Bon, autant ne pas y aller pas 36 chemins : rien que les dix premières minutes font de ce film un pure chef d’œuvre de l’animation ! Non mais sérieux les gars,
regardez moi cette simplicité dans la manière de raconter la vie des Fredricksen en Super 8 et dans la musique de Michael Giacchino pleine d’émotion et de nostalgie, la sincérité des personnages et la perfection du rythme que ça prend pour nous faire partager leur émotion et leur sentiment à Carl et Ellie, la beauté de cette romance qui surpasse sans mal tant d’histoire d’amour qui manque cruellement de consistance et de saveur de nos jours.
C’est du fondant au chocolat cinématographique, comme si un pâtissier nous avait servi son meilleur plat, le 5/5 est largement mérité, son succès est mérité et… bon okay j’arrête de m’extasier parlons un peu plus sérieusement du film.
La première fois que j’avais été voir ce Pixar au cinéma, je me souviens avoir pleuré à deux reprises et avoir été étonné par le ton du film qui se différenciait énormément de ce que la bande-annonce nous avait fait croire. C’était drôle, bouleversant et l’aventure était aussi au rendez-vous. Depuis j’avais jamais eu l’occasion de le revoir entièrement mais le succès (largement mérité, une fois n’est pas coutume) était au rendez-vous tant au niveau des critiques qu’au niveau du Box-office mondial. A l’époque, énormément de monde appréciait Pixar et ses films que ça soit les deux "Toy Story", "Monstres et compagnie", "Le Monde de Nemo", "Ratatouille" ou encore "Les Indestructibles", jusqu’à ce que "Cars 2" arrive mais ça c’est une autre histoire.
Beaucoup considèrent "Là-Haut" comme le meilleur film d’animation des studios Pixar, notamment le célèbre Nostalgia Critic et ce pour énormément de raison. Voyant que j’ai des amis qui l’apprécient de la même façon, j’ai voulu le revoir une nouvelle fois en espérant revivre l’expérience lors de sa sortie en salle. Mais quel fut pas mon bonheur au final en voyant que je n’avais pas pleinement apprécié ce film la première fois : si les dix premières minutes vont envoûte et vous émue pleinement, croyez moi, vous ne pourrez que très certainement apprécier la suite davantage tant je ne vois pas comment je pourrais descendre personnellement ce film ne serait-ce que sur un petit détail un peu plus bas.
Commençons d’abord par la réalisation en termes d’animation, ou l’on remarquera avant tout que ce film a opté pour des couleurs chaudes et visuellement colorés. On a souvent l’impression de voir une palette de peinture prendre vie tant le visuel est exquis à voir.
La scène maritale et la manière dont elle est montée (comme un Super 8, le genre de film tourné avec une caméra des 80’s)
est un concentré dans lequel on a l’impression de voir les couleurs prendre vie
quand on voit à quel point elles varient à travers les époques de la vie du couple,
l’envolée de la maison de Carl, l’avalanche de ballon qui décolle dans le ciel
et l’envol de la maison par-dessus la ville
est si irréaliste mais si coloré et clair à voir qu’on a du mal à ne pas sourire devant un telle scène, et le design des personnages propre au film, vif et très coloré pour certains comme Russel et Doug. Le ridicule est présent de très nombreuses fois dans cette animation en palette multicolore, mais ça l’assume pleinement et c’est très bien amené grâce à une histoire aussi simple qu'étonnante qui arrive à faire passer l’animation de tout ces moments anormal et invraisemblable car le drame y a une place bien plus présente que tout cela ne laisse penser.
Et puis en terme d’imagination, ce film va très loin dans son univers si abusé et zarbi qu’on a du mal à ne pas en rire à certains moments :
deux êtres que tout oppose sauf le goût pour l’aventure, un oiseau au couleur de l’arc-en-ciel qui aime le chocolat, un troupeau de chien parlant grâce à un collier électronique qui peut vite devenir défectueux et donne une voix de cartoon hilarante au rabat-joie du groupe de chien, un boyscout naïve,
tout ça est tellement bêta et ridicule mais ça n’est jamais trop abusé et ça laisse le place au drame et même au réalisme de venir prendre une place importante dans cette aventure. C’est à la fois beau, drôle et touchant dans ce domaine, c’est dire.
Et tant qu’à parler d’émotion, parlons de la musique puisqu’elle tient ici une place importante. Michael Giacchino a souvent composé pour Pixar (il compose toujours d'ailleurs pour eux) et généralement il n’a jamais fait un travail bâclé ou raté. Ici, il signe sa plus belle bande-sonore en animation grâce au thème principal jazzy qui, selon moi, peut avoir un nom : nostalgie ! Parce que oui, tout sent la nostalgie dans sa musique dans ce film, et aussi tout est fait pour raconter de manière simple et touchante
la vie de couple de Fredricksen
et l’intrigue principal, elle sait être émotive quand il faut, avoir du rythme quand c’est demandé ou même accompagner la comédie quand il le faut. Mais le thème principal reste indéfiniment dans la tête une fois le film terminé. Je pense sincèrement pouvoir l’ajouter parmi mes compositions préférés de Giacchino tant les notes de ce thème m’ont ému devant les passages en question.
Parlons maintenant des personnages, et là je pense qu’également, on peut qualifier la panoplie de protagonistes comme un sans-faute. Carl Fredricksen est un vieillard,
autrefois pleine de vie, aimable et souriant, mais
maintenant aigri et grincheux qui n’espère plus à rien de sa vie
maintenant que sa femme l’a quitté
mais qui finit par prendre les choses en main pour accomplir le rêve de sa vie et de son épouse. Mais il se retrouve vite à devoir se coltiner un jeune boyscout du nom de Russel, une espèce de petit scout qui aime parler pour ne rien dire. Déjà, si je devais qualifier la plus grande qualité pour ce personnage (Carl hein, on parlera de Russel après), c’est qu’il est sans aucun doute l’un des plus réalistes et attachant que Pixar ait fait. Même quand on le voit se comporter comme un vieux gâteux on a du mal à lui en vouloir, il en vient même à être drôle par moment ! En fait, il est à la fois simple à comprendre
car l’introduction nous le fait rapidement aimer et nous y attacher,
mais son parcours n’est pas si facile à résumer, et ce qu’il apprendra en fin de film résume une morale qu’on serait content de voir dans plus de film.
Russel, lui, est un membre d’un club de scout à la recherche d’un dernier titre de reconnaissance, très innocent et sans histoire aux premiers abords mais qu’on apprend à connaître en même temps que Carl et auquel on finit par s’attacher petit à petit ne serait-ce qu’à travers ses dialogues simples et qui font très quotidien, qui paraissent simples et superflus à première vue.
Et sa rencontre avec Carl deviendra déterminante.
La scène maritale et la manière dont elle est montée (comme un Super 8, le genre de film tourné avec une caméra des 80’s)
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Il en sera surement de même pour Doug, le chien au collier électronique et parlant qui en fera rire plus d’un à force de se montrer affectueux envers Carl
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c’est gamin mais ça marche.
Le méchant aussi est bon,
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D’ailleurs, je vous conseil d’aimer les chiens parce que dans ce films, ces meilleurs amis de l’homme sont légion, histoire de ne pas en dire trop.
Quant à
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Autant dire que dans l’ensemble, Pixar a réussi tout ses protagonistes et qu’ils en sont tous un minimum appréciable, voire absolument mémorable.
Et vu que j’aime parler doublage, allons-y pour un petit mot sur la VF avec cette fois-ci Charles Aznavour qui prête sa voix à Fredricksen. Et comme plusieurs célébrités dans la VF des films Pixar à l’image de Franck Dubosc dans Le Monde de Némo ou encore Grand Corps Malade dans Toy Story 3 plus récemment, il s’en sort à merveille et puis sachant qu’il avait 85 ans à ce moment là, je ne pense pas qu’on puisse qualifier son travail de mauvais doublage. Le reste des comédiens comme Tom Trouffier en Russel, Guillaume Lebon en Doug ou encore David Krüger font très bien leur boulot et comme toujours, on n’a aucune raison d’avoir honte de notre doublage contrairement à ce que beaucoup de râleur peuvent bien dire.
Maintenant, terminons par le scénario et avant d’en faire un long éloge comme beaucoup d’entre vous s’y attendent surement avec tout ce que j’ai pu dire au-dessus, mettons un point d’honneur à dénoncer les très rares défauts de ce film parce que, faut être un peu objectif parfois, ce film en a et je vais y aller franco pour ne pas m’éterniser :
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Donc, voilà, pensez que je pinaille si ça vous chante, mais vous avouerez quand même que ça ne passe pas du tout inaperçu de la même manière qu’un rat se fera vite remarquer dans un nid à souris. Aussi, et bien que j’adore l’humour bon enfant de ce film, ça peut aussi énerver les réticents au niveau de certain gag
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qui ne fait pas vraiment rire tout le monde à part les gosses (si si, croyez moi, dans un cas ou l’autre, les enfants étaient hilare dans la salle).
Mais voilà, au-delà de ces quelques tâches noires sur l’œuvre de Pete Docter, Là-Haut n’a vraiment que des bons points au niveau du script et de ce qu’il a à apprendre au public. Déjà parce que, l’humour aussi enfantin soit-il, est très efficace et fait au pire sourire ou au mieux vraiment rire, même avec
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d’ailleurs les gags autour des chiens sont nombreux et très inspiré
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Et puis, allez, n’osez pas me dire que
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Le meilleur dans tout ça c’est que, au-delà de l’humour, et contrairement à ce qui nous avait été vendu dans les bandes-annonces, ce n’est pas du tout le centre même de l’histoire. Le fond même est très sérieux en allant même profondément dans le drame à travers le personnage de Carl en traitant des thématiques suivantes : le voyage, l’aventure et la nostalgie.
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Et cela permet de faire un parallèle intéressant
quand on voit à quel point elles varient à travers les époques de la vie du couple,
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En soi c’est une belle leçon de vie que ce film enseigne, et c’est justement ce qui fait que Pixar arrivait à nous émerveiller avec la plupart de leurs films à ce moment là. Sans compter que ce film regorge de beaucoup de références très sympathiques
quand on voit à quel point elles varient à travers les époques de la vie du couple,
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En conclusion : "Là-Haut" est une vraie petite merveille dans le domaine de l’animation. Subjectivement, ça reste un iota en dessous de mes 3 films d’animations préférés, mais je le préfère au Bossu de Notre-Dame et il est sans conteste mon film d’animation Pixar préféré, ce qui en fait également un de mes films préférés. Que ça soit l’histoire, la morale, les personnages, la musique, l’animation, l’humour, l’aventure, tout m’a vraiment plu. Si vous êtes un jeunot qui ne l’avait pas encore vu, n’attendez pas la saint-glinglin pour le voir, dans le cas contraire, n’hésitez pas à le revoir si l’envie vous en prend.