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chrischambers86
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3,5
Publiée le 24 juillet 2019
Un film important de Jean-Luc Godard dans lequel Lemmy Caution alias Eddie Constantine sauve la belle Natacha, incarnèe par Anna Karina, grâce à l'amour et à un livre exemplaire du poète Paul Eluard, « Capitale de la douleur » , s'il n'y avait pas la sensibilitè personnelle du rèalisateur de "A bout de souffle" pour en faire une oeuvre lyrique des sixties. "Alphaville, une ètrange aventure de Lemmy Caution" se prèsente d'emblèe comme film de S.F! il ressemble même - par ses images et ses thèmes - à la S.F la plus traditionnelle! Ce film, c'est le règne du bèton et de l'acier, c'est l'ordre imposè par Alpha 60, c'est une population esclave, c'est l'amour banni! Demain, c'est peut-être aujourd'hui! Et hier, c'est aussi aujourd'hui! J.L.G ne nous dit pas : attention , le futur fantastique est parmi nous! Peut-être nous invite t-il à aimer notre prèsent où à nous aimer aujourd'hui, comme ci, metteur en scène du XXIe siècle, il filmait une histoire rètro avec nous - public transformè en hèros de jadis - dedans! La S.F selon Godard est en somme une S.F d'anticipation à la fois inquiètante et angoissante...
Même en le considérant comme un film expérimental, et en le regardant comme tel, ce n'est pas bon. Le concept amuse pendant dix minutes avant de lasser. Constantine est mauvais, l'overdose de citations culturelles indiffère (d'autant que certaines sont absurdes, "Je voyage au bout de la nuit" dira Constantine). Le message est aussi primaire que naïf et peut se résumer au fait que "l'avenir, c'est la dictature, et que la dictature ce n'est pas bien…" on aurait préféré une démonstration moins farfelue et plus maîtrisé. A sauver (éventuellement) trois scènes complètement décalées, spoiler: celle de la piscine, celle de la salle de cinéma renversable et celle ou Godard arrête un moment le film pour permettre à Anna Karina de nous raconter une histoire drôle.
Alphaville est à Jean-Luc Godard ce que Fahrenheit 451 est à François Truffaut ( bien que le deuxième soit à mon sens supérieur au premier ): un conte philosophique noir, une contre-utopie intéressante mais relativement lourde dans son propos et son esthétique. A commencer par ce Noir et Blanc saturé, pénible à regarder, hommage évident à l'expressionisme allemand des années 1930. Ensuite, on peut remarquer que Godard s'inspire ouvertement du roman phare de Georges Orwell : 1984 ( même société totalitaire, même effacement des valeurs linguistiques et émotionnelles, même rébellion des deux personnages principaux...). Visiblement, Godard peine à affirmer une quelconque originalité avec Alphaville : à la fois trop narratif ( chose rare chez le cinéaste ) et trop impersonnel, ce film mineur se laisse toutefois regarder en raison de la présence d'un Eddie Constantine taciturne et d'une Anna Karina plus belle que jamais dans la peau d'une femme effacée. Un film qui a les défauts de ses qualités ( et inversement ). A voir...
Quelle Horreur... Une oeuvre pseudo-intellectuelle a vomir, qui présente des idées pourtant pas inintéressantes (même si une bonne partie du concept est volée a "Metropolis") et notamment les premiers minutes, mais qui tombe tres rapidement dans une accumulation de débilités sans queues ni têtes. Il y a ce personnage principal, atrocement mal joué, a la limite du ridicule, par Eddie Constantine, il y a la magnifique Anna Karina (heureusement, tiens.), et il y a cette voix... Une voix horriblement laide, désagréable au possible, qui raconte des choses absurdes sur un ton affreux, tel un vieillard qui a mal avalé son glaire, ca devient vite insupportable. La mise en scene, evidement, c'est du Godard, c'est pas innovant, c'est descriptif... Le film tourne en rond, ennuie, tente en vain de surprendre... Excellent pour dormir ou pour vomir, ca dépends.
L'incursion de Godard dans l'espionnage et le fantastique est surtout prétexte à un nouvel opus expérimental dont la vraie force est la présence d'Anna Karina qui apporte à ce film une émotion très forte. Un final simple et beau comme on en a rarement vu.
Godard n'est apparu sur terre que pour une seule raison : révolutionner le cinéma, le dynamiter et l'éparpiller façon puzzle. Ce qu'il fit très bien en une poignée de films et quelques années, disons jusque vers 1966 ou 67. Par la suite, il aura toujours autant de choses à dire, mais de moins en moins de choses intéressantes à montrer. Alphaville fait donc partie de la période bénie, où le cinéma français mettait les pieds dans le plat. Angoissant et anxiogène, truffé de citations littéraires, placé quelque part entre Orwell et P.K. Dick, enluminé par Anna Karina et regorgeant de plans techniquement très inspirés (merveilleux traveling/plan séquence du début dans l'hôtel), Alphaville est, naturellement, une oeuvre à voir, malgré quelques aspects qui n'ont pas forcément bien vieilli (les jeux sur les mots paraissent un peu puéril avec 50 ans de recul). On peut parler de film culte sans passer pour un intello prétentieux ?
Alphaville, de Jean-Luc Godard, est une révolution dans le cinéma, un chef-d’œuvre artistique emplit de déshumanisation et de poésie. Sorti en 1965, il reçut l'Ours d'or au Festival international du film de Berlin. Dans une époque postérieure aux années 60, les autorités des "planètes extérieures" envoient le célèbre agent secret Lemmy Caution (Eddie Constantine) en mission à Alphaville, une cité déshumanisée, éloignée de quelques années-lumière de la Terre. Caution est chargé de neutraliser le professeur Von Braun, tout-puissant maître d'Alphaville, qui y a aboli les sentiments humains. Un ordinateur Alpha 60, régit toute la ville. Un message de Dickson, un ex-agent secret, ordonne à Lemmy de "détruire Alpha 60 et de sauver ceux qui pleurent". "Il arrive que la réalité soit trop complexe pour la transmission orale. La légende la retransmet sous une forme qui permet de courir le monde". C'est sur ces mots que débutent Alphaville. Cette réalité trop complexe pour les mots, ce pourrait être ce monde froid et mécanique que voyait Godard autour de lui, et la légende, le cinéma qu'il utilisa avec une adresse remarquable pour décortiquer ce qu'il en comprenait. Godard utilisa le Paris des années 60 pour créer de toute pièce son univers futuriste car il voyait déjà la matière première de cette société désincarnée qu'il craignait. Cette réalisation insolite de Godard, qui cultive tout au long d'Alphaville l'étrangeté avec une admirable ferveur juvénile, permet justement d'absorber avec plus d'intérêt le contenu idéologique de ce film dont la démarche intellectuelle demande un certain effort à son public, ne serait-ce que par ses dialogues carrément littéraires truffés de références à toutes les strates de la culture. En témoigne le livre que Anna Karina lit dans le film, Capitale de la douleur, de Paul Eluard ou les citations philosophiques d'Eddie Constantine lorsqu'il se retrouve devant Alpha 60 : "Le silence de ces espaces infinis m'effraie" Blaise Pascal "Quel est le privilèges des morts? Ne plus mourir" Friedrich Nietzsche Alphaville dessine par métaphores des préoccupations politiques et induit de facto l'idée d'une résistance. Godard redonne à la poésie le sens qu'on lui a souvent accordé, celui de la résistance. La poésie est un acte de contestation fort. Ainsi Godard explore Alphaville, par le biais de ses personnages, sur un mode poétique, cite Borges et Eluard. Le titre du recueil en lui-même (Capitale de la douleur) caractérise de façon évidente la cité d'Alphaville. Puisque dans cette ville, il n'y a pas de place pour le bonheur, le rêve, l'amour, Alphaville est fatalement une capitale de la douleur. Et la poésie d'Eluard sera le meilleur moyen de lutter contre elle. Chargé d'une urgence palpable, Alphaville exprime avec force les craintes de son créateur face à une utilisation aveugle de la technologie de même qu'à la disparition des sentiments. Dans une scène centrale du film, on exécute des ennemis du régime accusés d'avoir agis de façon illogique au cours d'une cérémonie presque théâtrale orchestrée pour divertir l'élite. Caution apprend que dans cette sinistre métropole, "pourquoi" est une question qui n'existe pas. Il faut obéir sans demander d'explications. Or, par une tournure finale d'un romantisme naïf, la rédemption de l'héroïne de Godard passe par le retour de son sens de l'humour et de l'amour. Tout n'est pas que réflexion dans son univers, et c'est justement la passion que célèbre en fin de compte ce film remarquable. A une époque où la menace technologique était plus souvent incarnée par des robots, Godard avait détecté l'énorme potentiel de l'informatique dans le domaine, et ce trois ans avant le 2001 de Kubrick. Tout comme 1984 de Georges Orwell, Godard donne ainsi aux spectateurs à s'interroger sur ce que pourrait être une société esclave de l'informatique, sans liberté et gouvernée par une autorité qui a tous les pouvoirs. Critique poétique des régimes totalitaires encore fort pertinente aujourd'hui, le film demeure une œuvre clé du parcours créatif de Godard, l'une de ses plus limpides et ludiques.
La rencontre inopiné d'un auteur à l'égo démesuré et d'un acteur ringard donna Alphaville. Que dire sinon qu'on a du mal à s'intéresser à ce fatras construit autour de 2 ou 3 bonnes idées et compensant sa vacuité par des propos pris au hasard dans un dictionnaire des citations
Film de science fiction de Jean Luc Godard, Alphaville nous raconte l'histoire d'un espion qui se fait passer pour un journaliste, envoyé sur la planète Alphaville, pour y récupérer un professeur, planète où il n'y a pas de sentiments. On sent un Godard inspiré par 1984 de Georges Orwell mais malheureusement, le film n'a pas les même ambition que le livre et peut paraitre assez naïf de ce point de vue là (ça s'arrête à une critique des régimes totalitaire, sans aller plus loin si ce n'est quelques références, notamment à l'URSS mais on est loin du bouquin). Mais c'est vraiment dommage que l'ensemble manque de rythme, même si ce n'est pas désagréable à regarder. Après niveau décors, il avait peu de moyen, ça se voit, mais c'est aussi facile d'en faire abstraction (et la voix du Alpha 60 est assez insupportable !). Coté acteur, c'est sans plus, Anna Karina est belle, il n'y a pas de doute mais à par ça, que ce soit elle ou Eddie Constantine, ce n'est pas impressionnant. Rien de bien nouveau, c'est plutôt intéressant mais loin d'être un classique, ou un indispensable de la science - fiction.
Il faut un peu de temps pour entrer dans "Alphaville", le film réalisant une entame poussive avec une présentation assez obscure des personnages et du décor dans lequel ils évoluent. On s'ennuie de voir Eddie Constantine déambuler, aux prises avec des séductrices robotisées, à la recherche du véritable motif de sa mission; mais l'irruption d'Anna Karina change la donne, l'actrice interprétant une autochtone que l'espion voudra sauver de ce monde déshumanisé. Tout en proposant un parcours scénaristique plus classique qu'à l'accoutumée, Godard livre une charge virulente contre la dictature communiste grâce à des scènes d'une grande violence (la mise à mort des condamnés dans la piscine) et en opposant les règles d'Alphaville à celles de son cinéma. En effet, quand Alpha 60 prône la restriction du langage, la supériorité des conséquences sur les causes et l'interdiction d'éprouver un quelconque sentiment, Godard exige, à travers l'agent Lemmy Caution, la non-nécessité de la logique et le besoin d'amour. Film inégal, "Alphaville" n'en demeure pas moins formellement stimulant et convainc par sa clarté politique.
Alphaville (1965), sans nul doute l’un des plus célèbres films de Jean-Luc Godard, mais pourquoi a-t-il donc une telle renommée ? A y regarder de plus près, on ne comprend réellement pas pourquoi il y a un tel engouement pour cette œuvre de science fiction, qui oscille entre le polar noir américain et l’œuvre "auteurisante" pseudo intellectuelle qui nous fatigue plus qu’autre chose (le film dure un peu plus de 90 minutes et pourtant, il nous achève en un rien de temps). Jean-Luc Godard a voulu réaliser un film d’anticipation, mais sa magie ne prend jamais, faute de l’avoir réalisé dans les rues de Paris, où les bâtiments administratifs, les hôtels et une piscine sont censés représenter une métropole du futur (pour le dépaysement, c’est raté !). Ajoutez à cela un ventilateur et une lampe qui clignote, tous les deux prenant vie humaine par le biais de la parole (!), en fin de compte, seul le personnage de "Alpha 60" aura réussit à nous séduire avec sa voix complètement chaotique. Concernant les acteurs, ils sont d’une telle nonchalance (surtout Eddie Constantine), bien que cela soit volontaire, cela finit rapidement par agacer, d’autant plus que les scènes d’actions (et donc les chorégraphies) sont toutes ratées. Au final, on en vient à se demander si ce n’est pas nous qui aurions un problème de compréhension pour ne pas avoir adhéré pleinement à ce film (comment expliquer que cette œuvre ai pu remporter l’Ours d’Or au Festival de Berlin en 1965 ?). Dans le même style, mais plus réussit, on pourra citer Fahrenheit 451 (1966) de François Truffaut ou alors le décevant mais tout aussi réputé : 1984 (1984) de Michael Radford.
Ah, la dite période créatrice de Jean-Luc Godard... Difficile de s'en lasser, n'est-ce-pas ? Mis en scène la même année que le sublime "Pierrot le Fou", "Alphaville" est un film de science-fiction pour le moins original, possédant le ton rêveur, absurde, surréaliste et délirant d'un autre essai en apparence déconnecté de notre époque, je pense bien entendu aux "Carabiniers"... Pourtant, si l'on s'y intéresse d'un peu plus près, on peut nettement percevoir l'éveil de la conscience politique (à part "Le Petit Soldat", c'est en effet la première fois que les prises de positions sont aussi nettes) d'un homme pas encore porteur d'idées Maoïstes, seulement dénonciateur des dictatures telles qu'il les conçoit, à savoir (bien évidemment) celles des pays du bloc de l'Est mais également celles des sociétés de consommation, qui par la finance outrancière et les autres excès d'une doctrine (en l'occurrence le libéralisme sous sa forme la plus sauvage) utilisée pour aliéner des peuples entiers est finalement d'après le cinéaste une sorte d'équivalent aux démocraties populaires, alors que cet équivalent justement se retrouve dans les pays du monde que l'on qualifie de libre. Brûlot anticonformiste, "Alphaville" est radical dans son propos mais propose des arguments qui se défendent très bien, dans la mesure où il s'agit d'anticipation, et non pas de description sociale précise. En terme de réalisation dans un sens plus technique, on a affaire à un jeune homme émerveillé par le cinéma, avec un esprit rempli de multiples idées essentiellement en ce qui concerne des trucages tellement simples qu'ils en possèdent un charme désuet tout à fait émouvant. Alors, c'est vrai que le film est de temps à autres un peu long et même démonstratif, mais qu'est-ce-qu'il est entraînant... et beau ! Quant à Anna Karina, elle est magnifiquement utilisée... A ne pas rater : une scène superbe vers la fin du film témoin du talent qu'avait Godard pour filmer les corps. J'accroche, et pas qu'un peu !
Sans varier d’un pouce de sa ligne de pensée, Godard, entre Une femme mariée et Pierrot le fou, se lance dans une histoire métaphorique et parodique, à partir du personnage de Lemmy Caution, poussant même le bouchon jusqu’à conserver Eddie Constantine, interprète original du célèbre espion. C’est dans un univers d’anticipation que Godard situe son récit, une cité en dehors du système dans laquelle la logique règne en maître, les déviants étant condamnés à mort, comme cet homme qui avait pleuré le jour de la mort de sa femme… Le moment central est celui où Lemmy Caution est interrogé par une des connexions du grand ordinateur, Alpha 60 qui lui livre une partie de son credo : « Un mot isolé ou un détail dans un dessin peuvent être compris mais la signification de l’ensemble échappe… Une fois que nous connaissons un, nous croyons que nous connaissons deux parce que un plus un égale deux. Nous oublions qu’auparavant, il faut savoir ce qu’est plus… Ce sont les actes des hommes à travers les siècles passés qui peu à peu vont les détruire logiquement. ? Moi, Alpha 60, je ne suis que le moyen logique de cette destruction. » Rejoignant son propos de toujours, depuis son premier long métrage, À bout de souffle jusqu’à son dernier à ce jour, Film Communisme, Godard énonce ses propositions sur l’humanité en donnant au passage une nouvelle leçon de cinéma. Et par dessus les images prophétiques, arrive la petite musique, porteuse de ce lyrisme qui contredit les dialogues arides en même temps que le visage d’Anna Karina vient symboliser toute la beauté et toute la tendresse et du monde… La dernière phrase du film débouche sur l’éternelle utopie de Godard (faux naïf et vrai croyant), l’espérance d’un monde meilleur, par l’amour, par le partage, par le collectif qui vient soulager le désespoir irrémédiable de l’individu, par la poésie, par les pleurs, par la vie.
Godard s'essaye à la science-fiction... et fait un film assez atypique où un Eddie Constantine qui semble fatigué de vivre erre dans Alphaville et essaye d'en comprendre la logique. Evidemment, vu qu'on est chez Godard, ça a tendance à patiner sérieusement surtout vers la fin qui souffre de longueurs. On a beau essayer de suivre, on n'y arrive pas et du coup, on se sent étranger au film. Godard n'aura réussi qu'une chose : perdre son spectateur malgré quelques bonnes idées.
Bon voyons voir, je suis Jean-Luc Godard, je veux tourner un film de SF, j'ai juste quelques pages de scénario mais je m'en branle car j'ai jamais été fichu d'en écrire un en entier de toute façon, peu de moyens donc je vais tourner avec les moyens du bord, qu'est qu'on fait pour le semblant d'intrigue ???, je vais mettre un truc poétique machin chose ça va plaire aux intellos, j'expédie tout ce qu'il y a d'action dans les cinq dernières minutes, tiens je vais surtout tourner des scènes dialoguées car j'ai trop la flemme de faire autre chose, quelques plans de visage de ma femme de l'époque pour qu'on ne puisse pas dire que mon oeuvre est entièrement désagréable à regarder, et puis une ou deux idées de mise en scène pour que l'on puisse dire que j'inspirerai Ridley Scott pour "Blade Runner"... Bon parfait, j'ai tourné un nouveau chef d'oeuvre, je suis trop génial.