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Acidus
715 abonnés
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0,5
Publiée le 22 juin 2011
Un film inutilement barré, beaucoup trop experimental au risque de perdre le spectateur dans un scénario flou et un style trop expérimental. Vraiment indigeste ce film. On lutte pour ne pas s'endormir et essayer de comprendre la cohérence de certaines scènes. Affreux !!!!!
De la science-fiction façon Godard ? Pourquoi pas. Même si le style du cinéaste ne me plaît que très très moyennement. Avec tout ça, les débuts de l'expérimentation ? Pourquoi pas également. Mais, il y a un gros problème: à l'écran, c'est d'un ennui épouvantable. Certes, c'est très propre techniquement, mais c'est d'un vide de tous les instants. Godard ne nous raconte rien du tout. En plus de ça, il faut se farcir cette voix désagréable très souvent inaudible et qui, lorsqu'elle est audible, balance des trucs absolument incompréhensibles. Et le casting est franchement à la ramasse. Eddie Constantine est nul comme c'est pas permis. Qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de Godard pour qu'il lui confie ce rôle ? Et Anna Karina, plus sublime que jamais, doit se contenter que de quelques miettes. Un navet monumental.
Le type même du film adulé par les critiques ,ennuyeux,dialogues ridicules(quand ils sont audibles ),futuriste???disons filmé dans des immeubles et bureaux des années 60,histoire sans queue ni tête...du JL Godard
Pas mal pour de la SF française, Godard s'en tire bien grâce à un scénario intéressant, même si la mise en forme frise parfois le ridicule. Les acteurs aussi sont médiocres et leur jeu sonne terriblement faux. Ca fait "cheap", mais c'est regardable.
Venu des Pays Extérieurs et se faisant passer pour un journaliste du Figaro-Pravda (!), le fameux agent Lemmy Caution entame sa mission dans la cité futuriste d'Alphaville. Ce n'est pas pas Bernard Borderie qui dirige Eddie Constantine mais bien Jean-Luc Godard. Et même si l'acteur doit se sentir égaré dans le cinéma de Godard -son personnage, du reste, confronté à l'énigme d'Alphaville, avoue souvent ne pas comprendre- il obtient là, mine de rien, un vrai beau rôle. Le film de Godard est un pastiche (plutôt qu'une parodie) tout à la fois du film noir et du film d'anticipation. Concernant ce deuxième genre, l'esthétique du film (la ville plongée dans la nuit avec ses éclairages et ses néons aveuglants) y contribue efficacement. A travers une intrigue déambulatoire et urbaine, le cinéaste évoque la menace d'une société totalitaire, soumise ici au diktat d'un ordinateur central auquel Godard prête sa voix caverneuse, fondée sur la logique et la raison et, par conséquent, condamnant les sentiments autant que la poésie.
C'est du moins ce qu'il ressort confusément de cette fable complexe, d'un discours de philosophie politique abscons qui parait témoigner de l'inquiétude du cinéaste relativement à l'évolution de la société occidentale, menacée d'uniformité et de déshumanisation (à caractère fachiste?). Au-delà d'un propos pas facile à décrypter, on reste forcément curieux du style Godard: sa mise en scène et son formalisme inventifs, hors norme, son ironie et son impertinence.
C'est un film de science-fiction qui est dans la lignée des œuvres dénonçant les sociétés totalitaires, à l'instar de 1984 de George Orwell. Volontairement conceptuel, très minimaliste, donc qui ne cherche pas à tout prix à séduire le public, il faut vouloir entrer dans ce film. Ce fut mon cas, même si tout n'est pas parfait, loin de là. Les décors de cette ville futuriste sont absolument conformes à ceux existants dans les années 1960, sans doute pour souligner le fait que la société comportait des éléments tendant au totalitarisme. Plus que le fascisme, il me semble que c'est plutôt l'URSS qui est ici visée, à travers les exécutions de personnes qui ont osé éprouver et exprimer des sentiments. Le côté bureaucratique et administratif de cette société est omniprésent. La mise en scène ne cherche jamais à expliquer au spectateur mais à exprimer la vision du cinéaste. Résultat, on est parfois dérouté, que ce soit par des dialogues, plans ou scènes incohérents voire incompréhensibles. Les références de Godard sont nombreuses, et celui-ci ne cherche pas toujours à les expliciter, loin de là ! Bien que lent et trop conceptuel, le film reste une violent charge contre tout régime totalitaire.
Dans la catégorie des films complètement barrés l’Alphaville de Godard mérite une place d’honneur. On nage dans l’incompréhension de l’intrigue pendant au moins la moitié du film, puis petit à petit la lumière se fait mais au bout du voyage il subsiste tout de même de nombreuses questions et une autre vision du film amènerait sûrement des réponses. En tout cas on est bien chez Godard, les répliques littéraires sont déclamées sur un ton monotone et on a l’impression que les acteurs sont détachés de ce qu’ils disent. Ça se veut poétique et philosophique, est-ce que ça l’est vraiment ? Oui diront les fans, non diront les détracteurs et moi au beau milieu je pense qu’un film de Godard laisse souvent une drôle d’impression, ce qui est déjà pas mal en soit. La mise en scène très inventive et parfois bizarre de Godard est finalement ce que je retiens de ce long-métrage inclassable entre le film-noir et la science fiction. La bande-originale est en outre assez réussie même si Godard l’utilise comme à son habitude de manière singulière.
J'ai toujours eu une relation ambiguë avec mon ami Jean-Luc. Capable de me remuer avec Pierrot le fou, capable de m'endormir avec A bout de souffle, capable de m'émouvoir avec Vivre sa vie, capable de me faire arracher les cheveux avec Week-end. Chaque fois que je lance un Godard je ne sais jamais à quoi m'attendre et quel ressenti j'aurais à la fin. Bon allez, je lance Alphaville, peut-être vais-je aimer, peut-être vais-je détester... Et finalement j'aime, j'aime beaucoup même, pour Moi Alphaville est une oeuvre fort intéressante et qui pourrait bénéficier d'une seconde vision pour en discerner toute la richesse.
Ce film m'a intrigué dès le départ. Godard signe ici une sorte de film dystopique fortement influencé par le film noir mettant en scène un journaliste/espion débarquant à Alphaville, une ville futuriste aux décors contemporains. Et c'est ça qui fait toute la particularité de l'ambiance du film. Point de rayons laser ou autres voitures volantes, le décor est réel mais pourtant on y croit à cette cité futuriste. Peut-être est-ce grâce à la photographie fort contrastée de Raoul Coutard lors des scènes extérieures qui donnent l'illusion d'une ville noire, oppressante, où l'être humain semble se déshumaniser et les mots perdre leur sens (la langue française, un thème fort apprécié par JLG). Le film m'a un peu fait penser à Brazil, qui lui-même s'inspire de 1984 (que je n'ai toujours pas lu, pauvre de moi). Le "Big Brother" est ici Alpha60, une sorte d'entité supérieure, régie par la logique scientifique, qui fait fortement penser à la tête pensante d'un régime totalitaire. D'ailleurs cette impression règne pendant tout le film, on sent que la liberté n'est qu'illusoire, que tout vit sous contrôle, qu'il n'y a peut-être même plus de vie humaine. Godard agrémente sa réflexion de multiples références littéraires et cinématographiques, ce film est fait avec un amour certain de l'art mais aussi avec un pessimisme saisissant quant à la nouvelle condition humaine, sans pour autant tomber dans la facilité en ne creusant pas volontairement dans une analyse sociale qui alourdirait le propos. Constantine est fascinant, Karina magnétique, et l'univers désolé proposé est envoûtant. C'est encore une fois fort bien mis en scène et comme je l'ai sous-entendu précédemment, la photographie est géniale et très à-propos. Je reprocherais peut-être une petite surenchère de références qui m'a un peu exclu du film, peut-être l'apprécierais-je encore davantage une fois toutes ces références acquises. En tout cas je souligne un travail de maître pour un très bon film, je crois que je vais finir par bien t'aimer Jean-Luc!
"-Qu'est-ce qui transforme la nuit en lumière ? -La poésie." Très politique, Alphaville use de la poésie comme arme et en fait un manifeste. Godard est belliqueux, et de la plus belle des façons.
Quel drôle de film que cet Alphaville… Jean Luc Godard met ici en scène un héros aux allures et consonances Américaines, car oui, Lemmy Caution parait tout droit sorti d’un film noir amerloque. Ici tout se passe dans le futur, plus précisément à Alphaville, une ville totalement gérée par une machine nommée Alpha 60 qui fut créé par le professeur Von Broun.
Godard tient ici son propre film de science-fiction, avec une conception des décors forcément influencée par le petit budget à son disposition. Tout est filmé en studio, dans de petites pièces, les bâtiments du futur sont simplement de grands bâtiments d’époque. Tout est mesuré, calculé pour que tout fonctionne malgré l’absence de moyen et le défi semble tout de même grandement réussi. Godard fait l’exploit de nous faire voyager sans réellement se déplacer. L’illusion est bonne et l’immersion dans son monde futuriste reste efficace.
Cependant malgré la réussite sur ce point-là, force est de constater qu’il sera très difficile d’entrer pleinement dans le film de Godard. Beaucoup trop hermétique dans un premier temps, trop bavard pour pas grand-chose, trop complexe par simple plaisir d’empiler les notions. Puis honnêtement, quelle idée d’’utiliser une voix robotique aussi horrible, inaudible, ridicule… Le film ne prendra son envol que lors de la seconde partie, plus limpide, plus prenante et incontestablement plus réussie.
Alphaville est parcouru de femme fatales, errants dans les couloirs avec un numéro dans le cou, de camés dans les rues. Tout parait calculé, tout obéît à une définition du ‘personnage normal’ auquel tout le monde doit se plier. Pas de place pour les sentiments qui ne font qu’empiéter sur le sens logique. L’on se souvient d’ailleurs d’une scène particulièrement juste et amusante, critique des régimes totalitaires : La scène de l’exécution des membres illogiques lors d’une cérémonie ayant pour but de divertir l’élite. Justesse et humour décalé, ça fait tout de suite mouche. Armé d’une vigueur retrouvé le film s’attaque aux sentiments, développant une épopée amoureuse entre Lemmy Caution et le personnage interprété par la toujours très belle Anna Karina tout en poursuivant sur les idées politiques et morales développées plus tôt.
Au final et ce malgré les réticences sur le première partie, Alphaville reste un bon film poétique et politique renforcé par un très beau noir & blanc soulignant la tristesse et la dureté ambiante. Dans un monde inhumain et régit par la simple logique, l’amour et les sentiments seront la seule rédemption…
Completement fou ce Alphaville... Absurde, parfois meme incomprehensible, drole, poetique, futuriste... que c'est bon! Comme d'habitude chez Godard l'histoire est d'importance secondaire, et le film devient un film de dialogues et d' experimentations...(read more) incessantes: lumieres eblouissantes, noir, negatifs, tres longs plan-sequences... Anna Karina! Du grand Godard!
Par contre, la voix de l'ordinateur est difficilement supportable...
Dans Alphaville, Godard prend comme principales sources le film noir et la science-fiction, pour en faire un film fascinant et unique. Le personnage principal semble être un croisement entre Humphrey Bogart et James Bond (« 003 »), journaliste ou espion, qui mène une enquête dont on ne sait pas grand-chose, un « mcguffin » comme aurait dit Hitchcock. Godard se sert de cette base d’intrigue et d’imaginaire collectif (noir et blanc, chapeau feutre) pour dépeindre les méandres et longs couloirs du cerveau, les labyrinthes de la pensée (dans lesquels certains habitants d’Alphaville, au dénouement, se perdent et deviennent fous). Un labyrinthe qui n’existe au début que pour Lemmy Caution, puisqu'il vient du monde extérieur. Car dans cette ville du futur, la science et la logique ont pris le pouvoir ; les mots ont perdus leurs significations. Dans la lignée de George Orwell et d’autres grandes œuvres de science-fiction, Godard nous prévient contre la perte des sentiments et l’approche d’un monde aseptisé. Le tout enveloppé de mystère, avec ses effets de montage et autres bizarreries qui font tout le charme du film, les références cinématographiques ou littéraires, Eddie Constantine génial et bogartien, aux côtés d’Anna Karina, dont la beauté est sublimée par la mise en scène de Godard.
ALPHAVILLE est un de ces films dans lequel nous avançons à tâtons, pour finalement en sortir, sans trop être conscient de là où l’on s’est aventuré. Pourtant, le sentiment dominant n’est pas la déception de ressortir avec plus de questions que de réponses, si l’on prend le temps de se laisser charmer par le lyrisme de l’œuvre, et sa maîtrise d’un style noir retravaillé, dont toute la beauté s’exprime à travers des plans où seules la réalisation et la photographie comptent, éclipsant tout autre élément, laissant les acteurs dans la peau de leurs personnages avec leur sentiments et émotions mis à nus, ou presque. On ressort cependant un peu lessivé d’avoir usé tant d’énergie pour un film qui nous laisse en plan !
Godard offre un film de SF ancré dans les années 60 avec une touche d'anticipation ou le message serait l'amour et la liberté ( comme souvent dans ses films ) . Néanmoins le tout baigne dans une ambiance froide, voir glacial qui risque de rebuter beaucoup de monde, mais le vrai défaut de ce film c'est qu'il est bordélique . Beaucoup ne comprendrons rien et c'est normal, surtout si c'est l'un de vos premiers Godard . Anna Karina est excellente et toujours aussi charmante avec son petit accent . La réalisation offre de magnifiques plans malgré l'habituel maladresse de Godard avec la musique ( moins prononcé que d'autre de ses films ) . Il y a des plans en négatif qui sont affreux et quelques longueurs . Globalement le message d'anticipation qui est dévoilé est très intéressant et vraiment intelligent mais le traitement est difficile . Ah et le vrai défaut c'est qu'il y a une voix de cancéreux a la limite du supportable .