Préparez-vous à une bonne dose de flippe ! The Jokers Films sort le blu-ray 4K du film culte Ring, une des oeuvres horrifiques les plus glaçantes de tous les temps !
Ring est l'un des longs-métrages les plus marquants de la vague J-Horror, considéré comme le premier à populariser le genre. À sa sortie au Japon, l'oeuvre a rapporté plus d'un milliard de yens, devenant le film d'horreur le plus rentable au pays du Soleil Levant.
Le récit nous emmène à Tokyo. Une rumeur se répand parmi les adolescents : visionner une mystérieuse cassette vidéo provoquerait une mort certaine au bout d’une semaine.
Après le décès inexplicable de sa nièce, la journaliste Reiko Asakawa décide de mener l’enquête mais se retrouve elle-même sous le coup de la malédiction.
Pendant les sept jours qui lui restent à vivre, elle devra remonter à l’origine de la vidéo fatale et affronter le spectre qui hante les télévisions : Sadako.
Cette dernière est devenue une créature légendaire du cinéma fantastique, sa longue chevelure noire étant encore en train de hanter tous ceux qui ont vu ce film. La scène où elle sort de la télévision pour persécuter le héros a glacé le sang de millions de spectateurs.
RING POPULARISE DE LA J-HORROR
Ring a eu une influence majeure sur le cinéma d'horreur à l'échelle mondiale, inspirant notamment jusqu'aux USA et en Espagne.
"Quand j’ai réalisé Ring, je ne pensais pas que les films d’horreur deviendraient de tels phénomènes de société dans le monde du cinéma japonais. Je supposais que Ring 1 et 2 auraient pour cible les étudiants et les jeunes couples d’une vingtaine d’années", explique le réalisateur Hideo Nakata.
"En fait Ring a touché les lycéens et Ring 2 a eu du succès chez les plus jeunes, les collégiens et même les élèves du primaire", précise-t-il.
À noter que Ring est tiré du roman de Kōji Suzuki, sorte de Stephen King japonais. Il est paru en 1991. Kadokawa, société de production derrière l'adaptation de Nakata, souhaitait en faire une série B d’horreur sans grande prétention.
Le film était destiné à être distribué pendant la fête d’Obon, équivalent japonais d'Halloween. Déjà porté à l'écran avec succès pour la télévision japonaise en 1995, Ring avait un potentiel cinématographique pour Kadokawa.
Le studio a eu du flair vu le phénomène qu'est devenu le long-métrage, se hissant au rang de véritable référence en matière de terreur au cinéma.
Hideo Nakata mettra en scène une suite, Ring 2, en 1999. Par ailleurs, l'oeuvre aura droit à son remake américain en 2002 par Gore Verbinski, avec Naomi Watts.
Le cinéaste japonais lui-même en réalisera la suite trois ans plus tard. Une nouvelle version est aussi sortie en 2017 : Le Cercle - Rings, mais n'a pas vraiment marqué les esprits.
À noter que le succès de Ring a permis au public occidental de découvrir pour la première fois la figure du "yūrei". Dans le folklore japonais, le yūrei est un fantôme qui est contraint de demeurer sur terre à cause d'une expérience émotionnelle traumatisante.
Ces spectres se manifestent sous un type particulier. Dans le cinéma d’horreur japonais, le plus connu est le onryō, motivé par la vengeance.
En général, les yūrei portent des vêtements blancs, couleur du deuil au Japon. Le cinéaste Kiyoshi Kurosawa a beaucoup utilisé cette figure dans ses films (Kaïro, Vers l'autre rive, Le Secret de la chambre noire).
Les bonus disponibles sur celle nouvelle édition de Ring :
"Un cycle malveillant", l'interview de l'auteur et critique Kat Ellinger sur la carrière de Hideo Nakata (21 min)
"Naviguez autour de Ring", la nouvelle analyse de l'auteur et critique Alexandra Heller-Nicholas sur l'évolution de la série "Ring" (25 min)
Une analyse du film par Stéphane Du Mesnildot, critique aux Cahiers du Cinéma (30 min)