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Un visiteur
3,5
Publiée le 3 mars 2015
There will be blood est un film étrange. Il est plutôt sombre et amoral. On y suit un prospecteur de pétrole dont la personnalité va devenir de plus en plus violente tout au long du film. Les paysages sauvages sont très bien filmés, les machines à pétroles sont bien reconstituées et la photographie est superbe. L'évolution des personnages tout au long de l'histoire est le centre du film. Les performances d'acteurs sont...hors du commun :Daniel Day Lewis n'a pas volé son oscar et domine le film par son charisme et son jeu. Il n'est pourtant pas seul, et derrière lui Paul Dans fournit lui aussi une prestation de gourou charismatique manipulateur monstrueuse. Pourtant le film a un grand défaut : c'est sa lenteur, qui combinée à sa longueur rend certains moments longs et ennuyeux. Toutefois la fin vaut le coup-d'œil. Bref un film étrange que je ne recommande qu'à un public patient.
Un drame historique qui nous offre une très belle reconstitution de la course à l'or noir qui s'est opérée au début du 20ème siècle aux Etats-Unis. Les machines et infrastructures sont parfaitement réalisées et le décor des grands espaces est magnifique. Dans une ambiance sombre et tendue, le film traite de la famille, de la religion, du pétrole, et laisse la part belle à la psychologie et complexité de ses personnages. D'ailleurs, les interprétations sont excellentes. Cependant, malgré de très beaux et passionnants moments, le film souffre, dans son ensemble, d'une lenteur et d'un manque d'action qui, ajoutés à sa durée, créent de nombreuses longueurs. Une bonne réalisation malgré tout, qui porte un regard noir sur les fondements du mythe américain !
A l’image du récent “No Country For Old Men”, autre production Paramount Vantage, ce dernier film de Paul Thomas Anderson ne s’embarrasse pas de fioritures et rentre directement dans le vif du sujet. On est tout de suite capté par l’histoire et on n’en décroche pas tant l’ensemble est maîtrisé et remarquablement interprété. Pour faire simple, la première heure de ce film est excellente, sa dernière demi-heure aussi. Malheureusement, subsiste entre les deux un drôle de ventre mou où le rythme semble retomber, où l’histoire finit par s’enliser. Si on ajoute à cela une musique criarde et horripilante dont on a du mal à saisir la pertinence dans un film si sobre, vous comprendrez que ce film n’est pas exempt de tout reproche. Cependant, nul doute que "There Will Be Blood" a de la force et de la personnalité, et il doit beaucoup à la saisissante prestation du récemment oscarisé Daniel Day-Lewis. En somme, les qualités de ce film sont suffisamment nombreuse pour qu’on s’ose à aller le voir.
Film un brin surcôté à mon sens, qui vaut surtout pour la virtuosité de sa mise en scène. Il faut dire que Paul Thomas Anderson est expert en la matière, et l'a déjà prouvé maintes fois, notamment dans "Boogie nights" ou "Magnolia", pour ne citer que ses oeuvres les plus connues. Dans cette optique, le début de "There will be blood" (2007) est somptueux : un gros quart d'heure sans dialogue qui nous plonge dans la ruée vers l'or noir au commencement du XXème siècle, avec un homme seul face aux éléments, creusant la pierre avec des moyens rudimentaires. Après cette introduction magnifique qui peut évoquer "Once upon a time in the west", le film reste encore en apesanteur un bon moment, porté par la réalisation de PTA et l'interprétation du tandem Day-Lewis / Dano. La suite du récit m'a moins emballé ; on reste face à une oeuvre pertinente, qui repose beucoup sur l'opposition et le parallèle entre religion et capitalisme, les 2 fondements des Etats-Unis d'Amérique. Les 2 héros qui les incarnent respectivement suivent une trajectoire similaire, rejetant dos-à-dos les extrémistes de chaque tendance. Le propos est passionnant mais l'intrigue l'est un peu moins je trouve, ce qui me fait dire que "TWBB" n'est pas le chef d'oeuvre souvent salué. Les personnages ne suscitent guère d'empathie, et ce western exclusivement masculin est parfois longuet... Heureusement la bande originale est fort bien choisie, notamment le thème principal, et le 5ème long-métrage de PTA reste hautement recommandable.
Paul Thomas Anderson est vraiment le cinéaste le plus talentueux de sa génération.Mature,mystérieux et cruel;son "There will be blood"regorge de trésors.La scène d'introduction,dans le silence et les ténèbres d'un puit donne le ton.Magistral comme l'interprétation de Daniel Dy-Lewis.A vrai dire,je n'ai jamais vu une telle performance d'acteur.Il est si habité que ça en devient effrayant.Ce misanthrope capitaliste à tout prix symbolise les failles humaines.Il n'est pas le seul.Le jeune Paul Dano en precheur charlatan et schizophrène lui emboite le pas.Le Mal contre le Mal.Et que dire de la pluie de pétroles,de la musique stridente,de la fin sanglante ou de l'abandon du fils?!Bref,un film à apprécier sur la longueur,dont on ressort essoré et envouté.Une leçon de cinéma.
Ce film a semble-t-il marquer un tournant dans l’histoire du cinéma américain. C’est du moins ce que l’on peut lire dans la presse qui évoque ce film. En ce qui me concerne, j’ai eu affaire au film le plus abouti de Paul Thomas Anderson. Cela dit ce n’est pas pour autant qu’il va devenir mon préféré, je lui préfère toujours Magnolia et Boogie Night. Puis comme The Master sort bientôt…
Tout d’abord, ce film est un chef d’œuvre de réalisation. PTA est bien connu pour son style hyper léché, très très propre, dans lequel il fait passer tout ce qu’il veut grâce à une réalisation qui laisse pantois. Des travellings dans tous les sens, des plans fixes, une caméra totalement libre et qui nous présente une image fluide et lisible, le tout couplé avec une bande-son totalement en adéquation avec son sujet.
Alors si la forme est tout à fait impeccable, le fond est tout aussi prenant. Pourtant dans le genre sujet emmerdant, ce film est pas mal quand même. Enfin je ne sais pas, mais moi l’histoire d’un mec qui part tenter sa chance dans une ville perdue en plein désert parce qu’il y coulerait un océan de pétrole, ça me tente plutôt moyen. Enfin je défie n’importe qui de nous faire un truc intéressant sur le sujet quoi. Surtout de 2h30. Et bien PTA l’a fait. Le début du film n’est que très peu causant mais il n’en est pas moins intrigant pour autant. Une espèce de tension très appréciable y règne et ça nous met vraiment dedans. Puis plus ça va plus on kiffe, car c’est original, pas déjà vu, et en plus bien foutu et bien joué quoi.
Là où j’ai coincé un peu c’est dans le troisième quart du film. J’ai ressenti quelques longueurs et ça m’a un peu sorti du film. Rien de grave mais du coup je n’étais plus trop dedans. Surtout quand ça parle beaucoup pour au final pas grand-chose. Enfin je me suis accroché et j’ai tenu jusqu’au bout justement parce que ça vaut le coup de s’y attarder, c’est tellement beau et travaillé. En plus la fin en eau de boudin et au petit accent perché m’a vraiment laissé sur une bonne note.
Bref, vu tout le bien que j’ai lu de ce film j’en demeure un poil déçu car j’ai vraiment trouvé ça long (bien qu’appréciable). Mais quand même, c’est un film à voir.
Un drame intéressant , d'une intelligence remarquable et porté par des acteurs exceptionnels mais le tout s'égare et stagne... Complexe et hypnotique , le scénario raconte la conquête de l'or noir par un pétrolier travailleur et égocentrique qui se retrouve accueilli par une communauté religieuse presque sectaire et qui va l'obliger a combattre ses démons , une intrigue morale et qui parle avec importance et intelligence de la folie des hommes a travers la religion , l'argent ou la réussite mais parfois , ça semble stagner et ça s'éparpille beaucoup . Formidable acteur encore oscarisé , Daniel Day-Lewis livre une nouvelle incarnation de son personnage , il se donne corps et âme pour rendre humain et vraie son personnage , face a un Paul Dano impressionnant dans son exercice de prêche . Très lente et hypnotique , la mise en scène de Paul Thomas Anderson est réussi , une sorte de prêche qui s'orchestre avec une certaine froideur et une vision terriblement grandiose de la folie des hommes . Un western dramatique et humain réussi , des acteurs de haut niveau et une intelligence certaine mais qui pousse a la confusion .
C’est un retour très remarqué que nous a offert Paul Thomas Anderson, absent depuis cinq ans du paysage cinématographique, en signant cette image abrupte d’une Amérique post-western se trouvant ses fondements idéologiques encore en vigueur plus d’un siècle plus tard et dont le titre annonce la violence qui en découlera inexorablement (placer la scène finale dans un décor culturellement intemporel est en celà une bonne). There will be blood réussit, dès son ouverture (un premier quart d’heure totalement muet), à instiguer un sentiment d’austérité et de déshumanisation qui va ainsi coller à la peau de ce personnage de Daniel Plainview, auquel Daniel Day Lewis fait partager sa prestance naturelle mais qu’il incarne (sauf dans quelques passages moins inspirés) avec une sobriété et une froideur qui ne font que le rendre plus farouche et antipathique. Face à ce personnage détestable de par son avidité et son individualisme, le jeune prêtre évangéliste qu’incarne Paul Dano se révèle peu à peu être un manipulateur tout aussi agressif et ambitieux. C’est donc la dualité entre ses deux individus, entre les dérives du capitalisme et du puritanisme donc, qui sert de vecteur de controverse dans cette relecture du mythe américain que nous offre ce réalisateur qui, après Hollywood (dans Boogie Nights) et la famille (dans Magnolia), semble s’amuser à égratigner ce que ses compatriotes ont de plus chers. Pendant ces 150 minutes de grand cinéma, la narration elliptique connait hélas des baisses de rythmes dues à des scènes moins captivantes, en particulier dans la seconde partie où la présence du soi-disant frère n’a pour seul intérêt que d’être prétexte à de longs dialogues introspectifs pompeux à souhait afin de créer un tantinet d’empathie envers son héros, c’est sans doute là la plus grosse tard de ce scénario qui traite finalement assez mal les relations entre les personnages. Il n’y a rien à reprocher en revanche à la beauté visuelle de cette reconstitution de ce grand Ouest tel qu’on ne l’avait jamais vu, la qualité de la photographie est en effet tout bonnement sidérante, jouant avec perfection avec les contrastes et sublimant ses paysages. C’est d’ailleurs grâce à ces images éclatantes que certaines scènes, comme celle du derrick en flammes, devinrent inoubliables. La musique composée par le guitariste Jonny Greenwood, elle aussi étonnement moins présente dans le deuxième acte, accentue la grâce de ce bien joli spectacle qui, même s’elle n’a rien de révolutionnaire en soit, est d’ores et déjà qualifié par beaucoup de grand chef d’œuvre.
Visiblement, "There Will Be Blood" ne m'a pas autant secoué et plu que la majorité des spectateurs. Si le sujet de l'industrie pétrolière aux Etats-Unis au début du XXème siècle était plutôt attrayant, l'histoire qui en est tirée ne m'a pas plus emballé que cela. L'intrigue part dans plusieurs directions qui sont finalement peu abouties et sont traitées de manières superficielles (spoiler: la relation père/fils, celle entre Eli et Daniel, l'évolution de la puissance économique du personnage principal,... ). On reste sur notre faim. Le film pâtit aussi de quelques longueurs et lenteurs. Deux éléments sont principalement à retenir ici: le casting et la musique.
Il faut avouer que la performance de Daniel Day-Lewis est sensationnelle, le film est comparable à Aviator de Martin Scorsese, pour plusieurs raisons. Malheureusement je n'ai pas été captivé tout le long du film mais j'ai apprécié l'histoire.
There will be blood aurait pu être un chef d’œuvre tant la qualité de sa réalisation et la performance de son acteur principal sont excellentes, d'ailleurs l'histoire de ce pionnier de l'or noir qui fait fortune en 1898 aurait, elle aussi, pu être vraie et a certainement existé pour des dizaines de personnes de cette envergure. Mais le film souffre d'un handicap majeur , il est long , trop long (2h40) et certaines scénes aussi belle soient elles sont interminable. A force de s'attarder sur toutes sortes d'émotions, les personnages deviennent parfois ennuyeux et la trame semble s'embourber , c'est dommage. En tout cas , il mérite d'etre vu , au calme.
There Will Be Blood dure 2h30, 2h30 ou il ne se passe pas grand chose et c'est un peu dommage car le film a de grosses qualités notamment sa réalisation et ses musiques. Le premier quart d'heure est déroutant, original car complètement muet par ailleurs, la mise en scène est lyrique, contemplative et appuyée par une musique assez spécial faisant parfois pencher le film vers le genre horreur.De plus Paul Thomas Anderson a l'air de vouloir introduire une dimension biblique tant dans l'histoire que dans la réalisation, enfin c'est ce que j'ai ressenti et ça donne au film une esthétique propre indéniable. Au final je me dis quand même que si ce film se tape un 4,6 de moyenne, c'est qu'il doit y avoir pas mal de choses implicites dedans, d'ou une certaine mollesse dans le scénario qui m'a bien gêner.
Long métrage qui possède une histoire intéressante ( malgré quelques longueurs pendant la moitié de l’œuvre ) et une photographie des plus soignée. Mais la plus grosse qualité de ce film est très clairement l’interprétation des comédiens, notamment celle de Daniel Day Lewis qui est tout simplement incroyable, et rien que pour sa prestation, ce film se doit d’être vu par le plus grand nombre.
Un drame véritablement poignant et à la fois révoltant. Autant que les différents personnages du film, on souhaite qu'ils réussissent dans leur forage.
Cette fresque est portée par deux acteurs en état de grâce qui s'affrontent magistralement sur fond de découverte pétrolière. Dommage que la réalisation, par soucis d'exigence, empêche autant le spectateur d'entrer dans cet univers qu' elle rend aride et inhospitalier.