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benoitG80
3 430 abonnés
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1,0
Publiée le 30 janvier 2010
Après un début prometteur, le dernier film des frères Coen, donne vite l'impression de se trouver dans un univers étouffant et répétitif. Le personnage principal Michael Stulhbarg drôle au début, devient vite agaçant en jouant toujours sur le même registre. L'impression de mal cerner le film domine en général et le côté caricatural des personnages est au final peu flatteur pour la communauté juive... Ce qui est quand même bien embarrassant ! D'ailleurs, l'univers de Woody Allen dans ses films les moins intéressants n'est d'ailleurs pas très loin de cette réalisation !
Le sens de la vie selon les frères Coen ou plutôt l'absence de sens de la vie. Ce film absurde est le plus personnel du duo. Plus le héros avance dans sa quête de réponses plus il s'en éloigne. Les Coen nous livrent ainsi leur philosophie de vie, dans cette adaptation contemporaine et personnelle du "livre de Job". Pour eux la vie n 'est qu'une succession de coïncidences qui n'ont un sens que si l'on veut bien leur en donner un. Et comme remèdes, ils proposent le renoncement (tout simplement lâcher prise) et l'humour (même s'il est absurde et noir). On peut trouver cela désolant ou réconfortant selon nos convictions personnelles ou nos opinions religieuses. Pour moi, on ne peut qu'adorer ou détester ce film.
Le film s'ouvre sur un petit conte yiddish, apparemment sans lien direct avec l'histoire qui suit. Et se conclut de façon abrupte, en queue de poisson. Entre-temps : une accumulation tragi-comique de catastrophes. Cet opus des frères Coen a de quoi surprendre, voire déconcerter. On retrouve cependant un personnage typique de leur cinéma : le loser, le malchanceux. Mais, dans ce film, il est moins l'animateur d'une pure fiction que le vecteur d'un conte philosophique, mâtiné d'éléments autobiographiques (les réalisateurs ont pioché dans leurs souvenirs d'enfance pour reconstituer cet univers et imaginer le personnage de Larry). Tout le fond de l'histoire repose sur un désarroi existentiel, un appel au secours jamais vraiment entendu, de grandes questions et une absence (cruelle et ironique) de réponses. Les frères Coen jonglent avec la logique et l'absurde, le raisonnement scientifique et la foi religieuse, les notions de liberté et de fatalité, pour développer un relativisme absolu, d'une drôlerie désespérante. Le vieil homme du prologue est-il un revenant ? Le chat de la démonstration scientifique est-il vivant ou mort ? Peut-on avoir une vie pourrie en n'ayant jamais rien fait de mal ? Existe-il une malédiction ou un châtiment divin (comme le suggérerait la fin) ? On ne peut être sûr de rien. Dérision tous azimuts. La vérité est une probabilité. La réalité, parfois un mirage. La sagesse, davantage présente dans une chanson de Jefferson Airplane que dans les textes religieux. Tout est affaire de perception, se dit Larry, avant de s'évader dans les volutes de marijuana, en compagnie d'une troublante voisine. Cette réflexion amusée sur le sens de la vie (et du malheur) est certainement l'une des oeuvres les plus personnelles et ambitieuses des cinéastes, sur le fond, mais aussi l'une des moins "grand public", malgré un humour savoureux (qui ne doit pas déplaire à Woody Allen), un grand sens du rythme et une direction d'acteurs impeccable.
Réalisée par Joël Coen et Ethan Coen, cette comédie dramatique bénéficie d'une mise en scène de grande précision et d'une BO fantastique avec de superbes insertions musicales des groupes rock n'roll des sixties : Jefferson Airplane, Jimi Hendrix … Comme toujours, les personnages des films de ces réalisateurs américains sont très attachants. Michael Stuhlbarg est très bon dans le rôle principal. Dommage que le scénario original des frères Coen soit si peu palpitant ; il nous conte une histoire truffée de faits religieux qui se traine en longueur. Le pitch : La titularisation de Larry à l'université n'arrive toujours pas. A la maison, il a des problèmes avec ses enfants et sa femme qui veut divorcer. Bref, Larry Gopnik va mal ; tout lui tombe dessus et ses certitudes s'envolent. Pour répondre à ses questions, Larry se tourne vers la religion et décide de consulter le rabbin qui lui conseille de voir la vie autrement.
"A Serious Man", comédie grinçante menant une réflexion sur le non-sens de la vie marque un tournant dans la filmographie des Coen. Le film reste à la fois dans la continuité du style des réalisateurs de "Fargo", en alliant un humour premier degré et un humour noir beaucoup plus inquiétant, et propose quelque chose de nouveau dans le sens où l'on a cette fois affaire à des personnages relativement normaux et à des situations pas si extravagantes (à part, peut-être, l'épisode du dentiste). Le film fascine et impressionne par sa réussite à concilier une écriture sublime et un scénario qui s'apparente plus à une suite de scènes qu'à une narration classique et logique. Il faut aussi saluer l'interprétation époustouflante de Michael Stuhlbarg, irrésistible en père de famille dépassé par tout ce qui le touche. Déroutant, drôle et formidablement audacieux: un grand Coen !
Un film pauvre et terne, décousu et bancal, long et ennuyeux. Trop porté sur la culture juive, beaucoup de choses nous échappent, on se retrouve la plupart du temps complètement largué, sans comprendre ni l’humour ni l’intérêt de cette réalisation. Un film à oublier !
Dans cette farce noir les frères Cohen suivent le parcours d'un homme accumulent les poisses. Le coté noir du film est un peu trop présent pour arriver à faire rire. L’esthétisme est elle très soignée et irréprochable comme d'habitude,mais on peine à savoir ou les réalisateurs on voulut en venir.
Film original, drôle, travaillé et fluide, qui ne laisse pas de lenteur. Il mérite le statut de chef d'œuvre car il va plus loin dans l'esthétisme et les innovations de cinéma si j'ose dire, que d'autres films des Coen. L'action se situe dans les années 70, et le "quasi-cliché" du lotissement des banlieues américaines est plutôt sympathique et assez champêtre. Moins cliché que le serait dans un film de Tim Burton, ce cadre occasionne d'emblée des scènes comiques, une part majeure de ce film. Le film porte une critique des Etats-Unis, spoiler: le drapeau américain, dans la toute dernière scène semble comme apeuré par la tornade qui semble se diriger droit sur l'école. Une critique de l'être humain en lui-même. La rationalité apparente du prof de physique dissimule un esprit incertain au niveau du personnage de Larry Gopnik. Tout lui tombe dessus et il peut difficilement l'expliquer avec ses équations écrites dans son amphi de faculté, si longues qu'elles mettent en exergue le côté surréaliste du personnage. spoiler: Il consulte donc des rabbins, afin de recquérir des conseils d'ordre spirituel. Il se retrouve dans une drôle de situation familiale, quasiment chassé de sa propre maison par sa femme. Le film critique un certain manque dans la mentalité américaine. Un aspect fabuliste ponctue ce chef d'œuvre, spoiler: avec une scène d'introduction se déroulant un siècle plus tôt, où semble-t-il une ancêtre de Larry tue un homme. Malédiction jetée ? La fin du film est d'une grande incertitude, spoiler: la tornade symbolise probablement le gouffre dans lequel se jette la société en perdant ses repères, cherchant la rationalité là où elle ne peut forcément se trouver, et de ce fait, commettant des erreurs. Un humour à la fois subtil et spontané. Des personnages délirants et très différents les uns des autres, une fresque familiale assez déroutante.
Un film admirable, un des grands Coen, qui va là où on ne les attendait pas forcément, loin des genres traditionnels qu'ils ont marqué de leur classe (film de gangsters, polar, comédie, western, etc.). Superbement interprété par Michael Stuhlbarg, cet "homme sérieux" est d'une humanité débordante, pris dans un maelström étourdissant. Une oeuvre d'une richesse infinie à voir et à revoir.
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3,0
Publiée le 12 avril 2011
Pas de doute, nous sommes bel et bien dans un film des frères Coen où l'humour noir et les personnages dècalès sont au rendez-vous! Ce n'est pas leur meilleur mètrage mais on peut lire dans "A Serious Man" plusieurs niveaux de lectures, dont les clès ne sont pas nècessairement èvidentes! On rit parfois, on rèflechit souvent, on est captivè par leur inènarrable sens de la narration et on retrouve cette ambiance angoisse-absurde-rèflexion sur l'existence qu'on a tant aimè dans leurs prècèdents films! Prof de physique toujours dans le rang et respectueux des codes de sa religion, Michael Stuhlbarg est parfait et recevra une nomination aux Goldens Globes! Dommage que ce petit voyage ètrange dans l'Amèrique profonde des annèes 70 ne dure pas vingt minutes de plus! A noter la très bonne B.O (comme souvent chez les Coen) qui traverse le film et la prèsence très remarquèe d'Amy Landecker en voisine volcanique...
Les doutes existentiels passés à la moulinette des frères Coen, qui prennent un malin plaisir à jouer avec leur propre culture pour mieux nourrir leur anticonformisme. Le casting de non-stars est une bonne idée, facilitant l'identification du spectateur, même si les références hébraïques ne parleront pas forcément à tout le monde. Le film s'articule autour de deux idées maîtresses chez les Coen: la vie est absurde et les emmerdes volent en escadrille. Cette comédie dramatique, qui aurait pu s'avérer un poil chargée, est contrebalancée par un humour distillé à bon escient à travers une galerie de personnages secondaires et péripéties bien exploitées.
Je crie au chef-d'oeuvre. Un ressenti déjà, après avoir vu le film, de voir à travers la critique acerbe de la communauté juive aux U.S., un chef-d'oeuvre. Puis les frères Coen poussent leur humour cynique et noir à leur paroxysme. La fin tragique est elle aussi humoristique. A voir au moins une fois.
Soyons honnête, même les meilleurs peuvent trébucher. Si les frères Coen nous ont habitué au fil de leur filmographie à des oeuvres de qualité, "A serious Man" marque une exception. Formellement parlant, il n'y a pas grand chose à redire. La mise en scène et soignée et on y retrouve leur univers (ou du moins une partie) si particulier. De leur côté, les acteurs gèrent et le film est dôté d'une superbe B.O.. Non, c'est l'écriture du scénario qui fait cafouiller le tout. Aux premiers abords, cette histoire juive est attrayante d'autant qu'elle est agrémentée d'un humour noir et piquant. L'autodérision et la satyre sociale sont également de mise. Malheureusement, l'intrigue part dans tous les sens, tente d'être subtile en usant de nombreux non-dits mais échoue en perdant le spectateur jusqu'à ce final obscur. Les frères Coen ne nous offrent finalement pas grand chose de consistant à se mettre sous la dent. Le quotidien de cette famille (et surtout du père) soumis aux foudres du destin nous indiffère. Du coup, le long métrage devient lui-même peu intéressant.