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JeffPage
39 abonnés
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4,5
Publiée le 16 janvier 2013
2 ans avant Truffaut, Godard s'attaque a la science fiction, rendant par la même hommage au film de Lemmy Caution. Il nous offre un monde futuriste dans des décors contemporain, fruit d'un repérage des plus réussi pour trouver des bâtiment contemporain moderne. Le scénario aborde de nombreuses questions sur l'existence tout en gardant un côté bande dessinée bien marqué. Godard fait aussi appel a Eddie Constantine, en tant que fan et ami, pour reprendre le rôle de Lemmy Caution face a Anna Karina, plus froide et sombre que jamais. Multipliant les scènes réussi et cultes, le film nous entraîne dans une histoire prenante, pour un résultat magnifique, référence du cinéma SF français.
Film à recommander pour deux raisons: la 1ère parce qu'il est la preuve que Goddard savait faire autre chose que le "cinéma éprouvette", expérimental et assommant qu'il nous a si souvent asséné et qu'il nous assène encore. La 2ème raison relève du devoir de mémoire et de justice. Car, personne, n'a encore dénoncé le plagia par Ridley Scott pour son Blade Runner du travail de Godard dans son Alphaville.
La SF selon Godard ne ressemble à aucune autre. Alphaville, c’est un endroit étrange où l’amour n’a plus cours et les rêves sont proscrits, une cité guidée par un ordinateur vers un « bien universel » jamais explicité. C’est une terre de logique, mais d’une logique à l’objectif flou, énigmatique et impénétrable. Les femmes ne sont plus qu’objets de séduction, les médias sont réduits à l’inexistence, les larmes sont passibles d’une exécution. Sous le regard inquiet des dits mondes extérieurs, un détective à l’accent yankee mène une enquête sombre et surréaliste, où les songes bannis hantent paradoxalement chaque plan : un noir et blanc clair-obscur, une bande-son tout en points d’orgue, des symboles discrètement glissés d’un détail à l’autre. Et puis ce sont les sophismes de cet ancêtre de HAL, ces sentences aussi justes que trompeuses qu’il déclame comme pour ponctuer l’histoire. C’est un film qui se pose en œuvre intellectuelle, occulte, érudite, à l’action minimale et plutôt suggérée, au décor rebutant pour le néophyte. La Nouvelle vague n’a jamais cherché à se rendre accessible, mais là, quand même, elle atteint une cime. Devant laquelle je l’avoue, je me sens moins même un brin novice.
Jean-Luc Godard est entré dans le cinéma par la porte des Auteurs, notion posée comme principe critique en 1954 par Truffaut dans les Cahiers du cinéma. Godard compte comme un père de ce que l’on nomme, non sans mépris aujourd’hui, le cinéma d’auteur et que, par une équation niaise, on réduit à un cinéma chiant. Et pourtant Godard, comme Truffaut par ailleurs, n’est rien moins, au début des années 60 qu’un réalisateur de films de genre. Film noir, comédie musicale, film de guerre, Godard s’est essayé à de multiples genres. «Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution» (France, 1965) donne à Godard l’occasion de s’essayer au film d’anticipation. Pour le cinéaste, le futur se résume à un amas de signes aseptisés, trahissant chacun le fascisme d’une société consensuelle. Et le consensus, comme le dit Frédéric Dard, «c’est con, ça sent, ça use». L’agent Lemmy Caution pénètre une région totalitariste où le pouvoir se centralise sous une même terreur. Avant que de s’engager virulemment dans l’hypothèse maoïste, que l’histoire révèlera despotique, Godard dénonce les méfaits du fascisme. Les films de Godard se composent des ondes sismiques de notre société. Le fascisme que regarde de plein front «Alphaville» et celui qui grouille dans la société française des années 60 en pleine expansion consumériste (les Trente Glorieuses). Chacun des films de Godard, à cette époque, en même temps qu’ils interrogent les représentations de notre société témoignent de la vie privée du cinéaste. En période de rupture avec Anna Karina, Godard la défait de sa superbe (superbe qu’elle quittera définitivement dans «Made in USA»). Ce prosaïsme recouvré par Karina redouble la disgrâce ambiante qu’expriment les sons rocailleux et métalliques de la ville. Avant de réaliser une des plus belles œuvres sur la liberté, «Pierrot le Fou», Godard imprime à l’image la métaphore pessimiste de notre société dite libertaire mais que le soucis de sécurité rend fondamentalement totalitaire.
Une horreur ! Le sujet aurait pu être intéressant (quoique piqué sur le thème de Métropolis de Fritz Lang), mais la forme.... Une voix off caverneuse insupportable, montage à la hache, la photo laide (comme d'hab chez Godard), le son mauvais., les acteurs exécrables qui donne l'impression de regretter d'être là et des scènes d'actions ridicules.... Et en plus on n'y comprend absolument rien ! A vouloir faire de la SF sans artifices et sans effets, Godard à fait un film sans talent !
Voici vraiment un film de cinéaste que seules intéressent la mise en scène et les images. Peu importe le contenu qui est ici bien naïf et pour ma part totalement sans intérêt. L'important est qu'il y ait de grands moments visuels et même symboliques. En plus, Anna karina , filmée amoureusement en noir et blanc très contrastée,y est bien jolie. Je crois que tout Godard est dans ce film et qu'il ne faut pas chercher à s'appesantir sur le scénario ni approfondir les pensées existentielles. A part de savoir qu'il s'agit d'une ville du futur,par rapport à 1965 ou tout sentiment semble être aboli et interdit,rien n'est important. Se contenter de bien regarder les mouvements de la caméra,les décors et les déplacements des acteurs. L'humour qui provient du personnage qui pastiche le vrai Lemmy Caution est bienvenu. Le grand public peut s'ennuyer mais il est difficile pour un vrai cinéphile de ne pas être admiratif quelque part du talent et de la liberté créatrice du réalisateur même si comme moi on trouve que l'apport de Godard au cinéma français à été plus négatif que positif.
Jean Luc Godard nous propose a travers ce long métrage une belle mise en garde sur notre avenir. Dans ce " Alphaville " les personnes y sont déshumanisées, les sentiments n'existent quasiment plus et c'est un super-odinateur - Alpha 60 - qui dirige la population. Eddie Constantine interprète avec sérieux son personnage de Lemmy C aution , tandis que labelle Anna Karina d'avère souvent juste et touchante dans le rôle de Natasha. Ici point d'effets spéciaux à outrance et de décors faramineux, mais cela n'empêche pas que cette oeuvre soit futuriste ( un peu comme dans le Fahrenheit 451 de Ray Bradbury ) et assez plaisante à visionner dans l'ensemble, malgré quelques longueurs vers le milieu du récit.
Alors celui la je pense que je vais m’en rappeler un moment. Sincèrement je m’y suis repris à deux fois pour le regarder en entier, ayant luter la première pour essayer de comprendre quelque chose avant de sombrer dans les bras de Morphée. La deuxième tentative n’a pas été bien plus convaincante. Difficile de définir ce qu’est Alphaville. Je dirais que c’est un film de Sf qui se passe dans les années 60, une critique pompeuse et pompante du totalitarisme avec des dialogues parfois à peine audibles et pour ceux qui le sont alternent quelques bons mots et d’autres qui pètent un peu plus haut que là où je pense. A part la présence d’Ana Karina je ne vois vraiment pas grand chose à sauver et encore son rôle fait qu’elle a l’air le plus souvent absente. Je me suis tellement ennuyé, j’ai tellement ramé pour essayer de trouver quelque chose à quoi m’accrocher que j’ai fini par trouver ce film détestable.
Quand la nouvelle vague veut intellectualiser la dystopie Orwelienne voilà ce que ça donne. Quand la nouvelle vague veut intellectualiser le film noir américain à la française voilà ce que ça donne. Godard mêle ces deux genres pour n'exceller dans aucun car n'en maîtrisant pas les codes. On dirait un film qui essaye de se donner un genre et une identité mais c'est raté tant rien ne semble véritablement crédible ni naturel. Le pire étant les dialogues qui sont d'une médiocrité assez risible. Ça te sort des phrases philosophiques sans raison apparente et sans conviction avec en plus des prises de son dégueulasses... Godard semble ici incapable de mettre en relief le moindre enjeu dans son scénario. Même la tension ne prend pas puisque pas grand chose ne tient la route derrière, jusqu'à cette histoire creuse, pauvre et confuse. Et en plus d'avoir du totalitarisme Orwelien du pauvre on doit aussi se coltiner un Hal du pauvre avec cette I.A et sa voix insupportable... Même le choix de l'acteur principal est douteux tant il ne dégage aucune prestance, aucun charisme. Un Alain Delon aurait été largement plus approprié. Au final on peut voir dans ce "Alphaville" un peu de "Blade runner", un peu de "2001", du George Orwell et donc un caractère précurseur dans la SF et l'anticipation mais c'est pas pour autant que ça en fait une oeuvre réussie. Un film pompeux, solennel et cérémonial pour pas grand chose.
Un film d'anticipation par Godard, découvrir cela en 2014, c'est un choc visuel aussi bien qu'intellectuel. Je pense qu'il faut se préparer avant de le regarder, se mettre en condition. Cette science fiction a presque 50 ans d'âge... On est dans la philosophie et la littérature, il faut surtout s'arrêter sur ces points de la pensée parce que visuellement je m'ennuie bien que ce soit conceptualisé à l'extrême. En même temps , le cinéma fauché de Godard réclame une conceptualisation à l'extrême, c'est peut-être avec cette condition qu'il est le meilleur. On ne peut pas mettre n'importe qui devant ce film, uniquement un cinéphile, tout autre personne sera projeté dans une autre galaxie cinématographique qui lui fera couper le film ou s'en désintéresser !
une bouse sans nom, qui couronne la pyramide de bouses laissées par J.L. Godard ! c'est moche et sans intéret, ! Ce film a fait 120 000 entrées (La grande Vadrouille 17 millions) ! Ce style de cinéma anti populaire, à failli réduire à néant la production Française et a écourté la présence d'Eddy Constantine, qui faisait pourtant une belle carrière dans le rôle ! Les années ayant passé, les successeurs des critiques idéologues de l'époque continuent d'expliquer que c'est un chef d'oeuvre ! On prie pour qu'il n'y ai pas de nouvelle nouvelle vague !
Godard se met à la science fiction, cette contre utopie est saisissante, intéressante, tout en gardant la marque Godard. Anna Karina est une fois de plus sublime.
"La signification de l'ensemble nous échappe" dit cette voix tout à fait atroce. C'est le film qui le dit bien qu'on s'en soit rendu compte un peu tout seul. On tourne en rond et on ne comprend rien. On entend les mots, ça on peut pas lui reprocher. Godard c'est définitivement la face B du cinéma. Je mettrai Fellini avec....
Une tentative intéressante de Godard d'aborder la SF , à sa manière. De belles choses , l'image Noir et blanc, la description de ce monde du futur , avec peu de moyens est très réussi, les décors des cités modernes de béton, les longs couloirs, sont bien utilisés. Tout cela transmet bien l'idée d'un monde de "Big brother". On est proche du 1984 d' Orwell.Les gros plans d' Anna Karina sont souvent superbes. Mais le scénario reste faible , malgré les allusions sympathiques à un individu libre luttant contre la dictature. Le film reste assez actuel , transposé dans le monde du confinement de 2020, ou beaucoup de libertés sont restreintes. Mais le manque de narration linéaire est criant. il y a de gros passages à vide, Le film très stylistique oublie les basiques du cinéma , le besoin d'u'n histoire solide. ,
Un film de SF étrange et poétique qui offre une vision futuriste totalitaire. Et comme souvent chez Godard, au bout d’une heure, il n’y a plus d’histoire. Ours d’or à Berlin.