En 1961, Truman Capote suit de près le projet d’adaptation de sa nouvelle Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany’s en VO), publiée trois ans plus tôt. Il songe aussitôt à Marilyn Monroe pour incarner son héroïne – Holly Golightly, une croqueuse de diamants naïve et fantasque – sous la direction de John Frankenheimer.
Au grand regret de l’auteur, le choix des producteurs se porte finalement sur Audrey Hepburn, alors auréolée de son Oscar pour Vacances romaines. C’est elle qui requiert la présence de Blake Edwards, futur metteur en scène de The Party et de La Panthère Rose, passé maître dans l'art du dialogue ciselé et de la mise en scène réglée, derrière la caméra.
Grand classique de la comédie romantique (on retient la scène finale du baiser sous la pluie, summum du romantisme hollywoodien) teinté de mélancolie, Diamants sur canapé conserve l’esprit originel, notamment dans l’audace des thèmes abordés.
Ainsi, face au séduisant George Peppard, Audrey Hepburn cultive une ambiguïté rare qui fait de son personnage excentrique l'incarnation même de la femme moderne : aussi déterminée que fragile, à la fois actrice et victime d'un système qui entrave sans cesse sa quête absolue de liberté.
La comédienne détient l’un de ses rôles les plus mémorables, immortalisé, dans la pop culture, par la robe fourreau signée Givenchy, qu’elle porte dans la séquence d’ouverture. Et si elle ne rafle pas l’Oscar de la Meilleure actrice pour lequel elle est nommée, le film repart néanmoins avec les statuettes de la Meilleure chanson et de la Meilleure musique grâce au titre Moon River, qu’elle interprète dans une séquence devenue culte.
Diamants sur canapé de Blake Edwards avec Audrey Hepburn, George Peppard, Patricia Neal...
Ce soir sur Arte à 20h50