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SociN
11 abonnés
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1,5
Publiée le 15 août 2024
Grotesque, burlesque, dérangeant. Si certaines idées sont bonnes (notamment celle de tout voir à hauteur d'enfant, ce qui permet d'avoir un regard extérieur sur les années nazies) et l'évocation historique intéressante, l'enchaînement est sans queue ni tête et peut se résumer à la vie malheureuse et lubrique de quelques personnages simplets.
Dans la première partie on est surtout fasciné par le petit Oskar, son tambour, puis son cri briseur de verre, et sa volonté farouche de rester un enfant de trois ans. On est un peu gêné par ce gosse qui doit avoir trois ans mais qui en paraît plutôt 8-9 an joué par un acteur de 13 ans, finalement jamais on ne peut croire à un enfant de trois ans, on s'accroche à l'histoire en se disant que c'est plutôt un enfant de 8-9 ans ou un jeune ado qui fait plus jeune. On peut rester un peut perplexe encore par un personnage qui reste étonnamment sans émotion ou presque mais pas toujours à quelques instants près ce qui fait penser à un spectre de l'autisme. Par là même, Oskar veut rester un enfant de trois ans mais paradoxalement veut pourtant avoir une vie sexuelle épanouie. Le film oscille constamment entre le surréalisme voir l'incongruité des situations et la tragédie et l'horreur de la guerre de ses causes à ses conséquences mais pas que. On sent la volonté aussi de choquer plus ou moins gratuitement (les anguilles dans le plus, le sexe "en famille" dans le moins) ce qui rend sans doute un peu vaporeux tous les messages plus sérieux. Un film passionnant, intrigant, merveilleusement joué et filmé mais qui va aussi troubler pour ne pas dire perturber certains spectateurs. Site : Selenie.fr
Vérifie l'adage favori de quelques snobs "moins c'est clair, plus c'est bon". Et même qu'il a été primé à Cannes... Pourtant qu'on y regarde de près, on a quoi, certes une idée de départ originale qui en vaut bien d'autres, mais ensuite ? une histoire qui n'en est pas une. Le môme agaçant au possible est surtout un spectateur témoin de ce qu'il l'entoure et on se demande la pertinence de certaines scènes, on dirait que le réalisateur s'est complut à filmer la laideur, l'absurde, le vide et l'ennui. On nous dit que l'œuvre est perturbante ! On peut le concevoir, mais ce critère ne saurait constituer un gage de qualité. Film à messages ? Mais ce serait lequel ? Nous dire que le nazisme c'est pas bien (quel courage !) et... que manger trop de poisson non plus ! Les fans se sont amusés à qualifier le film de tous les superlatifs du dictionnaire, grand bien leur fasse, moi j'avais hâte que ça finisse. J'ai beau chercher, je ne vois pas quoi sauver dans ce que je considère comme une imposture.
Pourquoi aucune critique présente n'essaie de comprendre les scènes les plus déroutantes du film ? Le film projette une réalité à travers le prisme de l'enfant, premier point important qui permet de comprendre pourquoi on a du mal à comprendre !
L'enjeux est donc double, discerner la réalité de l'imagination et ensuite interpréter les fantasmes infantiles.
spoiler: Prenons la scène des anguilles.
À priori non, la pêche à l'anguille ne se pratique pas avec une tête d'âne. De plus cette pratique pourrait favoriser les bactéries. Est ce la mère de Oskar qui est dégoutée ou Oskar lui même ? Sans doute Oskar puisque c'est lui qui projette le film que l'on voit. Est ce l'anguille elle même qui dégoute l'enfant ou son mode de capture ? L'anguille a l'allure de serpent, a toutes les qualités pour déplaire aux enfants, d'autant plus que certains enfants n'aiment pas le poisson en général. C'est beaucoup plus clair si l'on part du principe que c'est Oskar l'enfant qui est dégouté par ce met de la mer et qui refuse d'en manger et qui se voit recevoir une leçon de moral du père adoptif. Le mode de capture de l'anguille est sans intérêt, la tête d'âne est là pour nous dire : "mais d'où peut bien venir cette horreur qu'est une anguille ?". Pour la suite, à l'évidence, Oskar n'aime pas l'idée que sa mère s'envoie en l'air avec des inconnus, donc il en profite pour ré introduire une scène totalement gratuite qui est censé expliquer pourquoi sa mère se décide à manger les anguilles. Mais en réalité, cette scène sexuelle n'a pas eu lieu à ce moment, et tout ce qui compte, c'est que après le caprice, on finit par se résoudre à manger ce qu'on a dans son assiette quand on a rien d'autre, quitte à avoir l'air ridicule.
Quel est l'enjeu de ce mix générique? Entre (anti) récit initiatique, registre picaresque, conte cruel, œuvre politique et opus symbolique, l'ambition réelle, la parole du romancier (à travers celle du réalisateur) étouffe! Malgré une certaine empreinte formelle ainsi qu'une interprétation hallucinée de David Bennent, difficile de savoir quel fil dérouler ou quelle voix écouter. Un ovni scénaristique dont les aspects malsains voire pervers auront trop dominé.
Cette adaptation d’un livre réputé inadaptable (que je n’ai pas lu) constitue un projet très ambitieux. Une ambition confirmée par l’ampleur et la durée du film, son esthétique, sa recherche d’originalité, son étalement sur une longue période, cruciale et douloureuse, de l’histoire de l’Allemagne. Les évènements sont vus à travers les yeux d’un garçon (qui est d’ailleurs le narrateur) aux caractéristiques hautement symboliques : il a décidé de cesser de grandir, pour ne pas appartenir au monde des adultes, si décevants par leurs comportements individuels et collectifs, il est capable par des cris de briser tous types de verres, expression de sa révolte contre ce monde, et tape frénétiquement sur son tambour, comme pour le réveiller. Le film est foisonnant, alternant des scènes dramatiques, délirantes, baroques, provoquantes, presque toujours inventives, parfois magiques comme la première rencontre avec le Lilliputien. Il lui manque un peu de fluidité, pour, au-delà d’une succession de scènes, constituer une grande œuvre. Il en résulte un film important et marquant, qu’aurait magnifié un peu de génie.
J'ai détesté ce film du début à la fin. Le personnage principal est très antipathique. La voix française de Viktor est hyper désagréable. Ses cris et son acharnement sur son tambour tapent sur les nerfs. Des scènes plus insupportables les unes que les autres se succèdent. La soupe au pipi, les scènes avec les anguilles, le vomi, les scènes de sexe écoeurantes, etc. Tout est laid. Et la question qu'on se pose c'est pourquoi? Il n'y a pas vraiment d'histoire. On ne va nulle part. Ou alors j'ai rien compris.
Bizarre et dérangeant. Malaisant par moments et beau par d’autres. Le nombre de thèmes abordés est vraiment intéressant d’abondance. L’ambiance années 40 du film est si bien respectée qu’on oublie quand a été tourné le film. C’est bien cadré, bien filmé, bien joué. Une œuvre déroutante.
Lauréat de la Palme d’or du festival de Cannes en 1979 puis de l’Oscar du meilleur film étranger, ce long-métrage du réalisateur allemand Volker Schlöndorff est absolument insolite. Même si l’on assiste en arrière-plan à la montée en puissance du régime nazi durant l’entre-deux-guerres dans une ville de Pologne, c’est surtout le parcours de cet enfant (David Bennent) refusant de grandir qui constitue le cœur du sujet. Avec la présence de plusieurs personnages, dont Tim Burton pourrait revendiquer la paternité, l’histoire utilise la métaphore pour décrire les troubles de l’adolescence vis-à-vis de l’amour, la mort, la sexualité, etc.. Malheureusement, la mise en scène rend difficile toute empathie pour ce jeune garçon qui rythme sa vie au son de son inséparable tambour. A noter la participation poignante de Charles Aznavour. Bref, une œuvre particulière bousculant le conformisme.
Je viens de revoir ce film dans ça version director cut et je l’avais pas revus depuis l’époque de sa sortie,et vraiment je né pas été déçu ces un chez-d’œuvres probablement le meilleur de son réalisateur,on vit vraiment la monté du nazisme avec les personnages et l’attaque du byureau de poste nous prend par la gorge surtout quant on connaît le sort qu’il leur sera réservé en mème il y a des touche d’humour très bien venus, La copie du DVD fait très bien le travail mais il faut et cela est très important évité la version française car le jeune doubleur d’Oscar est insupportable tout comme. La majorité de ces confrères sauf Mario Adolf qui se double lui mème, Et que dire du jeux du jeune Bennent qui nous offre une des meilleurs interprétation enfant acteur que j’ai vus,alors n’ésiter pas à vous procurer ce DVD car comme on le voie encore une fois des profiteurs fabrique une sur-enchère sur le pris du bluay Cordialement Yvonn
Le festival de Cannes 1979 aura été une année exceptionnelle avec deux films palmés : "Apocalypse now" et "Le tambour", et il faut reconnaître que les deux méritent amplement leur récompense tant nous sommes en présence d'œuvres magistrales par leur originalité, les thèmes abordés, leur puissance narrative et leur traitement. Si tous deux ont de quoi diviser, j'ai tout de même l'impression que "Le tambour" n'a plus la place qu'il mérite dans l'histoire du cinéma contrairement à "Apocalypse now" (pour lequel j'ai quand même une préférence). La critique qui revient en boucle sur "Le tambour" est qu'il ne montre pas suffisamment les nuisances du nazisme, mais c'est justement le sens même de l'histoire : un enfant de trois ans qui refuse de vieillir physiquement mais aussi mentalement car il ne veut pas intégrer le monde des adultes, on va donc traverser toute cette période à travers les yeux d'un enfant de trois ans, c'est à dire à travers le prisme de ce qu'il vit au quotidien au sein de sa famille. Dire qu'on ne voit pas assez de choses qui dénoncent le nazisme, c'est un peu prendre les gens pour des imbéciles : le personnage du commerçant juif joué par Aznavour en raconte énormément (spoiler: il se fait refouler de l'enterrement, il se suicide alors que sa boutique est saccagée par les nazis ) et l'une des scènes majeures du film est l'attaque de la poste polonaise (spoiler: où les insurgés sont exécutés par les soldats allemands ), on a vraiment l'impression que maintenant il faut tout surligner doublement pour que les gens comprennent un message. On retiendra aussi cette scène burlesque extraordinaire où Oskar avec son tambour transforme la musique martiale d'une fanfare en valse, que de symboliques et de messages sous-entendus qui valent bien mieux que des discours ou des images déjà entendus ou vus des dizaines de fois, non pas qu'ils soient inutiles de les rappeler mais ici ce n'est pas le propos du film. "Le tambour" est aussi une œuvre qui peut perturber par son approche de la sexualité, ou avec certaines scènes comme celle des anguilles (à l'heure où on montre les gens se faire découper en morceaux dans une multitude de films et séries, ça me fait quand même bien rire qu'on s'offusque devant de telles scènes), mais c'est surtout le personnage d'Oskar qui permet d'installer un véritable malaise tout du long et on ne peut que saluer la performance incroyable de David Bennent (treize ans à l'époque). Bref, "Le tambour" est un film immense, coscénarisé par Günter Grass qui n'est jamais qu'un prix Nobel de littérature et par Jean-Claude Carrière, ce qui donne une idée de la qualité d'écriture.
Oscar n’est pas seulement le regard d’un enfant au milieu des adultes, c’est aussi un enfant qui rythme au son de son tambour l’histoire du nazisme, de sa montée avec le refus de grandir, à sa déchéance avec son envie de grandir. David Bennent ne devait sans doute pas maîtriser la grande Histoire pas plus que la petite histoire dirigée par Volker Schlöndorff. Seulement si David Bennent impose à l’écran, il le doit non seulement à son talent précoce et incroyable mais à la direction d’acteur du réalisateur. Il faut aussi avoir des parents ouverts dotés d’un esprit artistique pur comme un diamant pour accepter voir leur fils jouer dans des situations que l'on qualifierait aujourd’hui de tendancieuses. Etait-ce l’époque qui voulait ça ? Est-ce les années 70 ? Cette liberté de ton sans penser à mal ? N’y voyait-on pas un Clint Eastwood embrasser sur la bouche la petite Amy dans « Les proies » ? Patrick Dewaere ne finissait-il pas par céder aux avances de sa belle-fille dans « Beau-Père » ? Pourquoi s’en offusquer aujourd’hui ? Aujourd'hui, serait-on aussi audacieux sans risquer d’être jeté dans la fosse de la bien pensance ? Dans la dictature du politiquement correct ? Pourquoi toujours ramener à aujourd’hui ? Pourquoi ne jamais tenir compte du contexte ? Un peu d’immoralité ça fait du bien. J’apprécie être bousculé, j’apprécie être provoqué quand l’immoralité s’inscrit dans un récit cohérent, quand elle n’est pas gratuite. « Le tambour » est une oeuvre audacieuse, porté par un jeune acteur remarquable : David Bennent. Il est pratiquement à tous les plans. Comme je l’ai souvent écrit, rien ne me choque dans l’Art. Rien ne m’a choqué dans ce « Tambour ». Je l’avais vu à sa sortie et me rappelle avoir été en effet quelque peu dérangé. Ce dont je me rappelle, j’étais incapable de me prononcer. « Le tambour » est de ces oeuvres qui permettent de développer l’esprit critique, d’emprunter la voie de la tolérance. Quant aux scènes que d’aucuns qualifient de « pédosexuelles » elles ne sont aucunement scandaleuses. Dérangeantes, je peux le comprendre. Il ne faut pas oublier que le personnage Oscar grandit intérieurement, il est mature, malgré son apparence d’enfant. Ceux à qui ça gênent sont ceux qui confondent réalité et fiction. Sous couvert d’un film, les défenseurs de la morale voient un acteur, victime innocente de la perversion des adultes : acteurs et metteur en scène. RIEN DE TOUT CELA. « Le tambour » est une oeuvre cinématographique majeure avec un soupçon de burlesque, d’érotisme et d’horreur. Comme cette phrase tout aussi malaisante : « Il était une fois un peuple crédule qui croyait au Père Noël. Mais en réalité, le Père Noël était le préposé au gaz. » A voir en V.O si possible.
Farce tragi-comique aux accents parfois surréalistes, le Tambour dénonce le monde des adultes et ses obsessions grotesques avec malice, jouant avec finesse de ses interprètes et multipliant les scènes chocs, parfois jusqu'à l'excès et la nausée, au fil d'un scénario en montagnes russes qui parvient à maintenir le spectateur en éveil jusqu'au bout. L'effroi et le rire alternent tout au long du film, à peine interrompus par quelques moments de tendresse bien rares mais qui font respirer l'ensemble. Une œuvre curieuse et surprenante.
Ce film n’a pas été un moment de plaisir et je suis allé au bout difficilement. Je ne sais même pas si ce personnage atypique du petit enfant qui ne veut pas grandir est un point positif : c’est ce qui donne une accroche originale et en même temps, ça l’empêche d’agir sur son environnement... on se retrouve avec cet enfant perpétuel balloté dans un monde d’adulte en guerre. Je ne comprends pas les critiques 5 étoiles. Peut être qu’il faut remettre le film dans son contexte de 1979. Je ne conseille pas.
Co palme d’or avec Apocalypse Now cela faisait des années que j’attendais de découvrir le Tambour. Quelle douche froide!! Je n’ai pas du tout accroché. Loin de la poésie dramatique que j’avais imaginé j’ai trouvé ce film déplaisant, laid, agaçant et même malsain. On est censé voir la montée du nazisme au travers des yeux d’un enfant qui refuse de grandir, autant le dire ce n’est pas du tout le cas, c’est vraiment traité en arrière plan et quasiment comme un événement lambda. J’ai trouvé le fameux enfant et son tambour absolument insupportables et il est toujours difficile d’accrocher à un film dont le premier rôle vous irrite à ce point. Je n’ai que peu goûté au ton du film également, par moment comédie distanciée, par moment plus naturaliste. Enfin c’est à peine croyable puisqu’il se déroule sur une période de quasiment vingt ans le film ne raconte pas grand chose, on a une succession de scènes qui m’ont parues décousues, seul l’arc autour du personnage de Charles Aznavour est lui très bien traité et sauve un peu le film pour moi.