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    Bensalah : "Raid" dingue de cinéma !

    A l'occasion de la sortie du "Raid" ce 27 mars, AlloCiné s'est entretenu avec Djamel Bensalah, jeune réalisateur passionné et "raid" dingue de cinoche...

    Après Le Ciel, les oiseaux et... ta mère !, succès surprise de l'année 1999, le réalisateur Djamel Bensalah est aujourd'hui aux commandes d'une superproduction à très gros budget : Le Raid. Portée notamment par Lorant Deutsch, Roschdy Zem et Hélène De Fougerolles, cette comédie d'aventures sort aujourd'hui en salles. Rencontre avec Djamel Bensalah, cinéaste passionné.

    Grand passionné de cinéma américain qui se respecte, Djamel Bensalah ne pouvait pas refuser notre petit jeu : brièvement nous confier, en préambule de cette interview, ce que lui évoquent quelques-uns des plus grands classiques "made in America", sortis ces dernières années...

    . Pulp Fiction : cheeseburger

    .James Bond : le Magnifique

    .Rambo : je préfère Rocky

    .Indiana Jones : l'enfance

    .Scarface : la référence

    .Rocky : le plus grand Sylvester Stallone

    .Le Parrain : LE chef d'oeuvre

    .Les Affranchis : moins bien que Le Parrain ! (rires)

    . Matrix : spectaculaire, mais je n'aime pas.

    AlloCiné : Comment l'idée du "Raid" est-elle née ?

    Djamel Bensalah : L'idée m'est venue à l'âge de quinze ans. Je suis tombé sur un reportage à la télévision qui concernait le premier Raid Gauloises en Nouvelle-Zélande. J'avais halluciné sur le fait que des gens payent si cher pour partir au bout du monde et se faire mal, se casser une jambe, un bras... Alors que dans ma cité, tu te fais casser la gueule gratos ! Ca m'amusait à l'époque de voir ça et je me disais surtout que c'était un super sujet de comédie et de film d'aventures. Je me suis dit que filmer les potes de ma cité dans un film d'aventures au bout du monde, qui ressemble un peu à Indiana Jones, ça serait pas mal...

    Comment s'est mis en place ce grand puzzle ?

    J'ai travaillé dur, ça a pris quatre ans. J'ai eu la chance de faire un premier film qui a très bien fonctionné et qui m'a donné suffisament de crédit pour, au moins, essayer de développer Le Raid et voir si le projet était viable. Au bout de trois ans de travail, mon producteur m'a dit "Allons-y". Mais pendant trois ans, je ne savais absolument pas si le film allait se faire...

    Finalement, le projet se concrétise, et va vous permettre de voyager partout dans le monde...

    Oui. Six mois au total. En Italie, dans les Dolomites, en Haute-Savoie, en Méditerranée, au Vénézuéla, en Argentine, au Canada. Une aventure humaine extraordinaire. Ca me conforte dans l'idée que je me fais du cinéma, qu'il doit servir à faire voyager et faire rêver les gens...

    Vous souvenez-vous d'une anecdote particulière sur le tournage ?

    Le truc qui m'a fait le plus marrer, c'est le coup qu'on a fait à Lorant Deutsch en lui faisant croire qu'il était appelé au service militaire. Il faisait tout pour ne pas y aller... On tournait en studio, et il y avait des mecs habillés en gendarmes dans un studio voisin qui lui ont fait croire qu'il devait partir au service immédiatement. Il était fou, il croyait qu'il allait y aller, et c'est au moment où il a commencé à partir avec eux que tout le monde a applaudi. Il a alors compris que c'était un gros canular... C'était amusant. Mais sinon, ces chutes absolument monstrueuses au Vénézuela, c'est un souvenir incroyable...(rêveur)

    Le Raid est un film de "bandes" comme "Le Ciel, les oiseaux, et...ta mère !"...

    Oui. J'aime bien les films de "bandes", ceux d'Henri Verneuil, de Philippe de Broca... J'aimerais renouer avec le grand cinéma populaire de l'époque. J'avais aussi envie de renouer avec Les Bronzés, Le Splendid, retrouver cet esprit-là. Je pense que c'est ce que j'offre au public...

    Il y a beaucoup de références au cinéma américain dans votre film...

    Oui. Les saga Indiana Jones, James Bond, L'Impasse, Scarface évidemment (tous mes potes ont vu le film cent fois, ils se prenaient tous pour Tony Montana !), des hommages à la saga des Y-a-t-il un pilote, aux films des Monty Python, il y en a dans tous les sens, Apocalypse Now également... Autant mon premier film était fait pour me rappeler d'où je venais, autant celui-ci est juste fait pour me souvenir de ce que j'aime. J'aime le cinéma en général, tant qu'il me permet d'être transporté ailleurs...

    En tant que fan de cinéma américain, qu'avez-vous pensé des Oscars ?

    (enthousiaste)Formidable ! Je trouve génial que Denzel Washington ait gagné parce que Training day, c'est un p.... de film ! J'avais pris une claque, mais alors... Les gens étaient totalement passés à côté, comme ils étaient passés à côté de Révélations de Michael Mann. Je trouve bien qu'il l'ai eu, car ce n'est pas un rôle de black gentil, mais un rôle de black méchant, et ça c'est bien. Et Halle Berry, elle le mérite. Ca fait plaisir, c'est une nouvelle génération qui arrive...

    Votre parcours est un vrai conte de fées. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent se lancer dans le métier ?

    D'y croire tous les jours encore plus fort, parce que plus on se rapproche du but et plus c'est dur. Et c'est en étant convaincu soi-même qu'on arrive à convaincre les autres.

    Propos recueillis par Clément Cuyer

    Retrouvez le et la du "Raid"

    Et découvrez huit extraits du film

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