De quoi ça parle ?
Né à Vinci, en Toscane, Leonardo est devenu un génie inégalé dont les travaux ont renversé l’ordre établi et sont une source d’inspiration encore aujourd’hui.
Sa curiosité insatiable a virevolté entre les arts, les sciences et la technologie, nourrie par une humanité profonde et intrépide qui a su se libérer du carcan des conventions de son temps, et par une soif infinie de connaissance et une détermination à toute épreuve pour comprendre les mystères qui l’entouraient.
Leonardo, dès ce lundi 7 février à partir de 21h10 sur France 2. Épisodes vus : 4/8
C’est avec qui ?
Qui dit production internationale, dit casting cinq étoiles. Pour camper Léonard de Vinci, Frank Spotnitz, le créateur qui a précédemment travaillé sur les scénarios de la série Les Médicis, a fait appel à Aidan Turner. Cet acteur irlandais s’est notamment fait connaître en jouant Kili dans la saga Le Hobbit et en incarnant le personnage principal de la série Poldark.
Sa muse, Caterina De Cremona est quant à elle campée par Matilda de Angelis dont le visage ne vous est peut-être pas inconnu puisqu’elle était à l’affiche de The Undoing, diffusée sur TF1 au début du mois de janvier.
La personne chargée d’enquêter sur le meurtre de la jeune femme est incarnée par le Dr Shaun Murphy de Good Doctor, Freddie Highmore. Le frenchy Hugo Becker, actuellement dans Je te promets sur TF1, prête ses traits le temps d’un épisode à Thierry, un acteur qui va marquer la vie de Léonard de Vinci. Giancarlo Giannini (Casino Royal) et James D'Arcy (Broadchurch) complètent la distribution.
ça vaut le coup d'œil ?
Après Sissi, diffusée au mois de décembre dernier sur TF1, c’est au tour de France 2 de proposer sa série historique avec Leonardo, une fiction à la production internationale, mêlant fiction et faits réels, qui revient sur la vie mouvementée du génie de la Renaissance, Léonard de Vinci.
C’est par l’arrestation du célèbre artiste, campé par un Aidan Turner complètement insipide, que s’ouvre Leonardo. Il est accusé du meurtre de sa muse et potentiel love interest Caterina da Cremona. Un officier de police au visage poupon, campé par Freddie Highmore, va alors tenter de prouver sa culpabilité en interrogeant des personnes de son passé.
Des interrogatoires qui vont permettre, grâce à des flashbacks, de revenir sur la vie de l’artiste depuis ses débuts, lorsqu’il n’était qu’un apprenti sous la direction d’Andrea del Verrocchio.
De sa narration atypique résulte l’originalité de Leonardo, le scénario des épisodes s’articulant autour des œuvres de l’artiste (sa première esquisse de Caterina, le premier tableau que son maître l'invite à terminer, son idée de grue pour hisser une croix au sommet du Duomo…).
S’il est appréciable de voir l'origine de son talent et de certaines de ses œuvres les plus iconiques, ce récit nous donne parfois l’impression d’être face à un film éducatif projeté à des élèves dans une salle de classe ou dans un musée.
Un récit très scolaire donc, qui n’en reste pas moins une fiction. Le personnage de Catarina a ainsi été créé de toutes pièces par Frank Spotnitz, le showrunneur et Steve Thompson, le scénariste, en s’inspirant d’une mystérieuse courtisane qui aurait croisé le chemin de Léonard de Vinci.
L’intrigue autour du meurtre est elle aussi une invention. Si l’ajout d’une part de fiction dans une œuvre historique n’est pas nécessairement un défaut (la série The Great en est un parfait exemple), il ne parvient ici pas à rendre la série plus attrayante.
L’accusation de meurtre n’est qu’un prétexte qui est très vite relégué au second, voire au troisième plan, tant l’enjeu est dérisoire. Pourquoi ne pas avoir pris l’exemple de The Crown, qui brille par sa véracité historique ? Une série ne peut-elle pas exister sans avoir une sous-intrigue policière ? Il faut croire que le personnage de Léonard de Vinci n'était pas assez passionnant pour les auteurs...
Si Leonardo possède quelques défauts, elle n’en reste pas moins une série prenante qui nous permet d’en apprendre plus sur la vie du célèbre artiste, en nous offrant une fenêtre sur les œuvres qui ont marqué sa vie.
Si la partie fictive donnera peut-être envie d’éteindre sa télévision, les faits historiques bien documentés nous convaincront sûrement de rester. Léonard de Vinci était un génie et un touche à tout, et en ce sens, Leonardo lui rend parfaitement justice.