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Hotinhere
571 abonnés
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3,0
Publiée le 23 septembre 2023
Bataille machiavélique de succession au sein des triades Hongkongaises, ternie par trop de personnages et d’enjeux dans tout les sens qu’on lâche souvent le fil, malgré une réalisation virtuose.
La maîtrise et la sobriété de maître Johnnie To assure à ce film un charme certain et sait lui donner la force nécessaire pour nous mener sans déplaisir jusqu'à la fin . Un film noir sans concession nous mettant face à un dilemme quasi cornélien au sein de la Triade. Si la narration est parfois un peu abrupte, le scénario est de qualité et la mise en scène est d'une incroyable fluidité et nous réserve quelques beaux moments avec le final, d'une violence très surprenante. Quelques trouvailles rigolotes sont même cacher et dissimuler dans cette excellent film hongkongais. Le film va nous envoyer pleins d'enjeux différents et en même temps on suivra pleins de personnages, pas le temps de s'attarder sur l'un ou l'autre et on ne s'attache a personne . "Election" peut également se voir comme une fable politique machiavélienne . Dans ce film, car malgré les apparences, ce n'est pas un documentaire, on a un scénario sans surprise mais parfaitement vraisemblable et trash. Du grand spectacle cru parfait pour les réalistes. On a donc un scénario à la mesure des plus grands, sans la grandiloquence et le manichéisme hollywoodien ou l'esthétisme de Woo.
Le prochain chef des triades Hong Kongaises doit être élu par les anciens, cette élection va donner lieu à un affrontement entre Lok et Big D et leurs sbires. Élection est un polar touffu avec une multitude de personnages qui peuvent disparaître de manière violente d’un moment à l’autre. Un film où tous les personnages sont mus par leur cupidité. Il fait beaucoup penser au cinéma de Scorsese (les affranchis en tête). Malgré la fragilité de leur espérance de vie Johnnie To iconise ses personnages avec une mise en scène enlevée et un sens du cadre certains. Dommage que parfois sa trame ne soit trop confuse, car il y a de quoi ravir les amateurs de films de gangsters.
Élection à des qualités, mais est bien trop brouillon avec énormément de personnages et plein d'enjeux différents. De plus on rentre directement dans le vif du sujet sans mise au point, le tout donne un film complexe. Bref j'ai eu énormément de mal à rentrer dedans. Après il faut reconnaître que Johnnie To essaye d'expérimenter des choses et ce film en fait partie. En effet on a le droit à une lutte interne à l'intérieur d'un gang et non le classique mafia versus police. Ajouter à cela un film de gangster sans armes ni coups de feu, mais à base de coup de pierres rend le tout original et attrayant. Le final est réussi, hâte de voir ce que peut donner la suite.
Je m'attendais à un film encore plus brutal et violent. Je n'ai pas été déçu pour autant par se solide polar qui redonne de belles couleurs au Cinéma de Hong-Kong.
Premier volet du dyptique consacré aux Triades, "Election" de Johnnie To impressionne par sa mise en scène qui monte en intensité au fur et à mesure que le film avance mais aussi avec deux trois séquences d'action phénoménales. Sans oublier une rivalité entre les deux personnages principaux incarnés par Simon Yam et Tony Leung (pas celui de "Hero"!!) parfaitement retranscrite à l'écran qui offre son lot de rebondissements. Finalement, un polar asiatique qui lorgne gentiment vers "Le Parrain" et le cinéma de Martin Scorsese mais dont le talent de son réalisateur permet de garder son identité propre!!
Tous les deux ans, les "oncles" d'une des plus anciennes triades de Hong Kong élisent un nouveau chef, mais la rivalité entre deux nouveaux candidats est de plus en plus forte et risque de bouleverser le clan.
Johnnie To nous emmène tout droit au cœur de cette mafia pour y suivre le déroulement des élections et la lutte interne pour accéder au pouvoir. Il semble s'attacher à une vision plus réaliste du milieu, ne tombant pas dans divers excès et ne cherchant pas à rendre les truands séduisants. Ici ils sont justes pourris et n'ont qu'une idée derrière la tête, le pouvoir. Le scénario est intelligemment écrit, mettant bien en avant cet aspect dans le monde de la mafia ainsi que des personnages adéquats.
Alors, c'est dommage que le film soit un peu trop long à démarrer, la mise en scène mettant du temps à vraiment mettre en place l'ambiance mais ce n'est guère préjudiciable tant elle arrive à être percutante et y inclure tension lors des moments propices, notamment le final. La force du film, c'est vraiment de se concentrer sur les personnages, le face-à-face entre les deux candidats, les tableaux humains parfois bien effrayants ainsi que la description du milieu qui cherche à éviter une guerre interne plutôt que de faire dans la violence facile.
L'une des forces du film se trouve dans sa description du fonctionnement interne de la triade, montrant les façons de faire ou encore l'attachement à certaines racines et tradition. Le montage est assez dynamique, voire nerveux, tandis que l'équilibre entre l'action et le côté psychologique est convaincant. Il y a, dans le même temps, une vraie science du détail et un aspect se rapprochant du documentaire sans jamais faire tomber la tension qui pèse régulièrement sur les enjeux et personnages.
Ce premier volet d'Election permet à Johnnie To de nous embarquer au cœur du système des triades alors qu'un nouveau chef doit être élu. Misant plus sur la description de la mafia et l'aspect psychologique, il livre une oeuvre qui met certes un peu trop de temps à démarrer mais qui s'avère nerveuse à souhait et de plus en plus prenante plus on avance dans le récit.
Avec "Election 1", Johnnie To réalise un bon film sur les triades. L'intérêt premier du long métrage est qu'il nous présente cette mafia hong-kongaise de l'intérieur, à travers l'élection du président d'une importante triade. On retrouve, dans les thèmes traités, celui de la perte des valeurs ancestrales (que l'on retrouve aussi dans de nombreux films de yakuzas) liée à l'importance croissant du profit dans une société capitaliste. C'est cette confrontation entre la tradition et la modernité qui est au centre de l'intrigue et est représentée chacune par les personnages de Lok et de Big D. La réflexion n'est guère poussée et Johnnie To se contente de mettre en scène les conflits tant verbaux que physiques entre les deux camps. L'histoire n'en reste pas moins bonne et passionnante à suivre. "Election 1" n'a pas l'envergure tant dans la forme que dans le fond d'un "Infernal Affairs" sorti quelques années plus tôt.
Pour un spectateur français, il n’est pas facile de reconnaître immédiatement les noms et les visages des très nombreux acteurs qui font l’originalité de ce film. La mise en scène est soignée et les séquences de sadisme semblent assez éloignées du réel pour être trop critiquées. L’ensemble se comprend bien puisqu’il s’agit d’une lutte pour le pouvoir dans le cadre d’un code d’honneur ancien opposé au modernisme, affairiste avant tout. Les femmes n’ont pas de rôle et la seule qui aurait pu en avoir un est affreusement traitée. C’est d’un machisme provoquant. Peu de choses à dire sur les acteurs si ce n’est le contraste manichéen entre Big D et Lok qui me semble bien excessif. Par contre sur le plan technique les sons bougent trop d’une pièce à une autre (mauvais raccords). Quant aux cris incessants des personnages, c’est une question de culture qui ne se discute pas mais qui est fatigante pour moi.
Bonne surprise cet Élection. On y suit une galerie de personnages évoluant dans une Triade (et au passage on voit également le fonctionnement de cette Triade), tous ambiguës, avec une réalisation la plupart su temps épurée (avec des fulgurances de violence) et maitrisée, ainsi qu'un certain souffle. Un film de gangsters assez intéressant, à voir.
Le fonctionnement des triades. Si l'intrigue n'est pas forcément évidente à suivre, il y a des scènes qui valent vraiment le coup. C'est peut-être un peu poussif, le film peine à décoller, mais le tout en vaut la peine parce que la fin est énorme.
Etant plus que fan du travail du Johnnie To, je dois m'avouer déçu par ce film. En fait je m'attendais à une véritable réflexion sur la tradition et la modernité bien que je sache pertinemment que To ne cherche pas à étayer une réflexion sur un thème même si ses films sont admirablement bien pensés. Là je pense qu'il y a trop de personnages secondaires et pas nécessaires et puis le film tourne autour d'un McGuffin quoi... à la place de faire valoir les conflits entre les personnages directement, il passe par un intermédiaire, c'est dommage. Et puis je ne sais pas... la réal bien qu'excellente n'arrive pas à la cheville d'autre de ses films. Là on plusieurs scènes marquantes comme lorsque le gus doit bouffer la cuillère, il se passe tellement de choses. Et puis la photographie est excellente ! Mais sinon je m'attendais vraiment à autre chose de beaucoup plus viscéral. Alors voilà c'est du bon, comment ça ne pourrait pas l'être avec To mais je m'attendais pas à ça et puis j'ai trouvé que c'était trop retenu, assez hermétique. Bon je verrais rapidement le 2 parce qu'il paraît qu'il est mieux que celui-ci mais avec une certaine appréhension déjà.
Devenu l'étendard du cinéma HK en l'absence des maîtres Hark, Woo et Lam partit traquer les dollars, J. To en a profité pour s'installer également dans le coeur des critiques en devenant le nouveau maître du polar. Et si le bougre a bel et bien du talent, je dois reconnaître que j'adhère moyennement à son style qui n'a rien de révolutionnaire (a contrario des autres cinéastes cités plus haut). Sa mise en scène est hyper solide, son univers reste intéressant et il faut bien avouer qu'il a toujours réussi à réunir de sacrés castings pour ses films. Il reste donc hyper efficace à défaut d'être génial et cette plongée au coeur de la mafia reste bien dans ce style. Loin des clichés des films US, il dresse un portrait peu reluisant de cet univers pour lequel il ne semble éprouver aucune fascination. Tous ses persos sont à la limite et l'histoire qu'il raconte a beau me sembler hyper brouillonne (enfin, j'ai surtout eu du mal à identifier qui était qui et qui faisait quoi) surtout que To raconte le tout sans aucun didactisme. La mise en scène est d'une rare sobriété et il mène son récit avec beaucoup de savoir-faire avec quelques rebondissements bien sentis. J'ai eu du mal à accrocher mais je suis curieux de voir la suite, surtout que son univers promet beaucoup. D'autres critiques sur
Avec "Election 1", Johnnie To nous embarque au beau milieu de la triade hongkongaise de la Wo Shing Society où un nouveau délégué doit être nommé pour les deux années à venir. To parvient surtout à détailler la complexité d'un système, de son organisation la plus générale à ses plus infimes détails, en créant certes une fiction mais qui se révèle être remarquablement documentée. Car si les guerres entre clans permettent une certaine tension qui s'exerce sur l'action et sur les personnages, le spectateur apprend aussi des révélations effrayantes qui indiquent comment ce système mafieux peut tenir et n'est pas prêt de s'écrouler, et aussi quels sont les codes auxquels doivent obéir les membres de la Wo Shing Society, différents de ceux de la triade rivale. Un film qui, contrairement aux films du genre, se distingue moins par des scènes d'action que par une nervosité ambiante perpétuelle qui s'harmonise avec des personnages ambitieux et déterminés. Lok (Simon Yam) illustre l'idée d'un homme en apparence banal mais finalement calculateur et pris de pulsions violentes inouïes, mises en évidence dans les dernières minutes du film lors de sa confrontation avec le très dérangé Big D (Tony Leung Ka Fai). "Election 1" est un polar ambiancé qui a le sens du détail, comme en atteste une mise en scène qui tient toujours à rendre l'action à la fois limpide et éprouvante. La suite s'annonce tendue.
J'ai tout simplement adoré,c'est un chef-d’œuvre comme To sait le faire !
Le scénario même si assez classique est efficace,et il est surtout extrêmement bien maitrisé ! Les acteurs principaux(Lok, Big D,Jimmy,Teng ) sont très convaincants et leur personnages très intéressants et peu caricaturaux !
Le fonctionnement des triades est assez bien expliqué et malgré les nombreux personnages et la longueur du film(seulement 1h30) on est facilement captivé par l'ambiance de celui-ci et on entre directement dans ce monde assez spécial(pour les européens) et surtout réaliste (pas de gunfights ) et c'est peut-être pour ca que j'ai trouvé la dernière scène magnifique et très brutale !