L'affiche faisait plutôt peur : "La Belgique, ses moules, ses frites et ses tueurs à gage". Cela sentait mauvais le film carte-postale prévisible et rempli de clichés. Heureusement, il ne faut jamais juger un film sur son affiche! Au final, très peu de moule-frites mais un univers original et décalé, celui de Martin McDonagh. Il imagine deux tueurs en vacances forcées dans la Venise du Nord, en mélangeant humour noir (voire absurde) et tragédie théâtrale. Une combinaison improbable mais au final réjouissante! Le scénario très original utilise au mieux le potentiel visuel de Bruges pour enrichir son récit. On peut assister à des plans assez originaux de certains lieux touristiques, et autres moins connus. Le rythme est très efficace, il n'était pas facile d'imposer cette allure de thriller dans cette ville qui invite plutôt à la lenteur et la contemplation. Le réalisateur va même plus loin en offrant pas mal d'images violentes, parfois dans la surenchère, malheureusement. Une grande qualité de cette histoire consiste en ses personnages très réussis. Commençons par les deux héros : le réalisateur arrive à les rendre attachants malgré leur identité de tueur ; il crée une très bonne alchimie entre eux, le gamin qui s'emmerde dans la ville belge et l'homme d'expérience qui y découvre la richesse culturelle. Il faut saluer la complicité évidente entre Colin Farrell et Brendan Gleeson, qui ont pris visiblement beaucoup de plaisir à incarner ces deux sérial killer finalement très humains. J'ai aussi un gros coup de coeur pour Ralph Fiennes, hilarant dans le rôle du patron sévère et ayant l'insulte facile. Les dialogues, d'ailleurs, sont l'une des grandes forces de McDonagh, qui maitrise très bien l'humour noir. Il profite aussi de son expérience théâtrale pour donner une dimension plus tragique à son récit, dans sa dernière partie, très réussie. Il donne en effet un dernier acte assez intense pour ses personnages, en n'oubliant pas la légèreté et l'humour qui étaient présents dès le début. La maitrise de cet équilibre est la marque d'un grand, dont on espère voir encore beaucoup de longs-métrages dans la lignée de ce "In Bruges".
Ce film est magnifique. Colin Farrell, est surprenant comme toujours. Le début a plus une teinte d'humour et la 2ème partie est plus action et drame. La fin avec la bande son est vraiment émouvante. C'est à voir au moins 1 fois.
Un mélange des genres très agréable et original. Il y a un petit humour décalé, c'est bien mis en scène et rien n'est prévisible. Il y a des rencontres intéressantes avec des personnages amusants (pas tous) et ce dans de très jolis décors. Maintenant je regrette le personnage de guignol inculte assez lourd interprété par Colin Farell, des longueurs et de la vulgarité. En plus le film met quand même du temps à bien démarrer malgré que la seconde partie avec sa petite musique récompense notre patience!
Un film excellent. On passe d'une scène comique au drame en un quart de seconde et ça fonctionne. Le mélange des genres est très réussi et le jeu des acteurs vraiment bon.
Attention, OVNI. Un film à la fois superbe esthétiquement, et incroyablement réussi dans son écriture et son interprétation. "In Bruges" représente une forme de comédie aigre-douce, qui pose un regard dédramatisant sur la dépression. Le malaise intérieur du personnage de Farrell se traduit par une errance à travers une série d'états d'esprits très fluctuants d'une scène à l'autre (pulsion suicidaire, violence, visions éthyliques, espoir momentanément retrouvé dans les bras du personnage féminin), le tout dans ce superbe cadre brugeois médiéval et éthéré. Mais ce n'est pas tout. L'ensemble est encore agrémenté par un des meilleurs rôles de Ralph Fiennes, en gentleman-tueur complètement froid et rationnel dans sa vision du bien. Et puis surtout, par cette excellente construction scénaristique, qui culmine avec ce final d'une ironie géniale. Aurait franchement mérité une plus grande reconnaissance.
Très bon film. On ne s'ennuie vraiment pas une seule seconde. Chapeau à Colin Farrell pour son interprétation, ce qui change des derniers nanards dans lesquels il a pût jouer.
Je conseille vivement pour les amateurs de films un peu déjanté, à ne pas prendre au premier degrés évidemment.
Très bon film remarquable surtout par son ton décalé qui nous fait passer par toute une gamme d’émotions. Farrell, Gleeson et Fiennes font étalage de leurs talents avec beaucoup de panaches et en prime, on découvre une ville de Bruges interlope bien loin de la carte postale habituelle. Un film pas comme les autres où tout est affaire de nuances.
Martin McDonagh nous sort un film vraiment spécial, mais qui a le succès qu'il mérite. Avec un trio d'acteur plus que convaincant - Colin Farell, Brendan Gleeson et Ralph Fiennes - Bons baisers de Bruges est un film vraiment unique en son genre dans le sens où déjà ça se passe à Bruges, ou la dernière ville qu'un réalisateur de film d'action aurai pu imaginer tourner, et surtout que tout en alliant comédie et action, ça reste tout de même un film dramatique. On passe très souvent d'une comédie burlesque à un film sombre et glauque. Après, si le drame était à prendre au second degré je ne pense pas car il s'agit tout de même d'une idée mature qui ne peut pas vraiment traiter de l'humour. L'intrigue est très originale, prenante, l'histoire se tient, la fin est bouleversante, et les dialogues sont géniaux. Bons baisers de Bruges est un film séduisant qui a su me plaire et me donner envie de visiter cette belle petite ville qui a inspiré Martin McDonagh. Ce dernier décide de tuer les clichés afin de nous donner une certaines réflexion sur l'image de soi, du monde, qui est tout fait stimulante. Un cynisme très souvent présent et un très bon jeu d'acteur. Singulier et efficace.
L'originalité du film réside sur les personnages et la narration. La ville et les sentiment qu'elle inspire est au coeur du film. Colin Farrel joue un personnage inculte qui ne s'intéresse à rien mais que l'on arrive finalement à excuser.