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    Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution
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    95 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 août 2013
    Je comprends toujours pas pourquoi Godard est aussi sous-estimé, surtout en France. On se balade sur Internet, sur les forums de discussions, partout, on discute avec des gens, on fait tout son possible, et il y a une minorité (tellement grande qu'elle ferait peur à devenir majoritaire) de râleurs, à gueuler sur la réalisation de Godard, un esprit prétentieux que je ne vois jamais, des "acteurs qui jouent mal" (...), des histoires peu intéressantes, dialogues idem, etc etc, je n'en sais rien, j'ai beau avoir vu pas mal de réalisateurs français, en essayant de varier les genres, de vieux aux récents, et je trouve toujours qu'il n'y en a pas qui arrive à un poil de la cheville de Godard... Quand il mourra on aura droit à des hommages à la con puis notre petit esprit français va rapidement l'oublier, 'fin j'ai pas envie de penser à ça mais voilà... Dans le monde de l'art, et en particulier du cinéma, un réalisateur qui met tout le monde d'accord, si j'ose dire, c'est inexistant. Pourtant, en un siècle, il y en a peut-être 4/5 qui m'apparaissent comme une évidence. Et Godard a sa place. Là il nous sort un film d'anticipation extraordinaire, pris de diverses sources mais scénario de lui, dialogues de lui, tout de lui, il faut comprendre qu'il a tout fait, que tout ce "monde" vient du génie de ce mec. Formellement c'est splendide, j'adore ces longues scènes où le son évolue constamment, comme à l'hôtel au début, on passe du silence à des dialogues puis à une "vraie" musique, et d'un coup on passe de l'un à l'autre alors que l'image, elle, n'évolue pas, c'est dingue. Le noir et blanc convient parfaitement à ce monde "sans lumière", une dimension oppressante où l'artificiel demeure et où le naturel a disparu, tout ce qu'il y a d'humain, l'émotion, les sentiments, la connaissance, la poésie... Là où Godard se révèle encore plus fort, c'est que dans cette opposition notoire de deux mondes il ne propose pas un discours manichéen débile, il veut au contraire nous faire croire à Alphaville, à cette identité, au moins nous proposer un mode de réflexion différent, qui ne se réduit pas vulgairement à du 1984 d'Orwell et domination des machines, non la substance part déjà d'un mal (enfin ce que je considère comme un mal) de nos sociétés modernes, celui de la destruction de(s) Dieu(x) au profit d'un esprit cartésien général, croyance de l'unique vérité scientifique, des chiffres (et en ce sens l'idée de la Bible-dictionnaire - où le spectateur est lui-même confus car au début on se dit que la Bible n'a pas sa place dans cet univers - est fantastique, grandiose, idée de génie), bref l'appui est réaliste, la figure de la femme aussi dans ce monde on pourrait en parler, celles "séductrices niveau 3" qui accompagnent les clients à leur chambre, tellement révélateur... Et dire que ce film date de 1965. 1965. Faut se rendre compte ce que c'est, quasiment 50. Un demi-siècle, c'est inouï. La voix nasillarde des "17 milliards" de connexions d'Alpha 60 résonne souvent, s'impose au spectateur, obscurcissant les plaintes du héros, comme pour nous convaincre, nous, de cette réalité qui nous dérange tant. Si la position d'Alpha 60 et du héros sont connues à l'avance, celle qui se révèle la plus intéressante, évidemment, est celle d'Anna Karina, alias Natascha. Elle, fille du concepteur/créateur de cette "ville lumière", va faire l'apprentissage de ce que l'on pourrait simplement qualifier de vie, au sens humain. Parallèlement à cette évolution, le spectateur, lui, essaie petit à petit de déchiffrer les codes d'Alphaville, là où il neige dans le Nord et fait soleil dans le Sud (on verra plus tard que des commandes permettent d'actionner les saisons ; en ce sens même la nature, au sens propre, distincte dans son élément primitif de l'emprise de l'homme, est contrôlée, manipulée, autant que l'humain), là où un humain dit "le jour se lève" quand des lumières clignotent, là où l'artifice a simplement pris le dessus sur le naturel. Là où la Bible est un dictionnaire, où la censure efface les mots, dicte les "consciences" (mot trop compliqué pour certains, le moment où, face caméra, Karina avoue ne pas le connaître, est bouleversant), où l'émotion n'est plus, un lien se crée entre les deux personnages, et le passage où, dans un jeu de noir et blanc audacieux et inventif, les deux s'enlacent, se découvrent, l'art - sorte de mise en abîme - peut enfin s'exprimer, comme l'amour. Godard laisse libre champ à l'art quand il décide que ses personnages peuvent le faire. Pas avant, lui-même, tel Alpha 60, les oppresse d'une certaine manière. La rébellion a un prix, les habitants d'Alphaville arpentent les couloirs tels des zombies, incapables de vivre sans cette machine suprême... Mais la libération est bien là. Oeuvre phare de Godard, film d'anticipation unique et lumineux en pleine Nouvelle Vague, dont certains aspects transcendent les 3 aspects du temps tant décriés dans le film - passé, présent, futur. Film majeur, tant dans l'idée même du genre (anticipation), que pour la patte Godard, formelle, avec une mise en scène aussi somptueuse qu'oppressante, voyage passionnant dans une réalité suffisamment marginalisée pour mieux la rapprocher de la notre.
    Buzz063
    Buzz063

    75 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2010
    Film de SF atypique de la part de Jean-Luc Godard avec une ambiance de polar. Expérimental même. Bien sûr le cinéaste ne s'est pas embarrassé à créer des décors futuristes et se contente de filmer Paris. Mais au fond il ne parle pas d'autre chose que de la société d'alors et souligne ses défauts en les amplifiants (déshumanisation, incommunicabilité).
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 août 2010
    Un film très spécial de Jean-Luc Godard, je n'ai pas tout compris, mais c'est assez bien fichu ! Eddie Constantine est très bon, la réalisation l'est aussi, ainsi que le montage. L'histoire est très intéressante, assez complexe et obscure au début, mais qui peu à peu s'éclaircit pour finalement devenir très claire, avec quelques zones d'ombre. Le film est en Noir et Blanc, ce qui est un plus pour lui, et le ton et le style correspondent très bien au sujet du film : une ville futuriste avec des humains qui ne le sont plus vraiment. La photo est maîtrisée, les décors nous plongent vraiment dans l'histoire, les costumes sont sombres, la musique est ultra présente et répétitive (c'est bien comme ça). Alphaville est aussi accompagnée d'une voix off cassée et grave, très paisible car elle prend tout son temps pour nous expliquer les points obscurs e l'intrigue et de l'histoire. Bref, un film bien écrit, bien construit, plutôt bien réalisé et bien joué (surtout de la part d'Eddie Constantine). Mais bon, c'est pas le plus passionnant des films, et c'est parfois un peu trop lent, ça traîne un peu.
    Leo .B
    Leo .B

    27 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2016
    Un film spécial, des dialogues spéciaux...mais ce film marque les esprits, il nous sort de notre présent et nous plongent dans l’univers du film, mieux que le ferait un film SF actuel ! Une anticipation scénaristique et visuel sur "notre" présent troublante, réaliste. Un vrai chef-d'oeuvre, qui il y a quelques années, m'a marqué a tout jamais. Godard !
    Autrui
    Autrui

    19 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2008
    Réflexion futuriste dans des décors quotidiens ; Alphaville vaut surtout pour cette ambiance intense et son intrigue épatante.

    Oui , il n'y avait que Godard pour faire cela : angoisser le spectateur à la vue d'une banale métropole dans laquelle il pourrait vivre.
    L'ambiance de "genres" (puisque le policier et la science fiction sont habilement mêlés) est parfaitement maîtrisée ; le jeu avace la bande-son (marque de fabrique de m'ssieur Jean-Luc) , les images très travaillées (quels beaux plans ! quels beaux portraits! à couper le souffle ! le noir et blanc et superbe !), les jeux de mots, les situations absurdes ou inattendues ... tout cela donne un cocktail explosif, bien que parfait un peu "lent".
    Anna Karina dont le jeu maniéré m'agace parfois est ici très juste, belle , et porteuse d'une grande émotion, tout comme le très réservé Eddie Constantine.
    Et si le film se finit sur un apprentissage concernant les mots d'amour si dures à chercher au fond de soi ... il n'en est pas de même concernant Alphaville, car c'est une évidence : c'est bien la peine d'aimer Alphaville !
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    154 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2012
    Il est clair qu'«Alphaville» ne fait pas figure d'opus majeur dans la filmographie de Jean-Luc Godard. Car s'il n'est pas dénué d'intérêt visuel et thématique, il s'apparente plus à l'hommage ou au détournement respectueux des films de série B, quelque peu écrasé par ses influences, qu'à un chef-d'oeuvre en tant que tel et se suffisant à lui seul. Pourtant, malgré ou grâce à ses allures de film de science-fiction fauché, «Alphaville» possède un charme indéniable (pour ceux en tout cas qui résistent au verbiage assommant de Godard). La photographie sublime de Raoul Coutard n'y est pas étrangère, tout comme la beauté d'Anna Karina ou le visage fascinant d'Eddie Constantine. Après, l'intrigue dépasse rarement le niveau du prétexte et la réflexion philosophique reste naïve (ce qui peut la rendre si attrayante, rappelant effectivement le «Fahrenheit 451» de Truffaut, avec qui il partage le même amour enfantin pour les livres et la croyance en leur capacité à « sauver » l'humanité). Mais là encore cet ensemble de qualités et de défauts, d'ingéniosité et de désuétude, de sérieux, d'ingénuité et d'humour, place directement «Alphaville» du côté de la série B, le genre de films qu'on aime sans trop oser l'avouer ou sans trop savoir pourquoi. Si l'austérité de l'esthétique peut rebuter, elle ne rend que plus intenses les quelques moments passionnés et rend d'autant plus pertinents les choix de mise en scène de Godard. Il serait donc dommage de ne voir là qu'un pré-«Blade Runner» (qui à l'inverse disposait d'un gros budget pour un résultat médiocre) sans le sous, alors que les trouvailles visuelles et les thèmes abordés sont plus que dignes d'intérêt. S'il ne touche pas au sublime comme «Pierrot le Fou», «Le Mépris», «A Bout de Souffle», etc, «Alphaville» n'en demeure pas moins un essai fascinant d'un des cinéastes majeurs de la Nouvelle Vague française. Que l'on soit admirateur ou détracteur de Godard, un long métrage qui vaut le détour. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Death_Metallus
    Death_Metallus

    11 abonnés 417 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2011
    Alphaville fait figure d'ovni parmi les films de science-fiction. Le premier élément le plus marquant est son aspect étrange, bizarre même, comme la voix du robot Alpha 60 (qui semble être une voix amplifiée mécaniquement au niveau de la gorge sur un cancéreux). Il m'a fallu quelques minutes pour comprendre que ce n'était pas une voix narrative mais bien un personnage... Le film de Godard possède un côté minimaliste (ou comment bien faire les choses avec peu) qui donne pas mal de charme au film. Malgré ce côté cheap, sur le fond Alphaville est riche en substance et développe des idées plutôt avant-gardistes. On pourrait dire que c'est une sorte de THX 1138 version cinéma de la Nouvelle Vague tant les thèmes se recoupent. D'autre part, Alphaville comporte également un côté polar, presque film noir, qui bénéficie d'une très belle photographie. Enfin, même s'il n'est pas facile de se faire à l'accent des acteurs, soulignons la bonne performance du duo d'acteurs et la beauté hypnotique d'Anna Karina.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 23 février 2010
    Par principe je vais toujours au bout d'un film, là j'ai eu beacoup de mal, de loin en loin quelques scènes ont attiré mon attention et de belles photos d'Anna Karina
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 juillet 2010
    "Alphaville" c'est l'incursion de Jean Luc Godart dans la sciences-fiction. C'est aussi un Godart ou le fond n'a jamais été aussi important. Le fond est d'ailleurs intéressant, ce monde ou la pensée est rationaliser à l'extreme, ou la notion de conscience n'existe meme plus aurait du fournir un scénario d'une qualité supérieur que celui qui nous est proposé. "Alphaville" c'est aussi une sorte de somnifère géant, qui est rapidement à conseiller aux insomniaque. Car l'ennui fait souvent son apparition, victime d'une pseudos-philosophie assumé (?). De plus on ne peut pas compter sur la performance très terne d'Eddy Constantine dans le role de "Lemmy Caution" pour rattraper le tout. Heureusement il y a bien un rayon de soleil en la personne de la ravissante Anna Karina (Natasha Vou Braun) qui réalise une belle prestation. Sublimé par la photographie de Raoul Coutard elle y est magnifique. Rarement une femme a été aussi belle, dans un film. Apres est ce suffisant ? Non pourtant Dieu sait si elle est cinégénique. Car Godart n'a pas du tout le sens du rythme et lorque l'on entend mener la danse c'est assez genant, du coup ici il se casse tout simplement la gueule.
    Hal9000
    Hal9000

    2 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2020
    Godard nous démontre de façon magistrale qu'on peut faire un film de science fiction avec rien, qu'un certain décalage du regard suffit. Et on y croit ! Alphaville rend caducs tous les effets spéciaux à venir.
    Gellis
    Gellis

    4 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 mai 2013
    Il est élégant Eddie Constantine dans les chambres d'hôtel d'Alphaville. Elle est gracieuse Anna karina en redécouvrant les mots "Conscience", "Amour". Mais qu'est-ce qu'on s'en fiche !
    Se tenir à une histoire pour donner à réfléchir est bien trop commun. Donc Godard, montre et remontre E=MC² qui clignote ou une voiture de police à vive allure, fait un gros plan sur "La Capitale de la Douleur" d'Eluard, utilise quelques fortes citations de quelques grands auteurs pour faire sens, utilise quelques scènes en négatif pour faire genre.
    Bien sûr, il y a le talent de mise en scène du cinéaste. Mais Lemmy Caution sauvant la pensée profonde en tirant quelques coups de revolver ici et là, puis arrachant un "je t'aime" final à A Karina retrouvant sa conscience : quel ennui ! Ce n'est pas une question de budget, c'est une affaire de profondeur, et la profondeur de Godard parfois sonne le creux.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 16 août 2010
    Le charme D'Anna Karina, le charisme de Constantine, la culture de Godard...
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 10 mai 2011
    Avant toute chose, précisons l'intérêt du film: Godard prouve ici qu'il sait manier une caméra. De ce côté là, on a un film de qualité, assez moderne même.

    Maintenant lorsqu'on admet qu'un film, ce n'est pas juste de savoir placer sa caméra, qu'est-ce qu'on trouve? Je ne sais si c'est une parodie ratée, un film d'anticipation raté, un film noir raté, mais en tout cas c'est raté:
    Le réalisateur fait le choix, comme dans d'autres film, de s'affranchir du scénario pour nous proposer un cours de cinéma-philosophie ("c'est un tigre qui me déchire, mais je suis le tigre"). Personellement je ne vois pas en quoi un film peut être meilleur quand on en bacle le scénario, qui en est une des composantes comme les autres, même la plus importante. Toutefois acceptons ce fait, le scénario n'intéresse pas le réalisateur, jugeons alors du reste:

    Le son tout d'abord. Musique parfois assez juste, souvent totalement en décalage par rapport à l'image, comme si le spectateur était assez idiot pour se dire "Ha il y a de la musique, il va se passer quelque chose. Ha non il ne se passe en rien, il est fort ce réal, il m'a bien eu". Autre inepsie de ce côté là, la voix d'alpha 60. Pourquoi est-elle dégueu? Pour nous faire comprendre qu'il ne faut pas lui faire trop confiance? Si c'est pas ça je ne pige pas encore, si c'est ça c'est encore une fois mépriser l'intelligence du spectateur.

    Les dialogues maintenant. "Vous êtes fatigué Monsieur? Si vous êtes fatigué vous pouvez dormir monsieur, votre chambre est là monsieur."
    Il veut nous faire comprendre quoi? Que les personnages sont abrutis? Il me semble que ce qui fait un bon film de S.F est de rendre son histoire et ses personnages crédibles malgré l'univers décalé. Bon déjà ça c'est loupé...

    L'interprétation ensuite: si Anna Karina s'en sort il est vrai pas trop mal, le reste du casting est entièrement à oublier. Jamais justes, jamais crédibles.

    Enfin, le rythme de l'ensemble fait penser à un clin d'oeil lourdeau aux japonais ou aux russes, la poésie en moins.

    En bref un film représentatif de l'oeuvre de Godard: lent, sans idée, sans direction d'acteurs. C'est parfait si l'on considère qu'un réalisateur n'est qu'un technicien de l'image, c'est dégueu si l'on pense que le cinéma est un moyen comme un autre de raconter une histoire, idée que la nouvelle vague n'a pas l'air de partager, ça fait peut-être trop papa.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 mars 2014
    Alphaville de Jean-Luc Godard sorti en 1965 nous raconte l’étrange aventure de Lemmy Caution (joué par Eddie Constantine) un détective privé des « états extérieurs » qui tente de découvrir ce que cache Alphaville, une cité dirigée par le despote machiavélique qu'est le professeur Von Braun spoiler:
    et son ordinateur « révolutionnaire » qu’on nomme Alpha 60. Ces deux éléments mettent en place un gigantesque « lavage de cerveaux » qui va permettre de diriger les pensées et de bannir tout sentiment chez les habitants d’Alphaville. spoiler: Le personnage principal va parvenir à tuer le professeur et détruire la cité tout en sauvant une femme qu’il a rencontrée dans la cité et dont il tombe amoureux rapidement.
    Pour ma part, ce film m’a clairement déçu, on nous montre une histoire sans grand retournement, avec un personnage principal stéréotypé et cliché du détective privé Américain ou du « James Bond amateur » et plutôt mal joué. Le scénario n’est pas des plus inventifs, calqué sur un Metropolis de 1927 et sans vrai suspens qui vous fait espérer ou tout simplement qui sème le doute. La voix caverneuse d’Alpha 60 (qui fait souffrir les oreilles plus qu’elle n’impressionne) surgissant de nulle part en plein milieu de scènes de silence et de réflexion et déblatérant des remarques (qui se veulent) philosophiques, souvent incompréhensibles et souvent sans grand intérêt pour la compréhension globale de l’histoire. Et pourtant, l’idée d’une grande entité dirigeant une citée par la terreur, l’oppression et le contrôle des pensées fait vaguement penser à un certain 1984, de George Orwell. Mais on ne peut pas en vouloir à Godard pour la logique et l’originalité un peu défaillante de son film. Sous l’œil d’un lycéen ou même plus généralement d’un homme d’aujourd’hui, l’idée d’un ordinateur omniscient et aussi humanisé contrôlant la population ne semble finalement pas si fou, alors qu’à l’époque cela relevait de la science-fiction et de l'impossible. En bref, malgré ses idées intéressantes, Alphaville ne m’a personnellement pas plu, du tout, même si je suis conscient du style provocateur ou à but philosophique des œuvresde Godard.
    Clarence Worley
    Clarence Worley

    5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 août 2021
    Je me suis fait déjà une bonne partie de la filmo de Godard, avec des chefs d'œuvres et avec également du moins bon à la limite du cliché du cinéma français chiant, mais celui-ci... esthétiquement c'est beau, mais c'est indigeste, lent, bavard, prétentieux et surtout mal joué. Bref un mix entre Metropolis et 1984 complètement à la ramasse.
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