Je continue ma lignée des films du genre, après Seven que je me suis à nouveau visionné récemment. J'avais vu le Silence des agneaux il y'a une dizaine d'années maintenant, j'étais encore jeune, et j'avais à l'époque été traumatisé par ce film. Ayant maintenant grandi, mûri, et ayant acquéri une meilleure capacité d'analyse et un goût certain pour les thrillers un peu sombres, je me suis replongé dans ce chef-d'oeuvre. Et oui, je dis chef-d'oeuvre. Prenez un film policier classique avec un tueur en série, un serial killer pour rentrer dans le jargon, bien travaillé, et on dira juste que c'est un très bon film. Rajoutez quelques ingrédients exotiques : une dimension psychologique dérangeante, un cannibale, un tueur qui dépèce ses victimes par exemple, ajoutez-y le classique "agent débutant" qui va faire ses preuves grâce à LA grosse enquête et vous obtenez le chef-d'oeuvre susdit nommé. On pourra reprocher au long-métrage son côté malsain, mais tout y est. L'intrigue est passionnante, la musique est absolument fabuleuse,douce, vicieuse, entrant parfaitement dans le ton, et les acteurs sont au sommet de leur art. Si une Jodie Foster, à à peine 30 ans arrive déjà à briller, Ted Levine est carrément fou. Mais force est de constater, comme j'avais pu le dire pour John Doe après Seven, que le film est porté par un Anthony Hopkins récompensé à multiple reprises et à juste titre. Il n'a pas ici le rôle du "méchant" à proprement parler. Il est l'outil indomptable qui permettra de le capturer, le docteur brillant, courtois, dérangeant, qui entre dans votre esprit alors que vous essayez à peine de le comprendre, qui joue avec vos émotions, qui est prêt à vous aider, mais qui à toutes les cartes en main sur le lieu, le moment et la raison de cette aide. Il est pour conclure le charismatique monstre qui fait que le "Silence des agneaux" atteint des sommets que peu d'autres films du même style pourront atteindre. J'ai trouvé quelques clés du scénario un peu faciles sur la manière de résoudre l'enquête pour le personnage de Clarice ou
sur sa manière de s'en sortir durant la scène en lunettes nocturnes
, mais avec un résultat de cette envergure, ce n'est que de l'ordre du détail. The silence of the lambs est un classique, encore une fois un incontournable, à voir et revoir si on a le coeur bien accroché. Bravo à Jonathan Demme.