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Flavien Poncet
238 abonnés
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4,0
Publiée le 24 avril 2008
On reprend tout, on mélange et on renaît. Ce pourrait être la résolution que Johnnie To s’est donné avec «Hak se wui» (Hongkong, 2004). Les tuiles de mah-jong mêlés qui ouvrent le film annoncent deux révolutions opérées par le cinéaste. La première est celle de faire un film qui ne reposerait plus sur la profusion puérile des flingues pétaradants, objets phalliques déversant leurs puissances. Dans la remise en forme apaisée de son cinéma, To trouve une quiétude magistrale, donnant encore plus de vigueur à l’action. La deuxième nouveauté est de faire de la musique un élément essentiel dans l’atmosphère de l’œuvre. Jusqu’ici, la musique n’avait été remarquable que dans son horrible «Chuen jik sat sau». Dirigés par Tayu Lo, compositeur peu expérimenté au cinéma, les guzhengs rendent au conflit du film sa dimension ancestrale et traditionnelle. Le régime de plans employés par To pour ériger son œuvre en monument historique ouvre les cadres qu’il avait coutume d’utiliser pour rendre un souffle à l’épopée du film. Car il s’agit d’une épopée à Hongkong. Dans les confinements des villes jusqu’au sommet des montagnes vertes, le cinéaste crée des héros de la Triade qui s’affronte pour le pouvoir. La lutte sans pistolets, débarrassant donc la piste sonore des éclats parasites de coups de feu, rend à la violence sa crudité. Un sabre qui pénètre lentement dans une chair devient plus vigoureux qu’un tir à distance. C’est un véritable événement que «Hak se wui» et son doublon «Hak se wui yi wo wai kwai» marque dans le cinéma de To. L’œuvre est d’autant plus impressionnante qu’elle décortique les rouages du diktat et de la soif de pouvoir. Les ambitions sont larvées sous les apparats de placidité. Dans ce registre, Simon Yam offre une des figures les plus éloquentes de l’appétence de grandeur. Les ombres dans lesquelles sont enfouis les visages et les corps enfouissent par la même occasion les intentions. Johnnie To s’est enfin imprégné du secret des choses.
Le prolifique Johnie To réalise ce dyptique somptueux en se projetant dans les méandres de la pègre Hong Kongaise. La virtuosité de ce cinéma est bluffante de classe, chaque plan est millimétré et particulièrement esthétique. To est sans doute , malgré sa productivité assez étonnante, un des meilleurs du polar à l'heure actuelle. Son scénario est prenant et accompagnée d'une violence particulièrement tape à l'oeil. D'autre part, les personnages sont charismatiques, ils ont une classe démentielle. Superbe
Si vous aimez les films américains sur la mafia style Le parrain, si les querelles de pouvoir entre les gangs (ici appelés triades) et surtout les luttes de pouvoir à l'intérieur des gangs vous passionnent, vous trouverez sans doute beaucoup d'intérêt à voir ce film hong kongais qui renouvelle le genre à travers les règles particulières de la Triade où le "parrain" est élu par ses pairs. Corruption, menaces, meurtres, tout est bon bien sûr pour s'emparer du sceptre qui symbolise le pouvoir. Le style de Johnnie To, très alerte, maintient constamment le spectateur sous tension. Et l'on est à plusieurs reprises surpris par un scénario habile.
Le cinema de Johnnie To est particulier,son talent réside dans les découpages de ces films,qui sont proches de la perfection et arrive à capter le spectateur rien qu'avec des purs plans qui sont le plus souvent remplis de bonnes choses.Election voit la son défaut majeur il est vide,le montage est trés bien mais le rythme reste tout de méme très lent à cause des images ternes et donc l'ennui pousse trés vite.Bien heureusement le film est coupé en deux,ouf quand on se dit qu'il aurait pu durer 3h.Cependant le scénario est pas mal mais reste tout de méme limité et fait plutot office d'introduction.
Si je et quatre étoiles à ce film: ce n'est pas parce que c'est un film asiatque et, donc, forcement genial comme l'on dit les trois quart des critiques mauvaise a l'egard de ce film. Je lui met quatre étoiles car ce film m'a cloué a mon siège! On entre reelement dans les magouilles tornitrueuse de la mafia chinoise, on comprend ce qu'est le respect et l'honneur,on est pris dans les poursuites comme si l'issue était fatale! J'ai decouvert Jonnie To ainsi et je suis positivement surrpris de l'intelligence du film, de l'utilisation de la violence et de la qualité de l'esthetisme!!Comme quoi le cinema asiatique merite tout de meme souvent ses medailles...
"Election"renouvelle le film de gangsters avec efficacité,en particulier hong-kongais.Johnny To livre un regard réaliste et sans concessions,d'un univers sclérosé par la corruption et les manipulations.C'est un film quasi-documentaire s'intéressant au fonctionnement interne des triades qui vacille entre tradition et modernité,et on est frappé par les pratiques radicales employées pour atteindre le pouvoir suprème.Construit de façon étonnement calme par un Johnny To à la vision obscure,le film reste tout de meme confus,de par la profusion de personnages et leurs revirements.Les 2 leaders;Lok(Simon Yam)réfléchi et observateur et Big D(Tony Leung)imprévisible et violent,rivalisent de coups bas.Enchainer cette saga avec Election 2
Johnnie To se pose desormais en dernier maitre du polar HK et ce film ne fait que le confirmer. Avec une intrigue complexe mais réaliste, "Election 1 se permet également de revisiter le monde des triades tout en demystifiant ses codes. To est devenu un veritable orfèvre, le film peut déconcerter mais il n'en reste pas moins passionnant et Simon Yam est clairement un exellent acteur aussi sobre qu'efficace. Vivement la suite.
Très bon film de Johnnie To, je ne sais pas comment est la version française mais je conseillerai quand meme la v.o meme si c'est parfois difficile a suivre. Pas grand chose a dire si ce n'est que le film est impeccable et très réaliste. bravo
Un film de triades qui dispose d'un point de départ classique (la lutte de pouvoirs entre deux candidats), avant d'embarquer le specateur dans une histoire plus travaillée et parfois pas très claire. Mais la réalisation noire de Johnnie To constitue un atout majeur pour le long-métrage, puisque celui-ci joue très bien avec les ombres et les interprètes (tous très convenables) dans des plans souvent réussis. "Election" peut également se voir comme une fable politique machiavélienne, où l'important est de conserver une stabilité du pouvoir, et pour accéder à celui-ci il faudra faire preuve de loyauté et de confiance, mais également ne pas oublier d'user de moyens pires que ceux que l'on combat.
Du bon, du très bon film de mafia à la hong-kongaise. On est toujours aussi scotché par ces mystérieuses mentalités mafieuses d'Extrême-Orient, mêlant structuration sociale forte, respect de la hiérarchie, mais aussi violence stoïque inconcevable. Ou comment un père de famille visiblement attentionné peut se muer en froid double assassin, sans pour autant être assimilé à un psychopathe. Le scénario est écrit au poil, les traditions des Triades fascinantes à découvrir. Ce film est un véritable petit bijou.
ELECTION est dans la veine des petits films de Johnnie To, casting impeccable, musique funky, rythme inégal, scénario décousu. Malgré tous les défauts qu'on peut y trouver, il constitue l'introduction parfaite pour la suite, qui se veut beaucoup plus sombre.
J'attendais beaucoup de ce film, de par le sujet traité, mais au final je suis vraiment déçu. L'histoire est linéaire et on a l'impression qu'elle devait passer par certaines étapes pour que le film soit complet. De plus, le réalisme des triades me laisse un peu scpetique. On ne ressent pas le modernisme dans les images, la technologie moderne...
Un très bonoo film de mafia. Un styl très étonnant, du moins pour moi qui ne suis pas très habitué au cinéma hong-kongai. L'image et le propos sont très "vrai". On a réellement l'impression d'un reportage, pas de mise en scène théatrale, pas de grande scène très léchée. La vraie vie, brutale et sans pitié de ces hommes. La violence y est banalysée. Pas mise en scène, juste présente dans tout son anonyma et son horreur décuplée.
Le thème ensuite est excellent. Le scénario bien huilé et les personnages incoryablement fouillés.