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inspecteur morvandieu
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3,5
Publiée le 26 septembre 2024
Alcoolique et fébrile, Julia s'oublie dans des folies nocturnes dont elle n'a pas souvenir au petit matin et qui lui valent de perdre son travail. Femme de caractère dont le tempérament, associé à l'intrigue à venir, rappellera la Gloria de John Cassavetes, Julia est un sujet au coeur sujet (le titre du film l'indique), lequel on n'attendait pas forcément de la part d'un réalisateur français. Eric Zonca tourne aux Etats-Unis un thriller à l'américaine dont l'intrigue et l'efficacité n'ont rien à envier aux spécialistes locaux. Le forfait insensé et improvisé dont se rend coupable Julia prêterait à sourire si le film était une comédie. Mais c'est un drame, tendu et brutal, que Zonca réalise, avec quelques scènes qui sont particulièrement difficiles et dérangeantes. Le cinéaste met en scène une intrigue tout en mouvements et en impondérables. On voit bien qu'au coeur de l'action et de l'aventure, le cinéaste ne cesse d'étudier son personnage; observe comment sa Julia, déterminée et fiévreuse, lutte pour garder la tête hors de l'eau.
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1,0
Publiée le 7 octobre 2020
Julia est un film schizophrène s'il en est. Il ne peut pas décider s'il s'agit ou non d'un drame sérieux ou d'une comédie noire. Seules une performance formidable de Tilda Swinton dans la partie principale et quelques performances décentes d'acteurs américains et étrangers sont tout ce qui empêche ce film pathétique que je note d'une seule étoile. En fait la performance de l'actrice qui jouait la mère du garçon frôlait la caricature. Il y avait des scènes décentes mais le temps entre elles était rempli de mauvais dialogues et de fautes d'intrigue invraisemblables. Il y a eu trop de lacunes inexpliquées dans la continuité y compris une séquence absurde d'événements dans le désert du sud de la Californie et du Mexique. L'histoire est tellement improbable qu'elle est ridicule et le scénario est inégal et fracturé. J'avoue que la réalisation de Erick Zonca est correcte tout comme son montage. À l'exception de l'excellente performance de Mme Swinton en tant qu'alcoolique décousue délirante et dysfonctionnelle. Ce film était une perte totale de temps pour le spectateur...
Sans doute y a t-il quelques longueurs et on pourra parfois être déconcerté par la tournure prise par le récit. Toujours est-il que ce drame semblant tiré d'une histoire vraie a de beaux arguments à faire valoir. Si on peut ne pas être fan de la réalisation d'Erick Zonca, au moins a t-elle une cohérence du début à la fin, n'hésitant pas à faire des choix forts, que ce soit dans le rendu visuel (assez sec) que le déroulement du récit. Surtout, il invente un personnage étonnant, infréquentable à bien des égards dont l'état d'esprit va évoluer de façon progressive et crédible, sans jamais se départir de sa personnalité légèrement « borderline ». Pour l'interpréter, il fallait une comédienne hors-pair : c'est clairement le cas de Tilda Swinton, peut-être dans son plus grand rôle. Je n'ai pas tout aimé dans « Julia », mais c'est un film qui ne laisse pas indifférent, sait se renouveler, se diriger vers des chemins inattendus voire violents : ambitieux, troublant.
Julia est une jeune femme hyper borderline ; alcoolique, ses soirées terminent en quasi coma éthylique dans les bras d’hommes toujours différents… en journée, elle essaie de se maintenir dans l’emploi et trouver les moyens de survivre. Alors quand se présente la possibilité de toucher le gros lot ; pourquoi pas, même si çà passe par un enlèvement d’enfant. Et là c’est parti pour un road-movie d’enfer trépidant et truffé de rebondissements. Zonca maintient le spectateur sous tension grâce à un scénario tordu mais surtout à une interprète exceptionnelle. Tilda Swinton irradie le film, elle est Julia Harris de la fille paumée du début à son extrême lucidité et humanité à la fin du film. Laissée sur le bord d’une route au terme de ce périple, on l’est tout autant qu’elle. Le tout saupoudré d’un petit syndrome de Stockholm pour le jeune garçon rapté… à moins que lui tout aussi lucide que Julia percute qu’elle est sa bouée de sauvetage malgré tout. Une belle question sans réponse avec laquelle nous laisse Zonca en fin de film. Thriller, bien entendu, mais ce qui fait l’ampleur de ce film c’est que Swinton et Zonca font vivre 3 films en 1 : thriller, road movie sombre et « vagabondage onirique » (j’aime bien cette expression lu dans Figaroscope). Des imperfections, mais le rythme et l’interprétation feront taire même les plus grincheux. Belle séance de rattrapage pour moi… Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
Un film dont l'intrigue met un peu de temps à démarrer mais c'est ensuite très captivant! La relation mère enfants qui s'installe est assez ambiguë et la fin assez inattendue. Elle me laisse assez perplexe..
Ici, le spectateur suit avec un certain malaise le destin pathétique d'une femme qui a de plus en plus de mal à cacher son alcoolisme. Elle finit par perdre pied et spoiler: kidnapper un enfant de 8 ans. Cette nana, véritable épave ambulante, est plutôt antipathique, d'ailleurs comme le gamin du film. Mensonge après mensonge, elle s'embarque dans des embrouilles inextricables. Même si ce road movie a tendance à s'éterniser, impossible de décrocher. L'actrice Tilda Swinton donne vraiment de sa personne dans ce film bordélique, passablement improbablespoiler: (le "surenlèvement") , et dérangeant.
Hormis être le plus beau des prénoms, Julia est un personnage à tempérament trempé mais réellement paumé. Noyée dans un alcool des plus mauvais, elle trouve un échappatoire dans un deal fou. Tilda Swinton est impressionnante de justesse dans un rôle où tomber dans le pathos est si simple. Et pourtant, elle tient tête, mettant en avant son talent et sa fragilité. Erick Zonca aime son actrice et cela se ressent visuellement. Il y a en permanence cette limite :"va t-elle le faire ou pas?". C'est très attachant et on s'accroche à l'histoire assez vite pour ne plus la quitter.
Il aura fallu dix ans après le succès international de "La vie rêvée des anges" pour qu'Erick Zonca revienne à la réalisation avec cette variation autour du thème développé en son temps par John Cassavetes (1980) sur le compagnonnage improvisé par les circonstances entre une femme solitaire (une prostituée dans "Gloria", une alcoolique dans "Julia") et un jeune enfant venant réveiller un instinct maternel enfoui sous les aléas d'une vie chaotique. L'hommage est sans détour, le titre du film de Zonka ne laissant pas de place au doute. Le road movie mouvementé est le mode d'expression commun aux deux films. Comme Gena Rowlands avait marqué de son empreinte le film de son époux, Tilda Swinton illumine les gros plans de Zonka qui caméra à l'épaule ne manque aucun des tourments exprimés par la grande actrice anglaise qui commençait tout juste à asseoir sa réputation internationale. Le côté référentiel du film ne fait pas de "Julia" le choc espéré après une si longue absence mais montre l'attachement de Zonka réalisateur très parcimonieux à une certaine forme de cinéma
Pas mal, intéressant dans sa description mais trop long. La psychologie des personnages est choisie, le film fait très premier degré, c'est une histoire un peu folle qui pourrait arrivé à n'importe qui à la place de Julia. L'actrice est convaincante sans surjoué pour le reste de la distribution c'est pas génial. Ce n'est pas un film intellectuel mais il est beaucoup plus profond qu'il n'y parait malgré ce que pourrait laisser penser son résumé. Un film que je qualifierai de "posé", loin du chef d'oeuvre sans être une bouse pour autant, d'une durée excessive le rendant inégal. Un film moyen.
Une héroïne qui n'a rien a envier aux héros masculins et qui reste femme. c'est peut-être ça l'ambition du film. L'émotion est présente mais l'ensemble reste tout de même de l'ordre du stéréotype du genre. C'est à dire repose sur l'ambition de faire un film dans la même veine que tant d'autres. C'est toujours moins intéressant que de partir du réel.
J'ai mis du temps à pouvoir le voir mais l'attente valait le coup! Magnifique Tilda Swinton!!! Elle fait le film à elle seule, Quelle interprétation magistrale! Le scénario est plein de rebondissements, je n'ai pas décroché" une seconde malgré la longueur du film qui me faisait peur. Et au contraire, c'est le temps qu'il faut pour essayer de cerner ce personnage complexe, alcoolique et déstabilisé et grâce à la performance de Swinton, on se sent très impliqué par ce personnage que l'on arrive à capter au bout des 2h15. C'est poignant, émouvant, révoltant, marrant par moment.... Bref, ya tout pour passer un très bon moment. Je le conseille vivement!
Sur fond d'enlèvement et de cavale, un thriller poisseux et tendu, porté par la mise en scène nerveuse d'Erick Zonca, et sublimé par la presta folle de Tilda Swinton.
Le scénario à rebondissements de cette histoire échevelée met un peu de temps à démarrer mais le rythme va crescendo jusqu'à un final dont on sort épuisé; interprétation magistrale de Tilda Swinton dans ce rôle de femme flamboyante, alcoolique, pathétique, à la dérive, dont l'énergie fait penser à celle de Gena Rowlands dans Gloria de Cassavetes. La mise en scène est excellente. Un film très prenant, intense et émouvant.