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Newstrum
49 abonnés
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4,5
Publiée le 19 avril 2017
Cinglante dénonciation par Kobayashi du Bushido japonais. C'est remarquablement filmé (la mise en scène de Kobayashi enferme les personnages dans un espace géométrique clos) et construit (le noeud de l'intrigue n'est dévoilé que très progressivement). Grand film avec Tatsuya Nakadai dans un de ses rôles emblématiques. Voir ma critique complète sur mon blog :
Auréolé du grand prix du jury au festival de Cannes, en 1963 "hara kiri" est un chef-d'oeuvre. Son réalisateur M.Kobayashi n'a pas réalisé plus de 15 films et certains sont toujours inédits en France, bien qu'ils aient été réalisés il y a plus de 50 ans. Hara kiri est selon moi le chef d'oeuvre du réalisateur avec "kwaidan" autre film particulièrement impressionnant. Il est connu aussi pour avoir réalisé "Rebellion" ( film voisin d'hara kiri) et " la condition humaine " , plus long métrage de l'histoire du cinéma (9hoo de projection en trois parties). Harakiri souligne la vision déterministe de la vie et l'absence de liberté dans les décisions humaines . Ceux qui le nient seront ici châtiés . Comme le film repose sur un procédé scénaristique ou peu à peu se dévoilent les véritables intentions du héros, il est possible qu'il perde un peu en tension lorsqu'on le revoit. Magnifiquement interprété et photographié, "harakiri", film de samouraï à la problématique intemporelle, est un monument de l'histoire du cinéma . Toutefois, les amateurs exclusifs de jeux vidéos et de blockbusters passeront leur chemin.
Ca fait un petit moment que j'étais curieux de découvrir ce fameux Harakiri possédant une réputation d'excellence je vous dis de suite ce film m'a ennuyé certes la réalisation est impeccable et les acteurs bons, les rares combats bien chorégraphiés d'ailleurs dommage qu'il en ait pas plus mais apparemment Harakiri privilège la psychologie. Le problème contrairement à ceux que j'ai lu dans d'autres critiques je n'ai ressenti aucune tension dans les affrontements verbaux de ce film qui m'a semblé bavard et trop calme.
Harakiri est une vision de la société Japonaise du 17ème siècle mettant en avant le "Harakiri" qui est un suicide par éventration suivit d'une décapitation, un suicide utilisé dans la classe des Samouraïs pour rattraper des erreurs et il est considéré comme honorable . Ce que le film met en avant n'est pas une simple histoire de vengeance ou de suicide mais avant tout une critique de la société Japonaise et de ses coutumes dans le code d'honneur des Samouraïs, dénonçant la stupidité du suicide ou encore l'injustice .
Une critique de la société qui est pourtant encore d'actualité avec des propos intemporel qui s'appliquent a une société contemporaine mettant en avant le chômage, la pauvreté et le suicide avec subtilité entre dialogues aiguisés et tensions verbal . Le samouraï qui n'a plus de travail a cause de la paix, dépourvu de tout espoir il ne voit qu'une option faire chanter les gens face a son suicide contre de la nourriture ou du travail .
Mais Harakiri n'est pas qu'un simple film aux propos intelligent c'est aussi une claque de réalisation . Une réalisation incroyable ou chaque cadrages semble millimétré offrant un visuel impeccable dans des intérieurs traditionnel de l'ancien Japon . Chaque plan est travaillé pour nous offrir des séquences maitrisés et juste superbement réalisé en tout points allant même a donner des zooms des plus réussit . On a aussi des combats parfaitement chorégraphiés mais jamais le film ne sombre dans la violence visuel préférant la suggérer ce qui l'intensifie au final .
Rajoutons des interprétations excellente et une touche d'émotion et voilà Harakiri est un très grand film sur l'homme, l'honneur, la société et la vengeance .
Un classique de base & d'époque dans 1 genre rarement vu sur ces " parasites " respectables professionnels de la suspicion & empêchant l'éclosion d'autres davantage intéressants , et en l'occurence plusieurs suicides ! ; Ce film pouvant, de plus, être joint à l'ovni " La vie des autres " - les armes et les méthodes changeants. -
Oulà ! Je ne vois pas l'interet de ce film l'intrigue, soit il n'y en a pas soit je n'ai pas compris (ça doit etre surement ça) mais je ne le regarderais pas une deuxième fois ! Il est d'un ennui !!! Seul la scène du combat était bien entre le maitre d'armes et le héros. Les trucquages sont aussi très bien fait pour l'époque et puis bien sur, l'interet historique, les décors. Sans ça, ce film en noir et blanc est à jeter.
Voilà un film à la narration remarquablement maîtrisée. La réalisation est sobre mais efficace. Un rônin, samouraï désœuvré dans le Japon médiéval, se présente devant l'intendant d'un prestigieux clan et demande à se faire harakiri. Cette trame simpliste n'est qu'un prétexte pour traiter des enjeux fondamentaux : le sens de l'honneur, l'hypocrisie des classes qui se prétendent supérieures, la préservation de son humanité face à un code d'honneur rigide et suranné. Le rônin, d'être pathétique au départ, se transforme peu à peuspoiler: en vengeur impitoyable , cependant que "l'honorable" clan qui lui fait face se révèle hypocrite et lâche. Le réalisateur prend un malin plaisir à étaler au maximum la progression du récit. Le rythme s'en ressent et écœurera sans doute quelques cinéphiles, mais voir l'intendant s'obliger à écouter jusqu'au bout le samouraï déchu, et lire l'incompréhension puis la peur dans ses yeux est assez jouissif. Le film délivre une puissante charge contre l'arrogance des puissants et pose la question de la légitimité du pouvoir.
Ce chanbara plutôt méconnu a de quoi surprendre, tant il se distancie froidement d'un sujet généralement regardé avec une vénération fascinée plus qu'avec une réelle interrogation. Ce film de Kobayashi, réalisateur dont j'ignore tout mais dont il est à déplorer que la carrière fut si courte, au vu de son talent pour découper l'espace et contenir la puissance du temps, regarde avec recul et méfiance le code d'honneur des samouraï. Tant parce qu'il est si compliqué à suivre qu'il en devient une façade que parce qu'il peut devenir l'outil d'une tyrannie de maîtres incapables de l'appliquer réellement, et seulement soucieux d'en préserver l'apparence (l'armure ancienne remise à sa place après avoir été jetée à terre par Tsugumo dans un dernier baroud d'honneur) pour maintenir leur propre statut en place. Harakiri s'intéresse petit à petit à l'humain, ébranlant son austérité formelle par une contamination des lieux collectifs (et donc voués au cérémonial) par des flash-backs sur la famille de son héros. Ce faisant, il met en contradiction des principes exigeants à l'extrême avec la nature d'être humains pourtant souvent courageux et soucieux de leur devoir. Mais à l'honneur sauvé dans la mort, se heurte un désir de se battre pour la vie, pas nécessairement la sienne, qui rend incertain et chancelant un code moral réputé inflexible, preuve de l'ultime hésitation des hommes devant la manière idoine d'embrasser leur destin, et la forme du geste à adopter pour tracer leur propre existence. S'il y a une dernière petite chose à signaler à propos de Harakiri, c'est l'intensité démentielle avec lequel il est joué par tous ses acteurs, savamment étudiés par une caméra à laquelle ils rendent bien l'attention qu'elle leur porte par un engagement et une présence totales. Film investi, picturalement superbe et profond.
Souhaitant mettre en scène un film de samouraïs, Masaki Kobayashi commande alors un scénario à Shinobu Hashimoto, qui lui offre une adaptation du roman de Yasuhiko Takiguchi, déstiné à la base à la télévision. S'amusant avec les codes du genre, Kobayashi enfante une oeuvre sombre et désespérée, presque anti-spectaculaire et parfois éprouvante dans ses rares éclats de violence. D'une maîtrise formelle et scénaristique indéniable, construit à partir de flashbacks jouant avec les apparences, "Harakiri" est aussi une allégorie sur la société japonaise d'après-guerre poussant ses citoyens à la misère et à la mort. Froidement accueilli dans son pays, le film de Kobayashi reçu le prix spécial du jury au festival de Cannes en 1963.
Il fallait le faire passer autant de temps juste pour un hara-kiri ! Et le réalisateur parvient à nous captiver avec le récit de ce rônin qui ne bougera quasiment pas de tout le film. Il y a parfois quelques longueurs mais le résultat est fascinant avec une très belle mise en scène.
Seppuku est une merveille sur la philosophie de vie des samouraïs, sur leur état d'esprit, leur mode de vie, leur discipline et leur mental d'acier à accepter la mort en se faisant Harakiri. Harakiri pour leur honneur ou justement pour se laver d'une humiliation. Tout est l'enjeu d'ailleurs de cette réalisation, le coeur même du problème. Tout est magistral, les dialogues, le jeu d'acteur, la musique, le bruit du vent même, tout ! Un pur chef d'oeuvre qui retourne les boyaux, c'est le cas de le dire ! Incroyable !
Vieux film de samouraï dans la plus pure tradition japonaise. Au travers de l'histoire de ce ronin voulant se faire " harakiri ", ce sont tous les rites et traditions qui sont développés mais aussi critiqués. La réalisation est sobre et la narration très fluide. Très bon film donc et intéressant à voir pour comprendre la mentalité et l'esprit de ces samouraïs qui sont très différents par rapport à notre propre culture.
Dans un Japon en paix où rôdent désemparés des samouraïs devenus ronins, Masaki Kobayashi réalise un drame personnel sur toile de l'Histoire dans "Seppuku" (Japon, 1962). Ecrit par Shinobu Hashimoto, l'ingénieux scénariste de "Shichinin no samurai" et "Rashômon", le film de Kobayashi erre parmis différents genres pour atteindre un propos humaniste, selon un but semblable au cinéma de Kurosawa. En premier lieu, l'oeuvre adopte les codes d'un film historique, témoignant du basculement angoissant que connurent les guerriers samouraïs au XVIIème siècle. Lors du long récit qui parcourt les trois quarts du film, "Seppuku" se transforme en un drame familial. La grande Histoire du Japon côtoie la petite histoire de famille. Le procédé est si courant dans ce genre de cinéma ambitieux que son galvaudage le rendrait presque désuet. Or l'éclatement du récit, par le biais de flash-backs révélateurs, et son éparpillement surprenant tout le long du film vitalisent le rapport que le film noue entre le Japon et l'institution de la famille. La petite forme ne se confond pas avec la grande pour la gonfler d'ampleur mais plutôt pour illustrer intimement une ambiance historique et un propos humaniste. Dans le dernier quart d'heure, Kobayashi ajoute à l'Histoire et au drame, un film de sabre fait de combats merveilleux et graciles. Cette métamorpose, auquel ne cesse de procéder le film, repose sur un principe bipôlaire, quasi-dialectique que la forme cinématographique traduit par le champ-contre champ. Très souvent, Kobayashi découpe ses séquences selon un principe dual, opposant l'énonciateur à son interlocuteur. En fondant son montage sur cette récurence du champ-contre champ (autre forme galvaudée), Kobayashi fait naître un rituel parmi les plans. Se répétant, réitérant les formes, multipliant les mêmes procédés au risque de lasser, le film emprunte une forme hiératique. Les influences nô qui commandent le jeu des acteurs finissent de rendre certain la liturgie du film.
Ne vous fiez pas aux dix premières minutes qui sont assez soporifiques. Ce film est une perle. Son premier atout est l'histoire racontée : terrible, elle vous prend aux tripes. Ensuite, le suspense, savamment distillé. Les flash-backs sont parfaitement exploités. Troisième qualité de ce film, l'ambiance, croisement d'une musique que l'on apprécie pas forcément mais qui colle bien à l'histoire, et d'une esthétique envoutante, avec ces cheveux de samouraï flottant dans le vent. Autre intérêt, les combats, ou plutôt les ballets, tant ils sont beaux. Enfin, l'acteur Tatsuya Nakadai impose sa classe et son charisme. Au final donc, un chef d'œuvre.