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SansCrierArt
54 abonnés
420 critiques
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4,0
Publiée le 1 février 2010
Les juifs sont condamnés à souffrir ad vitam aeternam. Chaque jour apporte un châtiment plus grand encore que celui de la veille. Et ce ne sont pas les chefs spirituels qui trouveront à y redire. De toutes façons, tout bon juif subit sans se plaindre et accepte son sort.
Voilà à peu près ce que semble m’avoir dit le film des frères Cohen. Je dis semble car le propos de A Serious Man n'est pas simple à comprendre. Le héros étant de religion juive, vivant dans la communauté juive américaine des années 60, je suppose que le film parle de la condition juive. Cependant, si le héros avait été agnostique ou catholique, sans doute aurais-je considéré que le propos du film est que l'Homme est condamné à souffrir car la vie est cruelle et n'a aucun sens. Et que l'Homme demeure seul et ne peut compter que sur lui-même.
Les frères Cohen malmènent donc un brave professeur d'université sans histoire et plutôt sympathique. Tous les malheurs possibles lui tombent sur la tête et le film les déroule avec le regard sarcastique et irrésistiblement drôle des frères Cohen jusqu'à la dernière scène où les limites de la médecine et le ciel s'abattent sur le pauvre homme en un superbe final que les frères Cohen préfèrent nous laisser imaginer.
La réalisation est comme toujours précise, la photo époque 60's très bien réussie et l'interprétation parfaite. Comme toujours, les scènes géniales et les coups de mous se succèdent sans cesse. Laissant toujours un petit goût de frustration. Pourtant, comme toujours, les frères Cohen offrent à voir un cinéma original, créatif et qui a la qualité rare de savoir nous surprendre.
Les frères Cohen restent fidèles à eux-même. Une vision acide, pleine d'amertume de l'humanité, teintée d'hmour et d'ironie.Leur mise en scène est très rigoureuse et soignée. Le scénario est aux petits oignons. Et la fin est exemplaire. Pas besoin de longs discours pour faire passer un message.
Après le trop parfait mais dénué d'émotion No country for old men et le très potache mais léger Burn after reading, les frères Coen nous proposent une comédie qui pourrait sembler anecdotique mais qui se révèle beaucoup plus profonde qu'il n'y parait. En suivant les tribulations de Larry Gopnik, prof de physique étriqué, on pense tout d'abord aux romans de Tom Sharpe, Wilt ou Porterhouse, dans lesquels des enseignants se voient confrontés à un déferlement d'événements qui les dépassent. Sauf que nous sommes ici aux Etats Unis (en 1967), et que Larry est juif. A serious man est donc tout d'abord un film drôle, et souvent très drôle. Constitué d'un casting de quasi inconnus, véritable défilé de faciès singuliers proches de la caricature physique, le film fait s'enchaîner de mini catastrophes qui vont peu à peu, mises bout à bout, bouleverser le quotidien routinier de notre professeur. Admirablement bien construit, soucieux du moindre détail, laissant la part belle au talent des comédiens, A serious man pose la question de la destiné, de la volonté de Dieu, de la culpabilité des hommes, le tout avec une ironie mordante, se permettant même de placer la religion juive et ses dogmes en position délicate. Les rabbins n'ont réponse à rien même s'ils réfléchissent beaucoup. Les rites religieux ne sont que des repères sans grande spiritualité. Constamment agressé par son entourage, sa femme qui veut divorcer, sa fille qui ne peut pas se laver les cheveux à cause de l'oncle qui monopolise la salle de bains, son fils qui ne pense qu'à fumer de la marijuana, un étudiant coréen machiavélique, un voisin 100% américain et une voisine langoureuse pré-hippie, Larry va progressivement perdre pied tout en cherchant à maintenir le cap coûte que coûte. La comédie se nourrie lentement d'une douce mais pesante mélancolie jusqu'au final presque brutal qui ne remet rien en place. Superbement maîtrisé et mis en scène, agrémenté d'une B.O. efficace, à la fois drôle et touchant, recréant à la p
Un film sensé être drôle, mais où l'on rit pas, pour moi c'est raté.
On suit l'histoire d'un homme à qui il arrive plein de problèmes, on nous en fait une liste, et point final. Pas de péripéties, pas d'intrigue, pas de fin.
Si je devais résumer ce film ce serait du vide. Peut-être y avait-il quelque chose à comprendre, peut-être pas, en tout cas j'ai pas aimé.
«A Serious Man» est certainement l'oeuvre la plus cadré, la plus appliquée de la part des frères Coen. Traduisant l'absurdité quotidienne à travers un personnage se posant constament des questions, l'ensemble est vraiment intéressant. Des idées qui fourmillent un peu partout, le sujet se dérobe parfois mais tout se recadre assez vite et les acteurs sont bons. Avec une plastique lisse surprenante mais appréciable, on a là un film décalé, qui ne fera surement pas l'unanimité, mais qui a le mérite de proposer quelque chose de différent. Singulierement comique.
A travers l'effondrement de la vie d'un universitaire falot, les frères Coen nous offrent une galerie de tronches incroyables, des cadrages uniques et se moquent de la culture et de la philosophie juive à leur façon baroque. Michael Stuhlbarg est énorme.
Une drôle d'ambiance émane de ce film, c'est sûr. La scène d'introduction est si absconse; elle nous met un peu mal à l'aise et dans le ton du film où il faut bien se résoudre à y laisser bien des zones d'ombres à l'image des représentations des rites judaïques et des réponses religieuses faites à ce "serious man". La peinture des personnages est remarquable. Le casting à lui tout seul est une réussite; on y retrouve l"h'énaurme" et le fin mélangés comme celui de "Miller's crossing" et de "Barton Fink". Les frères Coen ont pris le risque à contre-courant de l'époque de faire un film qui prend son temps de nous faire apprécier les situations les plus cocasses et les plus sibyllines. On est loin de l'espèce de Road movie/chasse à l'homme de "No country for old man". Je ne m'en plaindrais pas. Il est beaucoup plus fin et mieux interprété que la farce "Read after burning." Une vraie réussite en somme.
En tant qu'admirateur des frères Coen je me suis précipité pour aller voir leur dernier enfant en dâte : A serious man. Je dois dire que je suis un peu déçu. Ce film est beacoup moins porté sur la comédie que les autres films des frengins. Nous sommes plus dans une ambiance à la No country for old men mais sans la virtuosité technique. Mais le film est loin d'être mauvais, Michael Stuhlbarg est parfait dans ce rôle d'un homme oppressé. La bande son est magnifique ( merci à Jefferson Airplane ). Un peu décevant, mais je pense qu'une autre séance me sera nécessaire pour apprécier ce film complexe à sa juste valeur.
Ce film est une réussite, malgré les nombreuses critiques, émanant probablement de personnes trop habituées au format classique de la production cinématographique majoritaire actuelle pour apprécier ce film. Les frères Coen délaissent le thriller et la comédie décalée pour faire un film ultra-intimiste, personnel, voire même égoïste: le spectateur non-juif que je suis n'a donc pas saisi certaines subtilités du scénario... Ils ne cherchent à plaire, et ils en sont d'autant plus libres de faire ce qu'ils veulent: et ça, c'est suffisament rare pour être souligné ! Le portrait d'un loser, juif, un peu étrange, mais attachant. La réalisation est toujours parfaite (ils n'ont plus à faire leurs preuves, de toute façon), et la BO est également des plus sympathiques. Un film certes un peu triste, mais réjouissant sur la forme (merveilleuse introduction, soit dit en passant, comme un court-métrage...), bien que complexe. Les cinéphiles se régaleront...
Une nouvelle comédie très intelligente dans le pur style des frères Cohen. On y retrouve une justesse d'humour soutenu par une excellente recherche visuelle, toute en finesse. Immanquable pour les fans des deux frères et pour ceux qui voudraient découvrir leur cinéma !
Les mésaventures d’un professeur de mathématique juif, à qui il arrive bien des ennuis, et qui compte sur les conseils de trois rabbins pour l’aider. Dès la première scène, supposée être dans un passé lointain, avec image 4x3, le défaut principal du film apparait : il se languit. Cela ne s’améliore pas en 1x2,35 ! Tout est long, appuyé, comme si l’on s’adressait à des spectateurs demeurés. De plus, l’impression générale est la même que pour beaucoup de films de Woody Allen : une construction intellectuelle qui n’embraye pas, et donne l’apparence d’une grande désinvolture. Ici, il ya en plus la sensation que le film s’adresse uniquement à la communauté juive, qui, elle seule, pourra en saisir toutes les subtilités. Pour le « goy », ne reste qu’une satire sociale diluée, peu caustique, avec quelques effets comiques de ça de là. A se demander si ce sont les mêmes réalisateurs qui ont tourné « Barton Fink », « Miller’s crossing » ou « the big Lebowski ». A se demander aussi si l’on doit encore suivre leur production.
Il ne plaira pas à tous ce film des deux frères adulés invariablement par la bien pensante critique. Pourtant, A serious man est bien l'un de leurs meilleurs films. Sans concession commerciale, allant jusqu'au bout de ses thèmes, il raconte l'absurdité de la vie, ou plutôt nos questionnements sans réponse, le désordre dans l'ordre, et dresse au passage un tableau féroce de la judéïté américaine. Il se permet en outre, une fin toute puissante, superbe illustration du sujet...
Sis dans une banlieue du Midwest américain, un drôle de conte juif, assez littéraire dans son inspiration mais cinématographique dans son expression. On entre de plain-pied dans un univers symbolique, sans avoir affaire à un faux réalisme vrai ou à un vrai symbolisme faux. Un film majeur des parfois exagérément vantés frères Coen, presque aussi essentiel qu'un proverbe de l'Ancien Testament.
Un bijou d'humour noir. Les frères Coen nous plonge dans la communauté juive avec une intelligence rare aujourd'hui : à la limite de la satire, le film ne cesse de bousculer son protagoniste ainsi que le spectateur en jouant constamment sur nos attentes grâce à son montage iconoclaste qui perturbera autant qu'il fascinera – A Serious Man n'est pas le film le plus accessible des Coen, mais il est sans aucun doute l'un des plus aboutis. Un chef d'oeuvre.