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Un visiteur
1,0
Publiée le 12 août 2011
Loin de moi l'idée de remettre en cause le talent de metteur en scène de JLG. "Alphaville" regorge de plans inventifs très intéressants d'un point de vue purement technique. Mais Godard ne veut pas, ou peut-être en est-il incapable, se soucier un minimum du spectateur, et par conséquent, écrire un scénario digne d'intérêt. "Alphaville" est probablement une de ses oeuvres les plus hermétiques, prétentieuses, méprisantes envers le public. Godard est à étudier, évidemment, car, comme je le disais, c'est un excellent technicien. Mais l'admiration béate que lui vouent encore certains me désole. Sur le fond, Godard est d'une pauvreté navrante, même s'il essaye de prétendre le contraire en se couvrant de références artistico-littéraires. "Alphaville", ou le pire de Godard.
Dans ce film essai, Jean-Luc Godard fait la description d'une société du futur où les sentiments et la conscience de ses habitants ont disparu. Un monde déshumanisé et sans réelle communication entre les individus. Ici, l'intrigue est accessoire, elle ne sert au réalisateur que de prétexte pour pratiquer des expérimentations sur les vecteurs de communication mis en œuvre. Les questions et les réponses sont simples, standard, répétitives et parfois prononcées hors contexte. Les échanges sont factices, déshumanisés et régulièrement parasités par les bruits de fond. Dans Alphaville, tous les moyens de communication semblent dysfonctionnerspoiler: (exemple : sur demande de l'étage 5 dans un ascenseur, celui-ci s'arrêtera à l'étage 4 sans que les protagonistes ne trouvent ceci anormal) . Ce pays intérieur qu'est Alphaville fonctionne selon une logique spécifique.spoiler: Les hommes qui ont un comportement logique sont exécutés dans le « SS », entendre dans la piscine du Sous-Sol.
L'étrangeté d'Alphaville est également entretenue par les options retenues pour le montage des plans et l'emploi de voix (off) monocordes. Au travail colossal réalisé sur les médias de communication d'Alphaville, il faut ajouter celui relatif au repérage des lieux intérieurs comme extérieurs futuristes dans le Paris de l'année 1964. Alphaville est un objet filmique fascinant.
Dans Alphaville, capitale galactique disposant d’un Institut de sémantique et d’un Ministère de la Dissuasion, maître Godard s’essaie au thriller et à la science-fiction. Malgré quelques idées originales et la présence inexpressive d’Eddie Constantine, ça donne un concentré de masturbation intellectuelle, prétentieux et ennuyeux à l’excès, nimbé d’une musique tonitruante que j’ai fini par interrompre au bout d’une heure.
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 5 mai 2021
Étant une personne qui a regardé pas mal de films tout au long de ma vie je dois dire que j'ai rarement été plus irritée par un film comme celui-ci et qui a réussi à me faire presque l'éteindre après seulement trente minutes du début. Une histoire pseudo-philosophique remplie de psycho dialogues sans queue ni tète. Bien qu'Eddie Constantine livre une performance raisonnablement bonne les valeurs de production décors, réalisation et montage sont si amateurs qu'elles rappellent les films d'Ed Wood. C'est vraiment aussi mauvais la vérité est que malgré sa réputation de cinéaste d'avant-garde Jean Luc Godard n'a aucun talent réel et ne tiendrait pas cinq minutes à Hollywood. Anna Karina est mignonne mais ne sait pas jouer. Le reste de la distribution secondaire non plus. Même le grand acteur de caractère Akim Tamiroff est totalement gaspillé. L'intrigue n'est pas crédible, les dialogues sont creux et la musique est grinçante. Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution est en fait un film d'étudiant déguisé en film d'art...
Fait bien comprendre de quoi est fait le cinéma de Godard : la déconstruction cinéphilique (ici du film noir version française et de la science-fiction), la citation et l’allusion littéraire. En l’occurrence ça fonctionne plutôt bien, avec de l’humour parodique et de l’improbabilité poétique. L’idée de rabattre l’anticipation noire sur le présent est lumineuse, elle rappelle le film de J. Rollin, « La nuit des traquées». On voit avec plaisir le comédien fétiche d’un autre cinéaste déconstructeur dans son genre, Jésus Franco : Howard Vernon. « Alphaville » n’est pas si loin d’un certain cinéma bis… C’est en tout cas un Godard qui ne verse pas dans l’obtus, le systématique et l’emm..
Il arrive que la réalité soit trop complexe pour la transmission orale. Ainsi commence le neuvième film de Jean-Luc Godard, Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution, film d'anticipation où le célèbre agent secret Lemmy Caution sort des comédies-policières de Bernard Borderie pour plonger en apnée dans l'univers noir et glauque de Godard qu'il décrivait lui-même comme étant « un film sur le futur, mais comme nous vivons dans le futur, c'est un film au futur antérieur, c'est-à-dire au présent. On a bien compris qu'il s'agissait d'une métaphore sur la déshumanisation de la société (HLM = Hôpital de longue maladie) mais que de figures de style pour faire passer le message. Bien sûr, il est fascinant de voir un réalisateur violer ainsi la grammaire cinématographique ; bien sûr, il est agréable de voir Anna Karina filmée avec tant d'amour mais Dieu que le propos est abscons. De là à se demander si c'est de l'art ou du Caution ?
Godard s'essaie au film d'anticipation, et raconte l'histoire d'un agent secret, envoyé dans une ville futuriste contrôlée par un puissant ordinateur. "Alphaville" critique certes le totalitarisme, mais se veut avant tout un hommage à la poésie, qui permet de s'opposer à la logique absolue et froide. Le problème est que le film est très lourd, avec de nombreuses lenteurs, et une accumulation de dialogues absurdes, qui sont plus là pour donner un style que pour amener des réflexions. Sans compter le choix de tourner le film non pas dans un décors futuriste, mais dans une ville des 60's (original, mais surtout peu couteux !). Par ailleurs, on notera quelques maladresses dans le propos, notamment la caricature de la "logique". Les équations E=Mc2 ou E=hv sont en permanence affichées, alors qu'elles sont associées à des domaines comme la physique nucléaire ou quantique, chargées de probabilités et d'incertitudes, et présentées comme des vieilles technologies par les gestionnaires d'Alphaville. Utiliser des allégories de programmation informatique aurait été plus pertinent. Malgré tout cela, le film a plusieurs qualités. Eddie Constantine est charismatique dans le rôle principal, la voix de l'ordinateur est particulièrement dérangeante, et l'ensemble contient plusieurs bonnes idées de mise en scène.
Godard transforme, dans 'Alphaville', le Paris des années un 60 en une métropole futuriste entièrement convertie à la rationnalité et aux chiffres. Or, plutôt que de s'attacher à représenter un univers plausible, Godard fait avec les moyens du bord : il attend du spectateur qu'il suspende son incrédulité, et préfère se concentrer sur l'essentiel - montrer la puissance créatrice de l'amour et du langage. Cela teinte tout le film d'une espièglerie, voire d'une ironie, absolument réjouissante.
Une dystopie qui regorge d’idées géniales (les formules de politesse déréglées, les exécutions dans une piscine, l’ordinateur qui préfigure celui de Kubrick). Mais comme souvent avec Godard, le scénario ne propose pas grand-chose d’autre qu’une somme d’idées désarticulées. On se raccroche à la très belle réalisation (qui a bien mieux vieilli que le Fahrenheit de Truffaut, sorti un an plus tard sur un sujet similaire) et à la tonalité mélancolique portée par le très beau personnage d’Anna Karina. Cette peur de voir l’amour et la poésie déserter le monde m’a rappelé l’œuvre de Lynch et m’a beaucoup plus touché que le regard réprobateur et caricatural porté sur les signes de la modernité (grands ensembles, autoroutes et machines en tout genre).
En grand fondateur du cinéma d’auteur français, Jean-Luc Godard fut un réalisateur très entreprenant qui s’essaya à tous les genres avec une touche personnelle aujourd’hui décriée. En se lançant dans le domaine délicat du film d’anticipation, il décide paradoxalement d’utiliser davantage les codes du polar et du film noir que ceux de la science-fiction. Son choix narratif est lui aussi surprenant puisque son intrigue se transforme rapidement en un conte philosophique et un pamphlet politique tout en donnant une place immense à la poésie. La domination d’un ordinateur sur la ville apparait en effet comme une métaphore flagrante du fascisme et même de l’influence médiatique. Eddie Constantine est parfait dans son jeu qui assume son imitation de Humphrey Bogart et trouve là ce qui est son meilleur rôle. Le rythme et les photographie noire & blanche rendent malheureusement ce film ennuyeux et daté. Cet esprit maoïste et lyrique est donc au final difficile à suivre.
Entre un classique du polar noir et de la science-fiction inspirée par Orwell, Godard aurait pu signer un film dérangeant et passionnant. Mais il reste fidèle à sa gestion du rythme et du récit : toujours lent et abscons.
La Nouvelle Vague a sans doute révolutionné le cinéma mais à aussi produit quelques magnifiques daubes. Celle-ci en fait partie malgré les jolis plans sur Anna Karina. Ces gens ont eu la dent extrêmement dure contre des films soit-disant à l’ancienne. Quand on voit ça, y’a vraiment pas de quoi la ramener 😂
Poème cosmique largement enfantin, hymne lyrique profondément baclée, l'inoubliable aventure de Lemmy Caution mène au coeur du génie: là où le plus grand des idiots fut investi des puissances divines.
Alphaville, un très étrange film de Godard mais surtout un film ennuyeux qui n'a aucune ambiance à cause d'un ton rapidement monotone et contrairement à ce que je m'étais imaginé ce film n'a pas du tout un climat mystérieux et les décors de cette ville futuriste n'ont rien de spectaculaires (Godard se contentant dans un 1er temps de filmer son film la nuit puis de filmer quelques immeubles modernes des années 60).