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    Harakiri
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    Benjamin A
    Benjamin A

    707 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 décembre 2014
    Japon : XVIIème siècle. Tsugumo, un samouraï, vient se présenter au château du seigneur Kageyu Saito pour se faire Hara-kiri. Alors qu'il explique vouloir aller au bout de son geste, il souhaite juste que l'on lui donne l'occasion de raconter son histoire...

    Quelle maîtrise de la part de Masaki Kobayashi ! Il alterne entre présent et passé à travers des flash-back bien amenés et, dès le début, il éveille notre intérêt qui sera tout le long présent. Il met en place une atmosphère d'abord ambiguë puis de plus en plus sombre et éprouvante à travers un récit brillamment construit.

    La grande réussite du film vient de son histoire et de la manière dont elle est contée. Il détourne les codes du samouraï et n'offre que peu de scènes de combat pour se concentrer sur l'histoire de ce rônin mal rasé qui va défier, idéologiquement d'abord, le maître d'un riche clan. Il fait ressortir toute la tragédie et la cruauté des personnages qui sont eux très bien travaillés et étudiés, notamment lors du deuxième flash-back, le plus important. Lorsque les combats apparaissent (ils sont finalement peu présents mais prennent tous leur sens lorsque l'on y arrive), ils sont extrêmement bien réalisés et par moment très violents. Les scènes marquantes ne manquent pas et "Hara Kiri" bénéficie d'excellentes interprétations, à commencer par Tatsuya Nakadai.

    À travers cette histoire de samouraï, il dresse une peinture malheureusement et terriblement réaliste de la misère ainsi que de ses conséquences. Il met en scène les différentes façons dont l'homme va essayer de s'en sortir et pose des questions sur les conditions de l'humain lorsqu'il en arrive à ce stade. Mais c'est aussi une critique du code d'honneur et de la hiérarchie en triangle dans un pays où ces deux cas sont très importants et présents.

    Tant sur le fond que sur la forme, "Harakiri" s'impose comme une leçon de cinéma. Kobayashi maîtrise son récit d'une main de maître, alternant entre présent et passé et faisant ressortir toute la cruauté, la tragédie et la noirceur des personnages.
    Julien D
    Julien D

    1 194 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2012
    Cette plongée dans le Japon féodal du 17ème siècle que nous livre Kobayashi nous permet d’en découvrir les codes. Sa narration lente ne n’empêche pas le public de se passionner pour le long monologue de ce rônin narrant ses mésaventures à travers une succession parfaitement alignée de flashbacks. Ecrit par le même scénariste que l’excellent RASHOMON, cette histoire nous fait entrer dans la face cachée de la paix imposée par le shogunat, soit des samouraïs devenus des vagabonds et des clans dissimulant leurs faiblesses à travers des mensonges éhontés. Cette superbe reconstitution historique est donc assimilable à un véritable drame social s’achevant, dans le dernier quart d’heure, sur des scènes de combat de sabres ayant méritées leur statut de références du genre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 avril 2013
    Un des rares films de samuraï qui remet en cause le bushido (le code d'honneur) et nous montre bien comment ses codes sont bidons, simplement de la distinction, des artifices permettant de maintenir la caste des samuraïs dominante !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 047 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2013
    On m'avait vanté les mérites de ce film. Bon j’appréhendais un peu quand même. Les films japonais sans nichons… c'est pas forcément palpitant.

    Je dois dire que j'ai aimé beaucoup de choses dans ce film mais que beaucoup de choses m'ont laissées indifférent. On commence avec ce magnifique flash back, ces cadrages de folie, cette tension immédiate, cette violence, c'est vraiment du grand cinéma et assez sensationnel.
    Mais du coup je me demandais comment allait faire le filme pour parvenir à continuer à être aussi bon. La réponse est simple, il n'y arrive pas. Certes la mise en scène sera toujours aussi bien léchée, un peu moins viscérale peut-être, surtout dans les autres flash back.

    Mais ce qui m'emmerde profondément c'est lorsque le type raconte sa vie. J'ai tout de suite vu où il voulait en venir, du coup il raconte tout ça pour rien, ça ne m'émeut pas, je n'éprouve aucune empathie pour eux. Mais bon Kobayashi évite le mélo en ne surlignant pas tout avec de la musique.

    Musique qui est sublime dans le film. Cette musique au générique, c'est assez prenant, on est tout de suite dans l'ambiance. Ces quelques notes. Ouais c'est excellent. (pour une fois que j'aime la musique d'un film).

    Après le film reprend de plus belle sur la fin, lorsqu'il a fini de raconter sa vie et on a ce fameux duel dans les herbes qui est splendide. Finalement ça valait le coup d'attendre. Seulement les enjeux du duel ne me parlent pas, ne m'intéressent pas forcément vu que je me fiche un peu du personnage.

    J'ai bien aimé le fait que le héros ne soit pas un surhomme qui parvient à repousser 40 mecs en même temps, il parvient à être impressionnant et réaliste.

    Bref c'est bien, je suppose que si on entre pleinement dans l'histoire on peut adorer, mais bon il y a quand même une bonne heure au milieu où je baille gentiment.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    394 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juin 2015
    Dans le Japon du XVIIème siècle la pauvreté et la maladie ravagent le pays, un jour de juin un ronin du nom de Tsugumo se présente au château du clan li pour réclamer auprès de l’intendant Kageyu Saito un lieu adéquat pour mettre fin à ses jours, sous la forme d’un harakiri, suicide rituel honorifique. Seulement cette pratique attire la méfiance de par la ruse de divers samouraïs déchus pour mendier un poste ou quelques sous. Saito lui raconte alors l’histoire d’un certain Chijiwa, pris au piège par le clan, Tsugumo montre sa détermination puis fini par réclamer les noms de ses bourreaux, étrangement absents …

    La puissance de la réalisation de Kobayashi frappe d’entrée avec un cadre réglé au millimètre et un esthétisme clair obscur saisissant, rien que le générique d’intro nous plonge directement dans une sorte d’ambiance vaporeuse, j’étais déjà conquis au bout de 5 minutes, c’est assez rare comme sensation. Les personnages composent l’image, ils font corps avec les décors féodaux, c’est assez bluffant cette maitrise qu’ont les cinéastes japonais à retranscrire des tableaux d’une pureté et d’une sincérité absolue, impossible de ne pas être embarqué et de voyager dans le temps, tout ça sans ce réflexe mécanique de dénicher un quelconque anachronisme, l’entreprise fait preuve d’une certaine noblesse. On a plaisir à suivre cette histoire narrée d’une manière étonnante, utilisant divers flashbacks où les morceaux vont tous s’imbriquer au fur et à mesure pour reconstituer un drame intimement épique, le personnage de Tsugumo transperce l’écran grâce à cette stature froide pleine d’assurance, pour finalement se révéler et retourner les esprits.

    La fluidité du montage couplée à ce cadre ultra stylisé fait qu’on sait qu’on à affaire à un objet cinématographique d’une très grande qualité, après cela n’aurait pu rester qu’à l’état de façade, ce qui n’est absolument pas le cas car l’écriture est là aussi exceptionnelle et sachant marquer des temps de pause pour appuyer des moments de tension incroyablement scotchants. Par exemple la séquence de l’harakiri forcé de Chijiwa semble figée dans le temps, elle pourrait durer des heures entières, et c'est génial, on reste suspendu aux lèvres de ces hommes se confrontant verbalement jusqu’à ce que l’un vienne à se résoudre à agir, comme dans une sorte de western sauce soja des plus délicieux. Les destins de Tsumogo et Chijiwa semblent similaires bien qu'étrangers face à ce tribunal en kimono, mais nous n’allons connaitre leurs véritables liens seulement de manière progressive et savamment construite, car oui les bouleversements sont de mise, et pas qu’un peu.

    C’est grâce au passé de Tsumogo que les ficelles se tissent sous nos yeux, personnellement je n’ai rien vu venir et inévitablement c’est passionnant, les circonstances de la tragédie qui s’abat sur l’apparent bonheur de cette famille est cruellement révoltant, ce qui fait que l'attachement au héros est total, nous nous joignons à lui dans ce profond sentiment de revanche, qui va d’ailleurs se révéler jouissif grâce à la mise en scène de Kobayashi. Car oui le combat que tout le monde attends se montre patient, le crescendo émotionnel fait son œuvre pour porter l’estocade au bon moment, avec comme amuse-bouche un duel sous les bourrasques de vent d’un pré absolument magnifique et graphiquement abouti. Puis vient ce fameux final où le déchainement à bien lieu, le tout orchestré par de sublimes chorégraphies, pour conclure le film sur une réflexion du code de l’honneur régie au respect des apparences, la morale est à la fois bouleversante et odieuse, reflet d’une culture où les principes d’une hiérarchie pousse vers une sorte de dignité malhonnête, creusant des légendes qui ne resteront qu’à l’état de simples écrits, le sang lui sera lavé et oublié.

    Harakiri est un très grand film, qui prend aux tripes de la première à l’ultime minute, Kobayashi arrive avec cette maestria formelle, scénaristique et poétique a créer une œuvre intemporelle, poignante et profondément humaniste, en plus d'être un modèle en terme de conte cinématographique. N'ayons pas peur des mots ... Chef d'œuvre !
    Plume231
    Plume231

    3 859 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2012
    J'avais adoré mes deux premiers passages chez Masaki Kobayashi, après la fresque "La Condition de l'homme" qui constitue certainement les 10 heures les plus férocement antimilitaristes du cinéma et le très tendu et puissant "Rébellion", donc je ne vois pas de raison pour ne pas faire "jamais deux sans trois" ; et en plus c'est 3000ème critique donc un excellent choix pour la fêter. Bon si déjà un cinéaste comme Akira Kurosawa n'a pas été d'une grande tendresse avec les codes et l'honneur du samouraï, Kobayashi lui y va encore moins de main morte ; il y va même au bulldozer pour ça, préférant définitivement l'humain à un quelconque règlement de toute façon fantoche. Pour faire passer son message qui a aussi une résonance contemporaine, on prend le schéma, qui fera aussi la grande réussite de "Rébellion", quatre cinquièmes de confrontations psychologiques hyper-tendues et le dernier cinquième pour lâcher totalement la vapeur avec des séquences de bagarres incroyables. Cadres au millimètre, noir et blanc superbe, mouvements de caméra élégants, décors parfaits et Tatsuya Nakadai, acteur fétiche du cinéaste, toujours aussi immense. On ne dit pas aussi "jamais trois sans quatre" ???
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 août 2015
    C'est un grand film. Majestueux ! Incontestablement (que l'on ai apprécié ou non) on ne peut le nier. L'expression, le regard du personnage principal pendant tout le film, notamment quand il raconte son histoire jusqu'à ce qu'elle rejoigne l'instant présent, impose le respect. Un homme qui n'a plus rien à perdre, et qui a tout perdu sauf son honneur et son talent de bretteur ! Certes le film est lent, j'ai moi-même décroché pendant quelques scènes un peu moins intéressantes, car l'action de ce film ne se situe pas à travers ses combats armés mais plutôt dans les paroles de Tsugumo. Paroles extrêmement sensées remettants à sa juste place l'intendant et le "code d'honneur" de son clan.
    On assiste à tout ce qu'un homme à le courage de dire et la force de faire au seuil de l'au-delà.
    Dans ce film les plans sont tout aussi importants, notamment celui qui nous montre Tsugumo racontant son histoire, ce plan fixe où l'on voit cet homme seul au milieu de ce clan de samouraïs, racontant, racontant, racontant... Les zooms (qui ne se feraient plus à notre époque) sont aussi très prisés par le réalisateur, accompagnés d'un son strident, ils montrent une stupéfaction, un étonnement ou encore la peur.
    La musique, en revanche, n'est pas bien présente, choix très intelligent car elle n'est là que pour renforcer un sentiment, une émotion. Le jeu des acteurs est époustouflant, leurs émotions sont gravées sur leurs visages et elles réussissent à nous atteindre.
    C'est une histoire d'hommes, avec des hommes, à travers le regard d'un homme, sur la nature humaine.
    Bref, un film beau et puissant à la fois. 9/10 !
    ronny1
    ronny1

    34 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 novembre 2007
    Seppuku est l'histoire d'une vengeance à la suite d'un acte d'une cruauté sadique inouïe (la scène la plus cruelle de l'histoire du cinéma?) sous prétexte de respect du code d'honneur qui devient ici le code de l'horreur et de la bassesse humaine réunies. L'histoire plutôt simple au premier abord est exposée à l'aide d'une habile narration en tiroir permettant de découvrir sa vraie complexité. Dans un premier temps, la version sommaire de l'intendant fait apparaître la victime comme un lâche manipulateur qui, suivant la Bushido, mérite amplement sa fin. La version réelle détaillée par Tsugumo montre que la lâcheté est en fait du côté opposé, construction rappelant quelque peu celle de Rashomon. Ce scénario de l'immense Hashimoto, convenait parfaitement à Kobayashi qui défendait la théorie selon laquelle le système instauré par le Shogun ne fonctionne correctement qu'en temps de guerre. En temps de paix, il mène à la déchéance morale, à la lâcheté, à la pingrerie et à la fourberie permettant aux caractères faibles d'assouvir collectivement leur revanche sur leur condition d'exécutant au détriment d'un jeune rônin indigent. Dès le premier plan, l'armure vide, aussi maléfique que surannée (plan auquel renvoie la manière dont l'utilisera le héros à la fin) donne le ton à la mise en image qui permet d'illustrer une progression logique et implacable. Il faut plusieurs visions du film pour s'en apercevoir, de multiples thèmes sous jacents étant traités en parallèles alternées, ce qui ne rend pas leur appréhension immédiate. A la première vision, le fil de l'histoire concentre davantage l'attention sur la suite du récit que sur la réflexion des scènes présentes ou passées. Filmé avec une rigueur absolue qui classerait presque Les sept Samouraïs dans la catégorie des comédies baroques, soutenu par une direction d'acteur exceptionnelle et un score musical de Toru Takemitsu en harmonie parfaite avec les images, Seppuku est un des films les plus important du cinéma japonais.
    Kiwi98
    Kiwi98

    261 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mai 2015
    Après le succès retentissant de "Rashomon" (Akira Kurosawa, 1950) le monde occidental ouvre ses portes au cinéma Japonais. Écrit par le célèbre scénariste Shinobu Hashimoto "Harakiri" raconte l'histoire de Hanshiro Tsugumo, un ronin vivant dans la pauvreté au XVIIe siècle. Il frappe à la porte du clan Ii et demande à se faire harakiri (un rituel réservé aux samouraïs qui consiste à se suicider en s'ouvrant le ventre), mais avant de passer à l'acte Tsugumo tient à raconter à ses bourreaux son histoire...

    "Harakiri" transcende les codes du chambara en revisitant le mythe du samouraï. Portant un regard acerbe sur les pratiques et les valeurs ancestrales et le conditionnement de l'homme. Le réalisateur Masaki Kobayashi instaure une atmosphère absolument sidérante, qui touche à la perfection à vrai dire, une photographie indescriptible, une ambiance glaciale jusqu'au sang rajoutant tout le raffinement de la mise en scène. Le film tranche littéralement, tout y est si beau et immersif dans le Japon du moyen âge que l'on ne ressent même plus l'envie de cligner des yeux. "Harakiri" est également à pâlir de réalisme, notamment la séquence ou l'on découvre un jeune samouraï qui s'ouvre le ventre en gémissant, une scène choquante, traumatisante et saisissante. Cumulant également les excellentes idées de réalisation entre les plans en vue subjective et l'ajout de la musique exaltante.

    Si son esthétique magnifique éventre le film prend également à son aise les codes la narration éclatée, amenant avec grande beauté, flashback et une maitrise absolument sidérante, le scénario ayant été écrit en onze jours par le scénariste des "Sept Samouraïs" (Akira Kurosawa, 1954). Il remet en question la féodalité et ce avec une audace formelle, représentée par cette armure, symbole du mal absolu, reversée et immédiatement remise en place comme si rien ne c'était passé dans un final bouleversant. Rien que le thème qui fait référence à la lutte des classes, les ronin qui viennent se donner la mort parmi les puissants... Acte d'honneur d'une violence inouïe. Pendant deux heures "Harakiri" revient sur ces pratiques ou le code de l'honneur devient flou et très complexe, plus que ce que suggère la tradition. Sous une tension immense "Harakiri" ressemble également au cri de désespoir d'un homme en fin de vie dans une virilité totale. Venant notamment d'un très fiévreux Tatsuya Nakadai qui a l'air de jouer avec quarante de fièvre.

    Bref, j'ai voulu découvrir le cinéma japonais, j'ai découvert ce qui ressemble à l'exemple meme de la perfection cinématographique. Une oeuvre de génie qui prend aux tripes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 décembre 2015
    Franchement je ne m'attendais pas à une telle surprise. Généralement quand tout le monde vante un film, et surtout un vieux classique, je suis déçu. Ici ça n'a pas été le cas : dés le départ l'ambiance est prenante, glauque et viscérale, la mise en scène est vraiment très léchée, les acteurs sont tous très convaincants et c'est surtout vachement impressionnant (je pense à deux scènes : spoiler: le terrible Hara-Kiri au poignard en bois ainsi que le duel dans les herbes avec le vent, qui est sublime
    ). Je trouve que le flashback est un peu moins fort que le reste du film (car il est assez prévisible), mais franchement je chipotte, car ce Haraliri est à la fois pessimiste, épique, violent, intelligent et sombre. A voir !
    betty63
    betty63

    20 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2011
    Excellent film où l'on apprend véritablement ce qu'est l'honneur du samouraï et si l'on a la chance de voir les suppléments du dvd c'est un pur bonheur de s'immerger dans cette période des guerriers et de leur code. Arigato gosaimasu !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 26 octobre 2019
    Je ne fais sans doute pas me faire que des amis en allant à contre-courant de la majorité des critiques, qu'elles soient de la presse ou des spectateurs, ce film a le statut de chef d'oeuvre.
    Sans vouloir dénaturer un film avec un telle renommée, j'estime que s'il a bouleversé tant de gens c'est qu'il a des qualités indéniables et il en a, en effet.
    Le film est doté d'une belle photographie, avec des prises de vues d'ensemble assez lointaine et des gros plans sur les acteurs afin d'intensifier l'aspect suffoquant liée à la trame dramatique du scénario.
    Les acteurs principaux sont très bons (Tatsuya Nakadai : Le ronin, et Kageyu Saito : L'intendant ) bien que caricaturaux mais c'est fidèles aux réalisations théâtrales asiatiques du genre.
    Bien que je ne connaisse pas spécialement cette partie de l'histoire du Japon, mais qui vaut le coup de s'y intéresser, le film mets en évidence les conditions de vies difficile de l'époque, et notamment des Rodins, enclins à la misère malgré une période de trêve.
    Si cet aspect la est intéressant, que le scénario se tient, le film m'est très rapidement paru comme d'un ennui mortel.
    [spoiler] Jusqu'au Harakiri de Chijiwa, j'arrivais encore à être tenu en haleine, malgré la lenteur du film, pensant que c'était la, une mise en route en douceur subtilement souhaitait. [spoiler]
    Mais non ... le film traînera en longueur jusqu'à la fin avec des scènes redondantes.
    Disons le clairement, je n'ai pas aimé ce film, aussi culte soit-il.

    En guise de bouquet final, un combat Kill Billien dans le giron du château du Clan Li. Pour certains c'est du grand art pour moi c'est à la limite du risible désormais. Le film a près de 60 ans, et les scènes de combats de l'époque sont moins professionnels que ce que l'ont fait désormais, et attention, je ne parle pas la d'effets spéciaux, mais bien de l'argent qui sert à utiliser des doublures, des plan de cadrage plus dynamiques, également à permettre aux acteurs de réaliser des heures et des heures de combats chorégraphiés avec les plus grands cascadeur et épéistes du monde .
    Alors oui, on me dirait de remettre les choses dans le contexte, que "pour l'époque c'est pas mal", et que de toute façon, cette scène n'est que subsidiaire voire futile par rapport à l'oeuvre dans sa globalité.

    En effet, mais c'est quand même censé être (avec le Harakiri de Chijiwa), la scène phare du film et j'y n'y ait pas cru un instant. Couplé au fait que le film en lui même ne m'a pas absorbé, je lui attribue cette note qui peut paraître sévère mais qui rentre en adéquation avec mes critères de vote, le plaisir du spectateur que je suis, avant tout le reste
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 133 abonnés 5 094 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2018
    Un récit douloureux et d’une épure formelle magnifique.
    L’histoire est bouleversante, entre honneur et vengeance, et montre une dure réalité du Japon de l’époque.
    C’est vraiment magnifique de voir une aussi belle symbiose de la forme et du fond.
    Superbe avec ce final tel une danse de la mort.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 204 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2022
    La beauté des images, la qualité de la mise en scène et l'intensité des scènes de combat sont réelles mais un peu mises à mal par des dialogues redondants et moralisateurs. La séquence la plus belle reste, selon moi, celle de l'affrontement du héros avec le maître d'armes du clan, dans la plaine balayée par le vent. Une œuvre qui a vieilli mais qui mérite le détour.
    Acidus
    Acidus

    715 abonnés 3 702 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2016
    Classique du chambara, "Harakiri" de Kobayashi est une oeuvre saisissante et poignante tournant autour de plusieurs drames humains et ayant la mort comme aboutissement incontournable. L'intrigue est relativement prévisible puisque l'on devine aisément les motivations du rônin Tsugumo et ce ne sont pas les rebondissements qui nous tiennent en haleine. La force de ce long métrage japonais vient du reste... de tout le reste. La réalisation est de haute volée: magnifique photographie mise en valeur par de somptueux cadrages et une mise en scène soignée. La musique est rare mais vient appuyer quand il le faut, de manière subtile et puissante, certains passages. Les acteurs eux-mêmes livrent une prestation sublime, alternant réserve "toute japonaise" et explosion d'émotions. Et de l'émotion, il y en a puisqu'il en ressort un bon cocktail de tensions, de tristesse et de rage. Quant au fond de l'histoire, le cinéaste brise les codes du genre en peignant un portrait plus nuancé et sombre du code d'honneur des samouraïs et de son respect. La rareté de l'action va également à contre-courant de la majorité des autres chambaras de l'époque. Un bijou cinématographique incontournable.
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