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Acidus
721 abonnés
3 709 critiques
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3,0
Publiée le 28 avril 2024
Drame familial tourné en huis clos, "La Chatte sur un toit brûlant" doit beaucoup à son casting. Les acteurs, Burl Ives en tête, déballent leurs répliques avec ardeur et conviction. Scénario moins convaincant ou disons plus classique. Une écriture sans surprise qui, apparemment prend de grosses libertés (pour cause de censure) avec l'oeuvre originelle de Tennessee Williams. Beaucoup de longueurs ressenties pour ma part que vient rattraper l'émotion finale. Sympathique mais anecdotique.
Adaptation d'un roman de Tennessee Williams. Les deux acteurs (Newman + Taylor) sont magnifiés par leur personnages, leur beauté juvénile et la mise en scène qui ne cesse de les glorifier. Le scénario est fin et malin quoique très floue lorsqu'il aborde l'explication du rejet sexuel qu'à Newman pour Taylor. On sent bien que le sujet de l'homosexualité du personnage est sous entendu mais finalement pas très assumé...n'en demeure pas moins que le film, se regarde assez bien.
Cinéma... J'ai convié Stéphane à voir "La Chatte sur un toit brulant" un drame de 1958 avec le magnifique Paul Newman et la sublime Élisabeth Taylor. Des dialogues ciselés, des personnages aux profils très différents, une qualité d'interprétation que j'aime... (aujourd'hui les acteurs sont inaudibles) Après le film nous avons échangé avec d'autres spectateurs ravis et heureux. MF.Glowacki "Ciné Orthe" Cinéma associatif à Peyrehorade
Richard Brooks, cinéaste aux idées progressistes et à la filmographie de premier ordre, adapte une pièce de théâtre célèbre ( prix Pulitzer) de Tennessee Williams.
On ne peut pas comprendre " la chatte..." si l'on ne parvient pas à lire entre les lignes, car rien n'est clairement explicité, censure oblige.
Ce qui n'est pas affiché, c'est l'homosexualité du personnage interprété par P.Newman. Brooks et Williams défendent la vérité comme précepteur de vie et l'importance de l'amour prix au sens large et de épanouissement sexuel comme facteur essentiel d'équilibre ( d'où le titre !)
A l'occasion de l'anniversaire du patriarche (proche de la mort) d'une famille de la haute bourgeoisie du sud des usa, sa famille se réunit. C'est aussi le temps des confrontations entre ses membres.
La distribution est dominée par l'interprétation d'Elizabeth Taylor qui donne à voir l'immense étendue de son talent, dans une prestation d'anthologie.
Le couple qu'elle forme à l'écran avec Paul Newman est formidable et la première demi-heure qui comporte la longue scène entre les deux acteurs est la plus forte du film.
La seconde partie est sans doute un peu moins réussie que la première car le film perd parfois malheureusement en intensité.
Destiné au spectateur intéressé par la littérature, par les dialogues ciselés et le cinéma introspectif, c'est une très grande réussite que ce classique du cinéma américain des années 50.
On.notera que Taylor venait de perdre son mari le producteur de cinéma M. Todd, décédé trois semaines avant le début du tournage.
Richard Brooks adaptera plus tard une nouvelle pièce de T.Williams, toujours avec P.Newman " doux oiseau de jeunesse " que l'amateur de " la chatte..." ne manquera pas.
En 1954, Richard Brooks signe l'adaptation de la pièce magistrale de Tennessee Williams. Le célèbre dramaturge officie d'ailleurs au scénario. Si des modifications avec la pièce ont été nécessaires, le film garde la substance et la profondeur de son sujet, à savoir une famille qui se déchire autour de l'héritage de son patriarche. "La Chatte sur un toit brûlant" possède ensuite l'avantage de sa distribution, particulièrement de son duo de tête. Paul Newman et Liz Taylor sont en effet fabuleux. Une adaptation réussie donc, mais pas flamboyante non plus. Pour le reste, la mise en scène de Brooks est assez conventionnelle. Le cinéaste se repose beaucoup sur son texte et ses acteurs sans parvenir à transcender son adaptation. Cela reste du cinéma de qualité, à défaut de tutoyer les sommets.
Adaptation d'une pièce de théatre de Tennessee Williams par le cinéaste inspiré Richard Brooks en 1957 !! Je ne connaissais pas grand chose de ce metteur en scène écrivain qui était l'une des idoles de Johnny Hallyday qui lui consacra une célèbre chanson, j'ai vu "Un tramway nommé Désir" d'Elia Kazan dont il était aussi l'auteur mais c'est clair qu'en voyant "La chatte sur un toit brulant" , ça donne envie de s'intéresser à cet auteur. On y suit un couple, lui alcoolique et elle stérile, ils ne s'entendent pas et on sent dèjà qu'il y a un malaise. Les amoureux peu aimables vont se déchirer au fil du film avec les familles qui arrivent peu après et il y aura des révélations sur leurs mallètres , leurs proches, les révélations, les secrets, la franchise blessante tout le long de ce long métrage. Sur un scénario solidement écrit, Richard Brooks arrive a monter en tension ses personnages et le spectateur sur une pièce de théatre bien mis à l'écran. C'est malin, joués à l'écorché vif par ses comédiens avec en tète d'affiche deux interprétations grandioses de Paul Newman et Elizabeth Taylor. Du cinéma comme on en aimerait voir souvent.
Grâce à des dialogues finement ciselés, ce huis clos familial met en exergue les relations conflictuelles faites de rancœur et de fiel entre des proches dont les joutes permettent une critique sociétale virulente par son dépit et ses désillusions. Portée par un casting pleinement impliqué cette adaptation de Tennessee Williams n'édulcore l'homosexualité de Buck que si on ne parvient pas à lire entre les lignes tout en optant pour un parti pris défendable, à savoir l'exploration des liens entre père et fils et un final à l'optimisme discutable puisque les motivations du couple principal mêlent divers aspects, du plus noble au moins reluisant. Une satire dramatique dense et implacable.
Liz Taylor et Paul Newman magnifiques ! Un film qui manifeste tout l'éventail des passions humaines : la dissimulation, la défense de son intérêt particulier, l'appât du gain, l'indifférence conjugale, le regret d'une gloire passée, l'hypocrisie de façade, pour se donner bon genre au sein d'un conflit familial aux allures d'un huis clos bouleversant. L'histoire, pourtant, est des plus simples : un homme s'éloigne de sa femme car il la soupçonne d'être la cause du suicide d'un ami d'université, élevé sur un piédestal après sa mort. C'est à l'occasion de l'anniversaire du patriarche, typique des familles américaines du Sud appartenant à la Confédération (propriétaires fonciers, esprit d'entreprise, apologie du self-made men, personnage à demi-mythique incarné ici par le père), auquel on a caché sa mort imminente, que tous les masques vont tomber et la vérité, enfin, affleurer.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 14 juin 2021
C'est ce qui passait dans un film pour adultes dans les années 1950 Elizabeth Taylor se promenait en sous-vêtements pendant que Paul Newman ruminait sombrement quelque chose sans que personne ne puisse savoir quoi. Peu de films datent aussi mal que celui-ci et peu de films de cette décennie illustrent ses afflictions de manière plus frappante que La Chatte sur un toit brûlant. Lancé a environ 10 décibels trop haut pour que le public puisse confondre un discours fort avec un jeu d'acteur supérieur. Le résultat est plus ennuyeux que stimulant ou même divertissant. Ce sont deux heures de bruit et de fureur qui se résument finalement au plus banal des messages les garçons ont besoin de l'amour de leur père. Et combien transparents sont plusieurs des personnages en particulier le clan des sans-culottes qui font paraître même un Western de serie B sophistiqué en comparaison. Seul Newman parvient à s'en sortir avec une dignité professionnelle intacte. Le fait qu'un grand nombre de nominations aux Oscars soient allées à ce film de bavardage surchauffé prouve une fois de plus que les récompenses sont plus des investissements plutôt que des inventions artistiques...
Une très bonne adaptation de la pièce de Tennessee Williams quoique manquant de tournage en extérieur.Elizabeth Taylor est sexy et brillante dans le rôle de Maggie, Paul Newman excellent aussi dans un personnage ambigu.Un drame plein de sensibilité sur un couple en crise, la tentation homosexuelle du mari dans le Sud des Etats-Unis
Pièce de théâtre trahie, adaptation cinéma reniée par Tennesse W., moments faibles, escamotage maladroit de la composante homosexuelle de Brick, compensés par l'intensité inouïe de deux comètes du cinéma américain. Leur beauté absolue, leur sensualité animale à l'échelle de la démesure de ce pays et de ses conquérants. La gestique et la voix perchée années 50 de L.Taylor sont compensées par sa beauté et sa profondeur réelle. Le début est ce qu'il y a de mieux, quand Brick se refuse à Maggie, la tension du désir est palpable, magnifique. Jeu outrancier et daté des autres.
La littérature sudiste américaine a donné vie à de véritables chefs-d’œuvre de cinéma (pensons, par exemple, à Reflets dans un Œil d’or, roman de Carson McCullers adapté par John Huston en 1967). Tiré de la pièce de théâtre écrite par Tennessee Williams, La Chatte sur un toit brûlant n’a pas le génie de John Huston, mais réussit toutefois à alimenter sa mise en scène de la théâtralité initiale. La composition de certains plans révèle la position de domination des protagonistes les uns par rapports aux autres – pensons à ce plan fameux dans la chambre à coucher où Maggie est de dos face à Brick, lui de face – ou la fracture qui sépare les deux amants (la porte de la chambre). Nous sommes conviés à un huis clos qui concentre en son sein les tensions intestines d’une famille hypocrite dont chacun des membres avance masqué. Bercés par une partition musicale très jazz qui confère à l’ensemble une mélancolie fougueuse, les acteurs, à commencer par le trio de tête Elizabeth Taylor, Paul Newman et Burl Ives, imposent un charisme, une présence à l’écran qui rendent leurs enjeux passionnants à suivre. Ils campent des corps écrasés sous le poids du mensonge et sous la chaleur de ce climat sudiste ; ce sentiment de suffocation est d’ailleurs très bien rendu par un travail de l’espace clos – la chambre à coucher, la cave, le salon – ou de l’espace extérieur brutalement envahi par une horde de gamins déchaînés et braillant des chansons au son d’une trompette. Le film est sauvage, à l’image de cette chatte indomptable que les flammes n’effraient guère : tous les personnages sont pris en étau entre vérité et mensonge, la vérité étant du côté de ces « rêves qui ne se réalisent pas », le mensonge de ce qui permet de vivre. Le lit se situe entre les deux sphères, pièce de mobilier essentielle en ce sens où elle agit telle une frontière entre les époux alors qu’elle aurait dû constituer le lieu de leurs ébats. Un doute demeure, à terme, lorsque Brick embrasse Maggie après avoir veillé à ce que la porte soit verrouillée à clef : il tient un oreiller, caché là, dans le dos de celle qu’il enlace. Pour finalement le jeter sur le lit conjugal. De la pulsion de mort à celle de vie. De la haine au désir. L’incertitude est constante, si bien que nous ne pouvons anticiper les actions à venir ni les retournements scénaristiques qui se subordonnent à la psychologie torturée des personnages. Et l’intelligence – ainsi que la principale limite – de la mise en scène est de refuser de faire de la sauvagerie thématisée un dérèglement de sa forme ou de son mouvement ; au contraire, celle-ci se fige dans des poses et des postures, est aussi engluée dans le mensonge et les querelles familiales que le sont les membres de cette famille. En dépouillant la pièce de théâtre de certains de ses thèmes (notamment l’homosexualité), La Chatte sur un toit brûlant brosse le portrait meurtri d’un couple et d’une famille pour mieux tirer du chaos de leur représentation une refonte de leur identité au diapason de la vérité. Un grand film sur la frustration engendrée par le mensonge.
j'aime bien tennesee williams en général et pourtant dans ce film j'ai été saturé par un excès de bavardage et pris d'un soudain assoupissement face à cet afflux verbal j'ai du interrompre le visionnage pour le reprendre le lendemain. En fait mon moment de décrochage correspond au moment ou dans un numéro du style regardez moi comme je souffre , Paul Newman explique l'origine de son alcoolisme au fait qu'il a raccroché au nez de son coéquipier de foot qui ayant très mal joué un match s'est suicidé après son coup de téléphone . Explication pataude qui ne peut prendre du sens que si les deux hommes ont eu des relations amoureuses mais comme l'homosexualité était un sujet tabou et ne pouvait être traité ni frontalement ni de manière allusive à l'époque , il n'est parlé que d'amitié rendant la scène bizarre . S'agissant d'une scène pivot, l'ensemble du film en perd en crédibilité et est assez bancal d'autant qu'il finit dans une sorte de happy end ou Elisabeth Taylor annonce qu'elle a un bébé, prélude à la réconciliation avec Paul Newman qui lui demande enfin de la rejoindre dans sa chambre ( mais peut être pas dans son lit). En gros tout finit par rentrer dans l'ordre et le film perd toute sa subversivité au regard des critères de l'époque ( le personnage de paul Newman se résumant en un simple alcoolique languissant qui trouve que le monde est méchant et hypocrite et que seul son ex copain était gentil avec lui ). . Il reste quand même quelques scènes de lavage de linge sale en famille plutôt réussie et réjouissante notamment grâce à une belle sœur particulièrement exaspérante et ses horribles marmots qu'on se plait à détester…. Elizabeth Taylor est pas mal non plus avec son mélange de rouerie et de sincérité.