Un film bizarre il faut l’avouer, d’un côté son genre et son histoire, de l’autre son casting. Un grand écart inexplicable, sorti à un moment où l’horreur/épouvante n’était plus trop à la mode, et qui ne l’a pas vraiment relancé non plus. Pourquoi donc ?
Bon au moins on a Jennifer Lopez et ses atouts (principalement physiques, malgré ses 8 longs métrages précédents), avec une « star » alias Jon Voigt, des faire-valoir (Ice Cube, Jonathan Hyde) et des spécialistes du genre (Trejo). Pour Owen Wilson c’est étrange là aussi car on se demande ce qu’il fait là, il s’est perdu le pauvre, ou il a lui aussi tenté un genre différent et a eu l’intelligence de voir que ce n’était pas son truc. On zappe le background, des stéréotypes c’est bien assez vu la qualité qu’on veut atteindre, on bricole une histoire autour pour les réunir, on se met en mode survival pour faire pleurer la perte d’un acteur qu’on apprécie, on enroule le tout dans un papier alu et ça se mange sur le bord de la route…
Bref, si ça peut paraître pas mal aux premiers abords, notamment grâce au casting donc, il ne faut pas se leurrer : ça n’en demeure qu’un film de série B ou un nanar (selon les appréciations mais j’ai du mal à trouver quoi que ce soit de sympa dans Anaconda). Pour s’en convaincre il suffit de jeter un œil aux FX, on va me dire qu’ils sont datés mais je rappellerai que Terminator 2 est sorti 6 ans avant, puis on va me parler alors du budget mais ça n’excuse pas le visuel plus proche d’un Incroyable Bulk que d’un Braindead ou Starship Troopers. On rajoute un récit et une trame d’une banalité affligeante (oui un survival c’est pas très original et c’est invariable), une musique de circonstance, des dialogues navrants, on se perd dans des tentatives d’humour viril, des longueurs dans un rythme non maitrisé, en gros du banal. Enfin si les décors ne sont pas trop mal je répliquerai que le grain de la caméra est tel qu’on ne le remarque pas vraiment.
Du coup, désolé mais ça ne peut être bon, c’est juste une énième production d’horreur, une série B de plus, la seule chose qui change c’est le méchant (un serpent donc) et les acteurs autour. Phénomène déclinable à l’envi en interchangeant les éléments, et ça marche toujours tant qu’on ne met pas un budget trop important, ce qui se ressent dans les FX. Bizarrement, aucune star ayant tourné dans Anaconda ne le met en avant dans sa filmographie, c’est sûrement un indice…