Attention les images qui suivent peuvent heurter la sensibilité de certains spectateurs. Pour public averti.
Que les fans de films de zombies se réjouissent, le genre semble revenir sur le devant de la scène depuis le succès de Dernier train pour Busan. Alors que la série coréenne All of us are dead cartonne actuellement sur Netflix, le long-métrage The Sadness sortira au cinéma le 6 juillet prochain.
Présenté dans de nombreux festivals de films de genre (Gérardmer, L'étrange Festival, Fantasia...), le film du canadien Robert Jabbaz se déroule à Taipei, la capitale de Taïwan. Après un an de lutte contre une pandémie aux symptômes relativement bénins, une nation frustrée finit par baisser sa garde.
C'est alors que le virus mute spontanément, donnant naissance à un fléau qui altère l'esprit et désinhibe. Les rues se déchaînent dans la violence et la dépravation, les personnes infectées étant poussées à commettre les actes les plus cruels et les plus horribles auxquels elles peuvent penser.
Un pitch qui fait bien évidemment penser à la pandémie que le monde traverse actuellement et la défiance vis à vis des différentes institutiions.
Ecrit en pleine pandémie de Covid et tourné durant le confinement,The Sadness est d'une extrême violence, à l'image de la bande-annonce ci-dessus. De nombreux spectateurs, parmi lesquels nos confrères allemands de Filmstars, parlent de "jamais vu" et de film choc.
"En tant que rédacteur d'un site de cinéma, on voit beaucoup de films. Des bons et des mauvais, des classiques et des expérimentaux, des mondialement connus et des totalement inconnus, des inoffensifs et des difficiles à digérer. Lorsque plusieurs rédacteurs, qui dévorent des centaines de films chaque année, classent indépendamment des uns des autres, un film dans la catégorie "je n'ai encore jamais vu ça", cela veut dire quelque chose."
The Sadness est d'ailleurs interdit aux moins de 18 ans en Allemagne où il est sorti le 22 janvier dernier. Il faut dire que le metteur en scène ne lésine pas sur les scènes gores : tuerie dans le métro avec geysers de sang, jet d'huile brûlante, oeil crevé, testicules frappées à coup de barbelés...
Dans le podcast New Horror Express, Rob Jabbaz explique que son premier long-métrage va au-delà du simple film de zombies, car "les zombies ne réfléchissent pas, ils sont déjà morts". L'idée que les personnes infectées soient désinhibées par le virus mais pas mortes lui semblait plus effrayante.
Et au vu des premières réactions c'est le cas ! Reste à savoir comment le film sera classifié en France pour sa sortie en salles au mois de juillet.