De quoi ça parle ?
Lorsqu'une vieille poupée Chucky fait son apparition dans un vide-greniers de quartier, une paisible petite ville américaine se retrouve plongée en plein chaos, et une série de terribles meurtres commence à dévoiler les secrets des habitants.
Chucky (8x45'), créée par Don Mancini.
Disponible sur Salto depuis le 1er avril
Une suite en série drôle et sanglante à souhait
La plus célèbre des poupées tueuses est de retour. Après sept longs métrages et un reboot sorti au cinéma en 2019, la franchise horrifique imaginée à la fin des années 80 par Don Mancini revient pour la première fois sous forme de série télé.
Sobrement intitulée Chucky, cette suite aux faux airs de reboot, qui s'inscrit dans la continuité des événements du Retour de Chucky, nous transporte dans la petite ville de Hackensack, où le jeune Jake (Zackary Arthur), 14 ans, voit sa vie basculer le jour où il achète une poupée vintage dans un vide-greniers dans le but de réaliser un projet artistique.
Très vite, l'adolescent découvre que la poupée en question, qui se met à lui parler, est possédée par l'esprit du tueur en série Charles Lee Ray. Et alors qu'une vague d'évenements étranges et de meurtres commence à perturber le quotidien paisible des habitants de Hackensack, Jake devient le principal suspect de la police et de ses camarades de classes. Et doit choisir entre se venger de ceux qui lui ont fait du mal, visés un par un par Chucky, ou les sauver des agissements de la poupée tueuse.
Steve Wilkie/SYFY
Loin du côté slasher de ses débuts, la franchise horrifique se réinvente une fois de plus avec cette série plus drôle, queer, et meta que jamais, qui nous transporte dans un univers ado plutôt bien vu, où des thématiques comme le harcèlement scolaire ou la sexualité sont traitées de manière frontale et tranchante. Car Jake est ouvertement gay et doit composer avec le regard pas toujours tendre des autres adolescents, mais aussi de sa propre famille, qui peine à le comprendre, de son père violent à son horrible cousin Junior.
En plus de proposer des morts toujours aussi sanglantes et jouissives, la série emmenée par Zackary Arthur, Björgvin Arnarson, et Alyvia Alyn Lind, qui s'imposent tous les trois comme de belles révélations, a la bonne idée de faire de Chucky une poupée tueuse "tolérante" et ouverte, qui devient un allié LGBTQ+ pour Jake (la poupée explique avoir elle-même un enfant queer) et va tenter de l'aider et de le protéger... à sa manière.
Quant aux fans de la franchise initiée avec Jeu d'enfant en 1988, ils seront ravis de retrouver la voix iconique de Brad Dourif, qui donne une fois de plus vie à la poupée, mais aussi de nombreux personnages emblématiques de la saga.
À l'image d'Andy (Alex Vincent), le premier propriétaire de Chucky dans les longs métrages écrits par Mancini, sa soeur Kyle (Christine Elise), Nica (Fiona Dourif), héroïne des opus La Malédiction de Chucky et Le Retour de Chucky, et bien évidemment Tiffany (géniale Jennifer Tilly), sans qui la saga ne serait pas vraiment la même.
Surprenante et jouissive jusqu'au bout, Chucky est l'une des bonnes surprises de ces derniers mois à la télévision américaine. Et forte de son succès sur Syfy et USA Network, elle est déjà assurée de revenir prochainement pour une saison 2. Parce que la poupée sanglante ne meurt jamais.
