Aventure, humour, imagination sont encore au rendez-vous de ce troisième épisode de la série, qui développe le thème de la maternité et de la paternité, et voit l'arrivée de deux nouveaux personnages principaux (Buck, la belette, et Scratina, la copine de Scrat). Le décor change : on quitte les paysages de glace pour découvrir un monde parallèle, tropical (!), peuplé de dinosaures. Malgré ces renouvellements, et même si le scénario est gonflé à bloc, on a quand même l'impression que la bonne formule de départ s'essouffle. Peut-être parce que sur le fond, rien ne change vraiment. On retrouve la même structure de groupe (unie par l'amitié et un certain esprit de famille) et la même valeur fondamentale (la solidarité). En amour, après Manny dans l'épisode précédent, c'est Scrat qui rencontre sa dulcinée. Les auteurs se répètent donc un peu dans la construction d'ensemble. En termes d'évolution, ils ont surtout misé sur le "toujours plus" : toujours plus d'actions, de couleurs et de gags. Plus virevoltant et bariolé que jamais, à fond dans les effets 3D, le film finit par ressembler à une sorte de jeu vidéo ayant pour cadre un parc d'attraction géant, un Jurassic Park animé. Côté humour, l'inflation va de pair avec un niveau inégal : le personnage de Buck, casse-cou cinglé et tchatcheur, en fait des caisses ; quelques anachronismes passent aussi moins bien. Bref, cette surenchère d'artifices soûle un peu et fait regretter la simplicité, la légèreté et... la fraîcheur des opus 1 et 2. Reste quand même à savourer la brochette d'intermèdes avec Scrat et Scratina, notamment la fameuse scène de tango et celle qui suggère les états d'âme du gland délaissé...