé scénaristique novateur pour aborder le thème pas vraiment sexy de la parité dans le monde du travail, et la complicité évidente du tandem Quivrin-Taglioni pouvait séduire le spectateur lambda... Pour ma part je me suis laissé séduire par la grande et pulpeuse Alice, en dépit de ses coiffures ridicules qui ne l'avantagent pas. Superbe prestation au passage de Pascale Arbillot, une actrice que je n'apprécie pas tellement en général, mais qui là est superbement gonflante dans le rôle de la quadra désabusée, devenue féministe sur le tard après s'être fait larguer.
Le titre même de "Notre univers impitoyable" renvoie au film d'Eric Rochant, "Un Monde sans pitié" qui était autrement plus révélateur sur le désenchantement d'une génération qui, grâce aux moeurs ultralibérales, n'a fait qu'augmenter la férocité, l'âpreté des moeurs qui ont, hélas, cours aujourd'hui. "Notre univers impitoyable" donne l' impression d'un Woody Allen de Bricorama ou Castorama... A voir pour Alice Taglioni à couper le souffle (même dans la version femme enceinte avec déjà un enfant en bas âge qui jongle désespérement entre vie professionnelle et vie privée). Elle est sublime et l'évidente complicité qui l'unissait à Jocelyn Quivrin, remarquable et trop tôt parti, donne chair au film.
Cette petite comédie jonglant entre les situations très clichées prévaut par le cynisme avec lequel Léa Fazer traite la guerre des sexes dans l’univers professionnel. Le fatalisme dans le choix délicat entre la carrière et le couple s’accorde difficilement avec l’humour léger de cette réflexion sociale et philosophique. La mise en scène alternant les hypothèses utilise une bonne idée de jeu de miroirs qui malheureusement peut parfois sembler brouillon dans sa construction. La musique et les décors froids des lieux de travail appuient bien le ton satirique du propos, dommage donc que les moyens mis à disposition de la réalisatrice ne lui aient pas permis de peaufiner son œuvre qui finalement ne se démarque pas d’un bon téléfilm.