De quoi ça parle ?
Eve et Yanis, parents d'une petite fille âgée d'un mois, emménagent dans leur nouveau pavillon de banlieue, en quête d'un nouveau départ. Mais un soir, suite à un tragique accident, leur bébé meurt subitement. Brisés, Eve et Yanis tentent de se reconstruire. Ils trouvent du réconfort auprès de leurs voisins d'en face, Livia et Stéphane. Elle est infirmière, il est flic.
Un lien particulier entre les deux couples se développe : ils partagent leurs peines, leurs joies... et bientôt davantage. Leurs destins se lient et s'entremêlent bien au-delà du raisonnable, jusqu'à un point de non-retour donc aucun ne sortira indemne.
Chaque mardi à 21h10 sur M6 à partir du 20 septembre, et d'ores et déjà disponible en intégralité sur Salto.
6 épisodes vus sur 6.
C'est avec qui ?
Pour incarner Eve et Yanis, le couple dont la vie bascule dès le premier épisode de La Maison d'en face, M6 a fait appel à Julie de Bona (Plan B, Apprendre à t'aimer), qui multiplie les projets à la télévision depuis quelques années et est actuellement au générique des Combattantes sur TF1, et à Marc Ruchmann, vu récemment dans Manipulations et Plan Coeur.
Face à eux, ce sont deux visages tout aussi connus des téléspectateurs qui campent Livia et Stéphane : Caterina Murino (Balthazar, Le Temps est assassin) et Thierry Neuvic (Juste un regard, Sam, J'ai menti).
De jolies têtes d'affiche aux côtés desquelles le public retrouvera notamment Antoine Duléry, Jean-Stan du Pac (Mensonges), Fatima Adoum (Noël à tous les étages), Baptiste Carrion-Weiss (Speakerine), Xavier Robic (Police de Caractères), Juliette Navis (Liés pour la vie), Rani Bheemuck (Demain nous appartient), ou encore Emma Boulanouar (Samia dans Ici tout commence).
Ça vaut le coup d'oeil ?
Connaissons-nous vraiment nos voisins ? C'est la question que pose La Maison d'en face, la nouvelle série de M6 présentée il y a quelques jours hors compétition au Festival de la Fiction TV de La Rochelle. Cette question, ainsi que l'idée qu'on ne soupçonne pas toujours les drames et les horreurs qui se jouent derrière la fenêtre d'en face ou d'à côté, ne sont évidemment pas sans rappeler Desperate Housewives, dans laquelle les habitants de Wisteria Lane dissimulaient les pires secrets.
Certainement plus sombre que la série américaine culte avec Teri Hatcher et Eva Longoria, qui offrait de vrais moments de comédie à chaque épisode, La Maison d'en face ne renie en tout cas pas son influence principale et lui fait régulièrement des clins d'œil. À commencer par la banlieue résidentielle où se déroule l'intrigue, qui évoque bien des souvenirs et va vite devenir le théâtre d'une flopée de rebondissements plus ou moins tirés par les cheveux.
Adapté du format néerlandais Nieuwe Buren, ce thriller sexy réalisé par Lionel Bailliu (Soupçons, Innocente) et écrit par ce dernier et Déborah Hadjedj se révèle très addictif, malgré une intrigue policière sur fond de trafic de drogue dont on aurait volontiers pu se passer. On se laisse happer par chacun des six épisodes, avec une seule idée en tête : découvrir ce qu'il s'est passé lors de cette fête des voisins qui a visiblement viré au drame et s'est soldée par la mort d'au moins une personne.
Un événement, raconté par petites touches sous forme de flashforwards en début de chaque épisode, qui vient pimenter une intrigue qui ne manquait déjà pas de mordant. En effet, mort subite du nouveau né, échangisme, trahisons, adultère, infertilité, secrets de famille, ou encore scandale au lycée à cause d'une sextape, rien ne nous est épargné. Et c'est tant mieux, tant le côté soap est ce qu'il y a de plus jouissif dans cette série qui va parfois très loin avec ses personnages prêts à tout pour parvenir à leurs fins.
Plus l'histoire de La Maison d'en face avance, plus les personnages révèlent d'ailleurs leurs vrais visages. Permettant au passage à Julie de Bona d'étonner dans un registre plus trouble que ce à quoi elle nous avait habitués jusqu'ici et à Caterina Murino d'hériter d'un de ses meilleurs rôles.
Alors, tant pis si la série accumule les sujets de société avec une finesse toute relative et si la fin vire un peu trop au grand n'importe quoi à notre goût. Les rebondissements et les sales coups s'enchaînent à la vitesse grand V pour notre plus grand plaisir. Et les prestations de l'ensemble des comédiens, ainsi que le mélange de polar, de soap, et de thriller sexy dans lequel ils évoluent, font de cette nouvelle fiction un divertissement tout à fait recommandable.
À noter que la diffusion de La Maison d'en face sera suivie chaque mardi à 23h10 de la série espagnole Tout le monde ment, qui baigne à peu près dans les mêmes éléments d'intrigue.