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Eselce
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4,0
Publiée le 2 février 2016
Des fermiers américains sont dépossédés et chassés de leurs terres et se retrouvent sans rien. On suit un ancien détenu qui rentre chez lui et découvre que les siens sont partis durant son séjour en prison. Avec quelques autres personnes, ils prennent la route. Une épopée à travers l'Amérique de la Grande Dépression avec son lot de pauvres gens, de forces de l'ordre et d'exploiteur sans vergogne. Un bon reflet de l'époque, à découvrir.
Expulsés de leur ferme de l'Oklahoma, une famille très modeste décide de prendre la route jusqu'en Californie, où ils espèrent trouver du travail. Mais le chemin sera long, et les autochtones pas forcément accueillant... Grand classique du cinéma américain, "The Grapes of Wrath" vaut en premier lieu pour son scénario dramatique, qui n'a pas pris une ride. Celui-ci qui éclate l'idée du rêve américain, et évoque la pauvreté de la classe populaire en pleine Dépression, ainsi que l'hostilité du système vis-à-vis des nécessiteux, engendrant ainsi les débuts du communisme et du syndicalisme aux USA. Tout cela sans pour autant sombrer dans le misérabilisme, car malgré un ton pas vraiment optimiste, l'intrigue propose quelques touches d'humour et de tendresse grâce à ses protagonistes. Parmi eux, Henry Fonda, poignant en fils qui revient au bercail, et fait tout pour aider sa famille tout en découvrant les injustices de son pays. Mais la mise en scène de John Ford n'est pas en reste, avec des paysages variés, des plans inspirés, des éclairages dramatiques, donnant ainsi un côté magistral à l'ensemble. Un classique à (re)voir.
Ford fait un film noir dans lequel il montre l'injustice qui frappât des centaines de familles américaines lors de la Grande Dépression. Les raisins de la colère suit le parcours d'une famille expropriés qui va être obliger de prendre la route. Un simple bout de papier lu dans un journal leur fait rêver de l'herbe plus verte ailleurs,seulement le rêve n'en n'est pas un il va même se transformer en cauchemar. L'ambiance du film est sombre tant dans les situations que dans l'image,heureusement que le final vient faire exploser la chape de plomb qui habite le film.
Un drame dur qui ralate les conséquences de la crise de 29. Engagé politiquement (et ouvertement à gauche) le film de John Ford dépeint la misère et l'injustice qui frappèrent les États-Unis dans les années trente.
Un film culte, emblème de la culture américaine, réalisé par J. Ford et avec un jeune H. Fonda, tiré du célèbre roman éponyme de Steinbeck. Le film relate les difficultés d'une famille touchée par la Dépression, qui fait le long voyage jusqu'en Californie, eden utopique pour des travailleurs, prêts à tout ou presque pour un travail qui doit les nourrir, jour après jour. Leur survie en dépend. Ce film est une sorte de road trip et glisse vers une critique de la société, l'exploitation des travailleurs, et le communisme naissant, l'injustice, et les valeurs de la famille et de la solidarité. Bref, il fait écho encore aujourd'hui aux mêmes difficultés actuelles.
Un road movie de la dernière chance en noir et blanc comme un film d'actualités. Montrant que même en pleine crise des années trente, le rêve américain ne meurt jamais. Les raisons de la colère non plus. Dans le contexte actuel du réchauffement climatique, on risque de revoir de plus en plus ce genre d'exode rural désespéré...
John Ford adapte le roman de John Steinbeck (Prix Pulitzer de 1940) et nous livre une oeuvre ahurissante et criante de réalisme. L'intrigue se déroule aux Etats-Unis, pendant la Grande Dépression de 1929, le Dust Bowl (une sécheresse sévère) et la crise économique aggravent la situation et chassent les agriculteurs de leurs terres. Plusieurs familles décident de se rendre à l'autre bout du pays, en Californie, afin de trouver du travail. C'est un long et éprouvant périple qui les attends, fait d'illusions et d'espoirs. Des bidonvilles aux camps de réfugiés, ils alternent les petits boulots payés une misère et pour lesquels ils sont salement exploités. La misère côtoie l'oppression, les plus riches exploitant les plus pauvres, c'est un tout autre visage de l'Amérique qui nous est dévoilé. Nominé aux Oscars dans sept catégories, le film en remporta deux dont celles du Meilleur Réalisateur et de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle pour Jane Darwell. John Ford nous offre ici une oeuvre sidérante, ampli de misère, de haine et de révolte. Brillamment mis en scène, on se prend d'affection pour cette famille, si unie et si convaincue qu'ils parviendront à trouver un travail. Le film nous prend aux tripes et nous retient en haleine tout au long. Niveau distribution, là aussi, on est surprit, qu'ils soient acteurs confirmés ou débutants, tous sans exception, parviennent à convaincre sans le moindre mal, quant à Henry Fonda & Jane Darwell, ils illuminent de leurs présences ce chef d'oeuvre méconnu du grand public.
Adapté du roman de Steinbeck, "Les raisins de la colère" n'est pas devenu un classique pour rien. En effet, il est impossible de rester indifférent au sort de cette famille de l'Oklahoma touchée par la Dépression et qui, expulsée de son terrain, décide de prendre la route vers la Californie où est censé se trouver le travail. Grand récit humaniste à défaut d'être optimiste, le film nous dépeint une Amérique pleine de misère dans laquelle les travailleurs pauvres sont mal vus et gagnent parfois à peine de quoi nourrir leur famille. S'il finit sur une note plutôt positive, l'ensemble du film nous montre le malheur de la famille Joad mais ne tombe jamais dans le misérabilisme car les personnages ne passent pas trois plombes à se plaindre de leur situation. Pour eux, la seule solution est de continuer à vivre et à lutter pour travailler qu'importe les conditions. Aussi touchant qu'effrayant, le film est porté par la superbe mise en scène de John Ford mais aussi par les prestations habitées d'Henry Fonda et de Jane Darwell.
Exode vers une Terre Promise qui n’en est pas une, en dépit de la verdure et des oranges qui poussent là-dedans, The Grapes of Wrath représente par une photographie magnifique qui emprunte nombre de composition de ses plans au cinéma expressionniste – pensons au reflet des visages sur la vitre de la voiture, à la façon de faire sortir de l’obscurité des visages spectraux, aux ombres de trois hommes que la caméra relie, par un travelling répété deux fois, à la destruction de leur habitat – le martyre de la famille Joad. Ainsi, John Ford convertit la misère en beauté et échappe au dolorisme pour préférer le mouvement, principe même de son cinéma : à peine la situation se stabilise-t-elle qu’il faut charger le véhicule et repartir encore, mais cela sans plaintes ni larmes. La mère, figure tutélaire, compare la marche des pauvres gens à l’écoulement d’un fleuve qui se disperse au-devant en dépit des obstacles rencontrés ; elle qui regrettait la dispersion de l’unité familiale semble désormais réconfortée, peut-être par le dernier échange qu’elle eut avec son fils selon lequel les hommes, qu’ils soient présents ou non, constituent une petite partie d’une âme plus grande, image qu’il compose après celle d’un idéal mutualiste de partage équitable des terres cultivables. Nous regretterons pourtant que ce discours ne s’incarne pas, au contraire du roman, dans le personnage de Rose of Sharon, réduite au statut de femme enceinte délaissée que l’on supporte moralement puis physiquement. N’en reste pas moins une œuvre brillamment interprétée et réalisée, ode à la fraternité humaine en temps de troubles économiques et politiques.
Que dire devant un tel monument d'humanité, nous les chanceux,les gâtés des 30 glorieuses? Rien, sinon admirer en frissonnant cette fresque réaliste et poétique de la grande dépression étasunienne des années 30 qui suivi la crise de 1929. C'est si proche de nous que nos parents ou grands parents auraient pu y être mêlés. De grâce, n'allez pas voir ce film pour en dire du mal. Si vous ne connaissez pas Ford et surtout si vous n' aimez pas ce réalisateur: passez votre chemin. Si vous pensez que Ford est ''étiquetable'' en gauchiste ou en réactionnaire ne vous arrêtez pas non plus. Par contre si vous aimez les gens,si vous êtes curieux du passé, si vous voulez voir un film que Steinbec lui même a porté aux nues lors de la projection alors achetez vous le blu ray qui vient de sortir. C'est une obligation pour tout cinéphile de posséder une telle oeuvre de 1940 qui n'a pas prit une ride, c'est un plaisir de la faire découvrir et c'est un devoir de la montrer aux jeunes gens entre 12 et 15 ans; le bon age pour les faire réfléchir sur les comportements humains qui ne sont pas prêts de changer. L'art cinématographique à des dizaines de visages; dans ce film il est totalement au service de la cause et de ses acteurs afin de laisser une trace de ces périodes si difficiles. il n'est pas là du tout pour nous plaire ou nous déplaire en quoi que ce soit. C'est à chacun de s’enrichir à sa vision et de comprendre combien ce sont des hommes comme John Ford qui éclairent l’humanité et donnent aux meilleurs d’entre nous le courage et la force de suivre son exemple.
Un film fait par une légende du cinéma d'après un classique de la littérature cela annonce du lourd. Et en effet le spectateur est rapidement happé par cette tranche de vie représentative de cette triste époque mais qui reste d'actualité dans ce qu'elle dénonce. On s'incline devant Jane Darwell fabuleuse dans ce magnifique et difficile rôle de mère et on se réjouit de la jeunesse du légendaire Fonda. Un incontournable du cinéma qui aurait mérité la vraie fin du livre.
« Les raisins de la colère » de John Ford (1940) est une adaptation du roman éponyme de John Steinbeck publié l’année précédente et récompensé par le prix Pulitzer. Suite à la crise de 1929 et à une succession de tornades, de très nombreux fermiers de l'Oklahoma dont les terres ont été rachetées à bas prix par des groupes financiers pour créer et mécaniser de grandes exploitations, ont dû quitter leurs maisons et partir vers un eldorado promis par des prospectus : la Californie avec ses grandes plantation fruitières. Tom Joad (Henry Fonda) et sa famille soudée autour de « Ma » (Jane Darwell) – généreuse malgré sa pauvreté (cf. la scène des enfants devant le reste de ragout) - vont accomplir ce long périple de plus de 2 000 km sur une vieille camionnette surchargée, comptant sou après sou (cf. les 2 sucres d’orge, les 5 litres d’essence …) et devant s’arrêter dans des camps de réfugiés ou des bidonvilles avec leurs propres lois, devant affronter des groupes hostiles à l’arrivée de ces migrants venant leur prendre le travail et être toujours à la merci des vigiles et de toutes sortes de profiteurs. Progressivement Tom va s’adapter et lutter contre ces injustices mais suite à une rixe mortelle, il devra abandonner sa mère et sa famille. L’interprétation d’Henry Fonda est – comme toujours – superbe et cette fuite vers l’Ouest via la route 66 est magnifiquement filmée avec des noirs et de blancs de toute beauté. A noter l’ouverture du film sur un croisement de routes qui a été probablement repris par Hitchcock pour « La mort aux trousses » (1959). Pour ma part, 2 petits bémols : j’aurais aimé en savoir plus sur ces camps avec « blocs sanitaires » (lavabos et douches) créés par le Ministère de l’Agriculture et surtout préféré que la prise de conscience politique de Tom ait été naturelle et non pas « préconisée » par un pasteur qui « devant toute cette misère a perdu la foi » … mais peut-être était-ce un moyen de contourner la censure en 1940 même avant l’essor du maccarthysme ? Un chef-d’œuvre poignant récompensé par un Oscar et pour lequel Steven Spielberg avait envisagé d’en tourner un remake.
La maîtrise du film impressionne en tout points. Quels acteurs ! quelle mise en scène ! et quelle audace dans le propos pour un film de studio et pour l'époque. Un classique indispensable qui ne verse jamais dans la mièvrerie et le mélodrame. C'est avant tout une démonstration de l'humanisme qui anime l'esprit des personnages, victimes d'un système injuste et de sa crise.
Adapté du roman culte de John Steinbeck, ce film non moins mythique de John Ford est sorti en 1940, soit juste un an après la publication du livre. Magnifiquement mise en lumière et remarquablement mise en scène, cette œuvre puissante nous emmène sur les traces de la famille Joad, contrainte d’émigrer de leur Oklahoma natal vers les terres qu’ils imaginent plus clémentes de Californie, suite à l’expulsion décidée par leur propriétaire et dans le contexte compliqué de la Grande dépression des années 30. Ce mélodrame d’une grande intensité explore l’âme humaine sous son jour le plus lumineux comme le plus sombre, nous plongeant comme rarement au cœur de l’Amérique des pauvres et des laissés pour compte, en se plaçant radicalement du côté de ces derniers. Ford dénonce avec une telle force le système d’exploitation mis en place par une minorité pour exploiter les masses populaires, que même les cinémas soviétiques projetèrent le film à sa sortie. Inoubliable Henry Fonda dans le rôle de Tom, jeune chef de famille en quête inlassable de justice et de respect pour les siens.
Ce bon vieux cinoche américain est excellent, grâce à son scénario au temps de la grande dépression, de plus issue de la littérature, l’auteur des souris et des hommes notamment, un livre éducatif et son autre adaptation nineties comme souvenir saisi et retenu. Apprenant davantage sur l’histoire miséreuse pouvant se trouver à n’importe quelle époque, un air familier des misérables américains, à l’image indéboulonnable du grand exposé historique au Panthéon immortalisé.
John Steinbeck plonge les péripéties agricoles dans l’Amérique du 20ème siècle, prend le relais de cette torche littéraire si pessimiste, terre à terre, larmoyant, l’agriculture marche trop fort avec ses tracteurs bruyants et vite vite fait bien fait. Écoutons leurs doléances à ces citoyens laborieux, regardons ce qui se passe comme travail à chercher en traversant d’état en état quand y’a chômage, misère et pression partout, la police privée des comtés, c’est la culture des shérifs élus, effectivement, on est aux États-Unis en 1940.
Un film sorti tout juste après, se remettant depuis pas longtemps, à peine une décennie passée, de l’économie qui rendit dépressif plus d’un les habitants de ce pays neuf, vu tel en noir et blanc, c’est pas magnifique..?! Un réalisateur au nom de John Ford, l’automobiliste pour mettre en scène son intrigue miséreuse, et c’est la faute à qui pour s’en prendre que l’on se poserait l’éternelle question ?.... ......Et des acteurs loubards routards sur la route vers Hollywood, la Californie, l'industrie, l’usine et actrices bonnes dames pour l’interpréter divinement.