Troisième film de la franchise, Ocean's Thirteen, une nouvelle fois réalisé par Steven Soderbergh, est une suite franchement moyenne. L'histoire nous fait suivre Danny qui convoque ses complices à Las Vegas car leur ami Reuben a été victime d'un infarctus du myocarde à cause de son association avec Willy Bank, un magnat des casinos réputé sans scrupule et sans pitié. Celui-ci a doublé Reuben et l'a laissé pour mort. C'est pourquoi la bande de Danny décide d'infliger une sévère correction à ce nouvel ennemi sur le point d'inaugurer en grande pompe son nouvel établissement. Ce scénario n'est malheureusement pas très intéressant à visionner tout du long de sa durée de près de deux heures. Une durée qui se fait grandement ressentir dû à une intrigue incohérente sous forme de resucée. Si elle a le mérite de retourner aux sources, le concept ne parvient plus à prendre à cause d'un récit décousu ne sachant pas quoi raconter. Résultat, on s'ennui souvent car l'enjeu est couru d'avance. La structure ne change pas en présentant les préparatifs avant de passer à l'action. Mais aucune scène de casse vraiment transcendante n'est à se mettre sous la dent. Le ton se voulant amusant n'arrive plus à faire mouche. L'ensemble est porté par la bande de voleurs qui se reforme une nouvelle fois pour l'occasion. Des rôles toujours interprétés par George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Don Cheadle, Bernie Mac, Casey Affleck, Scott Caan, Eddie Jemison, Shaobo Qin, Carl Reiner et Elliott Gould. Mais ce sont surtout les trois premiers nommés que l'on voit à l'écran, les autres n'ayant plus beaucoup d'importance. Andy Garcia est lui aussi toujours de la partie, mais son rôle n'est plus du tout aussi pertinent. Julia Roberts et Catherine Zeta-Jones disparaissent elles sans raison. Seul nouveau visage, celui d'Al Pacino, mais son rôle n'est vraiment pas consistant. Avec de tels individus, difficile de procurer un quelconque sentiment. Surtout que leurs échanges sont soutenus par des dialogues plus barbant qu'amusants. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain s'avère bonne. Sa mise en scène évolue à nouveau sur le Strip. Ce visuel au gout de déjà-vu est accompagné par une b.o. de la même saveur signée David Holmes, une nouvelle fois fidèle au poste. Ses compositions collent bien à l'ambiance globale mais sont loin d'être impactantes et mémorables. Reste une fin attendue venant mettre un terme à Ocean's Thirteen, qui, en conclusion, est une suite sans grand intérêt et n'apportant rien à la licence, même s'il reste légèrement meilleur que le deuxième mais très en dessous du premier qui est véritablement le seul méritant vraiment d'être visionné.