Après ses deux films phénomènes : Ringu 1 & 2 (2001/2002), Hideo Nakata revient sur le devant de la scène avec Dark Water (2003), lui aussi adapté d’un des romans de Kôji Suzuki. Finit les fantômes aux longs cheveux noirs, Nakata nous raconte à travers un récit fantastique et mystérieux, l’emménagement d’une mère de famille avec sa fille dans un immeuble miteux en périphérie de la ville. A la fois glauque et pas très rassurant, elle y emménage quand même, mais ne va pas non plus tarder à regretter son choix. Entre l’énorme fuite qui suinte nuit et jour au dessus de son lit et les bruits de pas incessants de son voisin du dessus (alors que l’appartement est censé être vide depuis des lustres), Hideo Nakata insuffle à son film une tension tout au long du film. Sombre, crade, lugubre, humide, Nakata ne lésine pas sur les effets pour recréer une certaine ambiance. Sa mise en scène est parfaite et cette histoire palpitante mérite le coup d’œil contrairement à son remake U.S (2005).
Il est vrai que par rapport à un film d'horreur américain, "Dark Water" offre une bouffée d'air frais, pas de second degré, ni de surenchère d'hémoglobine, ou encore de twist improbable et foireux grillé dés les cinq premières minutes demétrage, mais une simple histoire sociale et dramatique avec un soupçon de fantastique. Mais hélàs, ben que la façon de ilmer de Nakata soit intéressante, on a plus souvent l'impression d'être devant un film social, sur la difficulté des mères seules à élever leurs enfants et à s'occuper de leur carrière profesionelle qu'un vrai film d'horreur. Les scènes d'épouvantes se font trop rares, bien que l'idée de se servir d'élément de la vie quotidienne pour frissonner est intéressante.
Génial Nakata n'a pas perdu de son talent. Un film qu'on ne peut pas décrocher,un film d'épouvante très fort en mélancolie,ce qui est assez rare pour un film de ce genre. Bref un chef d'oeuvre,et très original. Et en plus bonne photographie et bonne une BO. Mais le génie de Nakata c'est en plus de rajouter des éléments qui n'appartiennent pas à proprement parler à l'épouvante.
Dark Water est un chef d'oeuvre du septième art.Le scénario est précis, fouillé,complexe,d'une construction narrative parfaite.La mise en scène,magistral,alterne suggestions et courts passages puissamment oniriques et poétiques.Les effets spéciaux,rares,sont de bonnes qualités.Le rythme du film est lent, contemplatif.Le réalisateur réussit avec brio à mélangé moments de calmes,d'attentes et moments de fulgurances.Les personnages sont attachants et le rôle de la mère est ambiguë et très travaillé psychologiquement.Les acteurs sont très bons, et dose expressivité et sobriété avec succès. Excellent travail au niveau du cadrage avec de nombreux plans fixes( plongés impressionnantes) et des mouvements de caméras d'une fluidité parfaite(travelling avant et arrière).Travail remarquable au niveau du son,avec des bruis amplifiés(gouttes d'eau).La musique est angoissante et renforce la fantasmagorie de l'ensemble.Plastiquement,le film est sublime avec une photographie très soigné(couleurs dominantes:vert et jaune)et une atmosphère étrange et oppressante.L'oeuvre contient aussi une touche de suspense et des rebondissements inattendues.Hideo Nakata illustre son propos avec de nombreux thèmes:la mort,la paranoïa,l'eau,le double et la peur.Dark Water est donc un grand film,troublant,bouleversant,d'une intelligence scénaristique évidente et d'une noirceur absolue.Un joyau noir du cinéma fantastique mondial.
Une photographie et une chromie des décors phénoménale. Une sorte de remake de "The ring" pour la fin. Un peu lent et calme, le principe du film de fantôme peut être lassant mais il y a un film aussi à côté, presque social sur la condition de la femme japonaise. A priori ce n'est pas le film d'horreur qui intéresse ce réalisateur et c'est tant mieux comme ça. La musique est hélas très peu présente et vue sa qualité c'est fort dommage.
Il y a quelques semaines j'ai vu Ring de Nakata qui m'a déçu au plus haut point par contre Dark Water m'a plu. Dès le début l'atmosphère du film est inquiétant de plus la mère et la fille sont 2 personnages très touchants. On se laisse bercer par ce climat étrange que dégage le film ; le seul bémol la dernière demi-heure qui n'est pas très réussie ou plutôt qui n'est pas très original.
Film original japonais qui a été repris en 2005 avec le même titre par les américains. Cette version d'origine lui est clairement supérieure en tous points. L'ambiance générale du film est exceptionnelle, les apparitions sont toutes plus troublantes les unes que les autres. La relation entre la mère et sa fille est touchante, les acteurs sont très bons, et le final déborde d'émotions et de tendresse. Un grand film japonais avec pour sujet une mère prête à tout pour avoir sa petite fille auprès d'elle, le combat d'une mère face à la loi, mais surtout face au surnaturel. Un film passionnant et poignant jusqu'au bout.
Encore un film mégagénial, basé sur les histoires de fantômes version asiatique... à la fois très froid et plein de sentiments... beaucoup de symboles aussi... des images superbes et un jeu d'acteur excellent !!! A voir absolument !
Même si l'ambiance lourde et pesante à souhait est une franche réussite notamment dans les passages fantastiques, un film d'horreur auquel je n'ai pas accroché du tout à cause de personnages à l'approche psychologique simpliste et schématique, un jeu d'acteurs désastreux et une mise en scène loin d'être franchement intelligente. Heureusement que le dernier quart d'heure rehausse fortement le niveau.
Un hybride générique qui en n'assumant aucune trajectoire les rate toutes! Assommés par une mise en place qui s'étale sur plus d'une demi-heure nous ne saurions ressentir de l'empathie face au drame familial étant donnés la faiblesse des ressorts psychologiques des protagonistes ainsi que le surjeu de l'actrice principale incarnant de toute façon une héroïne fort agaçante. Le mélange entre thriller et horreur surnaturel ne saurait prendre vu la lenteur de la mise en scène qui ne confère nulle tension, peur, ou même inquiétude à cette intrigue au fort potentiel mais à la narration assommante. Quelle purge!
C'est un assez bon film, principalement axé sur l'atmosphère et la progression du supense. On a la curieuse sensation d'assister à la version aqueuse du Shining de Stanley Kubrick, les éclairages agressifs, les espaces infinis et les couloirs immaculés ayant été remplacés par une lumière blafarde, des intérieurs exigus et des murs décrépits. Sur le plan sensitif Dark Water de Hideo Nakata est une réussite, la tension fébrile captivant le spectateur pendant toute la première heure. Nakata possède un indéniable savoir-faire pour créer des humeurs et raconter une histoire... En revanche l'intrigue n'a en elle-même rien de particulièrement original, notamment dans son dénouement somme toute très bateau. Dark Water reste malgré tout supérieur à la trilogie soporiphique des Ring et mérite l'attention, malgré cette méchante impression d'une variation kubrickienne assez décevante. A voir tout de même, cet honorable petit film de genre s'agit pour le moment du film de Nakata m'ayant le plus plu...
Dark Water est un véritable conte morbide sur la filiation. Même s’il souffre d’une esthétique qui fait très années 90 alors que le film date de 2003. Si vous vous attendez à du frisson permanent et des Jump Scare vous risquez d’être déçu, il se suit comme un conte sombre qui se terminerai bien. C’est délicat plus qu’effrayant, c’est bien écrit et cela mérite le détour.
Du très grand cru en matière de film d'horreur, où tout repose sur l'atmosphère générale du film, plutôt que sur les "jumpscares" faciles. Au-delà de l'aspect purement horrifique, "Dark Water" est aussi une réflexion sur la famille, la difficulté de gérer un enfant seule après une séparation. Certains passages sont à glacer le sang, aussi bien dans ce qui est suggéré que montré.