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    Les Raisins de la colère
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    116 critiques spectateurs

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    AliceL
    AliceL

    4 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2013
    Rares sont les films qui atteignent un tel degré d’intensité dramatique et d’accomplissement formel. « Les Raisins de la colère » est à la fois une bouleversante élégie sur la capacité de résistance humaine et sur la force de l’idéalisme qu’une virulente charge politique contre un capitalisme dévoyé (l’écho avec notre crise actuelle est saisissant) et contre la notion de progrès qu’il implique. Le film raconte la transformation d’une civilisation qui quitte un monde de tradition pour s’inscrire dans celui de la modernité. Aux yeux de certains, le choc provoqué par la modernisation de la société est synonyme de progrès, mais pour Steinbeck et Ford, il est une source de souffrance endossée par les délaissés, ceux qui comme les cow-boys de « L’homme qui tua Liberty Valance » ou les mineurs de « Qu’elle était verte ma vallée » sont inexorablement abandonnés au "carrefour" des civilisations. Ford est parvenu à transcender la nature romanesque du livre de Steinbeck, en particulier grâce à une interprétation qui touche à la grâce (Henry Fonda n’a jamais été aussi incandescent), à une ébouriffante direction artistique, qui ose le mélange du réalisme et de l’onirisme (le magnifique noir et blanc de Tolland, le réalisme des décors) et à une mise en scène au cordeau (l’ouverture du film est un modèle de perfection scénographique). Il a su restituer le souffle épique de cette aventure tragique, sans perdre toutes les subtiles nuances de ses personnages (naissance douloureuse d’une conscience avec Tom Joad, énergie sacrificielle avec Ma Joad, etc). L’humanisme qu’il parvient à insuffler à son film, sans jamais tomber dans le misérabilisme ni l’édifiant, ne cesse de monter en puissance durant tout le récit jusqu’au bouleversant final. Difficile aussi de faire mieux quant à la dimension implacable d’une tragédie humaine (et historique). D’une incroyable modernité (virulence du discours politique, complexité des enjeux, radicalité des partis-pris visuels), d’une force narrative peu commune, et d’une inoubliable ampleur humaniste, « Les Raisins de la colère » est définitivement un des plus beaux films de l’histoire du cinéma.
    gregoire s.
    gregoire s.

    30 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2022
    Les Raisins de la colère est un film relatant la vie d'une famille américaine en pleine Grande Dépression.
    Le long-métrage de John Ford transmet avec force un épisode marquant de l'histoire des États-Unis.
    La maîtrise de la photographie est un des atouts les plus forts du film, car elle dépeint avec justesse la grandeur de la misère engendrée par cet événement. Couplée à la réalisation exceptionnelle du film à travers sa gestion des plans et son montage, cette œuvre est une réussite totale.
    A une période où tout semble sombre et sans espoir pour une grande majorité de la population américaine, le choix (imposé aussi par l'époque) du noir et blanc apporte véritablement au propos du film.
    Henry Fonda est une fois de plus grandiose.
    Chef d'œuvre du 7ème art : 5/5.
    ptiverat
    ptiverat

    14 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2014
    Pas le chef d'oeuvre auquel on s'attend . Il manque du tonus au scénario, un rythme plus fort et surtout un respect de l'oeuvre écrite par exemple : la dénonciation des Californiens et de leurs égocentrisme , leur mépris pour les travailleurs, leurs obsessions déjà pour leurs terres et leur rentabilité à tout prix. Ils n'obtiendront pas, un siècle plus tard, les meilleurs vins du continent pour rien après tout? Qu'est-ce qu'il leur en a fallu d'arnaques sur le dos du petit peuple pour transformer leurs raisins de la colère en raisins de l'insouciance? Mais revenons au film: il manque la profondeur de l'oeuvre écrite mais cela est courant au cinéma; rares sont les romans qui réussissent ce passage et à force de passer à côté de certains points de révolte le film perd de sa colonne vertébrale et devient par moments handicapé, là où le roman était un athlète olympien. Ford réussit toutefois, avec l'éclairagiste de Citizen Kane, des éclairages sublimes sans concession, des atmosphères magnifiques bref des tours de magie dont il a le secret sauvant à la réalisation ce qui ne peut l'être dans le scénario un peu trop hollywoodien. Les raisins se transforment un peu en pop-corn brûlé mais la colère reste toujours sous-jacente et le crescendo dramatique bien réois la vraie finale du livre où l'enfant naît, mort né, et où la mère allaite ensuite un homme affamé fut censuré puissante du livre,finale théâtrale du film par le monologue de la mère dans le camion. Ce n'est qu'un point parmi tant d'autres. Cela aurait pu être un chef d'oeuvre, un grand cru, c'est juste bien et beau. Une raison d'être en colère!
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2010
    D'une maîtrise de chaque instant, film magistral ayant un propos magnifique, une aura que peu de films peuvent prétendre avoir : la nuit du chasseur est un autre exemple. Ce film pourrait être l'exemple typique du film à faire, le film a un rythme posé, lent, comment souvent avec Ford, cette lenteur pose une ambiance de malaise durant tout le film, le rejet, l'exclusion, l'acharnement contre les opprimés, un appel à la révolte quasi constant, la violence qui engendre la violence…
    Akamaru
    Akamaru

    3 090 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 avril 2012
    "Les Raisins de la colère"(1940)est un grand classique de John Ford.Il montre les effets de la Grande Dépression et du Dust Bowl(sécheresse et érosion des sols du Midwest),sur une famille d'agriculteurs sans le sou,et chassés de leurs terres.Henry Fonda,en sortie de prison,trouve là un rôle digne et téméraire,comme il les affectionnait.Le film eut 7 nominations aux Oscars dont 2 récompenses(actrice secondaire et réalisateur).Même aujourd'hui,il conserve un certain réalisme étonnant,Ford n'hésitant pas à montrer la pauvreté,l'injustice et la misère dans toute sa décdence.Ce parti pris est encore accentué par une lumière volontairement blafarde,souvent éclairée à la bougie.Le rythme de ce road-movie quasi biblique(aller vers la Terre promise)est lent,pour provoquer le malaise.Il faut savoir que le film sortit sur les écrans,alors que la Dépression n'était pas encore terminée,vision insoutenable pour des Américains en quête de divertissement.La manière dont les personnages sont montrés a tout de même pas mal vieilli.Il manque de la vigueur,pour qu'on n'ait pas la sensation que tous subissent leur sort avec fatalité.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 216 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Un très beau film de John Ford d'après Steinbeck, soutenu par une interprétation admirable, Fonda et Carradine en tête.
    Les ravages de la dépression sont filmés avec un réalisme ascétique, diverti de temps à autre par des séquences presque oniriques (le récit de la reprise des terres par le dénommé Muley).
    Le noir et blanc de Gregg Toland est pour beaucoup dans la réussite de cette oeuvre, jouant des clairs-obscurs et des ombres avec une parfaite maîtrise.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 328 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 janvier 2015
    Difficile de regarder autrement ce film qu’au travers du prisme de l’historien. Ah que la Grande dépression c’était triste ! Ah que l’exode c’était rude ! Ah la dureté du monde paysan ! Alors oui, OK, c’est didactique mais bon, désolé, mais moi je trouve ça aussi incroyablement misérabiliste. C’est lent, c’est mou, c’est répétitif, ça en rajoute… Sûrement qu’en comparaison de ce qui se faisait dans les années 1940 c’était très bien mais pour moi, simple spectateur des débuts du XXIe siècle, qui vais vers le cinéma pour qu’on lui raconte des histoires qui l’emportent, ces « Raisins » n’emportent rien…
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 2 août 2011
    Ce film est une très belle réalisation d'époque retraçant l'épopée d'une famille de métayer expulsés de chez eux et traversant les Etats-Unis pour atterrir dans un camp utopique. Interprété avec brio par des acteurs talentueux, ce film nous dévoile les difficultés de la vie de ces pauvres migrants dans un milieu qui leur est inconnu.
    Mais ce film ne se contente que de donner une fin idéale à la situation des Joad.

    Dire que ce film est une interprétation cinématographique de l'oeuvre de Steinbeck est à la limite du blasphème. Je ne critiquerai pas l'absence de développement des personnages et peut-être le mauvais choix des comédiens (non pas pour leur talent mais pour l'aspect général de la personne) car l'on se doute qu'à l'époque, tourner un film plus long et trouver d'autres personnes tout aussi compétentes aurait demandé certainement beaucoup d'efforts pas forcément utiles pour l'oeuvre.
    Mais cela ne s'arrête pas la.
    Le réalisateur semble avoir préféré réaliser un film au public large plutôt que relever la véritable vision de l'auteur. En effet, entre le mépris des californiens envers les métayers transformé en pitié, en compassion dans ce film et les liens familiaux brisés contrairement à l'idée originale de Steinbeck que des personnes dans une même situation ne peuvent que s'entraider et que les liens familiaux, bien que fragilisés au fil du temps par le départ de tel ou telle membre ne peuvent que renforcer celui qui unit ceux qui restent.
    De plus, la dénonciation de la propriété fiscale est quasi inexistante dans ce film hormis deux ou trois citations relevées mots pour mots dans le bouquin. Le réalisateur semble avoir omis de relever l'égoïsme dont à fait preuve le peuple de Californie en tant que crise ainsi que l'idéologie proche du communisme dont Steinbeck nous fait part dans son oeuvre.

    J'applaudis donc la performance cinématographique, mais dénonce le non-respect du chef-d'oeuvre éponyme.
    reymi586
    reymi586

    467 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2017
    ça m'est arrivé de revoir un film des années 2000 et trouver qu'il avait pris un terrible coup de vieux. Avec Les raisins de la colère de 1940 c'est tout l'inverse. Je trouve le film de John Ford terriblement d'actualité et d'une intelligence folle dans la construction du scénario et la mise en scène. Henry Fonda a une présence à l'écran comme on en voit rarement aujourd'hui, la classe à l'état pure. C'est un grand classique qu'il nous faut vraiment pas louper à mon humble avis.
    Benjamin A
    Benjamin A

    710 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 avril 2016
    C'est en 1940 que John Ford décide de mettre en scène la grande dépression américaine faisant suite à la crise de 1929 via l'oeuvre de John Steinbeck sorti un an auparavant. Il met en scène la famille Joad et notamment Tom, qui sort tout juste de prison, famille qui doit traverser les États-Unis pour trouver un travail et de quoi vivre.

    Dès les premières minutes, Les Raisins de la Colère fait forte impression avec une photographie en noir et blanc assez sombre, un temps brumeux et un vent violent. Ford met vite le contexte de l'histoire en place, montrant Tom rentrant chez lui en ne connaissant pas les conséquences de la crise de 1929 qui a vu sa famille quitter sa propriété et il reste régulièrement braquer sur lui tandis que l'on découvre peu à peu sa famille et la difficiulté pour se nourrir et tout simplement pour vivre.

    Les Raisins de la colère montre la misère humaine sans tomber dans le misérabilisme ou le sentimentalisme mal venue, John Ford reste toujours dans la justesse et donne une vraie puissance dramatique à son oeuvre. Il filme ce qu'il considère comme le vrai peuple américain, ceux qui souffrent le plus des maux de ce pays, tous les pauvres et les laissés-pour-compte. C'est avec une tendresse particulière qu'il en dresse le portrait, s'attachant parfois à de simples moments de bonheur alors que le malheur, la pauvreté et la misère frappent chaque jour de plus en plus fort.

    C'est justement à travers ces séquences-là que le metteur en scène de My Darling Clementine fait ressortir toute la dramaturgie et l'humanisme des personnages et enjeux. Des gens ordinaires qui tente et reste debout alors que le monde s'écroule autour d'eux, avec toujours les valeurs de la famille comme socle pour rester stable et avancer. Il met en avant l'exode suite au déracinement, les pertes humaines et matérielles mais surtout l'espoir, l'envie de s'en sortir et le courage malgré cette extrême pauvreté et cette Amérique ravagée par la crise et par la dérive d'un système. Cette dernière qui met d'ailleurs en avant certaines parties sombres de la nature humaine ainsi que les divisions entre différentes tranches de la population.

    Tout le long de l'oeuvre, Ford ne fait qu'accentuer un réalisme pointu, tant au niveau des dialogues (telle la façon de parler) que des personnages ou de l'image. Il se rapproche parfois d'un style plus documentaire et met en place une atmosphère froide de plus en plus angoissante où l'on a l'impression de se retrouver aux côtés des personnages. Il capte toute la dramartugie et l'horreur de la situation autour de cette famille nombreuse, tout comme les actes qu'ils seront prêt à faire pour s'en sortir, et même tout simplement vivre.

    Les tableaux que traversent les personnages dégagent puissance, poésie et cruauté, mettant à mal le rêve américain et montrant l'errance d'un pays et de ses habitants en toile de fond. Visuellement, le film est d'une force incroyable, jouant avec une photographie en noir et blanc très sombre, des décors inquiétants et un temps qui gronde. La manière de filmer de Ford est saisissante, toujours avec un regard attachant sur les personnages qu'il met en scène, d'ailleurs ces derniers bénéficient aussi d'extraordinaires interprétations et en premier lieu Henry Fonda. Pour sa troisième collaboration avec John Ford, il retranscrit toute la complexité de son personnage, son humanisme, sa vision du monde et son attachement à ses valeurs familiales. Il signe là une grande composition, donnant puissance et émotion à son rôle tandis qu'à ses côtés des acteurs comme Jane Darwell ou John Carradine donnent eux aussi une sincérité touchante à leur personnage.

    Une oeuvre marquante, bouleversante et tragique qui n'a rien perdu de sa puissance aujourd'hui et qui apparaît même comme visionnaire. Orchestré d'une main de maitre par John Ford, il dresse le portrait d'une Amérique faisant froid dans le dos où se mêlent misère, répression, instinct de survie et espoir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 mai 2011
    Très grand film avec, en prime, un jeu d'acteurs global incontestablement exceptionnel !
    yannick R.
    yannick R.

    106 abonnés 966 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 septembre 2010
    Ford et le scénariste Nunnally Johnson ont la bonne idée de détacher le récit de sa stricte actualité.
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    37 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2014
    Un film fort et noir ou on ne peux rester de marbre devant le triste sort de cette famille de fermiers chassés de leurs terres. C'est réaliste, révoltant et très bien joué.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Un certain nombre de films psychologiques de qualitès rèalisès par des auteurs amèricains mèritent d'être retenus pour ce qui concerne la pèriode de la seconde guerre mondiale! L'un des meilleurs d'entre eux a ètè tournè en 1940 par l'immense John Ford (Oscar du meilleur rèalisateur), d'après un roman superbe (et très connu) de John Steinbeck! il s'agit de l'inoubliable "The Grapes of Wrath", drame social se situant dans le contexte de la crise des annèes 30! spoiler: Une famille de paysans ruinèe par la dèpression èconomique est parquèe dans un bidonville! Pour protester contre leur situation misèrable et contre les mensonges de l'administration, ils participent activement à une grève au cours de laquelle l'un d'eux sera tuè par la police! On les enfermera alors dans un camp, avant de leur permettre de reprendre la route!
    Ford dresse là un remarquable portrait de gens simples et frustes, lèsès dans leurs droits, exploitès, rèprimès, et même assassinès! Dans le rôle de Tom, Henry Fonda fait une crèation exceptionnelle, qui impose dèfinitivement son nom au public amèricain! Un must...
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    113 abonnés 1 182 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 avril 2020
    Le film s'attache à respecter le roman massif et picaresque de Steinbeck. On y retrouve les thématiques de la justice et l'injustice, sociale comme juridique, qui touche les classes populaires à son époque. Un film culte où brille Henry Fonda.
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