De quoi ça parle ?
À Berlin, la vie paisible et bourgeoise d'Hélène Berg bascule à la suite d'un appel téléphonique. Sa fille, Anya, étudiante à Paris, est la principale suspecte dans une affaire de meurtre. Convaincue de son innocence, Hélène prend le premier vol pour se rendre au côté de sa fille. Sur place, elle mène sa propre enquête, aidée de Vincent, un avocat français, mais aussi son amour de jeunesse qu'elle n'avait pas revu depuis vingt ans.
Mais au fur et à mesure qu'ils progressent dans leurs recherches, Hélène et Vincent découvrent des preuves compromettantes à l'encontre d'Anya. Le doute s'insinue : et si c’était vrai, et si sa fille était coupable ?
Les jeudis 28 avril et 5 mai à 21h10 sur TF1
C'est avec qui ?
Après la série Soupçons, diffusée sur France 3 en 2019, Julie Gayet est de retour à la télévision avec la mini-série Une mère parfaite, adaptée du roman éponyme de l'écrivaine américaine Nina Darnton. La comédienne, vue récemment dans La Dernière partie et C'est quoi ce papy ?, campe Hélène Berg, une mère prête à tout pour sauver sa fille accusée de meurtre.
Face à elle, la star de Balthazar, Tomer Sisley, incarne Vincent, l'amour de jeunesse d'Hélène, et accessoirement avocat de profession, qui va aider l'héroïne dans sa quête de vérité. Un duo de choc que vient compléter Eden Ducourant, la révélation de Pour Sarah et des Ombres rouges, qui interprète quant à elle Anya, la fille d'Hélène.
Le reste de la distribution comprend entre autres Andreas Pietschmann (Dark) et Maxim Driesen (Un Village français) dans les rôles du mari et du fils d'Hélène, ainsi que Cyril Gueï, Sylvain Dieuaide (Le Bazar de la charité), Charles Crehange (Demain nous appartient), et le chanteur et comédien Hatik (Validé), qui ne passe pas inaperçu dans un petit rôle.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Déprogrammée au dernier moment par TF1 le 6 septembre dernier suite à l'annonce du décès de Jean-Paul Belmondo, Une mère parfaite aura mis du temps avant d'hériter d'un nouveau créneau sur la Une. Mais les fans de Julie Gayet et de Tomer "Balthazar" Sisley pourront enfin découvrir dès ce soir ce thriller inédit en 4 épisodes réalisée par Fred Garson (Insoupçonnable, The Dancer) et écrit par Carol Noble (Le Père Noël) et Thomas Boullé (La Faute à Rousseau).
Pas sûr cependant que le visionnage de cette nouvelle série qui nous emmène de Berlin à Paris ne leur laisse autre chose qu'un goût de déception une fois arrivé au bout des péripéties d'Hélène Berg.
Bien qu'assez peu original, le pitch d'Une mère parfaite pouvait au départ laisser présager un thriller efficace et haletant, rempli de twists et d'enjeux pour cette famille qui voit son quotidien tranquille en Allemagne virer au cauchemar lorsqu'Anya, la fille aînée des Berg qui fait ses études à Paris, devient le suspect principal dans une affaire de meurtre. Puisqu'elle s'est réveillée à côté du corps ensanglanté d'un étudiant qu'elle connaissait vaguement.
Toutefois, devant les deux premiers épisodes diffusés ce jeudi soir sur TF1, c'est l'ennui qui pointe bien vite son nez. L'intrigue de la série, pourtant resserrée sur quatre épisodes au lieu de six ou huit habituellement, manque de rythme, et on peine à réellement s'attacher aux personnages, souvent trop caricaturaux.
Heureusement, les deux derniers épisodes rattrapent (un peu) le niveau grâce à la prestation d'Eden Ducourant, déjà étonnante dans Pour Sarah, qui montre ici une autre facette de son jeu de comédienne et se révèle vite être la pièce maîtresse de l'intrigue.
Dès le moment où Hélène et Vincent en viennent à soupçonner Anya de ne pas dire la vérité et d'être possiblement coupable du meurtre de son camarade de fac, l'intrigue prend une autre tournure et Eden Ducourant vole la vedette à ses petits camarades dans un rôle plus sombre et plus complexe qu'il n'y paraît. Qui pose la question essentielle de la série : connaît-on si bien que cela nos proches ?
Malgré le duo plutôt efficace formé par Julie Gayet et Tomer Sisley, et une conclusion qui a le mérite de ne pas forcément nous amener là où on l'attendait, Une mère parfaite vaut donc principalement pour Eden Ducourant, qui s'impose plus que jamais comme un talent à suivre de près. L'ensemble manquant finalement trop d'originalité et de suspense pour réellement tenir en haleine sur la durée, d'autant plus que la série n'échappe pas toujours aux incohérences.
Bref, Une mère parfaite est un thriller vite vu et vite oublié qui ne marquera pas bien longtemps les esprits. Et qui sera certainement vite éclipsé des mémoires par le retour de HPI, le triomphe de TF1 en 2021, qui reviendra le 12 mai pour une saison 2 déjà très attendue.