Avis sur Ce que mes yeux ont vu

On connaît le monde de l'art calfeutré mais ce film est plusque calfeutré, il est muet dans tous les sens du terme, muet par les émotions, muet par les dialogues si peu recherchés qu'on peut continuer la suite des phrases balancées pour fabriquer une énigme qui tient pas la route, muet dans les sentiments. La participation du petit-fils de Chaplin arrive et disparaît comme un cheveu sur la soupe. Bref, si vous avez besoin d'une bonne sieste, n'hésitez pas à vous rendre à cette projection qui aura eu le mérite de vous tenir au chaud surtout en cette saison.

Certes, par la lecture du synopsis, on pourrait croire à une réadaptation inutile du fameux « Da Vinci Code » ! Il n’en est rien ! Testud n’est pas Tautou et Marielle encore moins Hanks, on est sauvé. « Ce que mes yeux » ont vu fait peur au premier abord, une affiche pas très attrayante, qui pourrait faire plus penser à une sorte de documentaire sur la peinture ou encore à un concept cinématographique tout nouveau visant à retourner la tête des plus grands intellectuels. Mais non. Ce film n’est absolument pas un documentaire et encore moins réservé aux intellectuels. Certes, il s’agit là de peinture et d’une enquête sur un peintre qui aurait caché certains secrets mais ça s’arrête là. Tout d’abord, si on doit donner une seule bonne raison d’aller voir le film ce serait avant tout pour Sylvie Testud qui, tout au long du film, capte le spectateur et fait monter en puissance son implication dans son travail de recherche jusqu’à sembler ne faire plus qu’un avec le peintre. Peu à peu, on sent son jeu de rôle évoluer vers un personnage imprégné par son travail, un quasi-mutant muré dans la recherche et dont la seule libération sera l’aboutissement de sa quête. Bref, ce qui aurait pu passer pour un film plutôt prise de tête pourrait en fait s’apparenter à une sorte de thriller culturel ! Tout nouveau genre donc qui est testé ici et qui marche plutôt bien. Sans pour autant laisser entendre un suspense à la « Shining », « Ce que mes yeux ont vu » a ce qu’il faut d’audace et d’originalité pour qu’on lui accorde notre respect, car ce n’était pas là entreprise facile.

Magnifique , superbe . Bonne réalisation de cette intrigue prenante , surtout lors de la deuxième partie de cette oeuvre . Sobre , tout en étant bien mené . Aurait mérité un nombre d'entrée bien supérieure . On ressort plus intelligent après ce film .

Pas assez de profondeur dans ce film qui aurait pu être passionnant. Le lien avec le sourd muet est vraiment curieux! Marielle antipathique. Bref, un beau raté!

Je m'attendais à mieux, à beaucoup mieux, c'est-à-dire à un film sur le monde de l'art, accompagné d'une grande intrigue et d'une enquête presque policière, mais dans le monde de la peinture. Au lieu de cela, il n'y eu qu'un simple film sur le monde de l'art. Et encore, certaines parties du film gâchent considérablement le peu d'artifices concrets qui émanait de ce film déjà bâclé par la maladresse de son auteur. Un auteur qui nous présente une intrigue qui avait pourtant tout pour porter le film au sommet de la montagne, car l'histoire sur la recherche de la vérité sur la vie du peintre Watteau était bien trouvée. Malheureusement, cette histoire a été effectivement mal exploitée, dans la mesure où le spectateur est à la fois, balotté dans les pensées de Sylvie Testut qui nous fait partager ses soucis de la vie quotidienne, chose qui aurait pu facilement être évitée, mais aussi par le manque de profondeur de l'intrigue, digne d'un téléfilm sur M6. Il n'y a rien qui nous incite à regarder le film jusqu'au bout tant il manque un je ne sais quoi pour rendre ce film vivant. En effet, tout dans ce film semble sentir la mort du feu sacré, tellement rien ne semble vivre dans ce long métrage. Et c'est bien cela le problème majeur de ce film : il n'y a pas l'ombre d'une vie. Les personnages donnent l'impression d'être morts depuis longtemps tant les acteurs ne semblent pas dans leur assiette, et il en est de même pour les décors qui ma foi, ont été mal choisi pour ce film, et sombrent à la fois dans l'obsolète et dans le mauvais goût. Bref, un film qui rate complètement son sujet initial pourtant prometteur, et se met hors sujet par la faute de sa mise en scène, ainsi que de l'interprétation absente des acteurs.

tres beau film -- sujet rarement traité - le secret des oeuvres classique

Si l'idée de départ est intrigante et que Laurent de Bartillat ne démérite pas en nous proposant quelques rebondissements bien vus, la réussite est pour autant loin d'être totale. Alors que le film est court, on a souvent l'impression que l'ensemble patine, tandis qu'une poignée de scènes ont beau être efficaces, ce n'est pas non plus le grand frisson. Peut-être que Sylvie Testud était aussi un peu âgée pour jouer les étudiantes, tandis que la présence de James Thiérrée a beau apporter une petite étrangeté, son personnage s'avère totalement inutile au récit. Sans parler d'un milieu universitaire finalement bien peu exploité, ce qui est à mon sens un oubli très regrettable. Reste la présence toujours impressionnante de Jean-Pierre Marielle ainsi qu'un agréable parfum de voyage à travers la peinture en général et celle de Watteau en particulier. Honorable donc, mais plutôt anecdotique.

« Ce que mes yeux ont vu » peut se targuer d’être une réponse humble, mais tellement subtile, du cinéma français à un film polémique connu de tous, le « Da Vinci code ». Il s’agit là aussi d’une enquête qui tourne autour de l’œuvre d’un peintre, Antoine Watteau. Lucie (jouée par une Sylvie Testud toujours aussi incandescente), étudiante en art, veut présenter un mémoire ayant pour thème « Watteau et les femmes ». Dussart, son maître des travaux, incarné par un Marielle ténu malgré sa stature, est un éminent spécialiste de l’artiste et de la peinture du 17ème et 18ème siècle en général. Elle soutient qu’une mystérieuse femme, toujours présentée de dos dans de nombreuses peintures, serait la maîtresse du maître... Commence alors, une formidable combat à travers une recherche qui va pousser la jeune étudiante dans ses propres retranchements, juxtaposant la réalité de son quotidien à l’univers du peintre. Et toute l’essence du film et son incroyable force s’expriment à travers ce voyage mi spirituel, mi métaphysique. De Bartillat, n’écrase pas le spectateur d’un savoir qu’il dit ne pas posséder. Son point de vue est rempli d’humilité, Lucie, jeune femme moderne, est le symbole de l’œil du grand public. Celui qui voit, celui qui comprend, celui qui est ému plus par une impression que par une technique. Elle est l’innocence qui peut, seule, ressentir la sensualité de l’art. Le travail de recherche réalisé ici est prodigieux et se ressent à chaque plan. La mise en scène entre elle aussi en opposition, refusant toute notion d’esthétisme, avec une découpage finement étudié, ou les séquences de caméra à l’épaule viennent contraster avec la perfection picturale de l’univers de Watteau. Et même si cette intrigue entre Watteau et cette actrice du Français n’existe pas, on veut être convaincu du contraire, tant cette habile démonstration nous émeut par sa poésie et son charme fiévreux.

C'est mignon, ça se laisse regarder, Marielle et Testud sont au rendez-vous... En dehors de ça difficile d'accrocher réellement à la recherche d'une étudiante, même mise en parallèle avec les errements de sa propre vie.

Pour son premier long métrage, Laurent de Bartillat nous offre un véritable thriller feutré qui a pour cadre les bibliothèques, amphi de fac et autres musées. Les peintures de Watteau sont le centre d'une véritable enquête policière. Certains ont comparé ce film avec Da Vinci Code mais à part une énigme dans les tableaux d'un autre peintre célèbre, il n'y a aucun point de comparaison. On assiste ici à une vraie histoire, avec des personnages à la psychologie et aux buts un peu plus poussés.
Peu de choses négatives à dire sur ce film. Le scénario arrive à nous intéresser si ce n'est passionner, à une intrigue qui pour des non initiés à la peinture ou à l'histoire de l'art aurait pu être très abstraite. La mise en scène est précise et simple et, à part quelques longueurs sans conséquence ça et là, nous tient en haleine jusqu'au bout. La photo est comme toujours dans ce genre de film, très belle. L'interprétation est elle aussi brillante. Jean-Pierre Marielle, égal à lui-même, bien que moins présent que dans le récent Faut que ça danse, donne la réplique à une Sylvie Testud très inspirée. Un beau face à face.
Voilà un film qui sort un peu de l'ordinaire qui, sans rien révolutionner, est original et très plaisant à suivre. Aussi réussi sur le fond que sur la forme, un beau suspens artistique qui peut plaire à tout le monde. A voir.

Soporifique. L'enquête à base d'histoire de l'art, très bien. Mais quand Sherlock Holmes passe son temps à regarder la pluie tomber par la fenêtre, à aller gratter de l'argent chez sa sœur, ou encore à tenter de communiquer avec un muet... ça devient de la torture cinématographique. Heureusement, elle ne dure qu'1h14, c'est déjà ça.

Il y a une certaine inconscience à vouloir faire des films autour de la peinture, art figé, anti-cinématographique. Dans le "Da Vinci Code", l’histoire et la mise en scène en faisaient des tonnes pour rendre intéressante une enquête à propos des tableaux du peintre italien. Ici, l’artiste est plus modeste (Watteau) et les moyens aussi. Il n’y a pas de poursuite en voiture, pas de conspiration pour sauver la face du monde, et c’est tant mieux. Seulement l’obstination plutôt crédible d’une jeune femme pour mettre à jour le secret d’un personnage récurant dans l’œuvre de Watteau.
L’ambiance rendue est à la mesure du mystère, le suspense s’apparente à celui d’un polar, l’ensemble a vraiment du caractère et le film serait une belle réussite s’il n’y avait une grande lourdeur dans la façon de traiter le personnage du mime sourd et muet, qui n’apporte pas grand-chose au récit, si ce n’est un peu de mystère en plus, là où il n’y en a pas besoin.
Au bout du compte, la solution est un peu décevante, on a tendance à se dire, tout ça pour ça… La fin n’est pas à la hauteur de l’ambiance sombre et mélancolique.

Malgré l'intensité des acteurs, les liens de l'intrigue semblent ne pas s'emboiter, d'autre même se perdent (notamment concernant le personnage de Thiérée). De plus, la lancée éperdue des recherches deu personnage de Sylvie Testud ne semble pas justifiée. Et pourquoi est-elle comparée à cette comédienne dont Watteau était amoureux? Film donc très moyen dont l'ambiance ne colle absolument pas avec les oeuvres vivantes de Watteau.

Sur un sujet vraiment original, Laurent de Bartillat réalise là un premier film très mystérieux dont le charme repose sur la qualité de images et de la musique, et aussi surtout sur l'interprétation de Sylvie Testud. Ce film un peu trop "foisonnant" manque néanmoins de rythme, et on en sort en se disant qu'il faudrait peut être un deuxième visionnage pour en appréhender toute la richesse thématique.

Laurent de Bartillat semble surfer sur le succès du Da Vinci Code avec cette nouvelle histoire d'énigme à travers des tableaux. Malgré une réalisation agréable, le scénario ne tient pas la route, et les acteurs sont peu crédibles. A éviter !