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aaber
31 abonnés
376 critiques
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5,0
Publiée le 26 mars 2008
Admirable et dire que j'ai attendu tout ce temps avant de le voir ! Grâce au César du meilleur film étranger, et de sa reprise au "Racine", sinon, je ne sais pour quelles raisons, ce film me serait passé sous le nez... Ta moustache te pique-t-elle, Joyce ?
La reconstitution de la RDA dans les dernières années de son existence est saisissante. Glacée, ou l austérité et la peur sont palpables notamment avec des décors stricts, un faible mobilier et des teintes marrons et grisâtres qui n incite pas à la gaieté. Cette reconstitution soignée est à la fois la qualité et le défaut de ce film. Car il est du coup lui aussi froid et austère alors qu il aurait gagné à tendre vers le thriller.
Si aujourd’hui les années de plomb semble n’être qu’un vague fait historique bien lointain et imprécis pour les jeunes générations hors d’Allemagne, pour ceux qui l’ont vécu à travers les actualités, elles restent de sinistre mémoire. La suspicion, les arrestations arbitraires, les morts (pour ceux qui voulaient franchir le mur étaient monnaies courantes. Une chape lourde couvrait ce peuple brimé et nous étions bien impuissants face à une telle situation. Le réalisateur nous replonge dans cette période, de l’intérieur. Il a su retranscrire le drame sans toutefois porter de jugement. Il démontre d’abord la mécanique du système pour en venir à un cas plus particulier. Une prise de conscience toute symbolique d’un individu formaté qui réalise l’abomination de pareilles pratiques. Sa certitude du départ sur le bon droit va vaciller et lui avec. Le film est parfaitement orchestré dans ce sens et joue sur la corde sensible à tout moment. Qui du bourreau ou des victimes est le plus à plaindre ? « La vie des autres » n’aurait sans doute pas été aussi bon sans la présence de Ulrich Mühe, acteur génial décédé il y a peu, au physique ascétique mais dégageant une profonde humanité. Un extraordinaire interprète pour un film que ne l’est pas moins.
C’est bien fait, bien raconté, ça fait appel à de tellement beaux sentiments, c’est tellement bien joué... On ne peut pas ne pas aimer ce film... c’est un tour de force quand on constate à quel point la mise en scène est médiocre ! Mais à part ça, tout est bien, hein ! Comment ? Vous dites ? La mise en scène, c’est l’essentiel dans le cinéma ? Ah oui, c'est vrai... quel dommage !
Un auteur renommé et sa compagne actrice, principale interprète de ses pièces, sont mis sur écoute par la Stasi. L’agent chargé de cette mission va progressivement développer une empathie à l’encontre du couple et douter de la légitimité de son action. Pour son premier long-métrage, Florian Henckel von Donnersmarck nous plonge dans l’Allemagne de l’Est du début des années 80 en réalisant une fiction d’un réalisme saisissant et glaçant. J’ai été conquis par l’intelligence du scénario et l’interprétation des acteurs mais également par l’atmosphère, l’émotion et l’humanité naissante qui se dégage de « la Vie des Autres ». Un très grand film, récompensé à juste titre par une multitude de prix.
Les temps ont bien changé. On peut aujourd’hui dénoncer le communisme sans s’entendre dire que l’on fait le jeu du fascisme, comme cela a souvent été le cas. Avec « L’Ombre Rouge » par exemple, qui avait été d'ailleurs boycotté par certains, et descendu par d’autres à sa sortie en 81. Cependant, tout en montrant avec adresse les aspects totalitaires du « real socialismus », la dénonciation de Florian Henckel Von Donnersmarck dans son film est un peu édulcorée. En effet, elle nous montre un expert de la Stasi qui désobéit, non pas parce qu’il prend conscience de l’inhumanité du système répressif communiste mais parce qu’il se rend compte qu’il est manipulé par des carriéristes qui utilisent ce même système répressif à des fins personnelles. Le message est ambiguë également, car le « héros », que l’auteur s’efforce de nous montrer plutôt positivement, cesse de « failloter » et de fermer les yeux, bien tardivement, contraint et forcé après la mort d’un ami, et sous peine de perdre l’amour de celle qu’il aime.
Bonne représentation de la Stasi incarnée par un excellent Ulrich Mühe. La suite m'a un peu déçu sur le revirement peu explicite de ce capitaine qui va protéger le couple qu'il surveille. La réalisation est très correcte bien que cela manque de suspens et de rebondissements...
Un très bon film allemand, doté d’un scénario intéressant sur la Stasi en RDA. On vit ce que vit le personnage en assistant au déroulement mais avec à chaque fois on a des informations supplémentaires par rapport aux personnages. On n’est donc pas surpris, mais on suit quand même avec une attention particulière le film, s’attachant immédiatement à Uldrich Muhe et vivant pratiquement avec lui. Le film monte progressivement en puissance et émotion vers la fin (malgré une grosse perte de rythme au milieu et quelques longueurs) pour submerger (et ravir) son spectateur d’émotion positive sur la fin. Un film qui s’avère être finalement agréable et positif ! Une leçon d'humanité.
Multi-récompensé dans le monde , La vie des autres n'est pas non plus le chef d'oeuvre de ce début d'année , néanmoins il faut reconnaître de la part du réalisateur Florian Henckel Von Donnersmarck que pour son premier film , la maîtrise est total pour un sujet jamais traité au cinéma et qui lève le voile sur un pan de l'histoire allemande pas très reluisante , à savoir les méthodes peu orthodoxes des officiers de la STASI , la police politique de l'Allemagne de L'Est. La réussite de ce film , est sans aucun doute du à l'originalité du scénario , sa volonté de montrer les moindres détails de la vie de cette police , d'en montrer les faiblesses et les forces et cela à l'approche de la chute du mur , ce qui occasionne parfois quelques longeurs. Pour cela , il met en lumière un officier de la STASI , dont l'interprétation intense d'Ulrich Muhe est un autre atout majeur du film , qui doit surveiller deux intellectuels soupçonnés de n'être pas réellement adhérent aux idées du parti , sans se douter qu'il est le jouet d'une machination odieuse , aux contacts de ce qu'ils surveillent secrètement , il sera rendra compte se sa vie misérable et de son manque d'ouverture au monde. C'est cette idée directrice qui jette un regard assez redoutable sur une Allemagne froide et fermée , juste obnubilée par l'ordre et vivant dans la suspicion perpétuelle , et qui au final donne l'intensité du film. Seulement comme dit précédemment , le film souffre de quelques longeurs , ce qui fait que cette intensité est inégale par moments. En revanche la fin , se révèle être haletante et ditille d'excellents moments de suspense. Un très bon thriller politique.
Mon premier film en version originale allemande !! Très beau film, bon j'avoue j'ai mis 10 bonnes minutes à rentrer dans le film mais je n'en suis plus sortie. La triste réalité se dessine peu à peu en même temps que mon ventre se serre. Des émotions intenses, des acteurs d'un très haut niveau. Un film très très triste (la scène de distribution du courrier m'a fait pleurer), toute en simplicité. A voir !!
Une jolie réussite, qui doit beaucoup aux yeux et au visage neutre de l?'acteur principal, Ulrich Mühe. Etonnant de voir comment ils parviennent à nous suggérer imperceptiblement le passage du personnage du stade d?'exécutant zélé d'?une police politique totalitaire à celui de révolté qui se met à saboter le système de l?'intérieur. Belle idée que le contraste avec le personnage d'?Ulrich Tukur, d?'apparence plus ronde et humaine mais finalement bien plus pourri. Le film est un peu long, ça ronronne parfois, mais c?'est finalement une belle démonstration sur la déliquescence du régime est-allemand qui mènera à son effondrement final. Ah, et puis c'?est rigolo de voir un acteur qui ressemble pas mal à Steven Seagal (Sebastian Koch) jouer les écrivains prolétariens révoltés...
Un film intéressant gràce principalement à une bonne interprétation (le rôle du "voyeur") et à l'émotion qui jaillit à la fin de ce film. Malheureusement, la mise en scène est très académique, pour ne pas dire parresseuse et le scénario un peu prévisible (l'espion qui pleure à l'écoute de l'art, la musique). On finit quand même par être ému.
Très bon film, sur un sujet passionnant, la Stasi, la police politique d'Allemagne de l'est. On ne sait pas grand chose de cette "police", mais dans "La vie des autres", on peut s'apercevoir de l'emprise de cet organe sur la société, où personne ne pouvait rien dire et faire sans être surveillé. Ulrich Mühe est parfait dans son rôle, il ressemble d'ailleurs beaucoup à un Anthony Hopkins allemand, et on ne découvre qu'assez tard qu'il a finalement des sentiments, et cela en est que plus beau. La fin est également magnifique, avec cette dédicace aussi simple que belle pour celui qui a déjoué les plans du rouleau-compresseur "Stasi". Superbe film, superbe sujet.
Un peu froid, austère, à l'image volontairement terne, aux personnages pas toujours très attachants, plus cérébral que remuant ; La Vie des Autres n'en demeure pas moins un très grand film, sur les thèmes du double, du voyeurisme, un plaidoyer pour la liberté d'expression. A voir d'autant plus, à la veille de nos élections présidentielles, ou risque d'être élu un arriviste manipulateur, pour qui art et culture sont synonymes de Johnny Halliday, et qui par ses interventions systématiques dans les médias, devant et derrière la caméra, en bafoue la pluralité, la neutralité, la liberté... menace les fondements de la démocratie.
Je suis allé voir le film "La vie des autres" avec mes amis. Nous étions sortis du cinéma, bouleversé, sous le choc face aux contextes culturel et politique de l'Allemagne de l'Est avant la chute du mur de Berlin. Le film " la vie des autres" se déroule au début des années 80 en RDA sous le règne menaçant du service Stasi, destiné aux agents secrets à contrôler et à écouter les communications telephoniques des Allemands de l'Est, des artistes et des intellectuels qui s'opposent aux idées du parti communiste. Wow! Je découvre avec grand effroi ce contexte culturel destructeur pour les Allemands de l'Est qui n'ont pas le droit de parler des livres, des films, des musiques ou des produits venant de l'Allemagne de l'Ouest. Imagine que vous vous fassez arrêter après avoir simplement vanté les idées politiques de l'Ouest! C'est une excellente et tres interessante reflexion sur les libertés d'opinion et d'expression. Je n'imaginais pas une telle emprise des agents secrets sur les Allemands de l'Est. Choquant et fascinant! Le film "La vie des autres" relate l'histoire d'un agent secret de Stasi, très froid et insensible face à la souffrance des opposants du parti communiste, qui va être bouleversé par une femme récemment harcelée sexuellement, jouée par la magnifique actrice Martina Godeck. Cet officier de la Stasi deviendra attaché par la vie intime du couple et sera touché par la beauté de la musique venant de l'Ouest. Il cherchera à les protéger en continuant à les écouter en cachette.. Excellent, ce film! L'acteur Ulrich Mühe qui joue l'agent Stasi est fascinant, terrifiant. Au début, il a le visage très froid, menaçant et impénétrable! Quel vide affectif! Redoutable! La scène qui m'a plus marquée, est celle de l'ascenseur où le petit garçon blond de 5-6 ans, d'un air naif, dit à l'agent :"Mon papa m'a dit que tu travailles à la Stasi? , il n'aime pas ça!". Impénétrable, l'agent demande sèchement: "c'est quoi, le nom de ton....?" Je ne vous dis pas la suite... Palpitant