Beaucoup de fois nommé comme un très grand classique du thriller, et pour certains même, l'influence principale d'autre grands thrillers des années 90 (Se7en de David Fincher, le grand Usual suspects de Bryan Singer), et, en tant que très grand adoreur du genre (et aussi pour, en passant, célébrer ses 20 ans !), j'ai finalement vu ce que la majorité dit comme mythique. Et comme d'habitude, la majorité eut raison ! Un des (maintenant rares) vainqueurs des 5 oscars capitaux (meilleur film, meilleur acteur, meilleur actrice, meilleur réalisateur...etc.), Le silence des agneaux fut donc le premier film (ou presque(Je fais référence à Manhunter de Micheal Mann)) qui fit entrer en scène le personnage devenu culte de Hannibal Lecter à sa "version" la plus connue, c'est-à-dire joué par Anthony Hopkins (oscar du meilleur acteur 1991), faisant face à la toujours remarquable Jodie Foster (Oscar de la meilleure actrice 1991), qui livre ici son meilleur rôle. Elle y joue un agent du FBI chargé d'interroger Hannibal Lecter, un ancien psychologue devenu psychopathe (le comble), et cannibale, pour aggraver son cas, qui saurait des choses sur un tueur nommé Buffalo Bill, qui , lui, assassinne des jeunes femmes (c'est pas mieux).Le concept de départ (faces-à-faces réguliers entre les deux personnages) devient vite fascinant (façon de parler) au moment ou Lecter décide de bien révéler des choses sur Bill, à condition que Starling (l'agent du FBI), elle, révèle des choses sur elle. Son passé se dévoile peu à peu à mesure que l'enquête, et, même si c'est finalement l'une des "déceptions" de ce film, car, en fin de parcours, malgré leurs réussites dans l'écriture, autant dans la position des plans, surtout sur celui qui donne son nom au film (introduisant un mystère fascinant autour du personnage principal (je parle bien de Starling)), que les dialogues faces à faces de Lecter et Starling ne sont que trop peu nombreux, mais malgré tout le concept marche bien, et fait une autre raison pour s'emporter dans le scénario de ce film. Et de ces raisons, il y en a plein ! Tout d'abord, le côté crescendo du film, qui au départ ressemble à un polar sans grandes violences, et finit dans de l'horreur très psychologique, ne misant pas tout sur la violence extrème et les effets gores, même si certaines scènes, comme une de mes scènes préférées bercée par de la musique classique au piano (ceux qui ont vu le film reconnaîtront), sont tout de même assez choquantes, des fois même plus psychologiquement que visuellement (si vous voyez ce que je veux dire), mais cela illustre bien les deux psychopathes de l'histoires : Lecter et Buffalo. J'en profite pour, comme à mon habitude dans les films de ce genre, poser un avertissement pas très crédible, mais sachez qu'il y a tout de même assez de scènes plutôt gores ou violentes, pour le déconseiller aux plus jeunes (essayer de croire un enfant de 11 ans vous dire ça...). Un autre gros point fort du film, c'est peut-être sa mise en scène, réaliste et particulièrement impressionnantes pour l'époque (encore une fois, joyeux 20 ans !!), malgré que, deuxième petit défaut, la première partie n'est pas aussi palpitante que la deuxième partie, jusqu'à en être presque ennuyeuse à certains endroits. Mais en fin de compte, le silence des agneaux est bien le chef d'oeuvre que j'attendais. A la fin on en revient comme les agneaux du film : Silencieux, bouche bée, et ce ne sera pas parce qu'on aura eu un papillon dans la gorge, mais parce qu'on vient d'assister à du très grand cinéma. Conclusion : Un film énorme, monstre du thriller des années 90 (le meilleur thriller), le silence des agneaux brille par sa distribution, sa mise en scène, et est la plus magnifique qu'on aura pu faire à un personnage culte, psychologue autant que psychopathe, violent, malsain, mais malin... Il est le digne du représentant du film : Hannibal Lecter !