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    La Femme qui habitait en face sur Netflix : l'ombrophobie (la peur de la pluie) est-elle une maladie réelle ?
    Emilie Semiramoth
    Emilie Semiramoth
    Cheffe du pôle streaming, elle a été biberonnée aux séries et au cinéma d'auteur. Elle ne cache pas son penchant pour la pop culture dans toutes ses excentricités. De la bromance entre Spock et Kirk dans Star Trek aux désillusions de Mulholland Drive de Lynch, elle ignore les frontières des genres.

    C’est la maladie dont souffre Anna, jouée par Kristen Bell, dans La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre. Mais existe-t-elle réellement ?

    Attention, spoilers ! Si vous n’avez pas vu La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre, ne lisez pas ce qui suit.

    Si vous avez commencé à regarder La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre actuellement sur Netflix, il ne vous a pas échappé qu’il s’agit d’une habile parodie de ces thrillers, déjà éculés, avec une héroïne mal en point, en proie à l’alcoolisme et qui va devoir déployer des ressources incroyables pour résoudre un meurtre. Rien que ça.

    La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre
    La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre
    Sortie : 2022-01-28 | 30 min
    Série : La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre
    Avec Kristen Bell, Tom Riley, Michael Ealy
    Presse
    3,2
    Spectateurs
    3,1
    Voir sur Netflix

    Ici, l'histoire est centrée sur Anna (Kristen Bell), une artiste accomplie dans le passé, qui s'enfonce dans une spirale infernale après la mort violente de sa fille, Elizabeth. A présent, elle boit du vin, prend des pilules, passe ses journées à regarder par la fenêtre la vie apparemment heureuse de ses voisins.

    C’est quoi l’ombrophobie ?

    Mais Anna a une maladie appelée ombrophobie ou la peur de la pluie. Cette maladie est-elle réelle ou bien inventée ? L’ombrophobie existe bel et bien. Cela vient du grec "ombros" qui signifie "averse" et "phobos" qui signifie "peur". Le terme "ombrophobie" a été adopté dans le lexique de la psychologie. On parle aussi de pluviophobie.

    Comme toute autre phobie, la réponse du patient à l’ombrophobie peut varier. Pour certains, la simple mention de la pluie peut déclencher un épisode, qui peut potentiellement inclure une grave attaque de panique. D'autres devront être dehors sous la pluie pour réagir. Pour quelques rares ombrophobes, la maladie est le résultat de la peur des pluies acides. Un ombrophobe peut également avoir une aquaphobie (peur de l’eau) ou la peur de la noyade ou encore des inondations.

    Une personne vivant avec cette maladie a tendance à avoir peur de s'aventurer à l'extérieur. La progression de la maladie dépend souvent de la situation géographique des patients. S'ils vivent dans un endroit où la pluie est fréquente, leur ombrophobie peut progresser assez rapidement.

    Le patient vérifiera régulièrement les bulletins météorologiques et le ciel pour s'assurer qu'il n'y aura pas de pluie lorsqu'il sortira. Les causes de l'ombrophobie ne seraient pas définitives. Il peut s'agir de beaucoup de choses – de la génétique aux traumatismes en passant par l'environnement. En conséquence, le traitement varie également. Le yoga, la thérapie d'exposition, la thérapie comportementale dialectique (TCD) et la thérapie comportementale et cognitive (TCC) sont quelques-unes des façons de traiter l'ombrophobie.

    COLLEEN E. HAYES/NETFLIX

    Anna surmonte-t-elle son ombrophobie ?

    Oui, elle finit par la surmonter. Elle a développé la maladie parce que sa fille a été tuée un jour où il a beaucoup plu. Dans une scène paroxystique à la fin de la saison, elle se traîne sous la pluie, croyant que Buell (Cameron Britton), dont elle a appris qu'il est un tueur réformé, se rend au domicile de ses voisins pour les tuer. La vérité se révèle être quelque chose de complètement différent. Elle découvre que le véritable tueur est Emma (Samsara Yett), la fille de Neil son voisin.

    Après qu'Anna a tué la jeune meurtrière psychopathe, sa vie semble reprendre son cours. Elle recommence à peindre. Anna apprend que son ex-mari, Douglas, a acheté une de ses peintures lors de son vernissage. De plus, Douglas sous-entend fortement qu'il veut se remettre en couple avec elle. Pendant qu'ils parlent, il se met à pleuvoir. Anna se rend compte qu'elle n'a plus peur de la pluie et se met à tournoyer de joie.

    Mais rien n’indique dans cette séquence que les troubles liés à l’ombrophobie peuvent se résoudre aussi "simplement". Pour le coup, ici, ce n’est que pur fiction.

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