Le couple Newton-Taylor est malheureusement trop peu utilisé, et la relation Big Daddy-Brick est l'essence même du film. Entre deux disputes on trouve le temps long, cette histoire surement plus intéressante à voir comme pièce de théâtre.
La chatte sur un toit brûlant a le mérite de proposer un propos intéressant à un public élargi sans pour autant en bafouer le contenu et c'est quelque chose qui à mon sens est très important. D'autant qu'en plus d'un bon fond, la forme est elle aussi tout autant satisfaisante et les Academy Awards (oscars) ne ce sont pas trompé sur son compte avec pas moins de 6 nominations pour malheureusement aucune récompenses ( La concurrence était rude avec notamment Gigi de Vincente Minelli).
Le réalisateur américain adapte donc avec ce film la pièce de théâtre de Tennessee Williams avec laquelle il se permet quelques libertés notamment celles de délaissés une intrigue annexe (Il l'évoque tout de même) concernant l'homo-sexualité de Brick pour pouvoir renforcer l'aspect du drame familial et le résultat est bien plus que concluant !
Richard Broox travaille principalement sur son personnage principal, le façonne de manière à le rendre mystérieux et surtout fouillé et c'est le fruit de ce travail sur le personnage de Brick qui va permettre au film de prendre tout son ampleur car chaque scène qui nous est soumise aura son rapport avec le personnage campé par Paul Newman. Un peu comme un cercle dont le centre serait cet Homme. Il en est le centre non pas parce qu'il est constamment au centre des évènements mais parce que le réalisateur nous force à s’interroger sur sa possible réaction, sur ses hypothétiques pensées qui pourraient faire basculer l'intrigue d'un coté ou de l'autre.
Et de tout ça il en ressort une quasi-omniscience nous permettant rapidement de juger tel ou tel personnage en fonction de ses actes ou paroles, pouvant ainsi en profiter pour complexifier un tant soit peu la structure narrative de son oeuvre. Structure bâtie encore une fois sur le personnage de Brick car ce que le réalisateur propose en fil rouge c'est bel et bien son cheminement personnel, la route de cet homme aux désillusions nombreuses, aux espoirs parti en fumée mais pourtant si calme et rêveurs.
La chatte sur un toit brûlant étant tiré d'une pièce de théâtre, se rapproche assez de ce que l'on pourrait nommé comme un huit-clos et en ce sens les procédés de réalisation se sont avérés assez ingénieux car a aucun moment l'on ne se rapproche du théâtre sous sa forme pure alors que cela aurait été tellement simple, tellement naïf aussi. La ruse dont fait preuve Brooks est indéniable et ne pas franchir cette frontière pourtant si fine est la preuve d'une belle maturité, d'une maîtrise sans failles de son oeuvre.
En tout cas comme dans tout drame - qui plus est à quasi hui-clos - qui se respecte la prestation d'acteur est formidable à commencer donc par Paul Newman, le visage placide et le regard évocateur dont le charisme en ferait vibrer plus d'une mais aussi Elizabeth Taylor fabuleuse dans un vrai rôle de composition où elle sait se faire tantôt émotive tantôt désabusé avec une maîtrise certaine. L'on notera pour l'anecdote que l'actrice avait perdu son mari lors du tournage et était de ce fait très dépressive, souvent au bord de la tentative de suicide et c'est probablement cette rage d'un amour perdu qui lui a permit d'atteindre cette performance parfois magnétique à l'écran. En aucun cas un mal pour un bien mais ceci explique peut-être cela.
La chatte sur un toit brûlant est un film très accompli adaptant de fort belle manière la pièce de théâtre de Tennessee Williams. Le savoir faire de Richard Brooks et le duo d'acteur Paul Newman/Elizabeth Taylor font de cette oeuvre un film référence. Assurément un très bon moment !
La chatte sur un toit brûlant de Richard Brooks (un titre peu évocateur du film en lui-même au passage) est un de ses films qui s’améliore en même temps que l’intrigue avance. On commence à suivre avec peu d’intérêt cette histoire de famille mais pendant la dernière demi-heure on reste presque scotché devant son écran. Car c’est bien une histoire de famille que raconte ce film s’apparentant à un huit-clos et comme pour toute histoire de conflit familial et tout film en huit-clos l’apport des comédiens est fondamental. Certes, Elizabeth Taylor et Paul Newman sont très bons mais pour moi celui qui se démarque est l’acteur Burl Ives qui joue le rôle du père, une interprétation superbe et imposante d’un homme dur et plein de haine mais aussi de charisme. Bref, le film est une jolie réussite est a sa place parmi les meilleurs drames familiaux du cinéma.
Une oeuvre d'une grande complexité porté par le couple charismatique Newman/Taylor , lui apportant compassion par son fabuleux jeu d'acteur d'homme ivrogne suant , et elle toute l'animalité sensuelle qu'elle donne a son rôle de "Chatte en chaleur" bordée de désirs et de consternations(Sa vie privée a renforcé son jeu d'actrice à l'époque). Sans oublier Burl Ives , où il joue de nombreuses et fameuses scènes , lui aussi impeccable en père de famille dénoué de sentiments envers sa famille.Le thème de la famille déchirée autour d'un père mourant en appelle ici dans la mise en scène de Brooks beaucoup d'autres , comme la frustration féminine mais aussi la difficile relation père-fils bafouée depuis tant d'années par le mensonge et l'hypocrisie. Un huis-clos donc ultra profonde où l'image familial est totalement détruit par la représentation d'un couple où la femme est avare et méchante ,ses gamins braillards , les grands parents ne s'aimant pas et autres impossibles relations intra-familiales....Il est juste regrettable que le réalisateur n'ait pas tout abordé comme le thème de l'homosexualité de Brick étant inclus dans la pièce initiale de Williams & un happy-end propre à Hollywood , déçevant pour un final d'un tel chef d'oeuvre. Un très très grand film néanmoins, auquel un énorme intérêt me rattachera.
Grand film d'interprêtation, tiré de l'oeuvre de Tennessee Williams
Les masques tombent les uns après les autres, les secrets de l'âme sont analysés avec une minutie chirurgicale.
Les rapports humains sont decryptés avec maestria, sans jamais tomber dans un pathos redondant.
On assiste à une destriction familiale progressive, mais aussi à une reflexion sur la mort, sur le paraitre ainsi que sur les incertitudes de la vie. Les valeurs humaines sont mises à nues et les personnages affrontent leurs propres démons afin de caresser pour certain une rédemption libératrice.
J'ai adoré ce film de Richard Brooks. Un drame d'une grande puissance sous des airs de musique jazz parfaitement interprétés par de très grands acteurs. Paul Newman, un de mes acteurs préférés joue ici un de ses rôles les plus marquants, il est magistral dans son personnage d'homme tourmenté devenue alcoolique et rejetant sa femme. Elizabeth Taylor est également géniale et signe aussi un de ses plus grands rôles avec Maggie la chatte, une femme repoussée par son mari. N'oublions surtout pas Burl Ives qui n'a bien sûr pas le magnétisme à l'écran du duo Newman/Taylor, mais qui est vraiment brillant dans le personnage du père fortuné. La première fois que je l'ai vu, j'y ai repensé pendant pas mal de temps, je l'ai revu et j'ai encore plus aimé. Inoubliable.
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4,0
Publiée le 13 février 2012
Saisissant et intelligent psychodrame qui èvite magistralement le thèâtre filmè grâce à d'excellentes idèes de mise en scène de Richard Brooks (la course de haies de Paul Newman dans le stade vide est admirable), "Cat on a Hot Tin Roof" raconte les tourments d'une jeune femme nègligèe par son mari, au sein de la famille de celui-ci, une tribu bruyante et vulgaire du sud des Etats-Unis! La pièce de Tennesse Williams adaptèe à l'ècran permit à la sublime Elizabeth Taylor d'exprimer avec sincèritè le dèchirement qu'elle èprouvait au fond d'elle-même d'avoir perdu son mari, Mike Todd, en transposant ce sentiment dans le personnage tourmentè de Maggie la Chatte! Frustration, dèsir, colère, Liz donne le meilleur d'elle-même, en hommage à celui qui lui avait accordè sa confiance et son amour! Liz n'avait pas terminè le film quand Mike Todd disparut! Son chagrin, les calmants qu'on lui administrait pour lui èviter de porter atteinte à sa propre vie, lui interdisaient de paraître sur le plateau où elle aurait ètè incapable de jouer! Le film se fit malgrè tout et remporta un ènorme succès avec 6 nominations à l'Oscar! Paul Newman, magistral objet sexy abîmè avec sa jambe dans le plâtre, face à Liz Taylor, d'une beautè à couper le souffle (la scène au cours de laquelle elle ôte ses bas est d'anthologie), sont les "hèros" de ce superbe règlement de comptes familial des annèes 50! A noter que l'interprètation globale et sans faille (seconds rôles compris comme Judith Anderson et surtout l'immense Burl Ives) est tout à fait exceptionnels! Un grand film...
Drame très théâtral, "Cat on a hot tin roof" aborde surtout les relations dans une famille bougeoise du sud des Etats-Unis, à travers un couple déchiré et un patriarche mourant. Les interprétations de Paul Newman et Elizabeth Taylor sont superbes, le thème est traité de manière assez crue pour l'époque et l'atmosphère en huis-clos renforce les propos du film, cependant la fin semble un peu trop optimiste. De plus, il est dommage que le sujet de l'homosexualité n'ait été qu'effleuré par le réalisateur (censure oblige...). Néanmoins, très bon film.
brick (paul newman) grand sportif vie mal la mort de son meilleur ami, et pour cause, il se noit dans l'alcool car il pens eque sa femme est a l'origine de se drame. sa femme, maggie (elizabeth taylor) dit la chatte n'a d'amour que pour son marie malgres les dur jour que vit son couple. passant le week end dans l'immense demeure des grand parent, alors que tout devai etre vrai, il se passera autre chose... le mensonge reignant en maitre, la destruction est au rendez vous. richard brooks, adaptant la piece de tenesse williams réussi un coup de maitre avec ce film poignant. menant de face a face en face a face, le duo paul newman et elizabeth taylor est magnifiqe, l'amour d'une femme, l'amour d'un pere, la chatte sur un toit brulant demontre que tout l'argent ne suffit a acheté sa, une famille jalouse, une belle fille rapace, tout est mi dans ce film pour que malgres les anné, le film reste d'actualité, un grand film
Très beau drame bourgeois sur le mensonge et la dissimulation, comme les dialogues le rappellent souvent... On a droit grâce à ce film à des face-à-face saisissants entre des acteurs au talent immense. Elizabeth Taylor, Paul Newman et Burl Ives sont notamment superbes.