La RDA (République Démocratique d’Allemagne): ancien état à régime communiste ayant existé durant la seconde moitié du 20ème siècle, crée en 1949 par les Allemands communistes alliés à l’URSS (Union des Républiques Sociales Soviétiques). Portant l’étiquette d’une démocratie populaire mais dans les faits, agissant comme une dictature. La Stasi, officiellement appelée: Ministère de la Sécurité étant en réalité une police secrète de renseignements, d’espionnage et de contrespionnage au service de la RDA. Créée en 1950. Voila le plus important à connaitre et surtout les deux points clés de cette « Vie des Autres » qui voit un membre de la Stasi se lancer dans une surveillance active envers un écrivain soupçonné de transmettre en RFA des faits et des statistiques occultés par les politiciens de la RDA. Qu’on se le dise, c’est un grand film que nous avons les yeux. Un film qui nous montre quelles étaient vraiment les dessous de la politiques est et ouest allemande de l’époque. On pouvait craindre une chose, c’est que l’on ait droit à un parti pro-communiste ou pro-socialiste. Fort heureusement, le cinéaste ne prend parti ni pour l’un, ni pour l’autre. Car on sait très bien, que le communisme et le socialisme sont des pièges en règle finement organisés pour enfoncer un peu plus le peuple. Je me permets de faire une petite parenthèse en évoquant notre cas à nous, la France, qui sous un régime soit disant socialiste, continue à tomber encore un peu plus bas de le gouffre et qui d’ici peu de temps risque de creuser encore pour tomber encore un peu plus bas dans ce gouffre. Je ferme la parenthèse. Tout le long du film, on évolue dans une atmosphère tendue. A chaque plan, on a l’impression qu’un micro peut-être dissimulé n’importe où. Tous les personnages peuvent être démasqués à n’importe quel moment. Chose qui va d’ailleurs se produire. Nous avons droit aussi à un portrait peu reluisant de la RDA des années 80. Avec des lieux grisâtres et des bâtiments qui le sont tout autant. Pour moi, l’incontestable point fort de cette « Vie des autres », c’est indéniablement la reconstitution historique, qui permet au spectateur de voir et de comprendre des choses dont on ne soupçonnait que légèrement l’existence. Sur d’autres points, comme la non divulgation de statistiques et de faits compromettants, de lancements d’opération entrainant des bénéfices pour telle ou telle carrière, nous sommes en terrain connu. Dans tous les pays (qu’il soit d’Europe, d’Amérique ou d’ailleurs), c’est monnaie courante. Mais « La vie des autres », c’est aussi un acteur: Ülrich Mühe, impeccable de bout en bout et n’aura pas volé les récompenses qui lui seront attribuées suite à sa prestation digne de ce nom. Il manque juste un truc pour faire de ce film un incontestable chef d’œuvre: un poil de tension, sinon, c’était le graal assuré. « La Vie des Autres », c’est 2h10 de film qui vous intéressent du début à la fin et c’est aussi un constat: même 16 ans après la chute du mur de Berlin (à l’époque où le film fut tourné) les spectres de la RFA et de la RDA continuaient encore flotter au dessus des têtes des Allemands. Et ce sera encore le cas pendant de nombreuses années.