Dark Water réalisé en 2001 par le connu Hideo Nakata (Ring 1, Ring 2) n’est autre que l’adaptation cinématographique du roman également connu de Koji Shimizu. Après le « succès » de Ring auprès du public (et croyez-moi je suis loin de faire partie des fans de ce film puisque je l’est vraiment trouver ennuyeux et mal exploité ce concept pourtant allant de pair entre une histoire de fantôme traditionnel additionné intelligemment à la rapide modernisation de ces pays que sont le Japon avec cet exemple de la vidéo), Hideo Nakata voulait revenir à ses amours sans pour autant se plagier lui-même (avec un film plus réaliste, et plus fantastique) mais comporte tout de même quelques similarités avec Ring 1 et Ring 2 comme ce puits troqué contre un réservoir, ce fantôme encore féminin, histoire d’une petite fille ou les personnages mais ici, beaucoup plus développés et attachants à travers ce léger drame social et surtout notamment la préconisation de ce cinéma de suggestion avec l’alternation champ/contrechamp et l’imagination qu’il suscite chez le spectateur (ici réussit contrairement à bon nombre d’autres films comme Ring ou The Grudge) car étant une personne psychologiquement impassible, ce type de cinéma ne me procure exclusivement que de l’ennuie, pourtant ici, je l’est trouver ma foi réussit et très efficace.
L’ambiance est bien travaillé dans ce film et les plans vraiment réussis nous offrant tour à tour des angles de vues vraiment intéressants et pertinents. Une chose est sur, Hideo Nakata sait tenir une caméra. Le scénario se veut beaucoup plus simpliste qu’un Ring enchaînant des procédés scénaristiques inefficaces et vite lourds autant ici, l’histoire tient la route, jouant bien plus sur sa mise en scène particulière mais fortement bien travaillé. Les couleurs froides du film contrastent efficacement avec d’autres nuances plus chaudes comme ce fameux sac rouge. Les émotions sont bien retransmises à l’écran et pourtant l’on sait qu’alterner cette vision suggestive et manifester correctement des émotions à l’écran est une chose quasi-impossible, véritable obstacle à la réalisation. Cela est sûrement dût au casting vraiment très fort, presque entièrement féminin (et pourtant cette tendance féministe dans Ring et encore davantage Dark Water n’a qu’un très léger côté personnelle, car ayant élevé par sa mère et sa grand-mère Hideo Nakata sait toute la puissance des femmes célibataires envers leur enfants et les sentiments que ces derniers suscitent en eux) composé de Kuroki Hitomi au jeu très mature interprétant Yoshimi la mère, Kanno Rio dans la peau de Ikuko Mastubara, cette jeune fille à l’interprétation marquante (notamment cette fameuse dernière scène de l’ascenseur que j’évoquerais un peu plus tard), intelligente et représentant la volonté de se battre de cette mère. Notons également la présence d’une bonne Oguchi Mirei en Mitsuki qui malgré son côté loin d’être omniprésent dans ce film, se débrouille correctement pour son jeune âge, déjà rien que pour ce casting quasi-parfait, chapeau, on évite vraiment les clichés. De plus, l’essence de ce film se base essentiellement sur cet élément naturel qu’est l’eau, véritable obsession dans ce film magnifiquement retranscrit dans ce film, étant à 99 % utilisé de par sa forme naturelle, l’eau étant définit au Japon comme une fatalité, une malédiction ou directement à la mort du fait de ses nombreuses catastrophes naturelles au Japon (inondations, raz de marée…) Le seul défaut selon-moi et encore l’on ne pourrait pas qualifier cela pour un défaut selon-moi mais c’est l’aspect visuel du seul moment explicite du film à savoir dans l’ascenseur le visage de Mitsuki , pas réaliste, mais cela conserve un aspect toutefois anormal.
De superbes scènes sont à notés dans ce film comme le cache-cache de Ikuko Dans cette maternelle, dans l’appartement de Mitsuko la jeune petite fille disparu ou encore la meilleure scène de ce film et l’une de mes scènes préférés à présent (Avec environ cinq ou six autres), cette scène de l’ascenseur ou cette erreur fatale de la mère entrainera bien des conséquences, véritable bijou cinématographique que cette scène magnifique, bien ponctué par des larmes, un surplus intensif d’émotion. A travers cette fin, une vision est disponible (que je vous laisserais trouver par vous-même pour ne pas gâchez la fin) mais vous pouvez aussi vous faire votre propre opinion.
Accompagné d’une ingénieuse bande sonore, ce film au suspense horrifique basé sur des subtilités arrive tout de même à délivrer une très grande émotion au spectateur, rien que pour cela bravo, c’est le premier film d’horreur japonais que j’aime ! Ce film culte est à voir !