Derniers Avis : Julia - Page 10

un role à la mesure de récemment oscarisée Tilda Swington, des émotions qui vous gagnent petit à petit jusqu'à vous envahir complètement, une lumière et des images qui vous portent, et tant d'autres éléments qui font de ce film une véritable réussite cinématographique.

Une mise en scène enlevée et talentueuse, une actrice touchée par la grâce, des second rôles aussi vivants et sûblimes les uns que les autres, 'Julia' est définitivement l'évènement qu'on attendait depuis 10 ans de la part d'Erik Zonca. L'actrice fraîchement Oscarisée (pour un autre film, mais elle aurait très bien pu l'être pour ce film là) nous prend par la main dans ce road movie de près de 2h30 ou le temps vol et l'on en sort conquit - on en redemande même, et pas dans 10 ans s'il vous plaît Mr Zonca! ;-)

Magnifique ! Je suis aller le voir car la bande annonce m'avait marquée et que le film ait souvent été comparé aux grands films du genre nottament Gloria de John Cassavetes. Quelle agréable surprise, quel film. Tilda Swinton est exceptionelle dans son rôle de femme rongée par l'alcool, au temperement volcanique, elle ma rapelé l'immense Gena Rowlands (et c'est le plus beau compliment de je puisse lui faire...), elle porte littéralement le film sur ses épaules, film au scénario impeccable et aux rebondissements super bien trouvés, c'est beau, c'est fort...que demander de plus !

Au secours ! Ce film est nul ! Totalement pompé sur le grand Cassavetes qui plus est... Mais Cassavetes aimait ses personnages lui, il ne les regardait pas de haut avec un air malin. Il parait que Zonca fait des pubs pour Macdo, qu'il y retourne !

Un très mauvais film. Prétentieux, infatué et beaucoup, beaucoup trop long. Pauvre Tilda Swindon, elle méritait mieux !

Quel bonheur de voir à nouveau Eric Zonca sur le grand écran, d'autant qu'il revient avec un road movie intimiste et envoutant.
On est complètement emporté par l'interprétation magistrale de Tilda Swinton. Julia est à la fois sans pudeur et pleines de doutes, elle est paumée et ne prend que les mauvaises décisions, mais elle devient de plus en plus touchante au fur et à mesure que le film avance. Un vrai bon film à conseiller.

Julia est le meilleur film français de cette année. Ce n'est pas uniquement le grand retour d'Erick Zonca et la performance de Tilda Swinton. Ce film fait vivre, expérimenter la beauté, la grâce en montrant l'alcoolisme, le sexe déséspéré, la fuite, la frontière. Comme s'il n'y avait plus de distance entre le spectateur et le film, pas de recul jusqu'à faire exploser mon rythme cardiaque au moment de la scène finale. A voir absolument !!!

Une intrigue dès plus banale: la descente aux enfers d'une femme, ravagée par l'alcool, qui se remet sur le droit chemin grâce à l'amour maternel. Un scénario quelque peu tiré par les cheveux, qui ne réussit jamais vraiment à nous émouvoir. Cepandant, Tilda Swinton interpète son personnage remarquablement. Je retiendrais également une réalisation sobre, discrète, intimiste, au service de l'actrice principale. Surévalué à mon goût par les critiques...

Un film français comme on en voit rarement. Une actrice exceptionnelle, mise en scène remarquable. Le seul film de la semaine à afficher un tel niveau.

Film magnifique; Tilda Swinton se voit enfin offrir un rôle à la hauteur de son talent, par un réalisateur qui n'a rien à lui envier de ce côté là. La mise en scène d'Erick Zonca - dont les rôle secondaires, les décors, l'image et le rythme regorgent de vie - nous fait vivre un réel moment de cinéma, loin des schémas simplistes qui occupent de plus en plus nos salles obscures .Du grand art.

De retour de Julia, à chaud j’écris mon enthousiasme et mon essoufflement aussi, tellement on court avec elle, on a peur avec elle, et on serre les dents avec elle. Le scénario est vraiment hallucinant parce qu’il nous prend et nous malmène jusqu’au dernier instant ! En sortant je pensais à la violence de ce film, mais au final, ce n’est pas le film qui est violent, mais bien la vie, le paysage, le système dans lequel Julia se plonge sans le vouloir, et dans lequel elle trouve quand même des pistes pour s’en sortir… Ce qui est frappant bien sur c’est la manière dont les évènements l’obligent à agir, mais en même temps le contrôle qu’elle garde justement parce qu’elle n’est pas « là », qu’elle ne mesure rien de ce qui pourrait advenir, parce qu’elle survit. Son personnage finit par être normal parce qu’elle sauve l’enfant, mais au fond on peut aussi penser qu’elle s’en veut de laisser partir cet argent… L’enfant a enfin un « rôle » dans un film de kidnapping, et c’est très déstabilisant car il incarne un truc très naïf d’un certain point de vue, et tellement haineux et blasé à certains moments. La scène dans le désert où elle lui parle de sa mère est vraiment géniale, on voudrait en rire et pourtant il n’y a rien de plus pathétique… Elle lui ment et lui ne la croit pas, c’est vraiment un rôle d’enfant qui a la lucidité de ne pas croire les adultes, et de ne pas accepter ce qui lui arrive. Tout autant qu’elle, Tom est un survivant. C’est vraiment inédit pour moi, et j’ai beaucoup, beaucoup aimé le duo qu’ils forment. La dernière scène sur l’autoroute est vraiment renversante, tant on se tourne dans tous les sens dans le fauteuil pour essayer d’échapper aux bagnoles, et en même temps cette envie que ça se termine, que ça finisse mal ou bien…
C’est vraiment un film super original, sans doute le film français le plus original de cette année, quant à l'actrice, tout a déjà été dit.
Bravo ! Merci !

Il paraît qu'on ne peut pas parler du nouveau film d'Erick Zonca sans citer le "Gloria" de Cassavetes, auquel il emprunte beaucoup. Pourtant, comme tout a déjà été dit à ce sujet, sautons la comparaison - passionnante à faire ceci dit - pour se concentrer un peu plus sur l'essence de ce "Julia", son style épuré et violent, et la construction vertigineuse d'un réçit qui se laisse glisser comme une peau de banane, faisant inévitablement tomber le spectateur dans un état d'étourdissement complet. Car la vitalité qui domine le cadre (expression du mouvement, B.O. mélancolique, dialogues percutants incrustés dans la bouche des acteurs, et mouvance justement des comédiens) impose à celui qui regarde une vive attention, pour l'embarquer finalement dans une histoire folle et sans fin, dans le destin d'une femme qui déraisonne, plonge et décide de se maîtriser. Le scénario, d'apparence grotesque et classique, est en fait d'une incroyable énergie, jouant des frontières et de la progression narrative vers un point culminant pour faire basculer le film dans le thriller avant qu'il ne soit totalement englouti dans le drame. Et c'est cette alternance savamment dosée qui fait de "Julia" un film immanquable ; la façon dont Zonca imbrique les problèmes d'une femme peu à peu délaissée et qui retrouve en l'enfant qu'elle kidnappe la matérialisation du désir humain, ainsi qu'un rôle purement maternel, et l'aspect ballade sauvage, sous tension, fondé sur l'illégalité du rapt. Cette sensation - car il s'agit avant tout d'un film de sensations, et non pas 'à sensation' - d'empilement de deux genres diamétralement opposés mais qui finissent par se rejoindre donne une force au film, une sorte de double vitrage, une épaisseur qui lui permet à la fois le rythme et le splendide. Certes, il ne suffit pas d'un bon scénario pour faire un bon film, mais Zonca nous prouve encore qu'il filme à merveille, saisissant dans le vif les pleurs hachurés de Tilda Swinton, son incontrôlable violence, ses gue