Mon compte
    Winning Time sur OCS : que vaut la série bling-bling sur les Lakers de Magic Johnson ?
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Winning Time retrace l'épopée fantastique des Los Angeles Lakers de Magic Johnson durant les années 80. Que vaut cette nouvelle série HBO produite par Adam McKay ("Succession") ?

    DE QUOI ÇA PARLE ?

    Focus sur l'équipe de basket-ball des Lakers de Los Angeles qui a dominé le classement en NBA dans les années 1980. Parmi les joueurs emblématiques : Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar Jamaal Wilkes, James Worthy, Byron Scott ou encore Michael Cooper.

    Winning Time: The Rise of the Lakers Dynasty créée par Max Borenstein et Jim Hecht. Diffusée chaque lundi sur OCS.

    Winning Time: The Rise of the Lakers Dynasty
    Winning Time: The Rise of the Lakers Dynasty
    Sortie : 2022-03-06 | 60 min
    Série : Winning Time: The Rise of the Lakers Dynasty
    Avec John C. Reilly, Jason Clarke, Quincy Isaiah
    Presse
    3,4
    Spectateurs
    4,1
    Disponible sur MAX

    C'EST AVEC QUI ?

    C'est une véritable distribution haut de gamme qui a été réunie pour le casting de cette nouvelle production HBO. Dans le rôle principal, John C. Reilly prête ses traits au fantasque Jerry Buss, magnat de l'immobilier et nouveau propriétaire de la franchise NBA des Los Angeles Lakers. Ses deux passions dans la vie sont : le sexe et le basketball.

    Le légendaire Magic Johnson est campé par Quincy Isaiah dont il s'agit de la toute première expérience en tant qu'acteur; parfaitement à l'aise dans le rôle, ce dernier est en outre saisissant de ressemblance avec son illustre modèle. Ancien joueur de basket universitaire, Solomon Hughes prête, quant à lui, ses traits au non moins célèbre Kareem Abdul-Jabbar (détenteur encore à ce jour du plus grand nombre de points marqués en NBA).

    Dans le rôle du coach Jerry West, nous retrouvons Jason Clarke, tandis que l'ex-Girls Gaby Hoffmann incarne Claire Rothman, femme de l'ombre qui joua un rôle majeur dans la transformation des L.A. Lakers en véritable machine à gagner.

    Michael Chiklis, Adrien BrodySally Field et Jason Segel sont également au casting de cette superproduction télévisée produite par Adam McKay (Succession) et adaptée de l'ouvrage bestseller Showtime: Magic, Kareem, Riley, and the Los Angeles Lakers Dynasty de Jeff Pearlman.

    HBO

    ÇA VAUT LE COUP D’ŒIL ?

    Décidémemment, la National Basket Association a le vent en poupe. Après la fabuleuse série documentaire The Last Dance consacrée à la carrière de Michael Jordan et aux exploits de ses Chicago Bulls, c'est par le biais de la fiction que nous est cette fois-ci racontée l'épopée des Los Angeles Lakers, et de ses deux superstars légendaires : "Magic" Johnson et Kareem Abdul-Jabbar.

    Produite par Adam McKay (également réalisateur du pilote), Winning Time dresse à la fois le portrait d'une équipe sportive à la recherche de gloire, mais également d'une époque : les années 80. Empruntant une esthétique volontairement rétro (qui évoque le film Boogie Nights, dans lequel apparaissait déjà John C. Reilly), la série propose à la fois tout ce qu'on attendait d'elle, et peut-être même davantage.

    S'ouvrant par le diagnotif séropositif de Magic Johnson en 1991, la série revient ensuite aux origines de l'histoire à la fin des années 70 : le draft du jeune basketteur, tout juste auréolé d'un titre de MVP au championnat universitaire, sous l'impulsion de Jerry Buss, le nouveau propriétaire des Lakers. Véritable flambeur et homme de tous les excès, ce dernier n'a qu'un seul objectif en vue : tout mettre en oeuvre pour offrir à son équipe le titre de champion.

    Que l'on soit ou non un connaisseur de la NBA, et plus particulièrement des Lakers, la série reste facile d'accès : les personnages nous sont présentés à travers des intertitres décalés (à l'imagine de Donald Sterling, qualifié de second pire Donald de la décennie, après... vous savez qui) mais également l'interaction face caméra de plusieurs protagonistes.

    HBO

    Le succès de la série repose sur la personnalité de ses protagonistes

    Dès les premières minutes de la série, on reconnait la patte Adam McKay, si doué pour désamorcer la complexité de ses intrigues, rendant ainsi accessible au plus grand nombre ses films sur la crise économique de 2008 (The Big Short) ou sur le système politique américain (Vice). A l'image de son film Don't Look Up (sorti en décembre dernier sur Netflix), Winning Time pourrait être qualifiée de synthèse de son travail, en créant un pont entre ses comédies potaches (Frangins malgré eux, Présentateur vedette...) et ses oeuvres à fond plus sérieux.

    Plaisante à suivre pour son ton décalé et son esthétique rétro, la série dresse également le portrait de personnages complexes, dont chaque épisode explore les nuances. Qu'il s'agisse de Jerry West, un coach hanté par des échecs que ses succès n'ont su effacer, Claire Rothman, une femme de l'ombre usée par les rouages machistes du monde des affaires, ou encore de "Magic" Johnson, jeune espoir du basket sur le point de découvrir le monde professionnel. Aucun personnage n'est laissé sur le carreau, élément indispensable pour la réussite d'une série chorale.

    Lettre d'amour aux Lakers au monde du sport en général, Winning Time est une série qui ne laissera sûrement pas indifférente; que l'on soit ou non fan de basket, nul doute que cette nouvelle production HBO saura combler les attentes de quiconque aime suivre des intrigues portées par des personnages aux personnalités complexes. Il n'y a dans cette série jamais vraiment de gentil ni de méchant, mais bien souvent les deux à la fois.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top