De l'action... encore de l'action... toujours de l'action... c'est Rambo III. Après l'excellent deuxième opus qui proposait un héros invulnérable dans une gaudriole d'action purement jouissive, Rambo III reprend la même recette, avec autant voir plus de scènes d'action maîtrisés et qui tabassent en tout point. Dans Rambo III, on retrouve donc notre ami Sylvester Stallone, magistral dans le rôle de John Rambo, celui du bodybuildé casseur de Soviets. Après son lynchage par des flics dans le premier film et son séjour chez les Viets dans le second, il quitte sa retraite qu’il coulait paisiblement en Thaïlande pour rejoindre en quatrième vitesse l’Afghanistan où Trautman a été capturé par les Russes. Résultat, Rambo n’a pas le temps de s’échauffer qu’il empoigne son fusil et son arbalète, direction le désert Afghan pour cogner du Soviets. Retiré en Thaïlande, le gros dur au cœur tendre va devoir recommencer à mitrailler du méchant quand son ami le colonel Trautman se fait prendre par l'ennemi alors qu'il avait justement demandé à Rambo de l'accompagner. Se sentant responsable pour pas une et bien décidé à sauver son ami, Rambo oublie son monastère et ses petits combats clandestins pour aller annihiler du Soviétique bien cabotin en Afghanistan et aider par la même occasion le peuple local à se débarrasser de ses envahisseurs malvenus. On pense donc immédiatement au James Bond Tuer n'est pas jouer qui conserve des similitudes aussi bien dans son rapprochement historique que dans certains détails (les Mujahideen contre les Russes en Afghanistan). Ses scénaristes, grisés par le potentiel d'un héros invulnérable, trempé dans l'acier, ont façonné les situations les plus folles jamais vues dans un film de ce genre ! Rambo assure bien son statut de symbole et comme tous les symboles il ne peut mourir ! Il souffre, et, tel un "Terminator", se répare lui-même ! Une flèche lui perfore le flanc, il asperge la plaie de poudre, y met le feu ! Une jolie gerbe d'étincelles, le morceau de bois sort de l'autre côté. Quelques heures de sommeil et le héros peut de nouveau prendre d'assaut le camp soviétique. Rambo, troisième du nom, est une armée à lui seul ! Avec son regard lourd, son mutisme, son goût du combat, Rambo revient plus en forme que jamais et s'offre des morceaux d'anthologie dignes des excentricités de 007: un prologue spectaculaire en retrait du restant de l'intrigue et surtout un final irréel que le plus farfelu des généraux ne pourra jamais rêver. Ce dénouement: un gigantesque hélicoptère piloté par Zaysen et un char conduit par Rambo fonçant l'un vers l'autre en plein milieu d'un champs de bataille hérissés d'épaves calcinées et d'explosions. En regard, le duel clôturant "Rambo 2" parait désuet, timide. "Rambo 3" choisit la surenchère, garantit de ne pas décevoir un public qui en veut toujours plus ! Notons aussi les magnifiques paysages du film et l'excellente B.O de Jerry Goldsmith. Rambo III est avant tout un gros film d'action explosif où les balles fusent à bloc et où notre héros va encore une fois défoncer une armée à lui tout seul. Pourtant, c'est cette fois-ci avec un certain humour que le film baigne, Rambo balançant bel et bien des phrases-choc remplies d'humour cinglant, tout comme le colonel Trautman au rôle ici plus présent qui n'hésite pas à larguer un magnifique "Dans ton cul" à son ravisseur devenu culte depuis le temps. Le film se rapproche du vrai bon film d'action et ce troisième reste dans l'ensemble un des meilleurs de la saga avec des explosions en tout genre, des énièmes scènes de flingages et un John Rambo au meilleur de sa forme. Un "Rambo" culte car totalement jouissif...