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Un visiteur
5,0
Publiée le 6 juillet 2008
De 1929 à 1939, les Etats – Unis ont connus une grave crise économique où un partie de la population étant au chômage et démunis a afflué en 1932 sur les routes de l’ouest en quête de travail. D’abord John Steinbeck grand auteur de gauche s’est inspiré de la Great depression pour écrire son livre à succès Les Raisins de la colère qui relate le drame vécu par des fermiers de l’Oklahoma que l’on surnomme les Oakies. Mais il est bon de rappeler que leur histoire décrite par le grand écrivain ne reflète pas la situation de l’ensemble des paysans américains puisque dès 1932, la majorité des travailleurs agricoles ont reçu des aides de l’état et que la crise a touché essentiellement la population des villes contrairement à ce que montre le film de John Ford qui fit l’adaptation du roman sortie en 1939 . Les Raisins de la colère est loin d’être qu’un simple témoignage sur la crise sociale et économique qui naquit en 1929, il est surtout une fresque sur les conséquences humaines des changements au XX ème siècles qu’ont provoqué l'industrialisation, l'exploitation des ouvriers par un système économique poussé par le désir de produire toujours plus à moindre coût. A travers les thèmes de prédilection de son réalisateur comme l’homme face à l’injustice, l’éclatement de la famille et le conflit des générations devant la modernisation de la société, le film raconte l’odyssée d’une famille d’Oakies qui en prenant la route de la Californie devra continuellement se battre pour survivre et toujours y croire même si la terre promise n’est qu’une belle utopie tandis que à leur côtés, un des membres immortalisé par Henri Fonda prend conscience des injustices que produit la modernité. Ce film acclamé souvent par la critique comme un chef-d’œuvre d’humanisme a remporté les Oscar du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice de second rôle pour Jane Darwe.
Un grand classique qui s'attache à retranscrire de la littérature et de l'Histoire des Etats Unis. Un film fleuve qui a sans doute un peu vieilli mais reste en témoignage des événements racontés.
Dans la filmographie de John Ford, Les raisins de la colère occupe une place singulière. C’est en effet l’unique film du cinéaste traitant d’un sujet social contemporain : l’exode contrainte par la Grande Dépression de milliers de familles américaines vers des contrées moins sinistrées et plus hospitalières. Le film récemment restauré bénéficie d’une ressortie en salle. L’occasion nous est donc offerte de ré-estimer les qualités de ce film, notamment la photographie composée par le chef opérateur Gregg Toland. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Réalisé par John Ford et sortie en 1940, le film est l'adaptation du roman du même nom sorti l'année précédente. Celui-ci nous raconte la vie d'une famille expulsé de chez elle après le krach boursier de 1929, partant cherché du travail en Californie. Dirigé de main de maître par Ford, le film nous montre la misère et le drame d'une façon marquante grâce, notamment, au fait qu'il n'en fait pas des tonnes dans la mise en image de cette misère. Tout en restant simple, la photographie est magnifique et nous offre des scène superbe et des plans magnifique. Un classique du cinéma qui confirme (si cela est nécessaire en 2012) que John Ford était bel et bien un génie du cinéma.
Une destinée assez incroyable pour une oeuvre mythique, clairement inoubliable ; ou comment la presque totalité du récit, envoutante, superbement photographiée, percutante, ne sert que d'introduction au monologue d'H.Fonda, d'une puissance fabuleuse. Se dégage de la nuit une lumière phénoménale.
Un immense classique qui souffre aujourd'hui des dégâts du temps mais qui passionne néanmoins encore grâce à son sujet social passionnant et ses personnages attachants.
Des paysans chassés de leur ferme partent vers la terre promise : la Californie... Pour cette adaptation du roman de John Steinbeck, que je n'ai hélas jamais lu, John Ford nous fait part d'un long métrage absolument magistrale et d'une grande beautée plastique, il faut dire que la superbe photographie en noir et blanc de Gregg Toland ( futur photographe sur le "Citizen Kane" de Orson Welles ) s'avère un atout incontestable. La mise en scène est en tout point admirable et sert à la perfection cette magnifique histoire qui nous montre à la fois le deuil, la colère, l'espoir et le courage de ces fermiers américains en quête d'un nouveau travail et d'un nouveau lieu d'habitation. Certaines séquences sont des plus marquantes, en grande partie aussi dû à un casting irréprochable et qui est emmener par un Henry Fonda brillantissime et qui délivre, à coup sûr, une des ses plus belles performances, mais aussi grâce à la partition musicale bien émouvante de Alfred Newman. Ce film qui obtiendra 2 oscars ( un pour la réalisation de John Ford et l'autre pour le meilleur second rôle féminin, qui aura été attribué à Jane Darwell qui est bien émouvante dans le rôle de Ma Joad ), est donc à voir et à revoir sans modération car rarement un récit n'aura été aussi attachant à suivre.
Réalisé en 1940 et basé d’un roman de Steinbeck, Les Raisins de la Colère est un film de Ford ‘non-western’ qui raconte le long périple d’une pauvre famille de fermiers chassés de chez eux. Etonnamment pour un film de Ford, l’URSS l’interpréta comme une critique du capitalisme et décida de le diffuser dans son pays quelques temps. C’est un peu le cas, même si le film est plus un portrait des laissés pour compte, des gens simples et travailleurs, qu’une critique du capitalisme. C’est également, comme le sera L’homme qui tua Liberty Valance, un film nostalgique de l’esprit de communauté, que l’on voit disparaître au cours du film. On peut également établir une ressemblance entre ce film et Le convoi des Braves, qui lui aussi décrit, en western, le périple d’une communauté opprimée (les Mormons à la place des ouvriers). Mis à part son grand humanisme, ce qui fait des Raisins de la Colère un grand cru, c’est la qualité de la mise en scène. Comme toujours, Ford maîtrise parfaitement sa caméra, et livre des scènes riches en émotions avec une grande économie de moyens (le départ de Tom par exemple, sa marche dans la vallée, sont des plans sublimes). La réussite du rendu final est accentuée par la présence d’Henry Fonda encore bien jeune, qui avait déjà joué pour Ford dans Vers sa destinée et Sur la piste des Mohawks. Ma note : 9/10
En 1940 Daaryl F. Zanuck décide de porter à l’écran The Grapes of Wrath, roman de John Steinbeck. Il confie à Nunnally Johnson le soin d’écrire le scénario, qu’il contrôlera totalement. En parallèle, il confie la direction du film à John Ford qui accepte d’autant plus volontiers qu’il voit un rapport évident entre cette histoire de fermiers pauvres de l’Oklahoma victimes du capitalisme et les Irlandais oppressés par les Anglais (Ford dira à Peter Bogdanovich lors d’une interview : « L’histoire ressemblait à ce qui s’était passé en Irlande, lorsque les gens ont été chassés de leurs terres et qu’on les a laissés errer sur la route jusqu’à ce qu’ils meurent »). Il paraît de bon ton de nos jours de considérer The grapes of Wrath comme un film très inférieur au roman touffu de John Steinbeck. Ceci est une opinion à la mode qui ne résiste pas à l’analyse. Le scénario de Nunnally Johnson simplifie le roman pour en garder l’essentiel. Ainsi, Ford réalise un film où les moments forts se succèdent, magnifiés par une mise en scène à la fois rigoureuse et poétique, renforçant le discours du roman. Si les séquences érotiques ont été supprimées (pour des raisons évidentes de censure), le film comporte une scène qui n’existe pas dans le livre et dont la simplicité du geste apporte une force hors du commun : “celle du café pour routiers (…) qui montre la pauvreté des Joad, la première attitude de refus des autres, puis la grande solidarité humaine qui finit par unir les protagonistes” (John Ford de Patrick Brion). Mais au-delà de ces temps forts, la grande force du film vient de l’absence de tension dramatique (sauf lors de la scène du bal) et de gradation émotionnelle (excepté lors du discours de Tom à Ma’) puisque dès l’arrivée au premier camp, tout est dit sur l’horrible misère sociale. La monotonie répétitive des plans du voyage et les conditions semblables d’un job à l’autre enferment le spectateur dans une morne absence d’espoir. De cette manière, la progression psychologique des personnages est mise en avant. Ils découvrent peu à peu leur faiblesse et le fait qu’en deçà d’un certain seuil, ils ne seront même plus humains dans leur comportement (exemplaire scène des enfants affamés qui se partagent dans des boîtes de conserves vides récupérées dans les ordures le reste du repas des Joad et discours édifiant de Ma’ sur la désagrégation de la famille). Il est nécessaire de souligner une fois de plus un casting admirable, Henry Fonda en tête mais aussi Jane Darwell et John Carradine, et une musique fort à propos. Il fut nommé meilleur film de l’année par les New York Films Critics et reçu deux oscars (Best Director : John Ford- Best Supporting Actress - Jane Darwell).
Les raisins de la colère est une vraie claque dans le monde du cinéma (comme devait sans doute l'être le roman de Steinbeck dans celui de la littérature). Et pourtant d'une certaine manière, le succès de ce film aux États-Unis est assez surprenant au vu des idées pour le moins socialistes. La crise économique et les entreprises détruisent tout, que ce soit ce qui est matériel (des maisons) mais également immatériel comme le tissu social. Les gens se mangent entre eux, comme par exemple ce chauffeur de bulldozer qui casse la maison d'un membre de sa communauté pour nourrir sa propre famille. De nombreuses situations du film sont transposables dans le monde moderne, et il faut croire que depuis Steinbeck, le monde n'a pas beaucoup changé. Henry Fonda est excellent dans ce film, il nous captive à chacune de ses interventions. Et au-delà de l'aspect sociologique, le film est un vrai chef-d’œuvre : l'histoire est magnifique, les personnages tellement humains, la dramaturgie est à son comble. Un must-see de John Ford.
Un classique du cinéma américain, remarquablement mis en scène par John Ford. Avec un toujours aussi grand Henry Fonda. Les Etats-Unis, meurtris par la crise de 1929. Incontournable !
Les 40 premières minutes sont tellements magnifiques, sublimes, définitives et riches que le reste m'a un peu déçu en comparaison (même si j'ai beaucoup aimé quand même et qu'il y a des scènes poignantes).
Sur le plan formel, la mise en scène et la photographie sont à se pâmer.
Film d'une rare puissance dramatique et émotionnelle qui reste encore très regardable aujourd'hui même si le roman de Steinbeck n'est scrupuleusement respecté . Chef d'oeuvre du cinéma.