Je comprends tout à fait que Daniel Day-Lewis soit récompensé pour sa performance. Le début du film, sans aucune parole, marque également. Mais dans l'ensemble est assez pénible rien que par la musique stridente et stressante. La dernière partie du film traîne en longueur et peine à faire sens
Qu’il me déçoit ce “There Will Be Blood”, il a de nombreux points positifs qui en font un bon film sur la première heure et demi avec une excellente photographie, beaucoup de rythme et d'enjeux, un Daniel Day-Lewis qui se donne à 100%. Une réalisation réussie sur la forme, on s’aperçoit rapidement de la difficulté du forage, de trouver un gisement, acheter des terres et réaliser des expropriations, les erreurs techniques autour des puits, eux-mêmes reproduient avec fidélité, les morts par accident du travail, etc. Mais c’est moins bien quand arrive la seconde partie,spoiler: à la suite de l’accident de HW Plainview qui le rend sourd . Des longueurs s’installent, on suit la psychose d’un homme aveuglé par son entreprise et l’or noir. Il rejette tout ce qui pourrait lui nuire, spoiler: même son fils adoptif . Mais il n’est pas le seul à être entraîné dans sa chute. La seconde partie du film fait perdre tout l'intérêt de ce qui a été construit au départ, spoiler: un clap de fin qui résume la folie d’un homme complètement perdu par son avarice . J’ai du mal à voir où Paul Thomas Anderson veut en venir avec cette réalisation. Dans l’ensemble, l’inertie est lente, je le recommande aux spectateurs patients.
Cette fresque de près de trois heures qui offre de purs moments de cinéma raconte, à travers le parcours d'un homme - magistral Daniel Day-Lewis - un pan de l'histoire des Etats-Unis du début du XXème siècle, celui des self-made-men, des grandes réussites personnelles, de l'explosion du modèle capitaliste, de la conquête des terres et de la découverte des ressources pétrolifères. Il concentre en cela de nombreuses thématiques liées à ce qu'il convient d'appeler le mythe américain. Le film, qui se concentre sur la personnalité du personnage principal, son égocentrisme, son arrogance, sa misanthropie, mais aussi ses failles et ses côtés plus humains, est un exercice de style remarquable - les décors, la lumière, la mise en scène y sont pour beaucoup. Seul bémol, la sous-exploitation de certaines situations créées par la richesse du scénario lui-même,spoiler: telles que la relation entre Daniel Plainview et le prêcheur, racontée avec trop de superficialité, ou encore les rapports du personnage central avec son fils adoptif devenu sourd, là-aussi trop faiblement mis à profit. Néanmoins une très belle démonstration.
Deux acteurs époustouflants (c'est le cas de le dire), pour un film aux allures de néo-western, alternant entre drame et comédie noire excentrique et loufoque entre autres de par les scènes inattendues et les excès des deux protagonistes en lutte pour un même objectif capitaliste quitte à verser le sang...
J'ai aimé l'engagement de cet homme qui veut entraîner les autres dans son entreprise. Mais le film raconte davantage que ce cheminement. Il raconte la violence concomitante. C'est tout simplement horrible l'homme qu'il devient. Sa transformation est cataclysmique. Cela devient presque de la terreur. Je rejoins également un autre critique concernant la musique et les bruitages. Il y a un problème de balance. C'est parfois assourdissant. Ou alors c'est justement voulu. Comme si on avait pas besoin d'entendre cette violence.
Sentiment partagé. Les acteurs sont parfaits, le casting aussi. L'histoire me plaisait énormément au début et je suis arrivée dans ce film par la musique. Le problème ? Cette composition pas du tout raccord avec le scénario. On s'attend à de la tention, à des scènes affreusement sanglantes, à un personnage malveillant. Finalement, l'image n'est pas en cohérence et à la hauteur de toutes ces tensions !!! Le film en lui-même est bien dans la psychologie des personnages 3,6/5
Un film sur l'ère du pétrole au Etats-Unis au début du XXe siècle. Premiers forages, achats de concessions, course à l'or noir et déchéances humaine. Un décor et une mise en scène réussie avec les tensions d'alors mise en avant par la BO et le comportement du personnage principal. Je n'ai cependant pas aimé le rythme lent et la soit disant "Eglise de la Troisième révélation" spoiler: qui ne cherche que l'argent, réclamant des sommes folles au pétrolier. . J'ai tout de même aimé ce que cherche le personnage principal spoiler: et la désillusion qui s'en suit lorsqu'il trouve enfin ce qu'il cherche : l'argent ! Qui le rend auto-destructeur une fois qu'il en a . Je ne trouve pas que ce soit un excellent film mais il se regarde malgré les longueurs.
Curieux film ! Un premier quart d'heure pas vraiment passionnant, une fin qui n'en finit pas lorsque le pur salaud qu'est Daniel verse vraiment dans la folie. Entre ces 2 extrémités du film, une bonne heure et demie d'excellent cinéma, avec 2 excellents comédiens, Daniel Day-Lewis et Paul Dano. Entre l'immonde chef d'entreprise et le pathétique prédicateur, encore un film qui nous montre un visage particulièrement odieux et grotesque des Etats-Unis !
Je conçois qu’il se dégage une sorte de sombre puissance de « There Will Be Blood » mais elle m’est passée un peu à côté. Alors oui, Daniel Day-Lewis (sur)joue magnifiquement bien les salauds et Paul Dano lui tient hautement la dragée. La réalisation de Paul Thomas Anderson est bonne - le premier quart d’heure notamment, la photographie est belle mais il y a beaucoup de longueurs et la musique se montre souvent irritante. Je ne rejoindrais donc pas ceux qui encensent cette fresque faite du sang noir de la terre et du sang rouge des hommes mais plutôt ceux qui estiment qu’elle aurait largement gagné à être plus courte.
Oscar de la PIRE musique de film jamais subie : une vraie torture de bout en bout qui vient massacrer une histoire intéressante (et magnifiquement jouée par Daniel D Lewis) bien que trop longue (la scène sur la plage mérite un grand coup de ciseaux. A ne pas revoir.
Une œuvre très particulière, le rythme est assez lent, la musique d'ambiance ultra présente, les dialogues peu nombreux, il y a quelques étincelles mais l'intrigue ne décolle jamais véritablement... Le résultat final est mi-figue mi-raisin, le film mérite quand même d'être vu au moins une fois pour l'interprétation de Daniel Day-Lewis dans un rôle inquiétant et imprévisible.
En 2008, la cote de Paul Thomas Anderson continue d’augmenter, elle n’est pas encore à son acmé, mais presque. En effet, les critiques ont adoré son Sandler movie, qui n’en était pas un, soit-il dit en passant.
Alors quand il se lance dans l’expérience There Will Be Blood, portrait d’un prospecteur misanthrope à travers 20 ans, dans lequel il laisse transparaître des thèmes qui sont revenus pendant toute son œuvre. Force est de constater quand même que le chef d’œuvre annoncé n’est pas aussi parfait qu’annoncé. Si There Will Be Blood est franchement magnifique visuellement, il est aussi trop long d’une bonne demi-heure (défaut qui reviendra dans The Master), malheureusement vampirisé par un Daniel Day-Lewis monstrueux, qui supplante totalement ses collègues (surtout Paul Dano), un peu falots en comparaison. Le film ne s’intéresse qu’à Daniel Plainview et laisse de côté des personnages qui pourraient pourtant être passionnants, comme celui de Ciaràn Hinds, par exemple. Dillon Freasier quitte le film trop tôt, alors qu’il était un parfait sidekick pour le protagoniste principal. Quant à la fin, rentrée dans l’histoire du cinéma, elle n’a rien de bien génial.
There Will Be Blood est un film franchement surcoté, bien trop long, mais aussi par moments très beau et passionnant. Il est alors dommage qu’il soit aussi parasité par un score insupportable.